Une histoire vraie en français + transcription | Compréhension Orale 🎓
- Bonjour les super étudiants. Alors, comment ça va ? Est-ce que vous êtes motivés ? Parce que n'oubliez pas que pour apprendre correctement quelque chose, il faut être motivé et il faut prendre du plaisir.
Alors, ça faisait longtemps que je ne vous racontais pas une petite histoire. Eh oui, de temps en temps, ça fait du bien, et surtout, c'est un excellent modèle pour vous. Donc aujourd'hui, l'exercice c'est écouter cette histoire, relever un petit peu le vocabulaire s'il y a besoin, mais surtout, se servir de cette histoire comme un modèle. Et après, essayer à votre tour de raconter une histoire qui vous est arrivée. Allez, on va commencer, vous allez voir, c'est une histoire incroyable qui m'est arrivée pour de vrai, quand j'étais jeune.
N'oubliez pas de vous abonner à la chaîne si ce n'est pas encore fait, n'oubliez pas d'activer la petite cloche, mettez un pouce si vous aimez la vidéo. Et on commence.
Bien. Donc cette histoire m'est arrivée quand j'avais… je ne sais plus très bien, je crois que j'avais 16 ans ou 17 ans, vers là. Bon, à cette époque, je vivais bien sûr en France et je vivais à Bordeaux, puisque moi, je suis de Bordeaux.
Alors, à cette époque, eh bah, je commençais un petit peu à sortir avec les copains. Mes parents me laissaient un petit peu sortir, quand même pas très très tard, mais quand même. Et ce que l'on faisait, c'est… bah, souvent on allait dans les bars, les cafétérias, on prenait… on prenait un verre.
Mais surtout, ce qu'on aimait beaucoup faire avec mes copains, c'est qu'on aimait prendre de la bière souvent, dehors sur une place. Voilà, on aimait beaucoup être à l'extérieur.
Alors, en France, les jeunes ne font pas ça aussi couramment que dans d'autres pays, comme par exemple en Espagne où c'est extrêmement courant. Et c'est tellement courant qu'il y a eu même des problèmes il y a quelques années, et que la police a dû intervenir, ils ont dû créer une loi pour éviter cela, parce qu'il y avait trop d'agroupements de jeunes dans les rues. Mais en France, bah, ça se fait de temps en temps.
Et en tout cas, nous, on aimait beaucoup ça avec les copains, parce qu'on rencontrait d'autres jeunes, voilà, on était dehors, c'était sympa.
Donc ça devait être au début de l'été,
et donc on se donnait rendez-vous comme ça,
généralement dans une… sur une petite place ou dans un petit parc. Et donc, ce jour-là, on avait rendez-vous, je pense, vers 9h, 9h30 ou 10h du soir. Donc on a dit, bah, on se donne rendez-vous sur la place, comme toujours. Bon, j'arrive. Et là, de loin, je vois comme quelque chose d'un petit peu étrange, je vois que mes amis ont une tête un petit peu bizarre. Alors, je ne sais plus, je crois qu'ils étaient quatre, et avec moi ça faisait cinq. Il y avait des garçons et des filles.
Et bon, je m'approche, et je vois qu'en plus ils sont avec pas mal d'autres personnes. Je me dis : qu'est-ce que c'est que ça ? Bon, ils ont dû rencontrer d'autres copains, c'est sympa. Ça nous arrivait souvent, voilà, du coup on faisait des rencontres et c'était très sympa. Mais il y avait quelque chose de bizarre.
Et alors, quand je m'approche, là il y a un des copains qui dit : « chut, Pierre, Pierre, calme, calme, calme ».
Parce que, bon, au cas où je fasse une gaffe, comme on dit, quelque chose qui ne va pas. Eh bien, il me dit : « calme ». Je dis : « mince, qu'est-ce qui se passe ? » Bon, en fait il se trouve que les personnes avec qui ils étaient, malheureusement je dis, parce que ce n'est pas… vous allez voir, pourquoi, ce n'est pas… ils n'ont pas voulu être avec elles,
mais il s'agissait d'une bande en fait de skinheads, d'accord ? Donc voilà, à cette époque il y en avait… c'était un peu la mode en France, il y en avait peut-être plus que maintenant.
Et ce n'était pas… ce n'était pas chouette du tout.
Mais en plus, ce n'était pas des… on va dire des lights, c'était vraiment des durs de dur, c'était des fous furieux quoi.
Donc dès le début, j'ai les copains qui me disent… qui font une tête : bon, tu vas comprendre, on ne peut pas t'expliquer, mais tu vas comprendre. Et en fait, bah, ce qui se passait, c'est qu'ils étaient super agressifs. Et pour éviter qu'on ait plus de problèmes, voire des problèmes graves, bah, on ne disait trop rien. Et en fait, ils nous avaient piqué – c'est-à-dire ils nous avaient volé – la bière, nos chips, tout ça. Mais on ne pouvait rien faire, et on ne pouvait pas partir non plus, parce que sinon ils étaient vraiment très agressifs et on était à la limite de se faire taper dessus ou prendre un coup de couteau ou je ne sais trop quoi. Puisqu'en plus, à l'époque, bah, il y avait pas mal de mes copains qui avaient les cheveux longs. Et donc, évidemment, ce genre d'individu,
il déteste les garçons aux cheveux longs, vous imaginez bien. Et en fait, on essayait tant bien que mal
d'éviter un drame quoi, de… bah, qu'ils nous frappent ou que… je ne sais pas, même pire que ça quoi. Ils avaient des battes de baseball, c'était vraiment chaud. Et donc, on ne pouvait pas partir non plus,
parce que si on partait, ils commençaient à dire : « ouais, vous allez où ? » Tout ça. Bon. Et à un moment, je ne sais pas pourquoi, on a parlé…
alors, je ne sais pas si vous connaissez la série « David Vincent et les envahisseurs », mais je ne sais pas pourquoi ce sujet est arrivé sur la table, comme on dit, même s'il n'y avait pas de table.
Et il y a un des individus en question, qui était peut-être le moins pire, qui a dit : « ah, mais moi je regardais ça quand j'étais petit, j'adorais cette série, ça me rappelle… », je ne sais pas quoi. Bon, là on a trouvé une brèche dans laquelle s'engouffrer, comme on dit : s'engouffrer dans une brèche.
Une brèche, c'est une fissure, un trou.
Et du coup, on a commencé à… on avait vu qu'on avait touché enfin une fibre sensible. Et on avait commencé à parler de ça, à être plus relax : « ah oui », tout ça, « moi aussi j'aimais bien », gnagnagna.
On allait toujours dans leur sens, évidemment, pour éviter qu'ils s'énervent, parce que c'était vraiment des fous furieux.
Et petit à petit, on s'est rendu compte qu'en fait ces individus, ces gens, ils ont forcément des problèmes.
Et quand on leur parle d'eux, ils adorent ça, ils adorent exprimer… enfin, dire : oui, nous on fait ci, on fait ça. Alors, on a commencé à les faire parler.
Et en fait, ils ont commencé à nous raconter tout ce qu'ils font quoi. Mais c'était un truc de dingue ! Ils avaient des camps d'entraînement comme les militaires, ils utilisaient des armes qu'ils avaient achetées au marché noir, mais des trucs de fous quoi !
Ce n'était pas seulement des pistolets, ils avaient tout un camp d'entraînement, ils utilisaient des grenades en plâtre pour s'entraîner. Bon, enfin, c'était vraiment des fous quoi.
Bon, à la fin, on a réussi à calmer le jeu.
Vraiment, je ne sais pas comment on s'en est sorti de justesse. Et ils ont fini par nous laisser partir, on a dit que : maintenant, oui, on doit rentrer chez nous, tout ça.
Bon, ils nous ont dit :
« la prochaine fois que je te vois, soit t'as les cheveux coupés et rasés, soit t'es mort » « oui oui, bien sûr », bien sûr on a dit, et finalement on a pu partir. Évidemment, on leur a laissé toutes nos bières, on s'en fichait. Bon. OK, ça, c'est la première partie.
Je vais vous raconter pourquoi ces gens étaient là, et c'est ça le pire. En fait, il se trouve que c'était une bande encore plus grande, et dans la journée ils s'étaient battus avec des gens noirs qui, en fait, vendaient… ils avaient des stands les noirs, ils avaient des stands dans la rue, si vous voulez,
et ils vendaient des bracelets, des choses comme ça. Et évidemment, ces… les skinheads, ils n'avaient qu'une envie, c'est se battre. Et ils étaient allés voir ces personnes, et ça a hyper mal tourné, ils se sont battus. Les noirs, ils avaient eux aussi des battes de baseball et, je crois, des machettes en plus, donc ça a fini aux couteaux.
Et je ne sais plus s'il y a eu un mort ou pas, mais mort ou pas, ça a été un truc énorme. Pourquoi ces quatre individus, quatre ou cinq étaient là, sur cette place ? Parce qu'en fait, la place était juste à côté d'un commissariat, c'était le commissariat central de Bordeaux.
Et en fait, ils attendaient leurs autres copains qui étaient au commissariat, pour ce qu'ils avaient fait dans l'après-midi.
Parce qu'évidemment la police était venue, ils avaient été arrêtés, et tout ça. Bon, mais en fait, l'histoire avait été…
bon, c'est un fait-divers, si vous voulez, on appelle ça un fait-divers, mais ce fait-divers avait quand même été dans les journaux, et pas seulement de la région de Bordeaux, dans toute la France. Tellement qu'en fait,
je raconte par hasard cette histoire à un copain deux ans plus tard, un copain à Toulouse, donc dans la ville de Toulouse, une autre ville où j'ai vécu pendant un an aussi, et il me dit : « mais… c'est toi, t'étais avec ces gens ? »
« Mais oui, je l'ai vu dans le journal, je l'ai vu dans le journal qu'il était arrivé ça à Bordeaux ». Donc vous imaginez, c'était quand même un fait, bon, conséquent quoi. Donc voilà, bah, l'histoire s'arrête là, on a réussi donc à s'en sortir sans égratignure, sans rien. Et on a eu beaucoup de chances parce que, bah, si on avait été un petit peu moins malin et que parmi nous, s'il y avait eu un copain un petit peu grande gueule, comme on dit, et tout, ça aurait tout de suite très très très mal tourné.
En plus ils étaient armés, bon c'était…
contre des gens comme ça, il n'y a rien à faire quoi. Donc voilà. Bon, voilà mon histoire, j'espère que ça vous a plu,
j'essaie de trouver des faits qui me sont arrivés dans ma vie, qui sont un petit peu marrants, entre guillemets.
Mais maintenant, c'est à vous. C'est à vous d'essayer de raconter une histoire. Donc en fait, cette histoire, je savais ce que j'allais vous raconter, mais je ne l'ai absolument pas préparée, d'accord ?
Parce que je voulais, exprès, que ce soit très naturel. Ceci dit, si vous réécoutez l'histoire,
vous allez voir qu'il y a une logique comment je l'ai racontée, d'accord ? Et vous allez voir que j'ai utilisé certains temps verbaux. Pour le passé : imparfait, passé composé certainement, mais aussi le présent. D'accord ? Donc, essayez de capter un petit peu tous ces outils-là, toutes ces structures. Et essayez de vous en servir pour, à votre tour, raconter une histoire qui vous est arrivée. D'accord ? C'est le but de ces vidéos, quand je vous raconte des histoires. Bon, l'objectif aussi c'est de vous raconter quelque chose de drôle, et j'espère que ça vous aura fait rire. Voilà.
Donc si vous aimez, n'oubliez pas de mettre des pouces vers le haut. Et puis, voilà, je suis toujours en vie en tout cas,
heureusement, je peux vous raconter cette histoire. Bon, je vous rappelle qu'il y a deux cours gratuits, niveau débutant, niveau intermédiaire avancé. Et je vous rappelle qu'on a aussi plein d'autres cours dans notre boutique je vous laisse tous les liens dans la description de la vidéo, et on se retrouve pour une vidéo plus classique dimanche prochain. Au revoir.