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rfi journal français facile, RFI journal en français facile 15 août 2022

RFI journal en français facile 15 août 2022

Clémentine Pawlotsky : Merci d'écouter RFI. Il est 22h00 à Paris, 23h00 à Nairobi.

Bonsoir à tous, bienvenue dans votre Journal en français facile, présenté ce soir avec Zéphyrin Kouadio, bonsoir Zéphyrin !

Zéphyrin Kouadio : Bonsoir Clémentine, bonsoir à toutes et à tous.

CP : Un nouveau président à la tête du Kenya. Selon les résultats proclamés par la Commission électorale, William Ruto remporte le scrutin de justesse face à son rival Raila Odinga. Son portrait, en début de journal.

ZK : Et puis en Afghanistan, cela fait un an que les talibans sont de retour au pouvoir. Une année pendant laquelle les droits des femmes n'ont cessé de reculer. Nous entendrons le témoignage d'une ancienne enseignante en droit.

CP : Autre anniversaire à la Une de l'actualité : les 75 ans de l'indépendance de l'Inde et du Pakistan.

ZK : Et puis, le saviez-vous ? L'eau de pluie n'est pas bonne à boire. C'est ce que révèle une étude. Nous verrons pourquoi, en fin de journal.

-----

ZK : Le Kenya a un nouveau président, Clémentine.

CP : Oui, William Ruto a été déclaré vainqueur de l'élection présidentielle du 9 août. Avec 50,5% des voix, il remporte le scrutin de peu face à son rival Raila Odinga. Bonsoir Alexandra Brangeon. Alors, à 55 ans, William Ruto devient donc, Alexandra, le cinquième président du pays.

Oui, William Ruto représente le rêve de nombreux Kenyans. Enfant d'une famille modeste -qui avait peu d'argent-, il raconte qu'il allait à l'école sans chaussures et qu'il vendait des poulets au bord de la route. Aujourd'hui, il est l'un des hommes les plus riches du pays et a été vice-président pendant les dix dernières années. Pendant sa campagne, William Ruto s'est donné le nom, le surnom de « débrouillard en chef », celui qui est malin. Il a promis de travailler pour tous les Kenyans et a promis de développer l'économie du pays. Mais son élection est contestée, car William Ruto, vous l'avez dit, a été élu de justesse, avec un peu plus de 50, 49% des voix. Son principal opposant, Raila Odinga, affirme qu'il y a eu des fraudes, des tricheries. D'ailleurs, quatre des sept membres de la Commission électorale ont refusé d'approuver l'annonce de sa victoire. Ils affirment que les résultats sont opaques, c'est-à-dire qu'ils ne sont pas transparents. L'équipe de Raila Odinga peut donc contester le résultat devant les tribunaux et a sept jours pour déposer un dossier.

CP : Merci beaucoup Alexandra Brangeon, journaliste au service Afrique de RFI.

ZK : C'est officiel, Clémentine, l'armée française a donc quitté le Mali.

CP : Le dernier détachement de la force française Barkhane a traversé aujourd'hui la frontière nigérienne. L'annonce a été faite par l'état-major des armées. Ce départ met fin à plus de neuf ans et demi de présence française au Mali, pour lutter contre le jihadisme dans la région.

ZK : En Afghanistan, les talibans ont célébré, aujourd'hui, le premier anniversaire de leur retour au pouvoir.

CP : Oui, il y a un an, jour pour jour, le 15 août 2021, les talibans prenaient le contrôle de Kaboul, au terme d'une offensive éclair menée dans tout le pays. L'année qui a suivi a été marquée par un recul des droits humains, en particulier pour les femmes. Elles sont aujourd'hui privées de travail, privées d'école, la majorité d'entre elles sont obligées de rester chez elle, à attendre. C'est le cas de Maliha. Avant le retour au pouvoir des talibans, elle enseignait le droit. Et vous allez l'entendre, elle n'est pas très optimiste, elle ne croit pas beaucoup en l'avenir.

« Je ne pense pas que ça va rouvrir, il n'y a aucun réel espoir, car lorsque les talibans étaient au pouvoir il y a vingt ans, toutes les écoles ont fermé. Il y a un an, on espérait peut-être que ça changerait, mais, aujourd'hui, nous n'avons plus du tout d'espoir. C'est ça l'Afghanistan d'aujourd'hui. Maintenant, on reste chez nous, nous n'avons pas le droit d'étudier, d'enseigner, d'aller dehors. Nous sommes tout simplement contraintes à rester chez nous. »

CP : Des propos recueillis par notre envoyée spéciale à Kaboul, Cléa Broadurst.

Et depuis le retour au pouvoir des talibans, l'Afghanistan est plongé dans une profonde crise humanitaire et économique. Dans ce contexte, plus de 70 économistes appellent les États-Unis à débloquer 7 milliards de dollars pour aider le pays. Parmi ces économistes, on retrouve le prix Nobel d'économie, Joseph Stiglitz, ou encore l'ancien ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis. Explications de Charlotte Cosset.

Se nourrir, se soigner... Des actes du quotidien devenus quasi-inaccessibles pour un grand nombre d'Afghans. Plus de la moitié de la population de la population fait face à une insécurité alimentaire aigue. « 70% des ménages sont incapables de répondre à leurs besoins essentiels », souligne la tribune des économistes. En plus des 7 milliards de dollars d'actifs de réserve de la Banque centrale afghane saisis par les États-Unis, le secteur bancaire est à la peine, le chômage explose et l'aide étrangère qui représentait 45% du PIB s'est elle aussi tarie. « Une économie dévastée » selon les termes de la lettre ouverte. C'est pourquoi ce groupe d'économistes appelle l'administration Biden à libérer ces avoirs. Un gel qui n'est pas justifié selon eux et qui punit « un peuple entier pour les actions d'un gouvernement qu'il n'a pas choisi ». Après des négociations qui ont fait suite au tremblement de terre fin juin, Joe Biden souhaitait débloquer la moitié de ces fonds, mais conserver l'autre moitié pour l'indemnisation des familles des victimes du 11 septembre 2001.

ZK : Explications signées Charlotte Cosset.

Puis, l'Inde, Clémentine, fêtait aujourd'hui ses 75 ans d'indépendance.

CP : Oui, une liberté obtenue le 15 août 1947. Avant cette date, l'Inde était une colonie britannique. Le jour de l'indépendance, l'empire des Indes se retrouve coupé en deux : avec d'un côté l'Inde et de l'autre le Pakistan. Cette scission, cette coupure, entraine l'un des exils les plus importants de l'histoire moderne. Plus de 10 millions de personnes traversent alors les nouvelles frontières. Les musulmans se rendent au Pakistan. Les hindous et les sikhs se rendent en Inde. Et des centaines de milliers de personnes sont tués dans des affrontements religieux. Notre correspondant en Inde, Sébastien Farcis, a pu parler avec l'un des témoins de ce moment historique et tragique.

Maharaja Krishna Rasgotra a les rides creusées et la démarche lente. Mais cet homme de 97 ans garde un regard perçant et une mémoire vive. Le 15 août 1947, quand l'Inde et le Pakistan obtiennent l'indépendance, il a 22 ans. Cet hindou originaire du Cachemire travaille alors du côté indien, mais toute sa famille était restée vivre du côté pakistanais : « Quelques jours avant, mes parents ne voulaient pas partir, ils me disaient : “Une ligne va être tracée, une frontière va apparaître, mais nous avons de bonnes relations avec les musulmans. Alors, qu'est-ce qui peut nous arriver ? Mais la situation s'est vite dégradée. Des meurtres et des viols ont eu lieu. Et le 15 août, l'armée a donc rassemblé les hindous pour qu'ils fuient. Ils ont tout abandonné et marché sur des kilomètres jusqu'à l'Inde. Ils ont été attaqués en chemin, mais grâce à la protection de l'armée ils ont survécu. » Beaucoup d'autres n'ont pas la même chance. Et des centaines de milliers de personnes périssent dans ces attaques. Même les trains sont pris d'assaut, et des wagons arrivent en gare remplis de cadavres. En tout, entre 200 000 et 2 millions de personnes meurent assassinées et plus de 10 millions doivent fuir leur maison. Sébastien Farcis, New Delhi, RFI.

ZK : L'eau de pluie n'est pas bonne à boire, Clémentine.

CP : Et oui, en effet Zéphyrin. Ce sont les conclusions d'une étude menée par des scientifiques de l'Université de Stockholm. Cette étude a été publiée dans la revue Environmental Science and Technology. Pour arriver à ce résultat, les chercheurs ont compilé, enregistré, des données depuis 2010. Et à certains endroits où on pensait que l'eau était de bonne qualité, eh bien on se rend compte qu'elle contient des polluants. Stéphane Duguet.

Les chercheurs ont fait une découverte surprenante. Même dans les endroits les plus reculés, l'eau de pluie est polluée. Y compris dans des zones réputées intactes. C'est-à-dire sans polluant. Plus précisément, les chercheurs ont mesuré le taux de PFAS. On les appelle plus communément les « produits chimiques éternels ». Comme leur nom l'indique, ils se décomposent dans l'environnement, mais très lentement. D'habitude, on les trouve dans les emballages, les shampoings ou le maquillage, mais avec le temps ils se sont développés dans l'eau et dans l'air. En Antarctique et sur le plateau tibétain, l'eau de pluie contient une quantité de ces polluants 14 fois supérieure aux recommandations de l'Agence de l'environnement des États-Unis. Et ça n'est pas sans risque. Ces produits chimiques ont des conséquences sur la santé humaine : infertilité, problème de développement du foetus. Ils causent certains cancers et favorisent l'obésité. L'étude note cependant que le taux de ces polluants a diminué dans l'organisme humain ces 20 dernières années. Dans l'environnement, il est resté stable. Ian Cousins, l'un des auteurs, considère que même si ce n'est pas idéal, leur présence est irréversible. Il conclut : « Il faut apprendre à vivre avec. »

CP : Précisions signées Stéphane Duguet sur RFI.

Il est 22h10 à Paris, très belle soirée à vous.

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Clémentine Pawlotsky : Merci d'écouter RFI. Il est 22h00 à Paris, 23h00 à Nairobi.

Bonsoir à tous, bienvenue dans votre __Journal en français facile__, présenté ce soir avec Zéphyrin Kouadio, bonsoir Zéphyrin !

Zéphyrin Kouadio : Bonsoir Clémentine, bonsoir à toutes et à tous.

CP : Un nouveau président à la tête du Kenya. Selon les résultats proclamés par la Commission électorale, William Ruto remporte le scrutin de justesse face à son rival Raila Odinga. Son portrait, en début de journal.

ZK : Et puis en Afghanistan, cela fait un an que les talibans sont de retour au pouvoir. Une année pendant laquelle les droits des femmes n'ont cessé de reculer. Nous entendrons le témoignage d'une ancienne enseignante en droit.

CP : Autre anniversaire à la Une de l'actualité : les 75 ans de l'indépendance de l'Inde et du Pakistan.

ZK : Et puis, le saviez-vous ? L'eau de pluie n'est pas bonne à boire. C'est ce que révèle une étude. Nous verrons pourquoi, en fin de journal.

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ZK : **Le Kenya a un nouveau président**, Clémentine.

CP : Oui, William Ruto a été déclaré vainqueur de l'élection présidentielle du 9 août. Avec 50,5% des voix, il remporte le scrutin de peu face à son rival Raila Odinga. Bonsoir Alexandra Brangeon. Alors, à 55 ans, William Ruto devient donc, Alexandra, le cinquième président du pays.

Oui, William Ruto représente le rêve de nombreux Kenyans. Enfant d'une famille modeste -qui avait peu d'argent-, il raconte qu'il allait à l'école sans chaussures et qu'il vendait des poulets au bord de la route. Aujourd'hui, il est l'un des hommes les plus riches du pays et a été vice-président pendant les dix dernières années. Pendant sa campagne, William Ruto s'est donné le nom, le surnom de « débrouillard en chef », celui qui est malin. Il a promis de travailler pour tous les Kenyans et a promis de développer l'économie du pays. Mais son élection est contestée, car William Ruto, vous l'avez dit, a été élu de justesse, avec un peu plus de 50, 49% des voix. Son principal opposant, Raila Odinga, affirme qu'il y a eu des fraudes, des tricheries. D'ailleurs, quatre des sept membres de la Commission électorale ont refusé d'approuver l'annonce de sa victoire. Ils affirment que les résultats sont opaques, c'est-à-dire qu'ils ne sont pas transparents. L'équipe de Raila Odinga peut donc contester le résultat devant les tribunaux et a sept jours pour déposer un dossier.

CP : Merci beaucoup Alexandra Brangeon, journaliste au service Afrique de RFI.

ZK : **C'est officiel, Clémentine, l'armée française a donc quitté le Mali. **

CP : Le dernier détachement de la force française Barkhane a traversé aujourd'hui la frontière nigérienne. L'annonce a été faite par l'état-major des armées. Ce départ met fin à plus de neuf ans et demi de présence française au Mali, pour lutter contre le jihadisme dans la région.

ZK : **En Afghanistan, les talibans ont célébré, aujourd'hui, le premier anniversaire de leur retour au pouvoir. **

CP : Oui, il y a un an, jour pour jour, le 15 août 2021, les talibans prenaient le contrôle de Kaboul, au terme d'une offensive éclair menée dans tout le pays. L'année qui a suivi a été marquée par un recul des droits humains, en particulier pour les femmes. Elles sont aujourd'hui privées de travail, privées d'école, la majorité d'entre elles sont obligées de rester chez elle, à attendre. C'est le cas de Maliha. Avant le retour au pouvoir des talibans, elle enseignait le droit. Et vous allez l'entendre, elle n'est pas très optimiste, elle ne croit pas beaucoup en l'avenir.

« __Je ne pense pas que ça va rouvrir, il n'y a aucun réel espoir, car lorsque les talibans étaient au pouvoir il y a vingt ans, toutes les écoles ont fermé. Il y a un an, on espérait peut-être que ça changerait, mais, aujourd'hui, nous n'avons plus du tout d'espoir. C'est ça l'Afghanistan d'aujourd'hui. Maintenant, on reste chez nous, nous n'avons pas le droit d'étudier, d'enseigner, d'aller dehors. Nous sommes tout simplement contraintes à rester chez nous.__ »

CP : Des propos recueillis par notre envoyée spéciale à Kaboul, Cléa Broadurst.

**Et depuis le retour au pouvoir des talibans, l'Afghanistan est plongé dans une profonde crise humanitaire et économique. ** Dans ce contexte, plus de 70 économistes appellent les États-Unis à débloquer 7 milliards de dollars pour aider le pays. Parmi ces économistes, on retrouve le prix Nobel d'économie, Joseph Stiglitz, ou encore l'ancien ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis. Explications de Charlotte Cosset.

Se nourrir, se soigner... Des actes du quotidien devenus quasi-inaccessibles pour un grand nombre d'Afghans. Plus de la moitié de la population de la population fait face à une insécurité alimentaire aigue. « __70% des ménages sont incapables de répondre à leurs besoins essentiels__ », souligne la tribune des économistes. En plus des 7 milliards de dollars d'actifs de réserve de la Banque centrale afghane saisis par les États-Unis, le secteur bancaire est à la peine, le chômage explose et l'aide étrangère qui représentait 45% du PIB s'est elle aussi tarie. « __Une économie dévastée__ » selon les termes de la lettre ouverte. C'est pourquoi ce groupe d'économistes appelle l'administration Biden à libérer ces avoirs. Un gel qui n'est pas justifié selon eux et qui punit « __un peuple entier pour les actions d'un gouvernement qu'il n'a pas choisi__ ». Après des négociations qui ont fait suite au tremblement de terre fin juin, Joe Biden souhaitait débloquer la moitié de ces fonds, mais conserver l'autre moitié pour l'indemnisation des familles des victimes du 11 septembre 2001.

ZK : Explications signées Charlotte Cosset.

**Puis, l'Inde, Clémentine, fêtait aujourd'hui ses 75 ans d'indépendance. **

CP : Oui, une liberté obtenue le 15 août 1947. Avant cette date, l'Inde était une colonie britannique. Le jour de l'indépendance, l'empire des Indes se retrouve coupé en deux : avec d'un côté l'Inde et de l'autre le Pakistan. Cette scission, cette coupure, entraine l'un des exils les plus importants de l'histoire moderne. Plus de 10 millions de personnes traversent alors les nouvelles frontières. Les musulmans se rendent au Pakistan. Les hindous et les sikhs se rendent en Inde. Et des centaines de milliers de personnes sont tués dans des affrontements religieux. Notre correspondant en Inde, Sébastien Farcis, a pu parler avec l'un des témoins de ce moment historique et tragique.

Maharaja Krishna Rasgotra a les rides creusées et la démarche lente. Mais cet homme de 97 ans garde un regard perçant et une mémoire vive. Le 15 août 1947, quand l'Inde et le Pakistan obtiennent l'indépendance, il a 22 ans. Cet hindou originaire du Cachemire travaille alors du côté indien, mais toute sa famille était restée vivre du côté pakistanais : « __Quelques jours avant, mes parents ne voulaient pas partir, ils me disaient : “Une ligne va être tracée, une frontière va apparaître, mais nous avons de bonnes relations avec les musulmans. Alors, qu'est-ce qui peut nous arriver ? Mais la situation s'est vite dégradée. Des meurtres et des viols ont eu lieu. Et le 15 août, l'armée a donc rassemblé les hindous pour qu'ils fuient. Ils ont tout abandonné et marché sur des kilomètres jusqu'à l'Inde. Ils ont été attaqués en chemin, mais grâce à la protection de l'armée ils ont survécu.__ » Beaucoup d'autres n'ont pas la même chance. Et des centaines de milliers de personnes périssent dans ces attaques. Même les trains sont pris d'assaut, et des wagons arrivent en gare remplis de cadavres. En tout, entre 200 000 et 2 millions de personnes meurent assassinées et plus de 10 millions doivent fuir leur maison. Sébastien Farcis, New Delhi, RFI.

ZK : **L'eau de pluie n'est pas bonne à boire, Clémentine. **

CP : Et oui, en effet Zéphyrin. Ce sont les conclusions d'une étude menée par des scientifiques de l'Université de Stockholm. Cette étude a été publiée dans la revue __Environmental Science and Technology__. Pour arriver à ce résultat, les chercheurs ont compilé, enregistré, des données depuis 2010. Et à certains endroits où on pensait que l'eau était de bonne qualité, eh bien on se rend compte qu'elle contient des polluants. Stéphane Duguet.

Les chercheurs ont fait une découverte surprenante. Même dans les endroits les plus reculés, l'eau de pluie est polluée. Y compris dans des zones réputées intactes. C'est-à-dire sans polluant. Plus précisément, les chercheurs ont mesuré le taux de PFAS. On les appelle plus communément les « produits chimiques éternels ». Comme leur nom l'indique, ils se décomposent dans l'environnement, mais très lentement. D'habitude, on les trouve dans les emballages, les shampoings ou le maquillage, mais avec le temps ils se sont développés dans l'eau et dans l'air. En Antarctique et sur le plateau tibétain, l'eau de pluie contient une quantité de ces polluants 14 fois supérieure aux recommandations de l'Agence de l'environnement des États-Unis. Et ça n'est pas sans risque. Ces produits chimiques ont des conséquences sur la santé humaine : infertilité, problème de développement du foetus. Ils causent certains cancers et favorisent l'obésité. L'étude note cependant que le taux de ces polluants a diminué dans l'organisme humain ces 20 dernières années. Dans l'environnement, il est resté stable. Ian Cousins, l'un des auteurs, considère que même si ce n'est pas idéal, leur présence est irréversible. Il conclut : « __Il faut apprendre à vivre avec.__ »

CP : Précisions signées Stéphane Duguet sur RFI.

Il est 22h10 à Paris, très belle soirée à vous.