Journal en français facile 30/09/2021 20h00 GMT
Merci d'écouter RFI, il est 22h00 à Paris, deux heures de moins en temps universel et à Bamako.
Clémentine Pawlotsky : Bonsoir à tous, bienvenue dans votre Journal en français facile, présenté ce soir avec Sebastien Duhamel, bonsoir.
Sebastien Duhamel : Bonsoir.
CP : Le chef de l'État français, Emmanuel Macron, qualifie de « honte » les propos du Premier ministre malien Choguel Maïga sur un « abandon » par la France. Nous entendrons le chef de l'État français dans un instant.
Aux États-Unis, les élus du Congrès ont adopté l'un accord sur le financement du gouvernement. L'objectif était d'éviter sa paralysie, nous serons en ligne de Washington.
SD : En football, la Coupe du monde aura-t-elle lieu tous les deux ans ? C'est en tout cas le souhait du président de la Fifa. La fédération organise actuellement un sommet en ligne.
SD : Et puis, on vous racontera, dans ce journal, comment un artiste danois a fait le buzz en prenant 70 000 euros à un musée.
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SD : Le chef de l'État français, Emmanuel Macron, qualifie de « honte » les propos du Premier ministre malien sur un « abandon » par la France.
CP : En marge de la clôture de la Saison Africa 2020 à l'Élysée, Emmanuel Macron s'est exprimé ce soir pour la première fois au micro de RFI sur les déclarations de Choguel Maïga à la tribune de l'ONU où il avait effectivement évoqué « l'abandon » de la France. Choguel Maïga, qui a affirmé que l'annonce par Emmanuel Macron en juin dernier de la réorganisation de la présence militaire française, avec la fin programmée de Barkhane, représentait « une espèce d'abandon en plein vol ». Le chef de l'État français juge ces « inacceptables ». Emmanuel Macron :
(Transcription manquante)
CP : Le président français Emmanuel Macron au micro de Valérie Gas.
SD : Aux États-Unis, le Congrès approuve une loi de finances, le « shutdown » évité.
CP : Le « shutdown », c'est une fermeture des administrations américaines. La Chambre des représentants a voté en majorité en faveur d'un texte déjà adopté par le Sénat. Il permet de financer les agences fédérales à partir du nouvel exercice fiscal qui débute demain vendredi. Nous sommes en ligne de Washington avec Guillaume Naudin. Ce texte va désormais être soumis au président Joe Biden.
(Transcription manquante)
CP : Merci beaucoup Guillaume Naudin, envoyé spécial permanent de RFI à Washington aux États-Unis.
Les États-Unis qui accusent par ailleurs la Corée du Nord de favoriser l'instabilité et l'insécurité. Le chef de la diplomatie américaine a réagi aux dernier tir de missile de Pyongyang. Un tir présenté comme hypersonique par les autorités nord-coréennes. « Nous sommes inquiets de ces violations répétées du Conseil de sécurité de l'ONU », a déclaré Anthony Blinken.
SD : En France, Nicolas Sarkozy va faire appel de sa condamnation.
CP : L'ancien président de la République a été condamné aujourd'hui à un an de prison ferme. La peine a été prononcée par le Tribunal correctionnel de Paris. Il a été reconnu coupable de financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012. C'est l'affaire dite « Bygmalion ». Les 13 autres prévenus qui comparaissaient avec lui écopent, eux aussi, de lourdes peines. Marie Casadebaig.
Nicolas Sarkozy a eu beau nié avoir eu connaissance de fraudes, la présidente du tribunal a estimé qu'il avait été averti du dépassement du plafond légal pour son budget de campagne et qu'il avait malgré tout multiplié les meetings. Et pour cela, elle est allée plus loin que les réquisitions du Parquet. Un an de prison ferme. Cette peine sera toutefois aménageable. L'ex-président pourra rester chez lui sous surveillance électronique. Ces co-accusés pourront faire de même. Contrairement à Nicolas Sarkozy, les anciens cadres de la campagne, du parti de l'UMP, devenu LR, et de la société Bygmalion, sont mis directement en cause pour le système de double facturation qui a permis de gonfler les dépenses autorisées. Guillaume Lambert, directeur de campagne, est condamné à trois ans et six mois de prison, dont deux ans avec sursis. Jérôme Lavrilleux, son adjoint, écope de trois ans de prison dont un avec sursis. Et Philippe Briand, qui présidait l'association de financement de la campagne : deux ans, dont un avec sursis. La peine la plus faible, dans cette série de condamnation, atteint les 375 000 d'amendes.
SD : Marie Casadebaig.
La police tente toujours de reprendre le contrôle des prisons en Équateur.
CP : Près de 400 policiers étaient mobilisés aujourd'hui pour essayer de ramener le calme dans le complexe pénitentiaire de Guayaquil, dans le sud-ouest du pays. Environ 116 personnes sont mortes dans des affrontements entre détenus. Six des victimes ont été décapitées. Il s'agit de l'une des plus grandes tueries de l'histoire carcérale d'Amérique latine. 80 détenus ont également été blessés. Des chars militaires et des soldats ont été stationnés autour de la prison. Le président Guillermo Lasso a décrété l'état d'exception dans tout le système carcéral, au niveau national.
SD : En Allemagne, une ancienne secrétaire de camp de concentration nazie a été placée en détention provisoire.
CP : Il s'agit d'une femme de 96 ans. Elle a passé plusieurs heures en cavale, c'est-à-dire qu'elle était en fuite, recherchée par la police. Elle cherchait à échapper à l'ouverture de son procès. Elle doit répondre de complicité de meurtre dans plus de 10 000 cas. Son procès reprendra le 19 octobre.
SD : « Prends l'argent et tire-toi », c'est le nom d'un ensemble d'œuvres avec une histoire plutôt originale.
CP : Oui, ces œuvres sont de l'artiste danois Jens Haaning, 56 ans. Il vient de faire exploser sa cote de popularité. Il devait exposer pour l'équivalent de plus de 70 000 euros de billets de banque collés sur une toile. Il a finalement décidé de présenter des cadres vides et de garder la petite fortune pour lui d'où le nom : « Prends l'argent et tire-toi ». Isabelle Chenu.
Le directeur du musée Kunsten d'Aalborg, dans l'ouest du Danemark a le sens de l'humour. Dans le cadre de son exposition sur le travail moderne, il montre deux intrigantes toiles blanches signées de l'artiste Jens Haaning, connu pour son insoumission aux normes. L'établissement avait passé commande et fourni à l'artiste l'équivalent de 70 000 euros en petites coupures afin qu'il reconstitue une de ses anciennes œuvres représentant un an de salaire danois. Après réflexion l'artiste a préféré garder le pactole, livrant deux toiles vides baptisées Prends l'argent et tire-toi. Passé le moment de stupéfaction le musée a décidé de jouer le jeu et d'exposer cette provocation. L'artiste défend son geste critique : « Nous avons aussi la responsabilité de remettre en question les structures dont nous faisons partie », affirme-t-il. Sa réflexion originale sur la manière dont on valorise le travail a en tout cas bien promu le sien et fait parler de lui. Ses considérations artistiques et facétieuses seront valables jusqu'au 16 janvier 2022, dernier jour de l'exposition. Après cette date, l'artiste devra soit produire les œuvres demandées et pour lesquelles il avait été rémunéré, soit rendre l'argent.
CP : C'était Isabelle Chenu. Très belle soirée à vous à l'écoute de la radio du monde.