Journal en français facile 10 février 2018
Andréane Meslard : Vous écoutez RFI, il est 21h à paris, une heure de moins en temps universel.
Bonsoir et bienvenue, dans votre Journal en français facile, présenté ce soir avec Sylvie Berruet, bonsoir !
Sylvie Berruet : Bonsoir Andréane !
AM : Dans l'actualité de ce samedi,
Vives tensions entre Israël, Iran et Syrie. Israël assure avoir arrêté un avion iranien sans pilote, et a donc lancé des attaques importantes en Syrie ce samedi, visant des cibles iraniennes.
SB : La visite de Narendra Modi en territoires palestiniens occupés ce samedi. Une première pour un premier ministre indien !
AM: Nous irons également en Irlande où une passation de pouvoir importante a eu lieu ce samedi. Une femme, Mary Lou Macdonald, prend la tête du parti nationaliste du Sinn Féin.
SB : Et puis comme chaque samedi, le mot de la semaine expliqué ! Ce sera à la fin de cette édition. SB : Fortes tensions entre Israël, la Syrie et l'Iran depuis ce samedi.
AM : Ca a commencé hier, vendredi. Israël affirme avoir intercepté un drone iranien, donc un avion sans pilote, qui survolait son territoire. Réponse en Syrie où Israël affirme avoir frappé une douzaine de cibles syriennes et iraniennes ce samedi matin. Un avion de combat israélien aurait été abattu par la défense anti-aérienne syrienne. Le récit de Christophe Paget.
"Israël affirme avoir mené deux raids ce matin. Le premier en réponse à l'incursion d'un drone iranien parti de Syrie qui aurait violé son espace aérien. Un drone abattu par un hélicoptère israélien « et qui est maintenant en notre possession » affirme l'armée, qui a d'abord frappé le site de lancement du drone, ses avions ont alors essuyé des tirs de missiles anti-aériens. Un F 16 israélien s'est écrasé dans le nord d'Israël, un des pilotes est gravement blessé. L'armée a ensuite lancée une seconde vague d'attaques, frappant selon elle une douzaine de cibles syriennes et iraniennes. Cela fait plusieurs semaines que le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu met en garde contre la présence de forces iraniennes en Syrie voisine. Depuis 2011 Israël mène ponctuellement des frappes en Syrie, mais c'est la première fois depuis le début de la guerre que l'armée israélienne dit ouvertement avoir visé des cibles iraniennes. Dans un communiqué de leur commandement conjoint les forces alliées du régime syrien (Hezbollah, Iran et Russie) nient toute violation de l'espace aérien israélien par un drone. Damas défend le droit de la Syrie à l'autodéfense contre les attaques israéliennes. Et la Russie appelle toutes les parties à la "retenue" et considéré comme "absolument inacceptable" de mettre en danger la vie de soldats russes. " AM : Benyamin Netanyahou s'est exprimé ce samedi. Il a affirmé qu'Israël ne permettra pas une présence de longue durée de l'Iran en Syrie.
SB : Narendra Modi, le premier ministre indien,, en visite à Ramallah ce samedi.
AM : Et c'est la première fois ! Jamais auparavant un premier ministre indien ne s'était rendu dans les territoires palestiniens occupés. Narendra Modi était ce samedi au siège l'Autorité Palestinienne. Une visite particulièrement symbolique puisqu'il y a quelques semaines à peine le premier ministre indien recevait son homologue israélien Benjamin Netanyahu. Depuis quelques années, l'Etat Hébreu et l'Inde se rapprochent. Un rapprochement qui pourrait faire jouer un rôle à l'Inde d'après l'Autorité Palestinienne. Son président Mahmoud Abbas a déclaré qu'il comptait sur l'Inde. L'objectif, c'est la relance du processus de paix. Rôle décisif donc, mais visite express ce samedi. Notre correspondante à Ramallah, Marine Vlahovic.
"Lors de sa visite, historique, en Israel en juillet dernier Narendra Modi était resté trois jours... Et pour cette visite tout aussi historique à Ramallah aujourd'hui , le premier ministre indien n'a passé que trois heures à la moqata'a, le quartier général de l'Autorité Palestinienne. Tout juste le temps pour Narendra Modi de déposer une gerbe de fleurs sur la tombe de Yasser Arafat d'apporter son soutien aux Palestiniens, du bout des lèvres.
'J'ai réitéré à Mahmoud Abbas, l'engagement de l'Inde à veiller aux intérêts du peuple Palestinien. L'Inde espère que la Palestine deviendra bientôt un pays libre'.
Mahmoud Abbas le président de l'Autorité palestinienne a quant à lui souligné le rôle important que pourrait jouer l'Inde dans la reprise du processus de paix avec Israel... Un processus encore plus moribond depuis la décision américaine de reconnaitre Jérusalem comme capitale d'Israël. Marine Vlahovic Ramallah RFI".
AM : En Thaïlande ce samedi, plusieurs dizaines de personnes étaient rassemblées dans le centre de Bangkok. Leur objectif ? Réclamer le retour de la démocratie, et la tenue d'élections. Une manifestation organisée alors qu'une interdiction de se rassembler est toujours en place dans le pays : interdiction décrétée par les militaires au pouvoir depuis trois ans et demi. Les jeux olympiques d'hiver en Corée du Sud à peine commencés, et déjà deux symboles forts de rapprochement entre les deux Corées. Ce samedi, Corée du Sud et Corée du Nord ont disputé un match de hockey sous un même maillot : équipe de corée féminine unifiée, elle a affronté la Suisse. Un peu plus tôt, Kim Jong Un, le président de la Corée du Nord a invité le président de la Corée du Sud à venir lui rendre visite pour un sommet dès que possible. Le président sud coréen Moon Jae Inn a répondu que pour mettre en place une telle rencontre, il fallait que toutes les conditions soient réunies. Parmi ces conditions : la reprise du dialogue avec les Etats-Unis.
Aux J-O toujours, une première médaille d'or pour la corée du sud ce samedi,,,,le pays qui accueille l'évènement,,,, déjà champion olympique grâce à Lim Hyo-jun, patineur de vitesse qui a finit premier en short track, donc patinage de vitesse sur piste courte, 1500 mètres. Mais la toute première médaille d'or de ces Jeux, a été remportée par Charlotte Kalla, suédoise, victorieuse au skiatlon.
SB : En Irlande, une page se tourne...
AM : Hé oui, avec l'élection ce samedi à la tête du Sinn Féin, d'une femme, Mary Lou McDonald. Le parti réuni en congrès à Dublin aujourd'hui l'a officiellement intronisée. Elle succède donc à l'emblématique Gerry Adams, leader controversé du parti nationaliste irlandais. Longtemps perçu comme une vitrine politique du groupe armé irlandais IRA, Mary Lou McDonald était jusqu'ici son bras droit. L'objectif de cette femme de 48 ans, c'est maintenant de faire franchir un cap au parti. A Dublin, Julien Lagache.
"Dans son discours d'une demi-heure, Mary Lou McDonald n'a pas manqué de saluer son prédécesseur et mentor, Gerry Adams... "lui qui a construit le Sinn Féin plus que n'importe qui"... a lancé la nouvelle présidente. Mais rapidement elle a passé en revue les défis qui attendent le parti, devenu en 20 ans une force importante en République d'Irlande et en Irlande du Nord. "L'objectif est de grandir, de gagner des élections et de réaliser l'unité irlandaise" a proclamé la députée de Dublin de 48 ans, d'une voix forte bientôt couverte par les nombreux applaudissements. Entourée des jeunes élus qui incarnent le renouveau du Sinn Féin, elle a martelé le leitmotiv du parti: la réunification de l'île. Sans oublier les thèmes adoptés plus récemment: la lutte contre l'austérité ou le Brexit et pour l'Europe affirmant se placer du côté des gens ordinaires... tout en attaquant ce qu'elle a appellé l'establishment...Un discours plutôt fidèle aux origines ouvrières du Sinn Féin, mais qui intègre donc désormais des orientations plus modernes, et à même de séduire un électorat plus large. Julien Lagache, Dublin, RFI"
SB : En Italie, des milliers de personnes ont défilé contre le facisme ce samedi à Macérata.
AM : Manifestation qui s'est déroulée dans le calme,,,,une semaine après la fusillade à caractère raciste qui a fait six blessés dans cette ville du centre de l'italie. D'autres rassemblements ont également eu lieu dans le pays, notamment à Milan.
SB : Et puis comme chaque samedi, tout de suite vous retrouvez le mot de la semaine !
AM : Aujourd'hui Yvan Amar vous explique le mot : conjugal.
"Rob Porter, ancien chef de cabinet de Donald Trump, soupçonné de violences conjugales… C'est-à-dire de violences contre sa femme, ou contre ses femmes, puisque marié deux fois, ses deux épouses se plaignent de ses violences. C'est bien cela qui est évoqué par le mot conjugal : il s'agit de ce qui se passe dans un mariage. On peut parler de violence conjugale, entre un mari et sa femme, mais aussi, heureusement, de bonheur conjugal, de lien conjugal, de vie conjugale. Et c'est l'expression la plus fréquente qu'on trouve avec cette adjectif, dont le sens est très différent du verbe conjuguer. Conjuguer, au départ c'est joindre ensemble. Quand on se marie, on joint sa vie à celle de son conjoint, ou de sa conjointe, c'est vrai. Mais le verbe ne s'utilise pas pour évoquer le mariage : on conjugue ses forces quand on les unit. Et puis on conjugue un verbe : c'est encore un emploi très différent : on le décline à toutes ses formes, à toutes les personnes, et à tous les temps. En revanche, l'adjectif conjugal ne se rapporte qu'au mariage. Mais au mariage officiel : si deux personnes vivent ensemble, comme s'ils étaient mariés, mais sans l'être, on n'emploie pas ce mot : on parle de vie maritale : ils vivent comme mari et femme, comme on dit. Parle-t-on de concubinage ? Plus tellement. Le mot existe bien sûr, mais par sa sonorité, il fait naitre naturellement un certain mépris ou une certaine moquerie. Et comme la vie maritale, le fait pour un couple de vivre ensemble sans être marié s'est répandu du moins en Europe occidentale, comme c'est un mode de vie comme une autre, adopté par une bonne partie de la population, ce mot de concubinage a été plus ou moins délaissé. " AM : C'est la fin de votre Journal en français facile, bien sûr à retrouver sur notre site Rfi.fr, rubrique RFI Savoirs.