Comment CULTIVER la NIAQUE pour RÉUSSIR
Qu'est-ce qu'il fait qu'un jeune sportif de très haut niveau pourra s'affirmer dans
le milieu du sport professionnel ou pas ? Et qu'un étudiant qui démarre son parcours
universitaire arrivera au bout, et obtiendra un diplôme ?
Quel est le rôle du talent, et celui de la persévérance, dans l'atteinte des objectifs
que l'on se fixe ?De plus en plus de recherches montrent l'importance de rester motivé
et persévérer afin d'atteindre le succès, plus que le talent et la facilité naturelle.
Envie de savoir comment renforcer votre niaque ?
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L'art de la niaque de Angela Duckworth
Au long de sa carrière de chercheuse, Angela Duckworth s'est beaucoup intéressée à
ce qui caractérise les personnes qui réussissent dans leur domaine : dans les études universitaires,
dans le sport professionnel, dans la musique ou dans les académies militaires.
Dans tous ces domaines, ce ne sont pas forcément les individus les plus prometteurs au départ
(ceux avec les meilleures notes, les meilleures facilités ou capacités) qui arrivent au
succès à terme.
Ce que l'on appelle communément le talent n'est pas aussi discriminant pour la réussite
que ce que l'on pense habituellement.
D'après ses études, confirmés par beaucoup d'autres recherches scientifiques, il n'y
a qu'une variable vraiment corrélée avec le succès : il s'agit de la niaque, une
combinaison de motivation et de persévérance.
Comme beaucoup d'autres qualités humaines, la niaque n'est pas donnée une fois pour
toute.
Elle se cultive et se fortifie.
Dans son livre « L'art de la niaque », Angela Duckworth présente les recherches de plusieurs
scientifiques sur le sujet, et explique comment il est possible développer sa persévérance.
Qu'est-ce qui caractérise les personnes qui ont la niaque ?
* Tout d'abord, elles persistent après un échec : elles s'accrochent, quoi qu'il
arrive.
Elles incarnent le dicton : tomber 7 fois, se relever 8.
* Ensuite, elles cherchent à s'améliorer constamment : elles ne sont jamais complètement
satisfaites de leur prestation, elles cherchent toujours comment elles peuvent faire encore
mieux.
De manière contre intuitive, c'est cette éternelle insatisfaction qui leur fait ressentir
de la satisfaction.
* Et pour finir, elles font preuve d'une détermination remarquable : elles savent
ce qu'elles veulent, et ne perdent pas de vue leur objectif.
Même quand elles traversent des moments compliqués, même quand elles sont démotivées, elles
n'envisagent pas de baisser les bras.
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Si c'est le talent qui permet d'atteindre la réussite, cela implique qu'il existerait
un chemin direct entre le talent et la réussite.
Eventuellement, il faut juste espérer de trouver le bon environnement pour permettre
au talent de s'exprimer pleinement, mais il n'y a pas grand chose d'autre à faire
: le succès est inévitable pour ceux qui ont du talent, et impossible pour ceux qui
en ont pas.
Mais que ce soit dans le sport, dans la musique, même dans le monde professionnel, il y a
beaucoup de gens talentueux n'obtiennent pas des résultats à la hauteur de leur potentiel.
Si on regarde de près les résultats des personnes à succès dans n'importe quel
domaine, on s'aperçoit que l'effort joue un rôle fondamental : non seulement il compte,
mais il compte double !
Tout d'abord, tant que l'on a pas pratiqué suffisamment ses facilités naturelles dans
un domaine, le talent ne reste qu'une capacité potentielle, pas encore acquise.
Ce sont donc vos prédispositions x vos efforts qui vous permettent de développer une compétence.
Et l'acquisition d'une compétence n'est que le point de départ.
C'est toujours à travers une pratique constante et régulière que vous pouvez utiliser vos
compétences pour avancer vers vos objectifs, jusqu'à la ligne d'arrivée.
Ce sont donc vos compétences x vos efforts qui vous permettent d'atteindre la réussite.
Ce qui compte ce n'est pas tellement l'intensité de l'effort à un moment donné, mais plutôt
la capacité de maintenir l'effort dans la durée.
C'est n'est pas grâce à un sprint, mais en restant dans la course jour après jour
que l'on franchit la ligne d'arrivée.
Voilà quatre caractéristiques psychologiques des gens les plus pugnaces :
1.
Ils trouvent un intérêt dans ce qu'ils réalisent : ils éprouvent du plaisir et
trouvent un sens à leur activité.
2.
Ils ont la volonté de progresser quotidiennement : leur envie de s'améliorer les poussent
à créer la discipline qui leur permet de pratiquer chaque jour.
3.
Ils ont le sentiment de réaliser quelque chose d'utile : leur occupation n'est
pas qu'un plaisir personnel, elle contribue aussi au bien-être des autres
4.
Pour terminer, ils ont la conviction qu'ils sauront se montrer à la hauteur des circonstances
; cela leur permet de traverser les moments de difficultés ou de doutes sans tout laisser
tomber Nous allons les analyser un peu plus en profondeur
une par une.
1.
L'intérêt Cette capacité à persévérer dans la durée
n'est pas une compétence innée, mais bien une capacité que l'on développe.
On dit souvent que pour que cela soit possible il faut faire ce que l'on aime, se dédier
à sa passion.
Et comment fait-on si on ne connaît pas sa passion ? on fait souvent l'erreur de penser
que cela arrive d'un coup, une illumination soudaine : on se demande quoi faire de sa
vie, et puis d'un coup tout s'éclaircit et nous découvrons notre passion, notre mission.
Mais cela ne se passe pas comme ça.
Il faut tout d'abord cultiver et entretenir plusieurs centres d'intérêts, parfois
pendant quelques années, avant que l'intérêt se transforme dans quelque chose de plus profond.
Si vous ne connaissez pas encore votre passion, commencez par la découvrir.
Vous pouvez vous aider en vous posant quelques questions : à quoi vous aimez réfléchir
? qu'est-ce qui est important pour vous ? Comment aimez vous passer votre temps ?
Mais ne restez pas bloqués à ce stade de réflexion trop longtemps : on ne découvre
pas un potentiel centre d'intérêt juste en réfléchissant.
Il faut forcément se lancer, essayer, expérimenter.
Il faut s'attendre à des tâtonnements, des fausses pistes et même du temps perdu, puisqu'il
est impossible de savoir à l'avance quelles activités vont capturer notre intérêt sur
la durée.
Il ne vous reste donc qu'à essayer des choses qui vous attirent, leur dédier du
temps et de l'énergie, sans avoir trop d'attentes au départ : commencez, et puis
vous verrez bien ou cela vous amène.
Toutes les personnes qui sont aujourd'hui passionnées par leur métier, ne savaient
pas à quoi elles voulaient dédier leur vie au départ.
Elles ont eu besoin d'un certain temps pour se décider.
D'après les mots de l'autrice : une passion résulte de la découverte d'un centre d'intérêt
qu'on alimente puis approfondit peu à peu.
Dans les premières phases, les réactions de votre entourage peuvent avoir beaucoup
d'influence.
Si elles sont enthousiastes, et vous vous sentez encouragés, vous serez plus motivés
pour continuer.
Faites donc attention à votre entourage dans cette première phase d'exploration.
Un centre d'intérêt n'est pas très précis ou solide : il faut le cultiver pendant
quelque temps (parfois des années) avant se rendre compte qu'il s'agit de la passion
à laquelle on souhaite s'impliquer pendant le reste de notre vie.
Dans cette première phase, la seule raison pour laquelle nous persévérons, c'est
juste le plaisir que nous ressentons grâce à cette activité.
C'est l'étape de la découverte et du développement.
Pas grave du tout si vous n'êtes pas sûrs si un intérêt est votre vraie passion : faites
des hypothèse, commencez par ce qui vous semble une orientation prometteuse et avancez.
Vous aurez ensuite tout le temps nécessaire pour ajuster et adapter les choses le long
du chemin.
2.
La pratique approfondie Un deuxième aspect essentiel pour arriver
à ses objectifs consiste à pratiquer régulièrement.
Pourtant, il y a beaucoup de personnes qui pratiquent un instrument ou un sport, ou même
leur propre activité professionnelle depuis plusieurs années, sans pour autant progresser.
Leurs performances restent médiocres.
Comment l'expliquer ?
Dans le livre « Le Code du talent », Daniel Coyle explique que pour qu'une pratique
permet en effet d'avancer, elle doit répondre à certaines caractéristiques.
C'est ce qu'il appelle la pratique approfondie.
Cette pratique est caractérisée par des objectifs précis, elle doit être très ciblée
: elle doit viser à corriger des erreurs précises ou à développer des compétences
très spécifiques.
Ensuite, elle doit demander un état de concentration très profonde, elle doit constamment nous
pousser aux limites de nos capacités.
Cela implique également qu'il y a une durée maximale par jour pendant laquelle nous pouvons
pratiquer de manière approfondie, entre 3 et 5 heures.
Et elle demande aussi d'avancer très lentement, aussi lentement que possible : cela peut être
très frustrant, et demande une grande discipline pour soutenir une pratique aussi exigeante,
de manière quotidienne, pendant plusieurs années.
3.
La contribution pour les autres En plus du plaisir personnel à réaliser
une certaine activité, une grande source de motivation est le fait de ressentir que
les résultats de son propre travail apportent de la valeur et de l'utilité à d'autres
personnes.
Sentir que l'on contribue à transformer le monde dans un endroit meilleur, cultiver
un esprit de service aux autres, permet d'accéder à un surplus de motivation et d'énergie
dans les moments le plus difficiles.
Ce sentiment d'utilité à finalement peu à voir avec l'activité spécifique que
nous réalisons : beaucoup dépend de la manière dont nous l'envisageons.
Vous n'avez pas besoin de changer complètement de secteur d'activité pour être utiles
aux autres : vous pouvez déjà chercher dans ce que vous faites actuellement ce qui vous
permet de contribuer positivement dans le monde, et rester focalisés sur cet aspect
pendant que vous travaillez, plutôt que sur vos obligations et vos contraintes.
4.
La conviction de réussir Ce qui mène au découragement et à la tentation
de laisser tomber quelque chose que l'on a entrepris ce n'est pas tellement le fait
de rencontrer des difficultés sur le chemin, mais plutôt le doute que nous pouvons ressentir
de ne pas être à la hauteur de la situation !!
La conviction qu'il est possible d'arriver à ses objectifs, peu importe les imprévus
sur le chemin, est une caractéristique commune des personnes à succès.
C'est ce que l'on peut qualifier d'optimisme acquis : les optimistes est les pessimistes
ont des expériences de vie similaires, mais quand le pessimistes ont le sentiment de se
confronter à des situations immuables contre lesquelles ils ne peuvent rien, les optimiste
gardent la conviction qu'ils seront capables de trouver la bonne approche pour résoudre
ces difficultés ! Ce n'est pas tant la chance, ou les événements
auxquels nous sommes confrontés qui vont faire la différence, mais bien l'attitude
que nous décidons d'avoir vis-à-vis d'eux.
Plus on continue à chercher la manière d'atteindre ses objectifs, plus nous augmentons les chances
de la trouver.
Si par contre on croit que cela est impossible, nous allons renoncer et nous pouvons être
sûrs de ne jamais la trouver.
Comment, en tant que parents, enseignants ou managers nous pouvons créer un environnement
propice pour que les personnes dont nous sommes responsables puissent développer la niaque
? On peut reconnaître quatre approches possibles
d'éducation d'abord sur le niveau d'exigence quant aux résultats attendus : peu d'exigence
ou beaucoup d'exigence.
L'autre axe se développe autour du soutien émotionnel fourni à ses enfants, ses élèves
ou ses collaborateurs : un soutien élevé, ou l'indifférence.
On fait parfois l'erreur de considérer le niveau d'exigence et le soutien émotionnel
comme incompatibles, mais en réalité il s'agit de deux approches indépendantes.
On peut très bien montrer de l'indifférence, tout en ayant très peu d'exigence.
On se trouve dans ce cas dans une éducation nègligente.
Ou alors, nous pouvons montrer de l'indifférence émotive, tout en ayant un niveau élevé
d'exigence.
On aura dans ce cas une éducation autoritaire.
Troisième possibilité, c'est d'avoir un soutien émotif important, mais sans des
exigences fortes.
Il s'agit dans ce cas d'une éducation permissive.
Et pour finir, il est tout à fait possible d'avoir aussi un soutien émotif élevé,
et un niveau d'exigence élevé également : c'est l'éducation avisée.
Et c'est avec cette posture que l'on peut créer les meilleures conditions pour que
la niaque se développe.
Si cette approche fonctionne avec les personnes dont nous sommes responsables, il fonctionne
tout aussi bien pour nous-mêmes : nous pouvons aussi avoir un niveau d'exigence élevé
avec nous mêmes, tout en nous offrant un bon niveau de soutien émotif.
D'après les analyses de Angela Duckworth, pour des élèves, le meilleur moyen de créer
un environnement propice à la niaque est d'inscrire ses enfants à une activité
sportive ou culturelle extra-scolaire.
Le contenu précis de cette activité n'est pas très important en soi, ce qui compte
c'est que l'activité soit réalisée au moins 2 années de suite, afin d'en tirer
tous les bénéfices possibles.
Voilà, vous connaissez maintenant l'importance de développer la niaque afin de pouvoir atteindre
le succès dans la vie, ce qui veut dire principalement de vous rapprocher constamment du but ultime
que vous vous êtes fixés.
Vous avez aussi découverts quelques conseils sur comment approcher vos activités, et sur
comment créer un bon environnement, pour qu'il soit plus simple de développer le
mixte de motivation et de persévérance qui caractérise la niaque.
Si vous êtes sensible à ce sujet, voici deux livres que je vous conseille d'approfondir
: « Changer d'état d'esprit », de Carol Dweck, sur comment développer une mentalité
de croissance, et « Le code du talent » de Daniel Coyle.
A très vite, pour des nouvelles idées !!