Journal en français facile 15/06/2023
Bonjour à toutes et à tous et soyez les bienvenus à l'écoute de Radio France Internationale. En direct de Paris, il est 18 heures.
Le Journal en français facile.
Adrien Delgrange.
Avec Stéphane Duguet.
Bonjour Adrien, bonjour à tous.
Nous sommes le jeudi 15 juin.
Et à la Une de ce journal, les recherches se poursuivent au large de la Grèce.
Des recherches pour tenter, pour espérer retrouver des survivants après le naufrage d'un bateau de migrants, il y a maintenant un peu plus de 36 heures.
Tous aux abris ! C'est le mot d'ordre des autorités pakistanaises et indiennes. Un cyclone avec des vents à 140 kilomètres-heure a déjà commencé à balayer l'État indien du Gujarat. Ces vents puissants devraient atteindre un peu plus tard le Pakistan. Nous appellerons dans ce journal notre correspondante à Islamabad.
Et puis enfin, en Ukraine, dans la centrale nucléaire de Zaporijia, la situation est « grave, mais stabilisée ». Ce sont les mots de Rafael Grossi, le directeur de l'Agence internationale pour l'énergie atomique, suite aux conséquences de la destruction du barrage de Kakhovka, il y a plus d'une semaine.
Voilà pour les titres. Soyez les bienvenus.
Ce drame en mer Méditerranée, Adrien, où le nombre de morts pourrait être très élevé.
L'Organisation internationale des migrations parle peut-être de centaines de morts après ce naufrage en mer Méditerranée. Un bateau a coulé dans la nuit de mardi à mercredi au large de la Grèce, à l'ouest des côtes du Péloponnèse. Combien étaient-ils à bord du bateau ? Des témoins évoquent 750 personnes, des hommes, femmes et enfants. Depuis, 78 corps sans vie ont été retrouvés. 104 personnes ont été sauvées par ailleurs, mais des centaines d'autres sont donc portées disparues. Nicolas Feldmann bonjour, [Bonjour] Alors, tout n'est pas clair sur ce qu'il s'est passé. Que sait-on à l'heure actuelle de ce drame ?
Alors, les survivants racontent que leur bateau est parti vendredi de la ville de Tobrouk, en Libye, pour traverser la Méditerranée et rejoindre l'Italie. Mais à bord de ce chalutier, ce long bateau qu'on utilise normalement pour la pêche, les migrants sont trop nombreux. Sur une photo prise par les garde-côtes grecs, ceux qui sont en charge de surveiller les frontières en mer, on peut voir des dizaines de personnes, peut-être même des centaines, entassées, serrées sur le bateau. C'est ensuite mardi dans la nuit, que le moteur du bateau tombe en panne, à 80 kilomètres de la Grèce. Il ne faudra ensuite qu'une dizaine de minutes pour que le bateau ne coule.
Les autorités grecques, Nicolas, qui continuent ses recherches pour tenter de trouver, de retrouver des survivants.
Oui, avec trois hélicoptères, une dizaine de bateaux en Méditerranée. Mais la zone est très grande, la mer à cet endroit très profonde. Et plus les heures passent, plus il est difficile de retrouver des survivants. Mais déjà, plusieurs questions se posent après le drame. Une ONG assure avoir parlé avec les migrants bien avant le naufrage. Les Grecs affirment même avoir approché le bateau. Mais selon eux, les migrants ont refusé toute aide car ils voulaient aller en Italie. La Grèce a demandé une enquête pour connaître les raisons de ce drame.
Merci Nicolas, Nicolas Feldman dans votre Journal en français facile.
Et ce nouveau drame fait énormément réagir jusqu'à Bruxelles.
Le président du Conseil européen, Charles Michel, dénonce « le business sans scrupules des trafiquants » et promet de mettre le sujet à l'ordre du jour du prochain sommet des chefs d'État et de gouvernement prévu à Bruxelles les 29 et 30 juin prochains. La commissaire européenne chargée des affaires intérieures, Ilva Johansson, souligne, elle, « la nécessité pour l'Union européenne d'investir dans des voies légales de migration ». Enfin, et par ailleurs, le rôle de Frontex dans ce drame a suscité des interrogations. Un avion de cette agence de l'Union européenne a repéré dès mardi le bateau de migrants surchargé. Mais selon les autorités portuaires grecques, il n'est pas intervenu car les passagers auraient refusé toute aide.
En Ukraine, Rafael Grossi est venu voir aujourd'hui comment fonctionne la centrale nucléaire de Zaporijia.
Le chef de l'AIEA, l'Agence internationale pour l'énergie atomique, est venu avec son équipe déterminer si la centrale nucléaire fonctionne normalement ou pas, si elle a été mise en danger par la destruction du barrage de Kakhovka. Car la centrale nucléaire de Zaporijia utilise de l'eau retenue par ce barrage pour refroidir les six réacteurs. À l'issue de son inspection, eh bien, pour Rafael Grossi : « La situation est grave. Les conséquences sont là et sont bien réelles. Mais en parallèle, des mesures sont prises pour stabiliser la situation », dit le directeur de l'AIEA, précisant que ses équipes d'experts restent sur place en permanence pour vérifier la situation.
Le journal en français facile
Les agences météorologiques de l'Inde et du Pakistan prévoient un cyclone très violent.
Un cyclone appelé Biparjoy. Alors Biparjoy signifie désastre en bengali. Il a commencé à toucher les côtes de l'État indien du Gujarat. Par mesure préventive, par mesure de précaution, plus de 175 000 personnes ont déjà été déplacées. Les risques de destructions de maisons sont très élevés. De fortes inondations sont également à craindre. Nous sommes en ligne avec notre correspondante au Pakistan. Sonia Ghezali, vous êtes à Islamabad. Il est 21h05, le cyclone devrait atteindre les côtes pakistanaises vers minuit. Dites-nous quelle est la situation sur place à cette heure-ci ?
Eh bien, il y a des fortes pluies, des violentes rafales de vent dans certaines parties des districts les plus menacés. La mer secouée de vagues puissantes, c'est aussi ce que l'on observe depuis quelques heures. Pour l'instant au coeur de Karachi, le ciel est clément, nous a fait savoir un habitant sur place au téléphone. Biparjoy devrait frapper la côte pakistanaise vers minuit, mais son approche se fait déjà sentir. Le cyclone devrait perdre de sa puissance aussitôt après avoir touché la terre. Les autorités locales ont annoncé que plus de 80 000 personnes avaient été évacuées des zones à risques. Les vents devraient atteindre les 130, 140 kilomètres par heure. Des pluies torrentielles sont attendues. On craint aussi des vagues hautes de 3 à 4 mètres qui pourraient inonder une partie de la côte. Les maisons traditionnelles qui sont en terre et en argile ne résisteront probablement pas à ces conditions extrêmes. Les poteaux électriques, les toits légers, les infrastructures ferroviaires et routières risquent d'être fortement endommagés. Des camps d'urgence ont été mis en place dans des établissements scolaires pour accueillir les populations qui ont été évacuées. Les autorités ont appelé la population à la plus grande vigilance. L'inquiétude est à son maximum. Les zones qui sont menacées par le cyclone sont des zones qui sont très fragiles, avec des populations très vulnérables et qui ont déjà beaucoup souffert des inondations meurtrières et destructrices qui ont frappé le Pakistan l'année dernière.
Sonia Ghezali en direct d'Islamabad pour RFI. Merci Sonia.
Record mondial de températures moyennes pour un début juin.
Les températures moyennes observées autour du globe ont été les plus chaudes jamais enregistrées pour cette période de l'année, selon le service européen Copernicus, battant ainsi les précédents records. Le monde vient de connaître son début du mois de juin le plus chaud jamais enregistré après un mois de mai qui était seulement à 0,1 degrés Celsius plus frais que le record.
Et de la musique pour refermer ce journal, Adrien.
Avec une ambiance, vous allez l'entendre Stéphane, survoltée à partir de ce soir. Nous sommes près de Nantes, dans le département de la Loire-Atlantique, le petit village de Clisson accueille Hellfest, c'est le festival de métal et des musiques extrêmes. Les fans de ce type de musique arrivent par dizaines de milliers. Edmond Sadaka.
Iron Maiden, Alter Bridge, Kiss, Clutch... ce sont quelques uns des noms prestigieux à l'affiche de cette nouvelle édition du plus grand festival de metal et de hard rock d'Europe. Jusqu'à dimanche les grosses guitares sont donc de sortie devant un public composé de fidèles de la première heure bien sûr, mais aussi de spectateurs bien plus jeunes car le style metal né au début des années 70 fait de plus en plus d'adeptes. S'il était perçu d'un mauvais oeil à ses débuts, il s'est depuis beaucoup démocratisé. Olivier Badin, journaliste spécialiste de cette musique :
« Dans les années 80, c'était essentiellement une musique de la classe ouvrière, vue avant tout comme une musique rebelle. Et petit à petit, avec les années, on a désormais, notamment lorsqu'on va au Helfest, on voit pas mal de trentenaires, de quadras, qui ont un certain niveau d'études, un certain pouvoir d'achat, parce que notamment le Hellfest, c'est un week-end qui coûte assez cher quand même. Donc, ce n'est pas à portée de toutes les bourses. »
L'un des temps forts du Hellfest, ce sera le concert des Britanniques de Def Leppard, et ce sera samedi soir.
Merci Edmond Sadaka pour cette mise en bouche musicale.
Ainsi se referme ce journal. Merci à tous de l'avoir écouté.