Journal en français facile 28 avril 2017
Florent Guignard : Radio France Internationale, il est 20 heures en temps universel, 22 heures à Paris
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FG Bonsoir, bienvenue, c'est le journal en français facile, que je vous présente aux côtés de Zéphirin Kouadio, bonsoir Zéphirin
Zéphirin Kouadio : Bonsoir Florent, bonsoir à tous
FG A la une, Zéphirin, la campagne présidentielle en France, avec un soutien pour Marine Le Pen
ZK L'un des 11 candidats du 1er tour, Nicolas Dupont-Aignan, annonce qu'il a signé un accord de gouvernement avec la candidate de l'extrême droite, c'est une première. Jean-Luc Mélenchon, de son côté, refuse de donner une consigne de vote
FG La visite du pape en Egypte. Le chef de l'église catholique dénonce l'extrémisme religieux
ZK Et puis aux Etats-Unis, les 100 premiers jours de Donald Trump à la Maison Blanche : il regrette sa vie d'avant, parce qu'il travaillait moins
FG Enfin les Européens en ordre de bataille : les 27 pays se réunissent demain à Bruxelles, pour s'entendre avant de négocier le Brexit, la sortie du Royaume Uni de l'Union européenne
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ZK A dix jours du second tour de la présidentielle française, Marine Le Pen reçoit donc le soutien de Nicolas Dupont-Aignan
FG Nicolas Dupont-Aignan est le seul candidat du premier tour à prendre ainsi position en faveur de la candidate de l'extrême droite. Nicolas Dupont-Aignan, de la droite souverainiste, pour la fermeture des frontières et contre l'Union européenne, avait obtenu 4,7% des voix au premier tour. Il a signé un accord de gouvernement avec Marine Le Pen, et il fera campagne à ses côtés jusqu'au second tour. Guillaume Naudin
Le suspense commençait à durer. Et s'il a duré, c'est parce que les cadres du mouvement de Nicolas Dupont-Aignan étaient aussi partagés que ses électeurs, d'après les études d'opinion. Après avoir rencontré Marine Le Pen dans l'après-midi, Nicolas Dupont-Aignan a donc fait son choix. Et c'est celui de Marine Le Pen avec laquelle le patron de Debout la France a signé un accord de gouvernement qui sera présenté ce samedi par ses deux signataires. Debout la France entend présenter des candidats dans toutes les circonscriptions aux législatives, y compris face au Front national. Ce n'est qu'au deuxième tour que le choix de se retirer sera fait. Le patron de Debout la France affirme que ce n'est pas un accord financier. Il faut préciser qu'avec 4,7% au premier tour, la campagne présidentielle de Nicolas Dupont-Aignan ne bénéficiera pas de remboursements publics. Il veut mettre un terme à ce qu'il appelle « une séparation absurde entre patriotes et républicains ». Pour Marine Le Pen, c'est une victoire symbolique. Même si Debout la France est une petite formation, c'est la première en dehors de la nébuleuse frontiste à conclure une alliance avec le FN. C'est donc une première brèche ouverte dans le Front républicain auquel le parti lepéniste avait jusqu'ici toujours dû faire face.
ZK Guillaume Naudin. Et puis un autre candidat du premier tour est lui aussi sorti de son silence : il s'agit de Jean-Luc Mélenchon
FG Depuis dimanche soir, le candidat de "la France insoumise" avait disparu des écrans médiatiques. Il est donc sorti de son silence, dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. Mais il n'est pas sorti de l'ambiguïté. Jean-Luc Mélenchon refuse de donner la moindre consigne de vote (il s'est justifié en disant qu'il n'était pas « un gourou », c'est-à-dire le chef d'une secte. Mais il ne dit pas non plus ce qu'il votera, même si « tout le monde sait que je ne voterai pas FN », a-t-il ajouté. Emmanuel Macron a réagi après cette vidéo : il dénonce une faute grave et lourde.
ZK Et venons-en, à présent Florent, à la visite du pape en Egypte, trois semaines après les deux attentats contre la communauté chrétienne copte
FG Les coptes sont chrétiens, comme les catholiques, mais ils ont leur propre pape. "Vos souffrances sont aussi nos souffrance", a déclaré le pape François à la communauté copte, endeuillée par deux attentats il y a trois semaines qui avaient fait 45 morts. Avant de rendre hommage aux coptes, le chef de l'église catholique, qui est un adepte du dialogue entre les religions, a prononcé un discours devant l'université Al Azhar du Caire, qui fait référence dans le monde musulman sunnite. François a affirmé avec force « l'incompatibilité entre la violence et la foi ». Au Caire, la correspondance d'Alexandre Buccianti
C'est de l'enceinte de la grande mosquée d'al Azhar, haute autorité morale de l'islam sunnite, que le pape François a appelé à un renouvellement de la fraternité islamo-chrétienne pour lutter contre l'extrémisme religieux. Un extrémisme contraire à l'essence même des religions au nom desquelles il pratique la violence. Le pape a estimé que la religion devait faire partie de la solution et non du problème. Une religion qui, selon lui, devait être séparée de la politique mais non de la société. Il a conclu par un appel à l'unité pour lutter contre le mal qui menace l'humanité. Devant le président égyptien, le pape a salué le désir de renouveau et d'ouverture prôné par Abdel Fattah al Sissi tout en évoquant la nécessité de respecter les droits de l'homme. Il s'est enfin rendu à la cathédrale copte orthodoxe où il a présenté ses condoléances et prié pour le repos de l'âme des victimes du terrorisme. Alexandre Buccianti, Le Caire, RFI
ZK A l'écoute de RFI, il est 21 heures et 6 minutes ici à Paris. La communauté internationale préoccupée, inquiète, par la Corée du Nord
FG Il y a avait aujourd'hui une réunion du Conseil de sécurité des Nations -Unies consacrée à la Corée du Nord, réunion présidée par le chef de la diplomatie américaine. Rex Tillerson a dénoncé les menaces que le régime nord-coréen fait peser sur la Corée du Sud et le Japon. « Menaces d'une attaque nucléaire », a-t-il dit. Et c'est pourquoi, a-t-il ajouté, « toutes les options », y compris militaires, sont sur la table. Un discours qui inquiète la Russie et la Chine. Moscou a dénoncé « une rhétorique (un discours) de guerre aux conséquences effrayantes ».
ZK Aux Etats-Unis encore, Donald Trump fête demain ses 100 jours à la Maison-Blanche.
FG Et après plus de trois mois à présider les Etats-Unis, Donald Trump semble très content de lui, il l'a dit dans un entretien à l'agence de presse Reuters. Mais il dit aussi qu'il regrette sa vie d'avant
« J'aimais ma vie d'avant... J'aimais beaucoup ma vie d'avant. J'avais tellement de choses sur le feu. Là c'est plus de travail que dans ma vie d'avant, je pensais que ce serait plus facile. Vous savez que j'attache de l'importance aux détails, mais vraiment ma vie d'avant me manque. J'aime travailler donc ce n'est pas un problème, mais c'est vraiment beaucoup plus de travail. Et si j'avais peu de vie privée dans mon ancienne vie, car je suis célèbre depuis longtemps, là c'est une absence de vie privée que je n'avais jamais vue. C'est complètement dingue ! En même temps, on est dans un cocon, car on a une telle protection qu'on ne peut aller nulle part. Avant je pouvais sortir, aller au restaurant, même si les gens me reconnaissaient. Et j'aimais conduire ! Je ne peux plus conduire ! » FG Voilà, Donald Trump qui ne peut plus conduire. Et puis autre déclaration du président des Etats-Unis ce soir, à l'adresse de la NRA, le puissant groupe de pression qui milite pour la vente libre des armes à feux : « Vous avez un vrai ami à la Maison-Blanche. » ZK Dans l'actualité à venir, à présent, une réunion importante, Florent, c'est demain samedi à Bruxelles FG Oui, un Conseil européen consacré au Brexit, la future sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. Les dirigeants des 27 pays désormais (puisqu'ils étaient 28 avec le Royaume-Uni) vont adopter les principes de la négociation à venir avec le gouvernement de Londres. Anastasia Becchio
Le document soumis aux 27 doit servir de base aux négociateurs. Il s'agit, dans un premier temps, d'acter les grands principes du divorce. Les 27 entendent insister sur la préservation des droits des 3 millions de citoyens européens résidant au Royaume Uni, avec un principe de réciprocité pour les Britanniques établis dans les Etats membres. Ils attendent aussi le versement d'un chèque de sortie prenant en compte leurs engagements au titre du budget communautaire du Royaume-Uni. La facture pourrait être salée : plusieurs dizaines de milliards d'euros. La question des frontières et en particulier celle avec l'Irlande sont aussi des enjeux importants. Il s'agit de préserver les accords de paix de 1998. Le Premier ministre irlandais pourrait aussi demander à ses 26 partenaires de discuter de la question d'une adhésion automatique de l'Irlande du nord à l'UE, dans l'hypothèse d'une réunification de l'île. C'est donc un cahier des charges assez conséquent que s'apprêtent à adopter les 27, avant la première phase de négociations qui débutera après les législatives britanniques du 8 juin. L'objectif des Européens est clair : afficher un front uni face à Londres. Et pour l'instant, ça semble le cas. Theresa May a déjà accusé les 27 de s'unir contre le Royaume-Uni.
FG Et c'est ainsi que se termine ce journal en français facile. Merci de l'avoir suivi. Il est 22 heures 10 à Paris