REPRENEUR 2009-04-25
Que ce soit dans l'affaire Continental ou dans les problèmes d'Air Sénégal, on parle en ce moment de « repreneur ». Mot magique, mot qui fait espérer, rêver. Y aura-t-il un repreneur pour l'usine de pneus Continental de Clairoix ? Ou en ce qui concerne la compagnie aérienne sénégalaise, pourrait-elle compter sur Royal Air Maroc ?
Un repreneur est donc celui qui reprend. Mais il s'agit toujours d'une entreprise en difficulté, sur le point de déposer son bilan ou de fermer une usine, qui cherche à être reprise. Alors, le repreneur en question n'est en général pas vraiment un homme ou une femme. Ce n'est pas une personne, mais c'est une entreprise qui accepterait de racheter celle qui est en mauvaise posture pour la reprendre, c'est-à-dire pour la faire continuer à vivre, reprendre ses activités, ou parfois même en changer. L'important, c'est que le repreneur empêche la fermeture, et donc garantisse l'emploi des travailleurs menacés de chômage. Le repreneur garantit-il toujours l'emploi de tous les travailleurs ? Malheureusement pas, il peut y avoir un plan social, des licenciements. Est-ce qu'il va réembaucher tous les salariés au même niveau, avec les mêmes salaires et les mêmes avantages ? Là encore, ce n'est pas toujours le cas. Le repreneur n'est pas un ange. Il reprend, et prend ce risque s'il pense qu'il a un intérêt à le faire. La transaction est risquée, mais il peut ainsi racheter l'entreprise à bas prix. Et il fait valoir qu'en plus du risque, il faudra certainement remettre de l'argent dedans, recapitaliser, si l'on veut que la reprise ait une chance de fonctionner. Retrouvez Les mots de la semaine dans les journaux en français facile du week-end. Chaque semaine, Yvan Amar répond aux questions d'un auditeur.