Journal en français facile 06/03/2022 20h00 GMT
Clémentine Pawlotsky : Merci d'écouter RFI. Il est 20h00, en temps universel 22h à Kiev. Bonsoir à tous, Bienvenue dans votre journal en français facile présenté ce soir avec Sylvie Berruet. Bonsoir Sylvie.
Sylvie Berruet : Bonsoir Clémentine, bonsoir à tous.
CP : Les forces russes poursuivent leurs bombardements en Ukraine, un aéroport du centre du pays a été détruit aujourd'hui. Hier, c'était une école proche de la capitale. Témoignage à suivre.
SB : Et pour le moment, pas de cessez-le-feu en perspective. Le Président russe Vladimir Poutine, déterminé à atteindre ses objectifs, c'est ce qu'il a déclaré à son homologue français, Emmanuel Macron.
CP : La guerre en Ukraine, un sujet qui s'invite aussi dans les relations entre les États-Unis et le Venezuela. Le Venezuela, allié de Moscou. Le New York Times révèle qu'une délégation américaine a rendu visite au gouvernement de Caracas.
SB : Enfin, nous irons à Hong Kong où la pandémie de Covid-19 provoque des pénuries, certains médicaments et des produits alimentaires commencent à manquer.
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SB : L'armée russe détruit un aéroport au centre de l'Ukraine.
CP : Oui, annonces du président ukrainien Volodymyr Zelensky au 11e jour de la guerre, c'est l'aéroport de Vinnytsia qui a été visé à 200 km au sud-ouest de Kiev, la capitale. Il y a 2 jours, les forces russes ont également bombardé une école à Vasylkiv, en banlieue de Kiev. La ville abrite une importante garnison aérienne ukrainienne. Ivan Bah Baussian a vécu cette attaque. Il nous raconte.
« Il était 5h quand les bombardements ont commencé. 5h15 exactement. Les bombes sont tombées sur Vasylkiv. J'ai entendu les bombardements et les gens qui descendaient avec leurs enfants pour se mettre à l'abri dans les caves en sous-sol. Beaucoup de personnes ont fui la ville, se sont précipités dans leur voiture. Presque la moitié de la ville a fui. Mon espoir est qu'il y a eu moins de 10 morts dans ces bombardements à Vasylkiv. Mais un ami à moi a été tué. Il était volontaire et faisait partie des patrouilles civiles. Il se battait avec les militaires, il s'appelait Oles D. on lui a tiré dessus et sur ses collègues et il est mort.
CP : Des propos recueillis par nos envoyés spéciaux Pierre Olivier et Bertrand Éclair.
SB : À Marioupol, dans le sud-est de l'Ukraine, les civils sont toujours pris au piège.
CP : La ville portuaire est assiégée par les forces russes. Il y a bien eu une deuxième tentative d'évacuation humanitaire aujourd'hui, mais elle a échoué. Les Russes et les Ukrainiens se renvoient d'ailleurs la responsabilité de cet échec.
SB : Et de son côté, l'Agence internationale de l'énergie atomique s'inquiète de la situation à la centrale nucléaire de Zaporijia.
CP : Salon les informations de la IEA les communications avec la centrale nucléaire sont interrompues, stopper. La centrale nucléaire est sous contrôle des forces russes depuis vendredi. Il s'agit de la plus grande d'Europe et on apprend à l'instant que la France envoie à l'Ukraine des produits médicaux dont de l'iode, l'iode utilisé en cas d'attaque nucléaire. C'est une annonce du chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian.
SB : Et face à cette situation inquiétante, la diplomatie continue de s'activer.
CP : Le Président russe Vladimir Poutine s'est entretenu pendant 1h45 avec son homologue français, Emmanuel Macron. Mais pour l'instant, Sylvie, toujours pas d'espoir d'un cessez-le-feu, les précisions d'Anthony Lattier.
Les coups de téléphone entre les deux hommes s'enchaînent, mais Vladimir Poutine se montre inflexible. Emmanuel Macron l'a à nouveau constaté ce dimanche lors de leur 4e échange depuis le début du conflit il y a 11 jours. Une fois de plus, le président russe est resté sourd aux appels à un cessez-le-feu. D'après l'Élysée, Vladimir Poutine a redit sa détermination à atteindre tous ses objectifs, que ce soit par là négociation ou par la guerre. La présidence française se montre en revanche satisfaite sur un point qui concerne les centrales nucléaires ukrainiennes. Après les frappes russes sur la plus grande centrale d'Europe et la prise de contrôle de celle de Tchernobyl, Emmanuel Macron a demandé à Vladimir Poutine des garanties sur la sécurité et la sûreté des sites nucléaires ukrainiens. Eh bien selon l'Élysée, le président russe a assuré qu'il n'avait pas l'intention d'attaquer les centrales ukrainiennes. La France souhaite maintenant que des discussions s'engagent dans le cadre de l'AIEA, l'Agence internationale de l'énergie atomique.
CP : Et avant Emmanuel Macron, Vladimir Poutine s'est entretenu avec le président turc, Recep Tayyip Erdoğan. Hier avec le Premier ministre israélien Naftali Bennett, ce dernier reste déterminé à jouer les médiateurs entre la Russie et l'Ukraine. Il évoque un devoir moral, même s'il y a peu de chances de réussite. C'est ce qu'a déclaré Naftali Bennett aujourd'hui à son gouvernement.
SB : Et puis Clémentine, la guerre en Ukraine c'était aussi au menu d'une rencontre entre les États-Unis et le Venezuela.
CP : Oui, salon le New York Times, de hauts responsables de la Maison Blanche et du département d'État américain se sont rendus hier au Venezuela. Ils y ont rencontré des membres du gouvernement socialiste de Nicolas Maduro, allié de longue date de la Russie. Une visite qui a de quoi surprendre Stefanie Schüler.
Cette visite est une première depuis 2018 et la réélection du président vénézuélien Nicolas Maduro. Réélection qualifiée de frauduleuse par les Américains et une bonne partie de la communauté internationale. Par la suite, Washington avait reconnu le chef de l'opposition vénézuélienne Juan Guaido comme président par intérim et surtout imposé une série de sanctions. Parmi elles, l'interdiction du Venezuela à vendre son pétrole brut sur le marché américain. Mais la guerre en Ukraine a changé la donne. À Caracas, la délégation américaine veut sonder si Nicolas Maduro est prêt à prendre ses distances avec Vladimir Poutine et si les États-Unis ne pourraient pas remplacer une partie de leurs importations de pétrole russe par du pétrole vénézuélien qu'ils ont cessé d'acheter, rapporte le New York Times. D'après les informations de l'agence Reuters, un premier tour de table s'est terminé sans accord entre les 2 pays et on ne sait pas si une nouvelle réunion se tiendra ce dimanche. Il y a encore quelques semaines, l'administration américaine avait affirmé qu'elle ne lèvera pas les sanctions sur le secteur pétrolier du Venezuela sans que le régime socialiste de Nicolas Maduro ne tiennent des élections libres.
SB : Tik Tok suspens la création de nouvelles vidéos en Russie.
CP : La décision a été prise en raison de la nouvelle loi adoptée par le Parlement russe. Le texte punit d'emprisonnement les personnes qui diffuseraient des informations considérées comme mensongères par le Kremlin sur la guerre en Ukraine. Tik Tok dit vouloir étudier les conséquences de cette loi pour la sûreté de ses employés et de ses utilisateurs.
SB : À Hong Kong la 5e vague de l'épidémie de Covid-19 continue de grossir.
CP : Avec plus de 50 000 pas par jour depuis 3 jours, on Kong a également dépassé le record du plus fort taux de décès quotidien, c'est-à-dire le plus fort taux de décès chaque jour. La crise sanitaire se ressent désormais dans de nombreux aspects de la vie quotidienne. Certains médicaments contre la toux et la fièvre sont en rupture de stock et les supermarchés sont de plus en plus vides. Reportage dans la supérette d'un quartier populaire avec Florence de Changy.
En temps normal, il est difficile de circuler dans cette supérette exiguë. Les caisses de produits encombrent les allées et les étals débordent de fruits et légumes en tout genre, importés de Chine ou d'ailleurs. Mais depuis plus d'une semaine, le magasin a l'air en travaux donc la plupart des casiers sont vides et de nombreux rayons de conserves sont également dévalisés. Madame Lam sort du magasin avec son fils de 4 ans, trottinette et un sac rempli exclusivement de têtes de brocolis. « Il n'y a pas de choix, vous ne pouvez pas acheter ce que vous voulez. Je dois cuisiner avec ce que j'ai pu acheter. Le problème, ce sont les oeufs, il y a rarement du stock. » Elle a entendu comme tout le monde, la rumeur d'un confinement général, c'est, d'après elle, pour cela qu'il n'y a plus rien. Les gens font des stocks, mais à l'intérieur du magasin, la gérante a d'autres explications. « Nos stocks ne suffisent plus et beaucoup de produits ne sont plus importés à Hong Kong. » En outre, sur les 13 employés de son magasin, au moins 6 sont malades avec le Covid et 2 ou 3 préfèrent ne plus sortir de chez eux. Les problèmes de main d'oeuvre sont également aigus dans le secteur médical et dans les transports publics. Une situation de crise comme Hong Kong n'en a jamais connu dans son histoire récente. Florence de Changy, Hong Kong, RFI.
SB : Une bonne chose de faite, les handballeuses françaises se sont qualifiées pour l'Euro 2022.
CP : Oui, les bleus ont vaincu la Croatie, 27 à 19, aujourd'hui à Toulouse dans le sud de la France. Il s'agit de leur 4e victoire en 4 matches. Les handballeuses françaises déjà championnes olympiques et vice-championnes du monde en titre. C'est ainsi que se referme ce Journal en français facile. Merci à vous de l'avoir suivi et merci à Sylvie Berruet de m'avoir accompagnée.
SB : Avec plaisir Clémentine, bonne soirée à vous.
CP : Très belle soirée à tous sur RFI.