Journal en français facile 15 janvier 2017
Loig Loury : Bonsoir à tous et bon dimanche... Merci d'écouter la radio du monde... Il est 21h à Paris, 1h de moins en temps universel. A 21h, c'est le journal en français facile, et c'est Romain Auzouy qui nous accompagne, bonsoir Romain. On parlera dans un instant de la grande conférence, organisée aujourd'hui à Paris, consacrée au Proche-Orient. Objectif : relancer le processus de paix entre Israéliens et Palestiniens.
Romain Auzouy : A Bahrein, l'exécution de trois chiites, ce dimanche, relance les tensions entre communautés musulmanes. Les défenseurs des droits de l'homme dénoncent leur procès comme injuste. LL : Et puis en France, les 7 candidats de la primaire de gauche se retrouvaient ce soir pour un deuxième débat.
Tous se sont engagés à soutenir le vainqueur dans la course à l'Elysée. RA : Reprendre l'initiative sur le conflit israélo-palestinien : C'était le but d'une grande conférence, ce dimanche à Paris. LL : Plus de 70 Etats étaient représentés dans la capitale, pour tenter de relancer le processus de paix.
Et pour la communauté internationale, une solution à deux Etats reste l'objectif numéro 1 pour régler le conflit au Proche-Orient. François Hollande a pris la parole, lors de cette conférence ; Le président français a souhaité expliquer pourquoi il y avait urgence à tenir cette réunion.
L'initiative que la France a lancé, c'est d'abord une alerte a dit le président François Hollande, car la solution des deux Etats, celle que la communauté internationale soutient depuis des années est apparemment menacée. Menacée physiquement, a-t-il dit, sur le terrain, par l'accélération de la colonisation israélienne. Menacée politiquement également, par l'affaissement progressif des camps de la paix. Menacée moralement par la méfiance qui s'accumule entre les partis. Une méfiance qu'exploitent les extrémistes. Menacée enfin par les terroristes qui ont toujours redouté qu'un accord de paix durable intervienne entre Israéliens et Palestiniens. François Hollande a ajouté : "Comment penser que le Moyen-Orient pourrait retrouver sa stabilité si on ne traite pas le plus ancien de ses conflits. Voila pourquoi, a terminé le président français, le monde ne peut pas, ne doit pas se résiger au statu quo actuel. Toufik Bénaïchouche, au centre de conférence ministériel du Quai d'Orsay, RFI. La Grande-Bretagne se dit très "réservée" et ne signe pas le communiqué final. RA : Un an après l'attentat de Ouagadougou, un hommage était rendu ce dimanche à Paris, aux 30 victimes de cette attaque. LL : Le 15 janvier 2016, un commando avait lancé l'assault contre plusieurs bars et hôtels de la capitale du Burkina Faso. L'attaque avait ensuite été revendiquée par Al Qaïda au Maghreb Islamique. "Les victimes n'ont pas de frontières", a dit la secrétaire d'Etat chargée de l'aide aux victimes, lors de cette cérémonie aux Invalides. RA : A la une de ce dimanche, également, trois personnes de confession chiite exécutées à Bahrein.
LL : En 2014, ces trois hommes avaient été condamnés à mort, pour un attentat à la bombe, qui avait entraîné la mort de trois policiers.
Ces exécutions, les premières depuis 2010, devraient encore accroitre les tensions entre la majorité chiite, et le pouvoir sunnite. Les précisions de Juliette Gheerbrant.
De nombreuses organisations de défense des droits de l'homme ont dénoncé un procès inique et des aveux obtenus sous la torture, et après l'annonce de la sentence lundi dernier des manifestations ont eu lieu dans plusieurs villages chiites. Les condamnés à mort avaient été reconnus responsables de la mort de trois policiers dont un venu des Emirats Arabes Unis. C'est la première fois qu'un policier étranger était tué, depuis que différents pays du golfe envoient des renforts à la monarchie sunnite de Bahrein pour prévenir tout soulèvement de l'opposition. Ces derniers mois la monarchie a fortement durci la répression contre les opposants de confession chiite, qu'elle accuse d'être à la solde du puissant voisin iranien. En juillet dernier, le principal mouvement d'opposition modéré, Al Wafaq, a été interdit et son chef est en prison. Fin décembre, le défenseur des droits de l'homme Nabeel Rajab avait failli être libéré, avant que le pouvoir ne trouve de nouveau chefs d'accusation contre lui. L'ong Human Rights Watch Defender a appelé Washington à mettre en garde son allié contre je cite "un niveau de répression effrayant et irresponsable qui pourrait provoquer encore plus de violences dans une région déjà volatile". Bahrein abrite rappelons le le quartier général de la Ve flotte des Etats Unis, celle qui opère au moyen orient.
En Syrie, l'approvisionnement en eau de Damas n'est toujours pas rétabli : les combats se poursuivent, en effet, dans la région de Wadi Barada, près de la capitale. Dans le même temps, le groupe Etat Islamique progresse toujours, face à l'armée, dans la région de Deir Ezzor, frontalière de l'Irak. Tout cela, à une semaine des pourparlers de paix d'Astana, au Kazakhstan. RA : Et puis en Egypte, le ministre des Finances annonce de nouvelles baisses des subventions pour l'énergie. Le Caire a obtenu l'an dernier une ligne de crédits, de la part du Fonds monétaire international, avec évidemment, des contreparties. RFI... 21h05 à Paris... 1h de moins à Londres, où la première ministre britannique prononcera mardi un discours très attendu.
LL : Theresa May serait prête à quitter le marché unique européen pour reprendre le contrôle total des frontières de son pays : c'est ce que rapportent les médias britanniques. La chef du gouvernement doit délivrer ce message cette semaine, dans un discours consacré au Brexit. À Londres, on retrouve Marina Daras.
Après 6 mois de silence, Theresa May devrait enfin dévoiler des détails de sa stratégie pour le Brexit.
Devant une salle remplie de diplomates, elle détaillera les grandes lignes de son plan, et devrait notamment plaider pour l'union, après la division entre les partisans du Leave et du Remain. Downing Street a réfuté les rumeurs sur la possibilité d'un Brexit dur et affirme que les articles portant sur une sortie du marché unique et de l'union douanière étaient des « spéculations ». Mais la presse britannique est persuadée du contraire. Pour le Sunday Telegraph, la Première ministre s'apprête à défendre une « séparation propre » et nette avec l'UE, et devrait annoncer que le Royaume-Uni est prêt à quitter l'union douanière, pour pouvoir conclure des accords commerciaux avec des pays non européens. Le correspondant politique de la BBC a déclaré que la volonté de Theresa May de contrôler l'immigration implique de renoncer au marché unique, tandis que son enthousiasme pour les accords commerciaux avec des pays comme la Nouvelle-Zélande implique de quitter l'union douanière. David Davis, le ministre consacré au Brexit, a laissé entendre, dans un article du Sunday Times, que le Royaume-Uni chercherait un accord de transition avec chacun des 27 pays de l'UE. Un autre indice qui laisse à penser que le Royaume-Uni envisage bel et bien de sortir du marché commun européen. Marina Daras, Londres, RFI.
RA : En France, les candidats à la primaire de gauche se retrouvaient pour un deuxième débat.
LL : Les discussions ont été plus animées qu'il y a trois jours, à une semaine du premier tour. Ce soir, Manuel Valls, l'ex-premier ministre, a été attaqué par ses rivaux, sur son bilan à Matignon. Les 7 candidats s'engagent, en tout cas, à soutenir le vainqueur de cette primaire. Le prochain débat aura lieu jeudi prochain.
On termine avec l'expression de la semaine, expression choisie par Yvan Amar. Et après "Coupe", hier, c'est encore le football qui l'inspire. L'expression de la semaine c'est certainement coup d'envoi ! On l'a beaucoup entendue depuis hier, avec le début de la Can., et la formule fait partie des clichés, des expressions toute faites les plus répandues. Mais là on peut dire qu'on l'employait aussi au sens propre Son origine est à chercher dans la langue du sport, et en particulier du football. C'est bien comme ça qu'on appelle le premier coup donné au ballon, au début d'un match, mais aussi après un but ou au début de la seconde partie du match. Mais on trouve bien souvent la même expression dans d'autres circonstances : elle a été employée par exemple pour le début du Sommet Afrique-France qui se tient à Bamako. On l'entend quand commence une campagne électorale. Mais on va l'entendre quand la campagne commence officiellement : il s'agit de marquer un début net, officiel, pour une série de manifestations importantes, qui vont se dérouler pendant un certain temps. Le coup d'envoi est un geste symbolique, c'est un rituel. Et à partir de là, on entend souvent dire « C'est parti ! » Une expression plus familière, qui ne désigne pas un premier geste, mais indique simplement que le mouvement a commencé. L'image est encore plus dynamique que celle du coup d'envoi. On dit parfois aussi « c'est reparti », et même parfois c'est reparti pour un tour. Cette autre expression s'utilise dans des situations différentes : lorsqu'on veut souligner l'aspect répétitif de ce qui vient de repartir.. Au début d'une nouvelle année par exemple, quand on vient d'arriver au bureau, ou après la première heure de cours d'une nouvelle année scolaire, on dira, à la fois souriant et fataliste… « Allez ! C'est reparti pour un tour ! » C'est l'image du tour de manège, de l'éternel retour, de ce qui recommence chaque fois de la même façon, même si on a chaque fois un an de plus ! L'expression du jour avec Yvan Amar. RA : Le sport, ce soir, c'est du football, avec la deuxième journée de la Coupe d'Afrique des Nations. LL : Troisième match nul en autant de rencontres dans cette compétition : 2 partout entre l'Algérie et le Zimbabwe. Actuellement, la Tunisie affronte le Sénégal. Le Sénagal mène 2 buts à 0.
Merci d'écouter RFI. Merci Romain Auzouy. C'est la fin de cette édition en français facile. Et c'est à retrouver sur notre site Savoirs.RFI.fr. Belle soirée à tous.