Promettre monts et merveilles
Promettre des avantages considérables, des choses admirables, étonnantes.
Nombreux sont les hommes politiques qui sont prompts à promettre monts et merveilles à ceux qui, naïvement, les écoutent.
Les merveilles, à défaut d'en avoir réellement vu, tout le monde sait ce que c'est, il n'est donc pas la peine de s'attarder dessus.
Mais il peut paraître très étrange de rajouter des monts, qu'on comprend généralement comme 'petites montagnes', à ces choses admirables ou étonnantes. Il faut pourtant savoir que, dès le XIIIe siècle, "des monts"[1] signifie "une grande quantité de", métaphore qui s'explique aisément par le fait qu'une vraiment très grande quantité de choses empilées peut finir par former une petite montagne.
C'est au début du XVIe siècle que l'expression apparaît qui, avec ses deux substantifs accolés, désigne quelque chose comme "promettre une grande quantité de choses merveilleuses ou étonnantes". Un peu plus tard, Rabelais utilisera "conter monts et merveilles", tandis qu'au XVIIIe siècle, on parlera de "monts d'or" pour évoquer soit des avantages très importants soit des richesses considérables.