Journal en français facile 03/06/2021 20h00 GMT
Vous écoutez RFI, il est 22h à Paris, 20h en temps universel.
Romain Auzouy : Bonsoir à tous, bienvenue dans votre Journal en français facile. Présenté ce soir en compagnie de Zéphyrin Kouadio, bonsoir Zéphyrin.
Zéphyrin Kouadio : Bonsoir Romain, bonsoir à toutes et à tous.
RA : À la Une ce soir, la France suspend ses opérations avec l'armée malienne. Décision prise ce soir par Paris et qui intervient une semaine après un second coup d'État en neuf mois au Mali.
ZK : Une équipe anti-Netanyahu en Israël. Un accord de coalition a été trouvé hier entre plusieurs partis issus de presque tous les bords politiques. Une équipe qui doit encore recevoir le vote de confiance du Parlement dans les prochains jours. Le Premier ministre sortant Benyamin Netanyahu a appelé à faire blocage.
RA : Et puis en tennis, le dernier joueur français en lice à Roland Garros actuellement sur le court. Richard Gasquet affronte l'Espagnol Rafael Nadal au deuxième tour. Et Nadal mène, il a largement remporté le premier set 6/0. Nous irons à Roland-Garros à la fin de cette édition.
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ZK : La France annonce donc, ce soir, la suspension de sa coopération militaire conjointe avec le Mali.
RA : C'est une décision prise suite au coup de force du colonel Assimi Goïta la semaine dernière. On va détailler cette décision avec vous, Léonard Vincent, à nos côtés en studio. La France dit désormais attendre des « réponses » des autorités maliennes pour revoir sa décision.
Oui, et des réponses « dans les jours à venir », selon une source au ministère français des Armées. La suspension « à titre conservatoire et temporaire des opérations militaires conjointes » annoncée ce soir pourra être alors « réévaluée », dit cette source, « au regard des réponses qui seront fournies par les autorités maliennes ». Paris attend donc que Bamako donne « des garanties » sur ce qu'elle appelle les « exigences et les lignes rouges » posées par la Cédéao et l'Union africaine, après le coup d'État du colonel Goïta. La France dit vouloir que « le cadre de la transition politique » soit « clarifiée ». Ce qui est suspendu, ce sont les opérations militaires où travaillent ensemble les armées française et malienne, ainsi que les missions de conseil des coopérants français au ministère malien de la Défense. Cette décision a été annoncée aujourd'hui officiellement aux Maliens comme aux partenaires de la France. Pour l'instant, aucune réaction des autorités de transition à Bamako, même si une source officielle a indiqué que tout serait fait pour « respecter les engagements » et rétablir cette coopération au plus vite.
RA : Léonard Vincent du service Afrique de RFI.
ZK : En Israël, les anti-Benyamin Netanyahu ont réussi leur pari.
RA : Ils sont parvenus à former une coalition qui écarte du pouvoir l'homme qui dirige le pays depuis douze ans. Cette coalition est totalement inédite car elle regroupe des partis de tous bords ou presque, allant de la gauche à l'extrême droite en passant par le centre et la présence également d'un parti arabe israélien. Cette coalition n'est pas encore au pouvoir, elle doit pour y parvenir recevoir la confiance du Parlement, le vote est prévu dans un délai d'une semaine. Ce jeudi, Benyamin Netanyahu faisait tout pour empêcher la mise en place de ce gouvernement : « Tous les députés élus grâce au soutien de la droite doivent s'opposer à ce dangereux gouvernement de gauche », écrivait le Premier ministre israélien ce matin sur Twitter. En tout cas, si le vote confirme la coalition, il est prévu que le poste de Premier ministre revienne pour les deux prochaines années à Naftali Bennett, chef de file du courant nationaliste religieux situé très à droite. Nicolas Falez nous dresse son portrait.
À 49 ans, Naftali Bennett a eu plusieurs vies. Celle d'un officier dans les plus prestigieuses unités d'élite de l'armée israélienne, celle d'un patron de start-up devenu millionnaire en revendant son entreprise de sécurité informatique, puis celle d'un responsable politique. Coiffé de la kippa des Juifs religieux, Naftali Bennet a d'abord travaillé dans l'ombre de Benyamin Netanyahu, lorsque ce dernier était encore dans l'opposition, mais ensuite c'est à la droite de la droite que Bennett a construit son ascension politique devenant chef de file du courant nationaliste religieux, partisan de l'annexion de la plupart des Territoires palestiniens occupés et s'opposant farouchement à l'idée d'un État palestinien indépendant. Ligne de droite radicale au nom de la Bible, ce qui a fait de Naftali Bennet un allié privilégié de Benyamin Netanyahu ces dernières années. Bennett enchaine alors les postes de ministre : Économie, Éducation ou encore Défense jusqu'en 2020. À l'heure du crépuscule politique d'un Netanyahu rattrapé par les affaires, Bennett a finalement rejoint le camp hétéroclite de ceux qui ont décidé de tourner la page des années Netanyahu auxquelles il va donc succéder.
ZK : Également dans l'actualité internationale, une petite révolution à Cuba.
RA : Il va y avoir ce que l'on appelle des PME, des petites et moyennes entreprises dans le secteur privé. C'est un nouvel signe d'ouverture économique de Cuba et une réponse face à la crise qui dure. Le principe d'autoriser la création de PME vient d'être validé par le Conseil des ministres, il doit encore faire l'objet d'une loi et ne concerne pour l'instant qu'un nombre réduit d'activités. Pour les acteurs du secteur privé et les entrepreneurs, ça ne va pas encore assez vite, reportage à La Havane de Domitille Piron.
Ils ont dit oui à la création de petits et moyennes entreprises privées à Cuba. Le conseil des ministres communiste réunis ce mercredi a donné son feu vert, mais il ne faut pas y voir une privatisation de l'économie prévient le gouvernement cubain. Mais le président Miguel Diaz-Canel, récemment désigné premier secrétaire du Parti communiste cubain, semble vouloir accélérer les réformes économiques et changer les mentalités : « Il faut en finir avec les obstacles bureaucratiques qui empêchent que les acteurs économiques, et notamment les entreprises d'État, se développent. » Reste à présent à mettre en place une loi des PME, qui devraient alors pouvoir se développer parmi une liste déterminée de secteurs d'activité, comme c'est le cas des autoentrepreneurs. Les travailleurs du privé représentent 13% de la population active cubaine et attendent depuis plusieurs années déjà une loi des petites et moyennes entreprises. Certains se sont déjà dit déçu car il ne s'agit là que d'une annonce, mais il faut y aller doucement estime le Premier ministre Manuel Marrero Cruz : « C'est une avancée continue, nous avançons sans hâte, mais sans nous arrêter car, le plus important dans cette procédure graduelle, c'est d'éviter d'avoir à revenir en arrière. » La loi des PME devrait être adoptée en 2022. Pour certains, le gouvernement cubain prépare le terrain et ces annonces sont vues comme un signal envoyé à l'administration de Joe Biden aux États-Unis pour attirer de potentiels investisseurs américains dans ces entreprises privées à venir. Domitille Piron, La Havane, RFI.
ZK : Enfin en tennis, la suite du deuxième tour de Roland-Garros.
RA : Avec actuellement sur le court, le dernier représentant français dans le tournoi, après les défaites aujourd'hui de Gaël Monfils et de Kristina Mladenovic. Ce dernier représentant, c'est Richard Gasquet et il a très fort à faire car il affronte actuellement l'Espagnol Rafael Nadal, 13 fois vainqueur du tournoi. Eric Mamruth en direct de Roland-Garros : Nadal mène très largement les débats.
(Transcription manquante)
RA : Eric Mamruth en direct de Roland-Garros Parmi les autres résultats du jour, à retenir les qualifications pour le troisième tour de Novak Djokovic, Roger Federer et dans le tableau féminin de la Polonaise Iga Swiatek.
C'est la fin du Journal en français facile.
