Journal en français facile 27/10/2021 20h00 GMT
Clémentine Pawlotsky : Merci d'écouter RFI, il est 22h00 à Paris, 2 heures de moins en temps universel. Bonsoir à tous, bienvenue dans votre Journal en français facile, présenté ce soir avec Zéphyrin Kouadio, bonsoir Zéphyrin !
Zéphyrin Kouadio : Bonsoir Clémentine, bonsoir à toutes et à tous.
CP : À la une, la situation compliquée dans les hôpitaux français. De plus en plus de lits restent fermés en raison du nombre insuffisant de soignants. Le gouvernement annonce l'ouverture d'une enquête.
ZK : Aux États-Unis, le président Joe Biden apporte son soutien au candidat démocrate en Virginie. Cet État organise l'élection de son gouverneur dans moins de deux semaines.
CP : Les pénuries de carburants se poursuivent en Haïti. Les gangs bloquent l'accès aux terminaux pétroliers et cela se répercute même sur les antennes de Digicel, principal opérateur du pays. Nous entendrons le témoignage d'une habitante de cap haïtien dans le nord du pays.
ZK : La ville italienne de Catane et ses environs sont actuellement frappés par le cyclone Medicane. Mais selon les experts, il n'est pas lié aux activités humaines.
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ZK : En France, l'hôpital est en souffrance. ce n'est pas nouveau mais la situation semble s'aggraver...
CP : Le ministre de la Santé, Olivier Véran reconnait une situation « compliquée dans les hôpitaux ». Près d'un lit sur 5 serait fermé à l'hôpital faute de soignants. C'est ce que révèle une enquête menée par Jean François Delfraissy, le président du conseil scientifique et du comité consultatif national d'éthique. Le gouvernement annonce ce mercredi une enquête. 20% des lits seraient fermés à l'hôpital faute de soignants, selon une enquête. Explications de Valérie Cohen.
À Paris comme en région, la situation est compliquée à l'hôpital public, les lits fermés sont légion : ils représentent par exemple 15% des lits à Cochin, 25% à Georges Pompidou, 2 grands hôpitaux parisiens, selon le journal Libération. Au sein du plus grand hôpital de Marseille, environ 15% des lits ont été condamnés. En cause notamment : la pénurie de personnel. Il manque médecins, aides-soignants et surtout infirmiers. L'absentéisme augmente, certains professionnels partent dans le privé, et les établissements peinent souvent à recruter. Tout cela dit la désaffection des soignants pour l'hôpital public. Ils sont nombreux à dénoncer, et cela déjà bien avant la crise du covid, le manque de moyens, des conditions de travail dégradées, en flux tendu, et qui peuvent compromettre la bonne prise en charge des patients. Il faut ajouter à cela une certaine déception à l'égard des mesures du gouvernement annoncées il y a un an pour revaloriser les salaires et remettre à flot l'hôpital. La crise du covid a peut-être aussi joué un rôle : les burn-out et les troubles anxieux seraient fréquents chez les soignants, a alerté à plusieurs reprises le Conseil scientifique.
ZK : Toujours en France, la Commission Inceste recommande de suspendre le droit de visite au premier soupçon.
CP : La commission inceste a rendu son premier avis aujourd'hui. Elle préconise de suspendre l'exercice de l'autorité parentale et les droits de visite d'un parent poursuivi pour inceste. Objectif : mieux protéger les enfants. La commission a reçu des centaines de témoignages de mères d'enfants victimes d'abus.
ZK : Au Soudan, les forces de sécurité ont multiplié les arrestations aujourd'hui.
CP : Arrestations de militants et manifestants pour tenter d'en finir avec l'opposition au coup d'État militaire mené par le général Abdel Fattah Abdelrahmane al-Burhan. En fin de journée, les forces de sécurité affrontaient toujours des manifestants décidés à maintenir les barricades de leur « grève générale ». Des heurts ont eu lieu dans le très remuant quartier de Bourri, dans l'est de Khartoum où des centaines de manifestants jetaient des pierres. Des heurts ont également été signalés dans la banlieue de Khartoum-Nord où les forces de sécurité faisaient usage de lacrymogènes et de balles en caoutchouc.
ZK : L'actualité politique aux États-Unis. Dans moins d'une semaine, deux élections pour les postes de gouverneurs auront lieu au New Jersey et surtout en Virginie.
CP : Dans cet état tout proche de Washington, remporté par Joe Biden en 2020, l'élection est considérée comme un test national. La lutte est très serrée et le président est venu soutenir le candidat démocrate ce mardi. À Washington, Guillaume Naudin.
Il faisait un peu frais ce mardi soir à Arlington, tout au nord de la Virginie. Mais le parti démocrate tente de réchauffer l'atmosphère. Depuis quelques semaines, la course entre le démocrate Terry McAuliffe et le républicain Glenn Youngkin est très serrée plus que ce qui était attendu. Alors Joe Biden est venu en personne prêter main forte au candidat de son parti, avec un argument qu'il a lui-même éprouvé. « Je me suis présenté contre Donald Trump. Et Terry est opposé à un acolyte de Donald Trump. En privé, l'adversaire de Terry a fait serment de loyauté envers Donald Trump. Et ce que je trouve intéressant, c'est qu'il ne veut pas être vu avec Donald Trump maintenant que la campagne a commencé. Qu'est-ce qu'il essaie de cacher. Il a un problème avec Donald Trump ? Il a honte ? » Ce qui est sûr, c'est que Terry McAuliffe, lui, ne voit pas d'inconvénient à se montrer avec les têtes d'affiche démocrates. La première dame, Jill Biden. La vice-présidente, Kamala Harris, l'ancien président Barack Obama et donc Joe Biden. A moins d''une semaine de l'élection, et alors que la plupart des études indiquent que les électeurs démocrates ont du mal à se mobiliser, le président conclut son discours par ces mots : votez, votez, votez.
ZK : Les États-Unis ont par ailleurs délivré un premier passeport avec la mention « X » pour le genre.
CP : Cette lettre « X » doit permettre aux personnes non binaires ou intersexuelles d'avoir une autre mention qu'homme ou femme à l'état civil, dans leurs documents de voyage. Les États-Unis s'inscrivent ainsi dans le sillage de pays comme le Canada ou l'Allemagne.
ZK : Haïti est toujours frappée par de graves problèmes d'alimentation en carburant.
CP : Les gangs qui contrôlent une partie du pays bloquent l'accès aux terminaux pétroliers. Résultat, sans carburant, les entreprises et hôpitaux ont du mal à fonctionner. La téléphonie aussi est perturbée. Lundi, l'entreprise Digicel qui contrôle 75% du marché mobile haïtien annonçait que près du tiers de ses antennes étaient affectées, soit 430 antennes sur 1500. Écouter le témoignage Rachel Saint Julien, habitante de cap haïtien dans le nord du pays.
[Transcription manquante]
CP : Propos recueillis par Christophe Paget. En Italie, le cyclone Medicane qui frappe Catane et ses environs n'est pas lié aux activités humaines. C'est ce qu'affirment les experts en climatologie. Correspondance d'Anne le Nir.
Des pluies d'une intensité inédite un vent soufflant à 120 km/h, la ville de Catane et sa province sont ravagées par le Medicane. Face aux inondations, qui ont déjà fait trois morts et un disparu, le chef de la Protection civile, Fabrizio Curzio, a convoqué une réunion à Catane pour coordonner les aides à la population. Il a averti que la situation va se détériorer ultérieurement à partir de demain, en Sicile mais aussi dans d'autres régions du sud et du centre de l'Italie. En toile de fond, les experts relèvent que la gravité de l'impact du cyclone est liée ce qu'ils appellent « l' extrémisassions climatique », provoquée par l'homme. Autrement dit : les constructions immobilières illégales, l''insuffisance de prévention contre les risques hydrogéologiques et l'augmentation des effets à gaz de serre, due à l'utilisation des énergies fossiles. En Sicile, le taux d'énergies renouvelables ne dépasse pas 12,5 % contre 83 % dans le Val d'Aoste.
ZK : L'actualité internationale, c'est aussi la COP26 qui s'ouvrira dimanche à Glasgow, en Écosse.
CP : La conférence de l'ONU sur le climat s'annonce « très difficile » selon le Premier ministre britannique Boris Johnson, il estime même qu'elle risque d'échouer malgré les promesses de nombreux pays de réduire leurs émissions de C02. C'est ce qu'a déclaré Boris Johnson devant les députés britanniques.