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Élysée, Conférence de presse du Président Emmanuel Macron (3)

Conférence de presse du Président Emmanuel Macron (3)

Je ne l'ai pas reléguée au second plan, mais j'essaie de toujours hiérarchiser les facteurs.

Ce qu'on veut, avant toute chose, c'est avoir de la visibilité sur les prix fondamentaux du gaz, et qu'ils baissent.

La chose la plus efficace, c'est l'achat groupé et les contrats de moyen et long terme, parce que ça, c'est des choses que vous avez de manière certaine.

Vous êtes acheteurs, vous vous mettez ensemble, ce qui, le bon sens je crois l'indique assez facilement, vous permet d'acheter dans de meilleures conditions.

C'est ce à quoi on pousse depuis le début.

Et si vous achetez sur à un peu plus long terme - ce que tous les Européens avaient abandonné, parce qu'on était sur le dogme de l'achat à très court terme et sur une logique de marché permanent, c'est le dogme de ces quinze-vingt dernières années - si on achète à moyen-long terme, dans la période qu'on vit, on a des meilleures conditions.

Donc ça, c'est ce qui vous permet, à coup sûr, de baisser vos prix réels.

Il y a ensuite un deuxième objectif, tel que je l'ai expliqué lors du dernier conseil, quand on avait commencé à discuter de ces mécanismes - on va continuer - c'est de réduire la volatilité, ce qui est un deuxième problème.

Indépendamment du prix fondamental, qu'est-ce qui s'est passé cet été-automne ?

Vous avez eu, en plus de la volatilité, des pratiques spéculatives.

Ça, c'est le but des mécanismes.

C'est là où c'est en rang 2, parce que si vous arrivez avec votre premier objectif, que vous maximisez vos achats communs, vos contrats de moyen et long terme, eh bien vous baissez les prix fondamentaux et il y a assez peu de volatilité, parce que le marché ne joue pas avec vous, puisque vous avez créé de la certitude.

On l'a d'ailleurs tous testé, quand on a pu montrer qu'on avait réussi à stocker et à remplir nos stocks à plus de 90 %, la volatilité a beaucoup baissé sur le marché, mais il nous faut prévoir parce que ça peut revenir.

Et moi, je fais partie des gens très prudents.

Je ne pense pas qu'on a passé le plus dur.

Je pense que l'hiver qui vient, il faut le préparer avec beaucoup de sérieux, se doter de tous les instruments, parce que c'est un défi encore plus grand que celui que nous sommes en train de vivre.

Parce que n'oublions jamais que jusqu'au printemps de cette année, nous avons eu du gaz russe.

Là, il nous faut préparer une année 2023 avec une hypothèse de départ qui est : 0 gaz russe.

Donc si on fait ça, en plus de ces contrats, c'est utile d'avoir des mécanismes pour réduire la volatilité, parce qu'à un moment donné, il peut y avoir une période de stress où les emballements des acheteurs vont nourrir la montée du marché et des prix.

C'est à cet égard que les mécanismes de plafonnement qu'on a faits sont bons, avec un plafonnement dynamique, avec un spread, qui vous permet de ne pas quand-même suracheter par rapport aux Asiatiques.

C'est un plafonnement dynamique qui vous permet de ne pas acheter trop cher, mais qui vous garantit toujours de ne pas être sortis du marché, parce que vous achetez toujours plus cher que les Asiatiques.

Et puis à côté de ça, vous avez ce deuxième plafond pour les pics.

C'est là où il y a des discussions sur les montants et c'est là où il y a des discussions qui sont en train d'être terminées, mais qui lui est très haut, mais qui évite les embrasements, parfois, qui sont arrivés certaines nuits ou certains jours ces derniers mois à plusieurs centaines, voire milliers d'euros, en équivalent mégawattheure.

Ça c'est sur le gaz.

Donc c'est utile.

Et puis derrière ça, on a sur l'électricité, là, le mandat a été précisé pour le début d'année, la volonté de refaire ce qu'on appelle le design du marché électrique, qui aujourd'hui, c'était en quelque sorte la double peine que nous avons vécue, c'est que le prix de l'électricité, sur le marché européen, dépendant des prix marginaux des volumes nécessaires pour produire, était en quelque sorte sur-dépendant des prix du gaz.

Là, on a demandé qu'il y ait ce travail qui soit fait, là aussi, depuis des mois.

C'est quelque chose qu'on a obtenu, sur le principe, en mars. Il y a ensuite eu le rapport de l'ACER en juillet, et puis on a reprécisé le mandat au sortir de l'été.

Là, il est clair qu'au début 2023, on aura les propositions de la Commission pour que la réforme puisse avancer sur l'année prochaine.

C'est très important, pour nous en particulier, parce que, comme vous le savez, nous produisons une électricité qui est peu dépendante, en réalité, du gaz.

Et donc le fait d'avoir une formation du prix de l'électricité qui est plus rattachée à la réalité de ses coûts de production, est important pour des pays comme le nôtre.

Voilà l'ensemble.

Donc tout est important, mais j'essaie de les remettre dans le bon ordre de facteurs.

Ensuite, sur l'IRA, je disais que c'est à peu près deux points de PIB.

Donc, il faut, nous, faire un effort comparable.

Il y a déjà des instruments qu'on a mis sur la table, mais il faut faire deux choses : il faut les compléter et il faut les simplifier et les rendre plus efficaces et rapides - et pour moi, les deux sujets sont aussi importants - et il faut simplifier, réglementairement aussi, la capacité d'avancer sur ces projets.

À cet égard, dans le paquet énergie que nous avons là, ce qu'on fait sur le raccordement et la production d'énergies renouvelables va dans le très bon sens.

Mais il faut qu'on ait, en quelque sorte, un Clean Energy Acceleration Act, si je puis dire, qui permette d'aller beaucoup plus vite sur ces sujets.

Sur ce volet, il y aura une partie qui sera nationale.

Et alors, parce que vous avez tout de suite parlé de subventions, il y aura peut-être certains projets sur lesquels il faut des subventions.

C'est d'ailleurs, pas simplement l'esprit, mais la mécanique qui va avec REPowerEU.

On a aujourd'hui à peu près 20 milliards d'euros qui ne sont pas mobilisés, qu'on peut mobiliser sur ce sujet, et qui sont, là, des subventions.

Mais à côté de ça, l'essentiel de ce dont on aura besoin au niveau européen, ce sont plutôt des mécanismes de garanties, qui permettront aux États de faire ce travail.

Ce qu'il faut faire, c'est qu'on ne laisse pas les États mettre en oeuvre ces mécanismes, au niveau strictement national, parce que le risque ensuite, c'est qu'il y ait une fragmentation financière de notre Europe, parce que la capacité de financement de ces projets n'est pas la même entre les États membres.

Et donc c'est là où il faudra trouver des mécanismes un peu du type de ceux qu'on a eus au début de la crise Covid, qu'on a appelés SURE, vous vous souvenez, pour le chômage partiel, qui est exactement cet esprit-là.

On disait : les États font un système de chômage partiel, c'est national, mais pour éviter qu'il y ait une explosion des coûts et qu'en quelque sorte cet argent qu'ils vont chercher sur les marchés pour financer ces mécanismes n'ait des spread qui soient inexpliqués, on a une forme de garantie européenne, qui permet d'avoir, en quelque sorte, les mêmes conditions.

Donc, la magnitude de tous ces dispositifs, il faudra qu'elle soit la même.

Il y aura une part nationale et une part européenne.

Et dans la part européenne, il y aura des subventions, mais il y aura aussi beaucoup de part de garanties, pour éviter la fragmentation financière.

Oui, bonjour !

Sur l'énergie, d'abord, j'ai deux questions, parce que je repensais à ce que vous disiez à Prague, justement. À Prague, vous nous disiez : le mécanisme ibérique, c'est fait.

Les Français, les entreprises, les ménages vont voir leurs factures baisser, etc.

On n'a rien vu de tout ça et on ne va pas le voir, en fait ! Je crois que je n'ai jamais dit : c'est fait.

Ah, je vous assure, je relisais mes notes il y a deux jours et je me disais : ah mais en fait c'est dingue !

Ça m'étonne de vous, de retrouver un tel optimisme dans mes propos.

Généralement, vous êtes plutôt...

Non, non, vous étiez très optimiste.

Non, j'ai dit : on se bat pour, et on va continuer.

Non parce que là, je vous entends, vous parlez d'une réforme du marché de l'électricité qui était déjà sur les rails, on en parlait déjà. Enfin, elle n'est pas sur les rails, mais ça sera pour 2023.

Bon, on verra.

En attendant, à court terme, même si on a ce plafond sur le prix du gaz, qui sera de toute façon à un niveau plus élevé que le prix actuel, bien plus élevé, qu'est-ce qui, aujourd'hui, va faire réduire le prix de la facture d'électricité, dans l'immédiat ?

Dans l'immédiat, je ne parle pas de l'hiver prochain, quand on aura des achats communs, ce que vous venez d'énumérer, je parle vraiment du court terme, ce qui est notre sujet de maintenant, pour les entreprises et pour les ménages.

Première question.

Deuxième question, sur l'IRA.

Vous avez dit plusieurs choses.

Vous avez dit : Madame von der Leyen propose un fonds de souveraineté, etc, mais aujourd'hui, on ne sait absolument pas ce que c'est que ce fonds de souveraineté.

On a mis un mot, il n'y a rien derrière.

Tout le monde voit des choses différentes, comme sur le [INAUDIBLE], tout le monde voit des choses différentes derrière ce concept.

Vous avez dit : on va mettre des subventions aussi fortes sur les produits qui sont subventionnés aux États-Unis.

Ça, c'est un mécanisme, OMC. C'est un mécanisme...

Ce sera quoi ? Au niveau de l'Europe ? Au niveau de chaque pays ?

Je veux dire, tous les pays n'ont pas les moyens de faire ça.

J'aimerais que vous m'expliquiez un peu plus de quoi vous parlez, en fait.

Et là, maintenant, vous parlez de SURE.

C'était des prêts.

Donc j'imagine qu'on est sur une optique...

Donc ce n'était pas des subventions, c'était des prêts aux États, pour les aider à financer leur régime de chômage partiel.

Donc là, dans ce que vous dites, si je comprends bien, vous n'évoquez pas de subventions en bonne et due forme aux pays européens, financés par des fonds européens.

Alors, je vais essayer de clarifier tout ça.

Ce sont des sujets techniques mais on peut les clarifier.

Je pense qu'il faut, là aussi, séparer le gaz et l'électricité.

Je suis toujours enthousiaste et volontaire, mais je n'ai jamais dit que le mécanisme ibérique pourrait avoir une conséquence immédiate en France ou ailleurs sur nos factures, jamais.

J'ai dit que c'était un pont qui nous permettrait d'aller vers la réforme du marché de l'électricité, et c'est toujours dans cet esprit-là que nous travaillons.

Mais la priorité, puisque l'augmentation de notre électricité, elle est induite par l'augmentation des prix du gaz, donc, je vous ai toujours dit que la priorité, c'est de se battre pour baisser les prix du gaz.

Les mécanismes que je viens de réexpliquer à votre confrère ne sont pas des mécanismes qui ont vocation à faire baisser le prix d'achat du gaz moyen, mais à éviter la volatilité.

Donc à très court terme, au moment où je vous parle - c'était vrai à Prague et je l'ai déjà dit à Prague, et je vous le redis là - le seul moyen, le moyen le plus immédiat et ce que nous faisons, nous, depuis octobre 2021, c'est des mécanismes de protection, de bouclier, où l'État prend une partie de la charge.

La deuxième chose la plus efficace, c'est d'acheter, sur le marché, moins cher.

Ça paraît être complètement évident.

C'est ça qu'il faut recréer.

Et pour ça, le moyen le plus sûr, c'est achats communs, contrats long terme.

C'est le moyen le plus sûr.

Et à Prague, ce que je vous disais, c'est qu'on y croit, on avance, mais on n'avait pas d'accord, parce qu'on était restés, en juillet, sur quelque chose de volontaire.

Conférence de presse du Président Emmanuel Macron (3) President Emmanuel Macron's press conference (3)

Je ne l'ai pas reléguée au second plan, mais j'essaie de toujours hiérarchiser les facteurs.

Ce qu'on veut, avant toute chose, c'est avoir de la visibilité sur les prix fondamentaux du gaz, et qu'ils baissent.

La chose la plus efficace, c'est l'achat groupé et les contrats de moyen et long terme, parce que ça, c'est des choses que vous avez de manière certaine.

Vous êtes acheteurs, vous vous mettez ensemble, ce qui, le bon sens je crois l'indique assez facilement, vous permet d'acheter dans de meilleures conditions.

C'est ce à quoi on pousse depuis le début.

Et si vous achetez sur à un peu plus long terme - ce que tous les Européens avaient abandonné, parce qu'on était sur le dogme de l'achat à très court terme et sur une logique de marché permanent, c'est le dogme de ces quinze-vingt dernières années - si on achète à moyen-long terme, dans la période qu'on vit, on a des meilleures conditions.

Donc ça, c'est ce qui vous permet, à coup sûr, de baisser vos prix réels.

Il y a ensuite un deuxième objectif, tel que je l'ai expliqué lors du dernier conseil, quand on avait commencé à discuter de ces mécanismes - on va continuer - c'est de réduire la volatilité, ce qui est un deuxième problème.

Indépendamment du prix fondamental, qu'est-ce qui s'est passé cet été-automne ?

Vous avez eu, en plus de la volatilité, des pratiques spéculatives.

Ça, c'est le but des mécanismes.

C'est là où c'est en rang 2, parce que si vous arrivez avec votre premier objectif, que vous maximisez vos achats communs, vos contrats de moyen et long terme, eh bien vous baissez les prix fondamentaux et il y a assez peu de volatilité, parce que le marché ne joue pas avec vous, puisque vous avez créé de la certitude.

On l'a d'ailleurs tous testé, quand on a pu montrer qu'on avait réussi à stocker et à remplir nos stocks à plus de 90 %, la volatilité a beaucoup baissé sur le marché, mais il nous faut prévoir parce que ça peut revenir.

Et moi, je fais partie des gens très prudents.

Je ne pense pas qu'on a passé le plus dur.

Je pense que l'hiver qui vient, il faut le préparer avec beaucoup de sérieux, se doter de tous les instruments, parce que c'est un défi encore plus grand que celui que nous sommes en train de vivre.

Parce que n'oublions jamais que jusqu'au printemps de cette année, nous avons eu du gaz russe.

Là, il nous faut préparer une année 2023 avec une hypothèse de départ qui est : 0 gaz russe.

Donc si on fait ça, en plus de ces contrats, c'est utile d'avoir des mécanismes pour réduire la volatilité, parce qu'à un moment donné, il peut y avoir une période de stress où les emballements des acheteurs vont nourrir la montée du marché et des prix.

C'est à cet égard que les mécanismes de plafonnement qu'on a faits sont bons, avec un plafonnement dynamique, avec un spread, qui vous permet de ne pas quand-même suracheter par rapport aux Asiatiques.

C'est un plafonnement dynamique qui vous permet de ne pas acheter trop cher, mais qui vous garantit toujours de ne pas être sortis du marché, parce que vous achetez toujours plus cher que les Asiatiques.

Et puis à côté de ça, vous avez ce deuxième plafond pour les pics.

C'est là où il y a des discussions sur les montants et c'est là où il y a des discussions qui sont en train d'être terminées, mais qui lui est très haut, mais qui évite les embrasements, parfois, qui sont arrivés certaines nuits ou certains jours ces derniers mois à plusieurs centaines, voire milliers d'euros, en équivalent mégawattheure.

Ça c'est sur le gaz.

Donc c'est utile.

Et puis derrière ça, on a sur l'électricité, là, le mandat a été précisé pour le début d'année, la volonté de refaire ce qu'on appelle le design du marché électrique, qui aujourd'hui, c'était en quelque sorte la double peine que nous avons vécue, c'est que le prix de l'électricité, sur le marché européen, dépendant des prix marginaux des volumes nécessaires pour produire, était en quelque sorte sur-dépendant des prix du gaz.

Là, on a demandé qu'il y ait ce travail qui soit fait, là aussi, depuis des mois.

C'est quelque chose qu'on a obtenu, sur le principe, en mars. Il y a ensuite eu le rapport de l'ACER en juillet, et puis on a reprécisé le mandat au sortir de l'été.

Là, il est clair qu'au début 2023, on aura les propositions de la Commission pour que la réforme puisse avancer sur l'année prochaine.

C'est très important, pour nous en particulier, parce que, comme vous le savez, nous produisons une électricité qui est peu dépendante, en réalité, du gaz.

Et donc le fait d'avoir une formation du prix de l'électricité qui est plus rattachée à la réalité de ses coûts de production, est important pour des pays comme le nôtre.

Voilà l'ensemble.

Donc tout est important, mais j'essaie de les remettre dans le bon ordre de facteurs.

Ensuite, sur l'IRA, je disais que c'est à peu près deux points de PIB.

Donc, il faut, nous, faire un effort comparable.

Il y a déjà des instruments qu'on a mis sur la table, mais il faut faire deux choses : il faut les compléter et il faut les simplifier et les rendre plus efficaces et rapides - et pour moi, les deux sujets sont aussi importants - et il faut simplifier, réglementairement aussi, la capacité d'avancer sur ces projets.

À cet égard, dans le paquet énergie que nous avons là, ce qu'on fait sur le raccordement et la production d'énergies renouvelables va dans le très bon sens.

Mais il faut qu'on ait, en quelque sorte, un Clean Energy Acceleration Act, si je puis dire, qui permette d'aller beaucoup plus vite sur ces sujets.

Sur ce volet, il y aura une partie qui sera nationale.

Et alors, parce que vous avez tout de suite parlé de subventions, il y aura peut-être certains projets sur lesquels il faut des subventions.

C'est d'ailleurs, pas simplement l'esprit, mais la mécanique qui va avec REPowerEU.

On a aujourd'hui à peu près 20 milliards d'euros qui ne sont pas mobilisés, qu'on peut mobiliser sur ce sujet, et qui sont, là, des subventions.

Mais à côté de ça, l'essentiel de ce dont on aura besoin au niveau européen, ce sont plutôt des mécanismes de garanties, qui permettront aux États de faire ce travail.

Ce qu'il faut faire, c'est qu'on ne laisse pas les États mettre en oeuvre ces mécanismes, au niveau strictement national, parce que le risque ensuite, c'est qu'il y ait une fragmentation financière de notre Europe, parce que la capacité de financement de ces projets n'est pas la même entre les États membres.

Et donc c'est là où il faudra trouver des mécanismes un peu du type de ceux qu'on a eus au début de la crise Covid, qu'on a appelés SURE, vous vous souvenez, pour le chômage partiel, qui est exactement cet esprit-là.

On disait : les États font un système de chômage partiel, c'est national, mais pour éviter qu'il y ait une explosion des coûts et qu'en quelque sorte cet argent qu'ils vont chercher sur les marchés pour financer ces mécanismes n'ait des spread qui soient inexpliqués, on a une forme de garantie européenne, qui permet d'avoir, en quelque sorte, les mêmes conditions.

Donc, la magnitude de tous ces dispositifs, il faudra qu'elle soit la même.

Il y aura une part nationale et une part européenne.

Et dans la part européenne, il y aura des subventions, mais il y aura aussi beaucoup de part de garanties, pour éviter la fragmentation financière.

Oui, bonjour !

Sur l'énergie, d'abord, j'ai deux questions, parce que je repensais à ce que vous disiez à Prague, justement. À Prague, vous nous disiez : le mécanisme ibérique, c'est fait.

Les Français, les entreprises, les ménages vont voir leurs factures baisser, etc.

On n'a rien vu de tout ça et on ne va pas le voir, en fait ! Je crois que je n'ai jamais dit : c'est fait.

Ah, je vous assure, je relisais mes notes il y a deux jours et je me disais : ah mais en fait c'est dingue !

Ça m'étonne de vous, de retrouver un tel optimisme dans mes propos.

Généralement, vous êtes plutôt...

Non, non, vous étiez très optimiste.

Non, j'ai dit : on se bat pour, et on va continuer.

Non parce que là, je vous entends, vous parlez d'une réforme du marché de l'électricité qui était déjà sur les rails, on en parlait déjà. Enfin, elle n'est pas sur les rails, mais ça sera pour 2023.

Bon, on verra.

En attendant, à court terme, même si on a ce plafond sur le prix du gaz, qui sera de toute façon à un niveau plus élevé que le prix actuel, bien plus élevé, qu'est-ce qui, aujourd'hui, va faire réduire le prix de la facture d'électricité, dans l'immédiat ?

Dans l'immédiat, je ne parle pas de l'hiver prochain, quand on aura des achats communs, ce que vous venez d'énumérer, je parle vraiment du court terme, ce qui est notre sujet de maintenant, pour les entreprises et pour les ménages.

Première question.

Deuxième question, sur l'IRA.

Vous avez dit plusieurs choses.

Vous avez dit : Madame von der Leyen propose un fonds de souveraineté, etc, mais aujourd'hui, on ne sait absolument pas ce que c'est que ce fonds de souveraineté.

On a mis un mot, il n'y a rien derrière.

Tout le monde voit des choses différentes, comme sur le [INAUDIBLE], tout le monde voit des choses différentes derrière ce concept.

Vous avez dit : on va mettre des subventions aussi fortes sur les produits qui sont subventionnés aux États-Unis.

Ça, c'est un mécanisme, OMC. C'est un mécanisme...

Ce sera quoi ? Au niveau de l'Europe ? Au niveau de chaque pays ?

Je veux dire, tous les pays n'ont pas les moyens de faire ça.

J'aimerais que vous m'expliquiez un peu plus de quoi vous parlez, en fait.

Et là, maintenant, vous parlez de SURE.

C'était des prêts.

Donc j'imagine qu'on est sur une optique...

Donc ce n'était pas des subventions, c'était des prêts aux États, pour les aider à financer leur régime de chômage partiel.

Donc là, dans ce que vous dites, si je comprends bien, vous n'évoquez pas de subventions en bonne et due forme aux pays européens, financés par des fonds européens.

Alors, je vais essayer de clarifier tout ça.

Ce sont des sujets techniques mais on peut les clarifier.

Je pense qu'il faut, là aussi, séparer le gaz et l'électricité.

Je suis toujours enthousiaste et volontaire, mais je n'ai jamais dit que le mécanisme ibérique pourrait avoir une conséquence immédiate en France ou ailleurs sur nos factures, jamais.

J'ai dit que c'était un pont qui nous permettrait d'aller vers la réforme du marché de l'électricité, et c'est toujours dans cet esprit-là que nous travaillons.

Mais la priorité, puisque l'augmentation de notre électricité, elle est induite par l'augmentation des prix du gaz, donc, je vous ai toujours dit que la priorité, c'est de se battre pour baisser les prix du gaz.

Les mécanismes que je viens de réexpliquer à votre confrère ne sont pas des mécanismes qui ont vocation à faire baisser le prix d'achat du gaz moyen, mais à éviter la volatilité.

Donc à très court terme, au moment où je vous parle - c'était vrai à Prague et je l'ai déjà dit à Prague, et je vous le redis là - le seul moyen, le moyen le plus immédiat et ce que nous faisons, nous, depuis octobre 2021, c'est des mécanismes de protection, de bouclier, où l'État prend une partie de la charge.

La deuxième chose la plus efficace, c'est d'acheter, sur le marché, moins cher.

Ça paraît être complètement évident.

C'est ça qu'il faut recréer.

Et pour ça, le moyen le plus sûr, c'est achats communs, contrats long terme.

C'est le moyen le plus sûr.

Et à Prague, ce que je vous disais, c'est qu'on y croit, on avance, mais on n'avait pas d'accord, parce qu'on était restés,  en juillet, sur quelque chose de volontaire.