SIMONE WEIL - Pourquoi il faut supprimer les partis politiques 📏 (2)
parti politique
c'est comme un spécialiste de
l'improvisation dans une pièce de racine
ce pas
et ça ne peut pas marcher parce qu'il ya
incompatibilité des approches
il ya conflit d'intérêt entre
l'attachement la vérité et l'unité du
parti
et c'est tout à fait normal d'ailleurs
parce qu'un parti politique ce n'est pas
un club de réflexion
un parti politique c'est une
organisation qui cherche à faire avancer
ses idées
pas à les contredire pas à les remettre
en cause
car les remettre en cause s'est laissé
apparaître une faille
s'est donné à l'adversaire une occasion
de s'engouffrer dans cette faille
est de nous détruire
plus on tolère l'expression d'opinions
divergentes au plus on brouille la lie
du parti
au plus haut
d'un parti morcelé et inconsistant
et ça c'est très mauvais pour la
crédibilité
on peut pas se permettre de douter quand
notre objectif est de prendre le pouvoir
on peut pas se permettre de penser à
haute voix
ça peut paraître puéril mais c'est une
réalité psychologique
rappelez-vous ce qu'on avait dit dans
l'épisode sur l'expérience de milgram le
fait que lorsque les représentants d'une
autorité ne sont pas d'accord entre eux
cette autorité s'effondrent elles
s'effondrent parce qu'on est d'autant
plus enclins à respecter une autorité
qu'elle apparaît comme puissante et
solide
qu'elle apparaît comme sûre d'elle même
donc il n'y a pas le choix c'est si
politique va être efficace
s'il veut atteindre son objectif qui est
de créer de l'adhésion pour accéder au
pouvoir il doit faire taire les voix
discordantes quand bien même elle serait
du côté de la vérité
les idées non pas parce qu'elles sont m
les idées fou parce que la force et de
leur côté
et c'est là qu'on en a au deuxième point
de la critique de simone veil à savoir
la recherche du pouvoir
but la partie politique c'est d'abord
d'accéder au pouvoir
or pour atteindre cet objectif le parti
doit gagner en force il doit gagner en
influence
c'est à dire concrètement il doit
grossir
c'est ce qui fait dire à simone veil que
le but d'un parti politique c'est la
croissance illimitée
partis politiques ne possède jamais trop
d'adhérents ni trop d'électeurs
et même lorsqu'un parti se fait élire il
n'en a pas fini avec la quête du pouvoir
parce qu'alors ils se trouvent
confrontés aux partis d'opposition
et se trouvent confrontés aux
contraintes internationales
autrement dit il se trouve confronté à
tout ce qui n'est pas lui
et tout ce qui n'est pas lui représente
dès lors une menace envers son pouvoir
c'est la phrase de marc edouard nabe
sun qui n'est pas moi et mon adversaire
est donc ce que nous dit simone veil
c'est que cette logique de croissance
illimitée en train de ce qu'elle appelle
un retournement de la relation entre fin
et moyens
qu'est ce que ça veut dire bien ça veut
dire que le but du parti politique n'est
alors plus d'instaurer le bien commun
son but c'est de continuer à croître
non
en clair
que nous dit simone veil c'est que le
parti politique n'est pas un moyen pour
instaurer le bien il devient lui-même le
bien
politique devient lui-même sa propre fin
et ça c'est très ennuyeux
si le parti devient à lui-même sa propre
fin ça veut dire que tout ce qui est
susceptible de favoriser la croissance
du parti est un bien
y compris le mensonge
est compris la comprend non
si vous risquez de perdre 5% des voix en
disant la vérité
dire la vérité
reparti
c'est trahir l'intérêt du parti
être loyal envers son parti ces êtres
déloyale vis-à-vis de la vérité
le but d'un parti politique ce n'est pas
d'avoir raison c'est de convaincre qu'il
a raison
le pouvoir ne se construit pas était
de pouvoir se construit sur de la
croyance
il se construit sur de la passe
c'est à ce titre que simone veil est
pour la suppression des partis
politiques parce que pour elle le bien
ne s'identifient pas au pouvoir
le bien s'identifie à la vérité
alors on entré dans la partie un peu
plus métaphysique de l'exposer c'est à
dire qu'on va tenter de comprendre ce
que simone veil appelle le bien
au début de sa note pour la suppression
générale des partis politiques simone
veil pause les termes de sa réflexion
étant donné que la question est de
savoir si les partis politiques sont un
bien ou un mal elle se pose la question
qu'est ce que le bien
et sa réponse est toute trouvée elle
nous dit le bien c'est la vérité
on peut
dire que c'est sa définition du bien
effectivement c'est sa définition du
bien mais si on devait il ne s'arrête
pas là
elle nous dit le bien c'est la vérité et
la justice
et alors là on a un indice
parce que ça
platon disait le monde sensible et
gouvernés par des essences et la plus
haute des essences c'est le bien lequel
se décline sous trois formes
la vérité
justice et la beauté
la vérité c'est le bien dans le domaine
de la pensée
justice c'est le bien dans le domaine de
la morale
et la beauté c'est le bien dans le
domaine des sens
et donc chaque modalité du bien
correspond à chacune des trois parties
de l'âme
la partie sensible située en bas
la partie morale situe au milieu et la
partie rationnelle situé en haut
évidemment c'est une con sans à laquelle
en tant que moderne on n'est pas habitué
même si dans les mots qu'on utilise au
quotidien on peut constater cette unité
entre les différentes déclinaisons du
bien
par exemple la réponse à un problème
mathématique on pourra dire qu'elle est
vraie
on pourra aussi dire qu'elle est juste
ou qu'elle est bonne
les trois mots fonctionne
même chose quand on parle du jeu d'un
comédien
un bon comédien on parle d'un comédien
qui joue de manière juste
et quantité de manière juste ça fait
vrai
donc vous voyez à traverser exemple que
finalement la pensée de platon n'est pas
si étrange mais qu'elle consiste dans
des analogies et des correspondances
entre les différents domaines de la
réalité
et donc quand simone veil nous donne sa
définition du bien elle nous donne la
définition à laquelle elle adhère à
savoir la définition de platon
or pour platon
le bien dans le domaine de la pensée
c'est la vérité et le bien dans le
domaine de la morale c'est la justice
et l'efficacité
selon le pouvoir ça ne fait pas partie
du bien
ça
8 faire partie des moyens pour parvenir
aux biens
condition de ne pas oublier le bien en
cours de route
or simone veil estime que les partis
politiques oublient le bien en cours de
route
ils oublient qu'ils ne sont que des
moyens en vue d'une autre fin et non pas
une fin en soi
donc on le parti-pris philosophique de
simone veil c'est le parti pris de la
morale de kant contre le parti pris de
la morale utilitariste
la morale des principes contre la morale
des résultats
ça ne veut pas dire que les résultats
n'ont pas d'importance mais ça veut dire
que les principes ont une valeur
supérieure aux résultats
et d'ailleurs simone veil le dit bien
dans son texte elle écrit le bien c'est
la vérité et la justice et en second
lieu l'utilité publique
en second lieu sous-entendu ce n'est pas
ça qui compte le plus
et encore une fois on peut ne pas
partager ce postulat moral
peut choisir la morale utilitariste
plutôt que la morale des principes
est ce qu'il faut bien comprendre
c'est que la condamnation des partis
politiques par simone veil découle de
cette conception morale
pas pour elle la morale est d'au dessus
de l'intérêt
la vérité est au dessus de l'intérêt
et se rassembler autour d'intérêts c'est
pas pareil que se réunir autour de la
vérité
le parti-pris philosophique de simone
veil c'est le parti pris de socrate
contre les sophistes
et son fils pour lesquels le plus
important était pouvoir tandis que pour
socrate le plus important c'était la
vérité
il n'y a point n'accroche possible entre
socrates et les sophistes de même qu'il
n'ya pas de point d'accrochage possible
entre simone veil et les partis
politiques
dans les deux cas on a r un différend
métaphysique
et c'est maintenant que la célèbre
phrase de simone veil pas réellement
prendre sens
je cite
partis politiques sont des organismes
publiquement officiellement constitué de
manière à tuer dans les âmes le sens de
la vérité et de la justice
la critique des partis politiques que
nous livrent simone veil n'est pas
seulement inspirée de platon et de sa
métaphysique du bien
elle a également des racines communes
avec la pensée politique de rousseau
que nous dit rousseau où se nouent dit
que
une démocratie
qui doit gouverner c'est volonté
générale
qu'est ce que la volonté générale eh
bien ce n'est surtout pas la volonté de
la majorité
ayral n'est pas la somme des intérêts
particuliers
la volonté générale c'est la volonté du
peuple au delà des intérêts particuliers
c'est la volée du peuple en tant
qu'entité unis par un intérêt commun
ce que rousseau appel l'intérêt général
l'intérêt de tous
donc l'intérêt tiens
donc selon les critères de rousseau le
sud majoritaire ce n'est pas de la
démocratie
la démocratie ce n'est pas une notion
quantitative
et pourquoi c'est un peu c'est important
parce que ça permet de comprendre que la
démocratie ce n'est pas le pouvoir du
peuple
c'est le pouvoir de la raison du peuple
la démocratie est le pouvoir de la
raison du peuple
la raison c'est ce qui unit pourquoi
parce que la raison et univers celle
tandis que les passions sont 1 10 duel
cinéma mettre tout le monde d'accord
c'est parce que les mathématiques
s'adresse à la raison
et ce qui unit la passion et ceux qui
désunis
qui divise
parce que la passion à son psy dans lego
parce que la passe on se heurte aux
autres passions
et ça aussi c'est une idée qu'on trouve
chez platon le fait que la raison et ce
qui nous fait converger tandis que la
passion est ce qui nous fait diverger
pourquoi l'une des stratégies de
domination en démocratie c'est la
manipulation des passions collectives
parce que la passion collective nous
détournent de la raison est en nous
détournant de la raison elle nous
détournent de ce qui pourrait nous faire
converger et donc nous unir
c'est ce qui fait qu'on évitera de trop
donner la parole au peuple
sauf quand c'est pour exciter quelques
passions collectives
dont pour
simone veil simone veil considère qu'un
peuple sous l'emprise de la passion
collective ne peut pas être un peuple
qui gouvernent puisqu'il n'est déjà pas
un peuple qui se gouverne
parce qu'on gouverne rien sans raison
donc de ceux conduits là encore nous en
démocratie
simone veil -le écrit textuellement elle
dit
nous n'avons jamais rien connu qui
ressemble même de loin à une démocratie
on peut pas être plus clair
donc là on a bien compris ce que simone
penser de nos sociétés dites
démocratiques
mais qu'est ce qu'il en est des partis
politiques parce que c'est quand même ça
le sujet
est bien des partis politiques sont au
fondement de ce schéma de la passion
collective
puisque les partis politiques ne
s'adresse pas à ce qui fait converger le
peuple meas qui le divise
à qui s'adresse un parti politique
une catégorie d'individus ce qu'on
appelle un électorat et cet électorat le
parti politique va devoir représenter
ses intérêts
par exemple si un candidat veut récolter
les voix des fonctionnaires il va parler
de la hausse des salaires dans la
fonction publique
s'il veut les voix des écologistes il va
parler de protection de la planète
et donc à chaque fois qu'un parti
politique s'adressera à son électorat
cible il s'adressera en réalité un