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Proverbes et expressions Françaises, Envoyer paître

Envoyer paître

Se débarrasser (de quelqu'un) avec brusquerie Envoyer promener

On l'a oublié parce que qu'on ne l'utilise plus sous cette forme, mais le verbe paître a d'abord été transitif, puisqu'au XIIe siècle il signifiait, au sens propre, « nourrir un animal », version d'où nous vient repu, issu de repaître (également transitif à l'époque), toujours largement utilisé, qui cohabitait avec pu, pour « nourri » (lorsqu'on a été pu et repu, l'estomac est forcément bien rempli).

Aujourd'hui, le verbe est principalement intransitif, puisqu'on ne paît plus les animaux mais qu'on les fait paître lorsqu'on les mène aux champs brouter cette bonne herbe bien verte qui fait saliver tous les ruminants.

Et comme les champs ne sont pas forcément à proximité immédiate de la ferme, faire paître les animaux, c'est souvent les éloigner vers un champ à distance. Il est donc aisé d'imaginer que notre expression est une métaphore de cet éloignement, l'importun étant brutalement envoyé au loin pour éviter qu'il continue à déranger. Mais il faut savoir que si l'expression est apparue au XVe siècle, dès le XIIIe faire herbe paistre, également en rapport avec le sens de « tromper », s'utilisait pour « mener comme un sot, en dupant ».

Ceci explique que, dans son Dictionnaire français publié en 1680, César Pierre Richelet, donne à notre locution la signification « envoyer promener comme un sot ». De nos jours, on a donc oublié la sottise de l'importun pour n'en plus considérer que le côté dérangeant justifiant qu'on cherche à l'éloigner sans ménagement.

Envoyer paître Send graze

Se débarrasser (de quelqu’un) avec brusquerie Envoyer promener Get rid of (someone) abruptly Send for a walk

On l’a oublié parce que qu’on ne l’utilise plus sous cette forme, mais le verbe paître a d’abord été transitif, puisqu’au XIIe siècle il signifiait, au sens propre, « nourrir un animal », version d’où nous vient repu, issu de repaître (également transitif à l’époque), toujours largement utilisé, qui cohabitait avec pu, pour « nourri » (lorsqu’on a été pu et repu, l’estomac est forcément bien rempli). It has been forgotten because it is no longer used in this form, but the verb to graze was first transitive, since in the 12th century it literally meant "to feed an animal", version d. 'where comes to us sated, from feasting (also transitive at the time), still widely used, which coexisted with pu, for "fed" (when we have been pu and sated, the stomach is necessarily well filled).

Aujourd’hui, le verbe est principalement intransitif, puisqu’on ne paît plus les animaux mais qu’on les fait paître lorsqu’on les mène aux champs brouter cette bonne herbe bien verte qui fait saliver tous les ruminants. Today, the verb is mainly intransitive, since we no longer graze the animals but rather we graze them when we take them to the fields to graze this good green grass that makes all ruminants salivate.

Et comme les champs ne sont pas forcément à proximité immédiate de la ferme, faire paître les animaux, c’est souvent les éloigner vers un champ à distance. And since the fields are not necessarily in the immediate vicinity of the farm, grazing animals often means moving them away to a distant field. Il est donc aisé d’imaginer que notre expression est une métaphore de cet éloignement, l’importun étant brutalement envoyé au loin pour éviter qu’il continue à déranger. It is therefore easy to imagine that our expression is a metaphor for this distance, the unwelcome person being brutally sent away to prevent him from continuing to disturb. Mais il faut savoir que si l’expression est apparue au XVe siècle, dès le XIIIe faire herbe paistre, également en rapport avec le sens de « tromper », s’utilisait pour « mener comme un sot, en dupant ». But you should know that if the expression appeared in the 15th century, as early as the 13th to make grass paistre, also in connection with the meaning of "to deceive", was used to "lead like a fool, by duping".

Ceci explique que, dans son Dictionnaire français publié en 1680, César Pierre Richelet, donne à notre locution la signification « envoyer promener comme un sot ». This explains why, in his French Dictionary published in 1680, César Pierre Richelet, gives our expression the meaning "to send for a walk like a fool". De nos jours, on a donc oublié la sottise de l’importun pour n’en plus considérer que le côté dérangeant justifiant qu’on cherche à l’éloigner sans ménagement. Nowadays, we have therefore forgotten the foolishness of the importunate in order to consider only the disturbing side justifying that we seek to remove it bluntly.