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RFI - Journal en français facile 2017 - 2020, Journal en français facile 17 juin 2018

Journal en français facile 17 juin 2018

Maxime Jaglin : 20h en temps universel, 22h Paris, merci d'avoir choisi RFI. Bonsoir à tous, et bienvenue dans votre Journal en français facile. Pour le présenter avec moi ce soir Zephyrin Kouadio. Bonsoir Zephyrin.

Zephyrin Kouadio : Bonsoir Maxime, bonsoir à tous.

MJ : Du football à la Une ce dimanche, ça commence mal pour l'Allemagne battue par le Mexique, alors que le Brésil n'a pu faire que match nul ce soir contre la Suisse. On retrouvera en direct Fréderic Suteau dans un instant.

ZK : L'actualité c'est aussi, l'arrivée de l'Aquarius à Valence en Espagne. Les 630 migrants secourus au large de la Libye la semaine dernière ont été pris en charge.

MJ : On se rendra aux États-Unis, où la célèbre école Harvard est au cœur d'une polémique. Elle est accusée de discrimination contre les Américains d'origine asiatique, les précisions à suivre. Et puis l'expression de la semaine. Ce dimanche Yvan Amar nous parle de « la mise au placard ».

-----

ZK : Direction Maxime la Russie pour commencer ce journal. La coupe du monde de football réserve comme toujours des surprises.

MJ : Premier coup de tonnerre ce dimanche. L'Allemagne championne du monde en titre est entrée dans la compétition de la pire des manières. La Mannschaft a été battue 10 par le Mexique. Face à une équipe allemande en difficulté, les Aztèques ont donc tenu le choc, grâce à un but de Lozano. Plus tôt, la Serbie s'était imposé 10 face au Costa Rica. Et puis ce soir c'est une autre équipe plusieurs fois championne du monde qui entrait en jeu. Le Brésil affrontait la Suisse. On retrouve à Rostov Frederic Suteau. Fréderic, là aussi, le Brésil a souffert.

[Transcription manquante]

MJ : Merci Fréderic Suteau, en direct de Rostov en Russie pour RFI.

ZK : 22h à Valence en Espagne, le terminus pour des miraculés, des rescapés.

MJ : Les 630 migrants secourus au large de la Libye par l'Aquarius sont tous arrivés à bon port ce matin. Fatigués, mais soulagés après une semaine en mer méditerranée. Les femmes enceintes ont rejoint un hôpital de la ville, 123 mineurs non accompagnés ont été dirigés vers un centre près de Castellon, et les adultes ont été conduits vers Cheste, à 30 kilomètres de là. À Valence, François Musseau.

La traversée a été longue, 1500 kilomètres pendant une grosse semaine de mauvaise mer, c'est éprouvant pour tous. C'est aussi l'occasion de se remémorer l'enfer d'où viennent ces migrants, en grande majorité des Africains. Marie Rajablat travaille à Sos Méditerranée, propriétaire de l'Aquarius. « Les témoignages sont toujours les mêmes. Le pire qui puisse arriver pour eux, c'était le passage sur la terre. Donc il est hors de question pour eux de repartir en arrière, déjà ils n'ont pas l'argent pour, mais il est hors de question de repartir en arrière pour retomber dans les geôles libyennes puisque là ils y ont subi tout : la barbarie, la cruauté. » Le pire, c'est la Libye, tout le monde le dit. Mais, dans les milieux humanitaires, on dénonce aussi fortement la crise européenne, l'incapacité à se mettre d'accord et à définir une stratégie commune. Hassibah Hadj Sahraoui est une des dirigeantes de Médecins sans frontières. « Ce que l'on demande c'est que les vies humaines soient mises avant la politique, ça ne paraît pas exubérant comme demande. On est au 21e siècle et on trouvait indécent que dans une mer qui est aussi utilisée que la méditerranée, les gens puissent mourir en mer. » Cela fait consensus, les leaders socialistes espagnols Pedro Sanchez ont fait un geste humanitaire remarqué et applaudi. Mais, de l'avis général, cela ne règle pas grand-chose de ce drame croissant.

ZK : En Afghanistan le cessez-le-feu ne sera finalement pas prolongé.

MJ : C'était le souhait du président Ashraf Ghani, mais les talibans ont refusé. Une trêve inédite de trois jours avait été signée pour la fin du ramadan. Et juste après cette annonce un attentat suicide a fait au moins 18 morts et une cinquantaine de blessés. Cela s'est passé dans l'est du pays dans la ville de Jalalabad. Hier déjà une attaque suicide avait fait au moins 25 morts en Afghanistan.

ZK : Aux États-Unis, la prestigieuse université de Harvard est accusée de discrimination.

MJ : Ce serait les étudiants d'origine asiatique qui seraient pénalisés, défavorisés par l'institution. Elle ferait une sélection trop stricte des dossiers, sans forcément regarder les résultats scolaires. Une plainte a été déposée en 2014, mais l'Université avait en réalité déjà conscience du déséquilibre de son recrutement. Les explications à New York, Grégoire Pourtier.

La « discrimination positive » est pratiquée depuis les années 60 aux États-Unis. Afin de favoriser le développement de certaines minorités, des emplois peuvent leur être réservées, ou des places à l'université attribuées grâce à une forme de mérite allant au-delà du simple résultat scolaire. Mais la minorité asiatique estime aujourd'hui qu'elle est victime de ce système à Havard. Car si les notes et les capacités de ses étudiants sont souvent excellentes, nombre d'entre eux y seraient recalés à cause de moins bonnes évaluations — plus subjectives — de leurs personnalités. Même si environ 1/5 de ses étudiants est d'origine asiatique, la prestigieuse université de la banlieue de Boston est ainsi accusée de privilégier des élèves moins qualifiés issus d'autres origines ethniques, et certains estiment que plusieurs établissements ont les mêmes pratiques. Harvard se défend vigoureusement, rappelant que les admissions étudiantes d'origine asiatique ont grimpé de 30 % lors de la dernière décennie. Reconnaissant que la recherche de la diversité est l'un de ses critères et qu'elle pourrait admettre deux fois plus d'Asiatiques si elle ne prenait en compte que les critères purement académiques, elle dément cependant tout système de quota. Un procès devrait est prévu en octobre, et certains prédisent que le cas pourrait remonter jusqu'à la Cour Suprême, et redéfinir ainsi en partie la politique de discrimination positive.

MJ : C'est maintenant l'heure, comme chaque dimanche, de retrouver l'expression de la semaine. Aujourd'hui Yvan Amar nous explique ce que veut ça veut dire d'être « mis au placard ».

« RDC : le projet de loi sur le statut des ex-chefs d'État va sortir du placard.... apprend-on grâce à RFI et le même article précise : une proposition existe déjà, elle va être remise en selle après avoir été rangée dans les placards durant environ trois ans. Le sens est clair : il y a trois ans déjà, on parlait de ce projet. Mais il dérangeait peut-être trop à l'époque : on l'a mis de côté, on l'a écarté : on l'a mis au placard : plus personne n'en parlait, plus personne ne le voyait. La formule se comprend très bien, et s'applique facilement à l'univers des ministères et des bureaux. Mais cette expression s'emploie également dans des situations tout à fait différentes : quelqu'un qu'on met au placard, ce n'est pas la même chose. Il s'agit alors d'une personne ayant eu des fonctions importantes, mais qui est démise de ses fonctions : on lui retire ses responsabilités. On ne la congédie pas, on ne la renvoie pas pour autant. On lui propose un poste subalterne, où l'on ne peut pas réellement prendre de décisions et réaliser des projets : il est mis au placard. Non pas chômeur ou demandeur d'emploi. Mais sa nouvelle situation n'a aucun intérêt. On parle même parfois de placard doré, lorsqu'on lui a conservé son gros salaire. Alors, il y a pire, comme situation. Mais c'est quand même souvent humiliant et déprimant de se trouver à son travail sans avoir grand-chose à faire, même si on est bien payé… »

MJ : C'est la fin de ce Journal en français facile, merci Zephyrin !

ZK : C'était un plaisir Maxime !

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Journal en français facile 17 juin 2018 Journal en français facile June 17, 2018 Journal en français facile 17 de junho de 2018 Journal en français facile 17 Haziran 2018 简单法语日记 2018 年 6 月 17 日

Maxime Jaglin : 20h en temps universel, 22h Paris, merci d’avoir choisi RFI. Bonsoir à tous, et bienvenue dans votre Journal en français facile. Pour le présenter avec moi ce soir Zephyrin Kouadio. Bonsoir Zephyrin.

Zephyrin Kouadio : Bonsoir Maxime, bonsoir à tous.

MJ : Du football à la Une ce dimanche, ça commence mal pour l’Allemagne battue par le Mexique, alors que le Brésil n’a pu faire que match nul ce soir contre la Suisse. On retrouvera en direct Fréderic Suteau dans un instant.

ZK : L’actualité c’est aussi, l’arrivée de l’Aquarius à Valence en Espagne. Les 630 migrants secourus au large de la Libye la semaine dernière ont été pris en charge.

MJ : On se rendra aux États-Unis, où la célèbre école Harvard est au cœur d’une polémique. Elle est accusée de discrimination contre les Américains d’origine asiatique, les précisions à suivre. Et puis l’expression de la semaine. Ce dimanche Yvan Amar nous parle de « la mise au placard ».

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ZK : Direction Maxime la Russie pour commencer ce journal. La coupe du monde de football réserve comme toujours des surprises.

MJ : Premier coup de tonnerre ce dimanche. L’Allemagne championne du monde en titre est entrée dans la compétition de la pire des manières. La Mannschaft a été battue 10 par le Mexique. Face à une équipe allemande en difficulté, les Aztèques ont donc tenu le choc, grâce à un but de Lozano. Plus tôt, la Serbie s’était imposé 10 face au Costa Rica. Et puis ce soir c’est une autre équipe plusieurs fois championne du monde qui entrait en jeu. Le Brésil affrontait la Suisse. On retrouve à Rostov Frederic Suteau. Fréderic, là aussi, le Brésil a souffert.

[Transcription manquante]

MJ : Merci Fréderic Suteau, en direct de Rostov en Russie pour RFI.

ZK : 22h à Valence en Espagne, le terminus pour des miraculés, des rescapés.

MJ : Les 630 migrants secourus au large de la Libye par l’Aquarius sont tous arrivés à bon port ce matin. Fatigués, mais soulagés après une semaine en mer méditerranée. Les femmes enceintes ont rejoint un hôpital de la ville, 123 mineurs non accompagnés ont été dirigés vers un centre près de Castellon, et les adultes ont été conduits vers Cheste, à 30 kilomètres de là. À Valence, François Musseau.

La traversée a été longue, 1500 kilomètres pendant une grosse semaine de mauvaise mer, c’est éprouvant pour tous. C’est aussi l’occasion de se remémorer l’enfer d’où viennent ces migrants, en grande majorité des Africains. Marie Rajablat travaille à Sos Méditerranée, propriétaire de l’Aquarius. « Les témoignages sont toujours les mêmes. Le pire qui puisse arriver pour eux, c’était le passage sur la terre. Donc il est hors de question pour eux de repartir en arrière, déjà ils n’ont pas l’argent pour, mais il est hors de question de repartir en arrière pour retomber dans les geôles libyennes puisque là ils y ont subi tout : la barbarie, la cruauté. » Le pire, c’est la Libye, tout le monde le dit. Mais, dans les milieux humanitaires, on dénonce aussi fortement la crise européenne, l’incapacité à se mettre d’accord et à définir une stratégie commune. Hassibah Hadj Sahraoui est une des dirigeantes de Médecins sans frontières. « Ce que l’on demande c’est que les vies humaines soient mises avant la politique, ça ne paraît pas exubérant comme demande. On est au 21e siècle et on trouvait indécent que dans une mer qui est aussi utilisée que la méditerranée, les gens puissent mourir en mer. » Cela fait consensus, les leaders socialistes espagnols Pedro Sanchez ont fait un geste humanitaire remarqué et applaudi. Mais, de l’avis général, cela ne règle pas grand-chose de ce drame croissant.

ZK : En Afghanistan le cessez-le-feu ne sera finalement pas prolongé.

MJ : C’était le souhait du président Ashraf Ghani, mais les talibans ont refusé. Une trêve inédite de trois jours avait été signée pour la fin du ramadan. Et juste après cette annonce un attentat suicide a fait au moins 18 morts et une cinquantaine de blessés. Cela s’est passé dans l’est du pays dans la ville de Jalalabad. Hier déjà une attaque suicide avait fait au moins 25 morts en Afghanistan.

ZK : Aux États-Unis, la prestigieuse université de Harvard est accusée de discrimination.

MJ : Ce serait les étudiants d’origine asiatique qui seraient pénalisés, défavorisés par l’institution. Elle ferait une sélection trop stricte des dossiers, sans forcément regarder les résultats scolaires. Une plainte a été déposée en 2014, mais l’Université avait en réalité déjà conscience du déséquilibre de son recrutement. Les explications à New York, Grégoire Pourtier.

La « discrimination positive » est pratiquée depuis les années 60 aux États-Unis. Afin de favoriser le développement de certaines minorités, des emplois peuvent leur être réservées, ou des places à l’université attribuées grâce à une forme de mérite allant au-delà du simple résultat scolaire. Mais la minorité asiatique estime aujourd’hui qu’elle est victime de ce système à Havard. Car si les notes et les capacités de ses étudiants sont souvent excellentes, nombre d’entre eux y seraient recalés à cause de moins bonnes évaluations — plus subjectives — de leurs personnalités. Même si environ 1/5 de ses étudiants est d’origine asiatique, la prestigieuse université de la banlieue de Boston est ainsi accusée de privilégier des élèves moins qualifiés issus d’autres origines ethniques, et certains estiment que plusieurs établissements ont les mêmes pratiques. Harvard se défend vigoureusement, rappelant que les admissions étudiantes d’origine asiatique ont grimpé de 30 % lors de la dernière décennie. Reconnaissant que la recherche de la diversité est l’un de ses critères et qu’elle pourrait admettre deux fois plus d’Asiatiques si elle ne prenait en compte que les critères purement académiques, elle dément cependant tout système de quota. Un procès devrait est prévu en octobre, et certains prédisent que le cas pourrait remonter jusqu’à la Cour Suprême, et redéfinir ainsi en partie la politique de discrimination positive.

MJ : C’est maintenant l’heure, comme chaque dimanche, de retrouver l’expression de la semaine. Aujourd’hui Yvan Amar nous explique ce que veut ça veut dire d’être « mis au placard ».

« RDC : le projet de loi sur le statut des ex-chefs d’État va sortir du placard.... apprend-on grâce à RFI et le même article précise : une proposition existe déjà, elle va être remise en selle après avoir été rangée dans les placards durant environ trois ans. Le sens est clair : il y a trois ans déjà, on parlait de ce projet. Mais il dérangeait peut-être trop à l’époque : on l’a mis de côté, on l’a écarté : on l’a mis au placard : plus personne n’en parlait, plus personne ne le voyait. La formule se comprend très bien, et s’applique facilement à l’univers des ministères et des bureaux. Mais cette expression s’emploie également dans des situations tout à fait différentes : quelqu’un qu’on met au placard, ce n’est pas la même chose. Il s’agit alors d’une personne ayant eu des fonctions importantes, mais qui est démise de ses fonctions : on lui retire ses responsabilités. On ne la congédie pas, on ne la renvoie pas pour autant. On lui propose un poste subalterne, où l’on ne peut pas réellement prendre de décisions et réaliser des projets : il est mis au placard. Non pas chômeur ou demandeur d’emploi. Mais sa nouvelle situation n’a aucun intérêt. On parle même parfois de placard doré, lorsqu’on lui a conservé son gros salaire. Alors, il y a pire, comme situation. Mais c’est quand même souvent humiliant et déprimant de se trouver à son travail sans avoir grand-chose à faire, même si on est bien payé… »

MJ : C’est la fin de ce Journal en français facile, merci Zephyrin !

ZK : C’était un plaisir Maxime !