×

우리는 LingQ를 개선하기 위해서 쿠키를 사용합니다. 사이트를 방문함으로써 당신은 동의합니다 쿠키 정책.


image

RFI - Journal en français facile 2017 - 2020, Journal en français facile 05 avril 2019

Journal en français facile 05 avril 2019

Clément Fraioli : Vous écoutez RFI, il est 22h à Paris, 20h en temps universel. Bonsoir, et bienvenu dans cette nouvelle édition du Journal en français facile. Pour m'accompagner ce soir, Clémentine Pawlotsky. Bonsoir Clémentine !

Clémentine Pawlotsky : Bonsoir Clément, bonsoir à tous !

CF : À la une, l'inquiétude de la communauté internationale face à la menace d'un nouveau conflit en Libye. Après l'attaque menée par le maréchal Haftar contre la capitale Tripoli, une réunion d'urgence doit avoir lieu à l'ONU.

CP : Des blogueurs et des écrivains arrêtés en Arabie Saoudite. Selon des associations de défense des Droits de l'Homme, ils auraient participé à des discussions publiques sur les réformes dans le pays.

CF : Et puis dans l'ouest de la France, les habitants d'une petite ville s'alarment face au nombre de cancers touchant des enfants. Il est deux fois plus élevé que la moyenne nationale.

-------

CP : Le secrétaire général de l'ONU se dit inquiet face au risque d'un nouveau conflit en Libye.

CF : « Je quitte la Libye avec une profonde inquiétude et le cœur lourd ». Ce sont les mots d'Antonio Guterres au terme d'une visite de trois jours dans le pays. Visite pendant laquelle le maréchal Haftar, l'homme fort de l'Est libyen a lancé une offensive, une attaque, contre Tripoli la capitale. La communauté internationale craint désormais une « escalade ». Une réunion d'urgence doit avoir lieu à l'ONU. Alors qu'elles sont les forces en présence à Tripoli ? Éléments de réponse avec Pierre Vermeren, spécialiste du Maghreb et professeur à l'université Paris 1 Panthéon Sorbonne.

[Transcription manquante]

CF : Pierre Vermeren, spécialiste du Maghreb et professeur à l'université Paris 1 Panthéon Sorbonne, invité de Florent Guignard sur RFI à la mi-journée. Et après de premiers affrontements ce matin, de nouveaux combats ont été signalés en fin de journée au sud de Tripoli.

CP : Les rues d'Alger noires de monde pour ce 1er vendredi de mobilisation depuis la démission du président Bouteflika.

CF : Une foule immense s'est réunie dans le centre de la capitale algérienne. Après un mois de contestation et après avoir obtenu le départ d'Abdelaziz Bouteflika après 20 ans au pouvoir, les manifestants appellent désormais à la fin du « système » au pouvoir, et réclament la mise en place d'institution de transition, et l'organisation d'élections libres.

CP : À deux jours des commémorations des 25 ans du génocide rwandais, la France fait un geste d'apaisement.

CF : Ce matin, le président Emmanuel Macron recevait à l'Élysée des représentants de l'association Ibuka, qui représente les survivants du génocide. À cette occasion, le chef de l'état a annoncé la création d'un comité de neuf historiens qui auront accès à « toutes les archives françaises » sur la période 1990-1994. Cette mesure devrait permettre d'éclaircir, d'en savoir plus sur le rôle de la France dans cette tragédie qui a fait plus de 800 000 morts. Notez que malgré l'invitation de Kigali, Emmanuel Macron ne se rendra pas au Rwanda dimanche pour les commémorations. La France sera représentée par le député LREM, Hervé Berville, né au Rwanda, et rescapé du génocide.

CP : Le Brexit va-t-il encore être reporté ? C'est en tout cas ce que demande Theresa May.

CF : La Première ministre britannique souhaiterait repousser la sortie de son pays de l'Union européenne au 30 juin. Le Brexit devait avoir lieu le 12 avril, mais les députés britanniques ne parviennent pas à trouver un accord, et une sortie sans accord est de plus en plus envisageable. De son côté, le président du Conseil européen, Donald Tusk, propose lui un report flexible pouvant aller jusqu'à 12 mois.

CP : Dans l'actualité également, une nouvelle vague d'arrestation en Arabie Saoudite.

CF : Selon plusieurs organisations de Défense des Droits humains, au moins 8 écrivains et blogueurs ont été interpellés. Parmi eux, deux Américains, Nicolas Falez.

Selon les défenseurs des Droits humains qui révèlent ces arrestations, les personnes visées avaient participé à des discussions publiques sur les réformes en Arabie Saoudite. Parmi ces ressortissants saoudiens : Bader al Ibrahim est un médecin et écrivain, Salah al Haidar, lui, est présenté comme un militant et ils ont en commun de possédé la double nationalité saoudienne et américaine. Salah al Haidar est par ailleurs le fils d'Aziza AL Youssef, l'une des militantes féministes arrêtées il y a un an en Arabie Saoudite. Aziza AL Youssef a été libérée provisoirement la semaine dernière en même temps que deux autres féministes saoudiennes, mais d'autres sont toujours derrière les barreaux. Les autorités saoudiennes n'ont pas donné d'information sur la nouvelle série d'arrestations dans le royaume. Il y a 6 mois le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khasshoggi a assombri l'image de l'Arabie Saoudite et de son Prince héritier Mohammed ben Salman.

CF : Il avait été assassiné il y a 20 ans, pendant les bombardements de l'OTAN sur la Yougoslavie. Le procès des assassins du journaliste Slavko Curuvija s'est achevé par la condamnation des quatre suspects aujourd'hui à Belgrade. Condamnation a un total de 100 ans de prison (2 fois 20 ans et 2 fois 30 ans). Laurent Rouy, c'est une victoire pour la famille de la victime.

Pour Jelena Curuvija, la fille du journaliste assassiné il y a 20 ans, le verdict montre que l'état, alors dirigé par Slobodan Milosevic, avait ordonné l'assassinat de son père. Slavko Curuvija, maintes fois menacé, désigné comme traître, avait été exécuté en plein jour dans le centre de Belgrade, de 4 balles dans le dos, sous les yeux de sa femme. Les condamnés sont tous des anciens membres des services secrets. Il y a là Rade Markovic, ancien chef de la Sécurité d'État, déjà condamné à 40 ans de prison pour d'autres meurtres politiques, Milan Radonjic, le chef de l'antenne belgradoise des services, et l'un des exécutants : Ratko Romic. Le deuxième tireur, Miroslav Kurak, est en fuite depuis des années. Les trois présents ont nié leur implication dans le meurtre. Pour Rade Markovic, le procès n'a servi qu'a jeter l'opprobre sur le régime de Milosevic. Mais pour les organisations de défense des médias, le jugement est important et pour la profession et aussi pour le système judiciaire. Longtemps politisée, étouffée, l'affaire Curuvija aura mis 20 ans trouver son épilogue, mais l'on ne sait toujours pas qui a donné l'ordre d'exécuter le journaliste.

CP : En France, direction Sainte-Pazanne, dans l'ouest du pays, où l'on compte un nombre anormal de cancers touchant des enfants.

CF : Dans cette petite ville de 7 000 habitants, 12 cas ont été recensés depuis 2015. Deux fois plus que la moyenne nationale. Sans qu'aucune explication ne soit avancée pour l'instant, Simon Rozé.

La salle des fêtes était remplie hier soir, jeudi, 800 habitants de la petite ville de Sainte Pazanne réunis pour écouter les explications de l'ARS, l'autorité régionale de santé et peut être avoir des réponses sur cette recrudescence de cas de cancers qui touche principalement des enfants de la ville. 12 ont été recensés par un collectif de parents, 3 enfants sont malheureusement décédés. Mais pour l'instant, les pistes sont minces, voire inexistantes. L'ARS avait en effet déjà été saisie il y a deux ans, une enquête menée à l'époque n'avait pas permis d'apporter de réponse. Aucune cause environnementale n'avait été détectée. Sainte Pazanne se trouve dans une région agricole sans industrie lourde ou polluante à proximité. Tout l'enjeu c'est donc de trouver une cause commune à tous ces cancers. C'est pourquoi une nouvelle étude épidémiologique va prochainement être menée. Les premières conclusions sont attendues pour le mois d'octobre.

CF : Les explications de Simon Rozé.

CP : On reste en France, où la ministre de la Santé s'oppose à la vente de médicaments dans les supermarchés.

CF : « Je n'y suis pas favorable », a déclaré ce matin Agnès Buzyn. Hier pourtant, l'Autorité de la concurrence s'était prononcée en faveur de la vente de médicaments sans ordonnance par la grande distribution. Pour la ministre Agnès Buzyn, une telle mesure fragiliserait le réseau des pharmacies. C'est la fin de ce Journal en français facile. Un journal a réécouté, comme tous les autres, sur le site de RFI Savoirs.


Journal en français facile 05 avril 2019 Newspaper in easy French April 05, 2019

Clément Fraioli : Vous écoutez RFI, il est 22h à Paris, 20h en temps universel. Bonsoir, et bienvenu dans cette nouvelle édition du Journal en français facile. Pour m'accompagner ce soir, Clémentine Pawlotsky. Bonsoir Clémentine !

Clémentine Pawlotsky : Bonsoir Clément, bonsoir à tous !

CF : À la une, l'inquiétude de la communauté internationale face à la menace d'un nouveau conflit en Libye. Après l'attaque menée par le maréchal Haftar contre la capitale Tripoli, une réunion d'urgence doit avoir lieu à l'ONU.

CP : Des blogueurs et des écrivains arrêtés en Arabie Saoudite. Selon des associations de défense des Droits de l'Homme, ils auraient participé à des discussions publiques sur les réformes dans le pays.

CF : Et puis dans l'ouest de la France, les habitants d'une petite ville s'alarment face au nombre de cancers touchant des enfants. Il est deux fois plus élevé que la moyenne nationale.

-------

CP : Le secrétaire général de l'ONU se dit inquiet face au risque d'un nouveau conflit en Libye.

CF : « Je quitte la Libye avec une profonde inquiétude et le cœur lourd ». Ce sont les mots d'Antonio Guterres au terme d'une visite de trois jours dans le pays. Visite pendant laquelle le maréchal Haftar, l'homme fort de l'Est libyen a lancé une offensive, une attaque, contre Tripoli la capitale. La communauté internationale craint désormais une « escalade ». Une réunion d'urgence doit avoir lieu à l'ONU. Alors qu'elles sont les forces en présence à Tripoli ? Éléments de réponse avec Pierre Vermeren, spécialiste du Maghreb et professeur à l'université Paris 1 Panthéon Sorbonne.

[Transcription manquante]

CF : Pierre Vermeren, spécialiste du Maghreb et professeur à l'université Paris 1 Panthéon Sorbonne, invité de Florent Guignard sur RFI à la mi-journée. Et après de premiers affrontements ce matin, de nouveaux combats ont été signalés en fin de journée au sud de Tripoli.

CP : Les rues d'Alger noires de monde pour ce 1er vendredi de mobilisation depuis la démission du président Bouteflika.

CF : Une foule immense s'est réunie dans le centre de la capitale algérienne. Après un mois de contestation et après avoir obtenu le départ d'Abdelaziz Bouteflika après 20 ans au pouvoir, les manifestants appellent désormais à la fin du « système » au pouvoir, et réclament la mise en place d'institution de transition, et l'organisation d'élections libres.

CP : À deux jours des commémorations des 25 ans du génocide rwandais, la France fait un geste d'apaisement.

CF : Ce matin, le président Emmanuel Macron recevait à l'Élysée des représentants de l'association Ibuka, qui représente les survivants du génocide. À cette occasion, le chef de l'état a annoncé la création d'un comité de neuf historiens qui auront accès à « toutes les archives françaises » sur la période 1990-1994. Cette mesure devrait permettre d'éclaircir, d'en savoir plus sur le rôle de la France dans cette tragédie qui a fait plus de 800 000 morts. Notez que malgré l'invitation de Kigali, Emmanuel Macron ne se rendra pas au Rwanda dimanche pour les commémorations. La France sera représentée par le député LREM, Hervé Berville, né au Rwanda, et rescapé du génocide.

CP : Le Brexit va-t-il encore être reporté ? C'est en tout cas ce que demande Theresa May.

CF : La Première ministre britannique souhaiterait repousser la sortie de son pays de l'Union européenne au 30 juin. Le Brexit devait avoir lieu le 12 avril, mais les députés britanniques ne parviennent pas à trouver un accord, et une sortie sans accord est de plus en plus envisageable. De son côté, le président du Conseil européen, Donald Tusk, propose lui un report flexible pouvant aller jusqu'à 12 mois.

CP : Dans l'actualité également, une nouvelle vague d'arrestation en Arabie Saoudite.

CF : Selon plusieurs organisations de Défense des Droits humains, au moins 8 écrivains et blogueurs ont été interpellés. Parmi eux, deux Américains, Nicolas Falez.

Selon les défenseurs des Droits humains qui révèlent ces arrestations, les personnes visées avaient participé à des discussions publiques sur les réformes en Arabie Saoudite. Parmi ces ressortissants saoudiens : Bader al Ibrahim est un médecin et écrivain, Salah al Haidar, lui, est présenté comme un militant et ils ont en commun de possédé la double nationalité saoudienne et américaine. Salah al Haidar est par ailleurs le fils d'Aziza AL Youssef, l'une des militantes féministes arrêtées il y a un an en Arabie Saoudite. Aziza AL Youssef a été libérée provisoirement la semaine dernière en même temps que deux autres féministes saoudiennes, mais d'autres sont toujours derrière les barreaux. Les autorités saoudiennes n'ont pas donné d'information sur la nouvelle série d'arrestations dans le royaume. Il y a 6 mois le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khasshoggi a assombri l'image de l'Arabie Saoudite et de son Prince héritier Mohammed ben Salman.

CF : Il avait été assassiné il y a 20 ans, pendant les bombardements de l'OTAN sur la Yougoslavie. Le procès des assassins du journaliste Slavko Curuvija s'est achevé par la condamnation des quatre suspects aujourd'hui à Belgrade. Condamnation a un total de 100 ans de prison (2 fois 20 ans et 2 fois 30 ans). Laurent Rouy, c'est une victoire pour la famille de la victime.

Pour Jelena Curuvija, la fille du journaliste assassiné il y a 20 ans, le verdict montre que l'état, alors dirigé par Slobodan Milosevic, avait ordonné l'assassinat de son père. Slavko Curuvija, maintes fois menacé, désigné comme traître, avait été exécuté en plein jour dans le centre de Belgrade, de 4 balles dans le dos, sous les yeux de sa femme. Les condamnés sont tous des anciens membres des services secrets. Il y a là Rade Markovic, ancien chef de la Sécurité d'État, déjà condamné à 40 ans de prison pour d'autres meurtres politiques, Milan Radonjic, le chef de l'antenne belgradoise des services, et l'un des exécutants : Ratko Romic. Le deuxième tireur, Miroslav Kurak, est en fuite depuis des années. Les trois présents ont nié leur implication dans le meurtre. Pour Rade Markovic, le procès n'a servi qu'a jeter l'opprobre sur le régime de Milosevic. Mais pour les organisations de défense des médias, le jugement est important et pour la profession et aussi pour le système judiciaire. Longtemps politisée, étouffée, l'affaire Curuvija aura mis 20 ans trouver son épilogue, mais l'on ne sait toujours pas qui a donné l'ordre d'exécuter le journaliste.

CP : En France, direction Sainte-Pazanne, dans l'ouest du pays, où l'on compte un nombre anormal de cancers touchant des enfants.

CF : Dans cette petite ville de 7 000 habitants, 12 cas ont été recensés depuis 2015. Deux fois plus que la moyenne nationale. Sans qu'aucune explication ne soit avancée pour l'instant, Simon Rozé.

La salle des fêtes était remplie hier soir, jeudi, 800 habitants de la petite ville de Sainte Pazanne réunis pour écouter les explications de l'ARS, l'autorité régionale de santé et peut être avoir des réponses sur cette recrudescence de cas de cancers qui touche principalement des enfants de la ville. 12 ont été recensés par un collectif de parents, 3 enfants sont malheureusement décédés. Mais pour l'instant, les pistes sont minces, voire inexistantes. L'ARS avait en effet déjà été saisie il y a deux ans, une enquête menée à l'époque n'avait pas permis d'apporter de réponse. Aucune cause environnementale n'avait été détectée. Sainte Pazanne se trouve dans une région agricole sans industrie lourde ou polluante à proximité. Tout l'enjeu c'est donc de trouver une cause commune à tous ces cancers. C'est pourquoi une nouvelle étude épidémiologique va prochainement être menée. Les premières conclusions sont attendues pour le mois d'octobre.

CF : Les explications de Simon Rozé.

CP : On reste en France, où la ministre de la Santé s'oppose à la vente de médicaments dans les supermarchés.

CF : « Je n'y suis pas favorable », a déclaré ce matin Agnès Buzyn. Hier pourtant, l'Autorité de la concurrence s'était prononcée en faveur de la vente de médicaments sans ordonnance par la grande distribution. Pour la ministre Agnès Buzyn, une telle mesure fragiliserait le réseau des pharmacies. C'est la fin de ce Journal en français facile. Un journal a réécouté, comme tous les autres, sur le site de RFI Savoirs.