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Youtube Videos, SCHOPENHAUER - L'art d'avoir toujours raison (Analyse de 5 stratagèmes) 📏 (1)

SCHOPENHAUER - L'art d'avoir toujours raison (Analyse de 5 stratagèmes) 📏 (1)

je

bonjour à tous

aujourd'hui on va

heures mais on ne va

parler sous le même

angle que d'habitude puisque on ne va

pas parler de la métaphysique de

schopenhauer et métaphysique qu'il

expose dans son livre le monde comme

volonté et comme représentation car

aujourd'hui on va parler de schopenhauer

sous l'angle de la rhétorique dont il

nous parle dans un tout petit livre qui

s'intitule l'art d'avoir toujours raison

alors il se trouve que ce livre est

aujourd'hui très connu au point

d'ailleurs que schopenhauer est

aujourd'hui davantage connu pour l'art

d'avoir toujours raison que pour le

monde comme volonté et comme

représentation

bon ça peut aussi s'expliquer par le

fait que le monde comme volonté et comme

représentation c'est à peu près 1200

pages tandis que l'art d'avoir toujours

raison

c'est un petit livre qui tient en une

vingtaine ou une trentaine de pages donc

ça peut expliquer le succès de cet

ouvrage par rapport à son ouvrage de

métaphysique

l'art d'avoir toujours raison a été

publié en 1864 et ce livre regroupe 38

stratagème 38 stratagème pour gagner le

débat 38 stratagème pour avoir toujours

raison face à un adversaire

donc aujourd'hui on va s'intéresser à

cette dialectique éristique c'est à dire

à ces stratagèmes assez technique assez

ruse pour gagner un débat

alors évidemment on peut noter la

dimension sarcastique de schopenhauer

donc ce livre mais en réalité il serait

très réducteur de résumer le livre à

cette dimension sarcastique

c'est à dire que le but de ce livre

c'est aussi de proposer au lecteur un

manuel d'autodéfense rhétorique et

intellectuels qui va vous permettre de

détecter dans le discours de vos

interlocuteurs

tout ce qui va être de l'ordre des

arguments fallacieux des sophismes ou

même des techniques de comportement pour

prendre le dessus sur l'autre dans la

discussion

les stratagèmes de schopenhauer sont

donc à la fois des stratagèmes

intellectuelle mais aussi des

stratagèmes psychologique parce

qu'évidemment la discussion intègre une

dimension psychologique

c'est à dire que dans un débat les

émotions jouent un rôle les émotions ont

une influence sur notre manière de

réagir aux arguments notre interlocuteur

et donc si on veut gagner un des barbes

il faut forcément tenir compte de cette

dimension émotionnelle du débat il faut

tenir compte de la dimension

psychologique de la dispute

intellectuelle alors je disais que ce

serait une erreur de réduire le livre de

schopenhauer à une simple dénonciation

sarcastique de la malhonnêteté

intellectuelle est en effet schopenhauer

dit lui-même dans l'introduction à son

ouvrage qu'il est parfois nécessaire de

recourir à ce genre de procédés pour

défendre nos idées

qu'est ce qui fait dire ça à

schopenhauer et bien c'est tout

simplement le fait que parfois une idée

vrai l'idée juste et condamné à ne pas

être entendue donc condamné à

l'impuissance

si elle n'est pas défendu avec des armes

rhétorique efficace autrement dit pour

schopenhauer

la vérité ne suffit pas toujours et à ce

moment là il peut être utile de recourir

à des artifices rhétoriques qui vont

permettre à nos idées de gagner du

terrain

la fonction du débat remet ce n'est pas

de chercher la vérité la fonction du

débat c'est de faire triompher notre

vérité notre conception de la vérité

le but d'un débat c'est de convaincre et

convaincre c'est combattre

c'est combattre l'adversaire et

combattre l'adversaire c'est mettre en

place toute une série de techniques pour

rendre son propos moins convaincant

c'est lui opposer des arguments de telle

sorte que ces arguments vont perdre de

leur efficacité et de leur puissance de

persuasion

remarquez d'ailleurs comme le champ

lexical du débat est un champ lexical

guerrier je parlais à l'instant

d'opposer des arguments mais on parle

également de confrontation d'idées de

stratégies argumentatives d'armes

intellectuelle et de gagner le débat

donc ici schopenhauer ne se place pas du

tout dans une perspective philosophique

d'investigation du vrai il ne s'inscrit

pas dans la démarche socratique de la

dialectique de la vérité il s'inscrit

dans la dialectique éristique

c'est-à-dire dans l'art de la

controverse

alors pour ceux qui auront envie de lire

le livre je vous invite très fortement à

ne pas sauter l'introduction je vous

recommande vivement de lire

l'introduction parce que schopenhauer y

explique d'où vient notre besoin d'avoir

raison a fortiori d'avoir raison face à

quelqu'un et davantage encore en public

schopenhauer nous explique qu'en fait

c'est tout simplement lié à la nature

même de l'être humain et à une

caractéristique de l'être humain

caractéristique innée qui est la vanité

la vanité c'est l'inconsistance c'est le

fait d'être moins intéressés par le fond

des choses que par l'apparence

extérieure des choses d'être moins

intéressé par la vérité que par l'image

de nos idées

c'est la logique des apparences la

vanité c'est ce qui fait que l'être

humain préféra toujours avoir tort mais

remporter les loges qu'avoir raison et

recevoir la réprobation l'être humain

préfère les louanges à la vérité il

préfère le succès à la sagesse et c'est

pour ça que l'être humain a recours à la

rhétorique et qu'il n'hésite pas à jouer

sur les apparences pour emporter

l'adhésion du public

à cela il faut ajouter que l'être humain

a une tendance à l'obstination dans

l'erreur

c'est à dire que lorsque nous sommes

dans l'erreur il n'y a rien de pire que

de le reconnaître

pourquoi et bien tout simplement parce

qu'on considère que ça va nous faire

perdre en crédibilité et que donc c'est

un aveu de faiblesse

on considère que reconnaître une erreur

c'est prêter le flanc aux attaques

donc on préférera toujours s'obstiner

dans l'erreur quitte à faire preuve de

la plus grande des mauvaise foi du

moment qu'on peut sauver les apparences

l'être humain pense que les apparences

le sauveront

il pense que les autres ne détecteront

pas la fraude et que du moment qu'il

défend ses positions obstinément il

finira toujours par s'en sortir

bien sûr c'est une illusion mais c'est

un besoin

nous avons besoin de prouver que nous

avons raison mais nous avons besoin de

nous prouver que nous avons raison quand

on argumente avec zèle contre

n'argumente avec offensive it et ou avec

agressivité

ce n'est finalement pas tant l'autre que

nous cherchons à convaincre c'est nous

mêmes

nous voulons nous convaincre que nous

avons raison que c'est notre manière de

penser qu est la bonne parce qu'il en va

de notre estime de nous mêmes parce

qu'il en va de notre image de nous-mêmes

et c'est pourquoi nous avons sans cesse

besoin de nous justifier vis-à-vis de

nous-mêmes de nous persuader que nous

sommes dans le vrai

on pourrait comparer les croyances

humaines à un édifice qui menacerait de

s'effondrer si on retirait un étage

l'être humain passe toute sa vie à

construire un système de croyances à

système de lecture et de compréhension

du monde

une fois que ce système est construit il

est hors de question d'en changer

il est hors de question de remettre en

cause ce système

donc on préférera toujours colmater les

fissures montée des échafaudages pour

tenter de rendre cohérent un système qui

ne l'est plus pour tenter de se

convaincre que notre système est le bon

dans tous les cas il est hors de

question de laisser notre édifice de

croyance se laisser détruire

parce que sans ce système de croyances

nous ne sommes plus à l'abri

nous devenons vulnérables

nous sommes en danger

la malhonnêteté intellectuelle la

mauvaise foi le délit le mensonge

parfois des stratégies inconsciente qui

répondent d'abord un besoin de repères à

partir du moment où on vit avec les

autres on a besoin de repères

on a besoin de repères auxquels on va

s'identifier à ceux auxquels on va se

définir

et c'est très important de pouvoir se

définir

se définir auprès des autres se définir

auprès de soi même c'est ce qui fait

qu'on va très souvent défendre des idées

non pas parce qu'elles sont vraies mais

pour défendre une conception nous mêmes

et pour défendre l'image à laquelle on

veut correspondre une autre manière de

le dire c'est que on peut être de

mauvaise foi de bonne foi

on peut par exemple être certain d'avoir

raison pour justifier le recours à des

arguments fallacieux

mais le fait qu'on s'identifier à des

croyances fait qu'on va défendre ces

croyances comme si on défend des notre

propre vie et quand il s'agit de

défendre sa vie on ne se pose pas la

question de savoir qui a raison et qui a

tort

on défend sa vie

et pour défendre sa vie mme tous les

coups sont permis

que les armes sont bonnes à prendre et

donc l'appréciation de la valeur d'un

argument ne va pas se faire par rapport

à sa conformité aux vrais elle va se

faire par rapport à notre conviction

profonde et aux besoins que nous avons

de croire dans cette idée

c'est ce qui fait d'ailleurs qu'on est

beaucoup plus tolérants envers des

arguments qui vont dans notre sens y

compris quand ce sont des arguments

médiocre quand vers des arguments qui

s'opposent à notre vision du monde

je m'estime faire partie d'un camp en

lutte contre un autre camp si je me

reconnais dans un parti dans un

mouvement d'idées dans un clan je vais

me refusé à reconnaître la valeur des

arguments du clan opposé

je vais considérer que tout argument qui

émanera de ce clan sera forcément nul et

non avenu

c'est la logique même du militantisme

le militant ne pense pas parce que

penser c'est se donner l'occasion de

changer d'avis

et donc d'être dans l'inconfort voir

l'insécurité psychique

c'est à dire de voir apparaître une

fissure dans l'édifice de nos croyances

reconnaître qu'on a tort c'est très

difficile c'est très difficile car c'est

un aveu de faiblesse

en tout cas c'est ainsi que nous le

voyons c'est ainsi que nous le voyons

parce que nous avons une vision de

l'échangé intellectuel comme étant une

lutte pour la reconnaissance

c'est une des que développe le

philosophe hegel qui parle de

l'affrontement des consciences qui sont

chacune en lutte pour la reconnaissance

nous avons besoin que les autres

conscience nous reconnaissent et c'est à

ce moment là que la dispute

intellectuelle cesse d'être un

intellectuel pour devenir une lutte

d'égos une lutte pour la survie

reçoit la vie comme une lutte permanente

reconnaître qu'on a tort s'est prêté le

flanc à l'ennemi

et se mettre à découvert

c'est risquer la mort

on veut croire que la vie est une guerre

parce qu'à la guerre tous les coups sont

permis et c'est toujours plus facile

d'assumer notre agressivité

quand on part du principe que l'autre

nous veut du mal

dans cette vidéo on ne va pas se pencher

sur tous les stratagèmes présenté par

schopenhauer dans son livre on va

s'intéresser à 5 stratagème parmi les

plus utilisés par nous tous au quotidien

donc le but ça va être de réviser nos

classiques de manière un petit peu

amusante pour mieux détecter les pièges

rhétorique dans lesquels on ne manquera

pas de vouloir vous faire tomber

donc on y va on va commencer avec le

premier stratagème que j'ai retenu pour

cette vidéo le stratagème numéro 8

fâché l'adversaire soyez gentil de me

laisser parler et de cesser d'intervenir

incessamment un peu comme le roquet

écoute je n'ai pas parlé premier

ministre de la france

alors ça c'est un stratagème que j'aime

beaucoup parce que justement il met en

évidence que l'art de la controverse

ce n'est pas seulement l'art de manier

les armes de la rhétorique

ce n'est pas seulement savoir maîtriser

le langage c'est aussi savoir provoquer

des émotions c'est aussi savoir excité

l'adversaire le faire sortir de son

calme faire sortir de sa raison le rôle

donné par les romantiques à

l'appartenance face à l'idéologie d'un

homme des lumières des conçu comme son

propre fondement le mythe selon lequel

le débat intellectuel reposerait

seulement sur l'affrontement d'idées pur


SCHOPENHAUER - L'art d'avoir toujours raison (Analyse de 5 stratagèmes) 📏 (1)

je

bonjour à tous

aujourd'hui on va

heures mais on ne va

parler sous le même

angle que d'habitude puisque on ne va

pas parler de la métaphysique de

schopenhauer et métaphysique qu'il

expose dans son livre le monde comme

volonté et comme représentation car

aujourd'hui on va parler de schopenhauer

sous l'angle de la rhétorique dont il

nous parle dans un tout petit livre qui

s'intitule l'art d'avoir toujours raison

alors il se trouve que ce livre est

aujourd'hui très connu au point

d'ailleurs que schopenhauer est

aujourd'hui davantage connu pour l'art

d'avoir toujours raison que pour le

monde comme volonté et comme

représentation

bon ça peut aussi s'expliquer par le

fait que le monde comme volonté et comme

représentation c'est à peu près 1200

pages tandis que l'art d'avoir toujours

raison

c'est un petit livre qui tient en une

vingtaine ou une trentaine de pages donc

ça peut expliquer le succès de cet

ouvrage par rapport à son ouvrage de

métaphysique

l'art d'avoir toujours raison a été

publié en 1864 et ce livre regroupe 38

stratagème 38 stratagème pour gagner le

débat 38 stratagème pour avoir toujours

raison face à un adversaire

donc aujourd'hui on va s'intéresser à

cette dialectique éristique c'est à dire

à ces stratagèmes assez technique assez

ruse pour gagner un débat

alors évidemment on peut noter la

dimension sarcastique de schopenhauer

donc ce livre mais en réalité il serait

très réducteur de résumer le livre à

cette dimension sarcastique

c'est à dire que le but de ce livre

c'est aussi de proposer au lecteur un

manuel d'autodéfense rhétorique et

intellectuels qui va vous permettre de

détecter dans le discours de vos

interlocuteurs

tout ce qui va être de l'ordre des

arguments fallacieux des sophismes ou

même des techniques de comportement pour

prendre le dessus sur l'autre dans la

discussion

les stratagèmes de schopenhauer sont

donc à la fois des stratagèmes

intellectuelle mais aussi des

stratagèmes psychologique parce

qu'évidemment la discussion intègre une

dimension psychologique

c'est à dire que dans un débat les

émotions jouent un rôle les émotions ont

une influence sur notre manière de

réagir aux arguments notre interlocuteur

et donc si on veut gagner un des barbes

il faut forcément tenir compte de cette

dimension émotionnelle du débat il faut

tenir compte de la dimension

psychologique de la dispute

intellectuelle alors je disais que ce

serait une erreur de réduire le livre de

schopenhauer à une simple dénonciation

sarcastique de la malhonnêteté

intellectuelle est en effet schopenhauer

dit lui-même dans l'introduction à son

ouvrage qu'il est parfois nécessaire de

recourir à ce genre de procédés pour

défendre nos idées

qu'est ce qui fait dire ça à

schopenhauer et bien c'est tout

simplement le fait que parfois une idée

vrai l'idée juste et condamné à ne pas

être entendue donc condamné à

l'impuissance

si elle n'est pas défendu avec des armes

rhétorique efficace autrement dit pour

schopenhauer

la vérité ne suffit pas toujours et à ce

moment là il peut être utile de recourir

à des artifices rhétoriques qui vont

permettre à nos idées de gagner du

terrain

la fonction du débat remet ce n'est pas

de chercher la vérité la fonction du

débat c'est de faire triompher notre

vérité notre conception de la vérité

le but d'un débat c'est de convaincre et

convaincre c'est combattre

c'est combattre l'adversaire et

combattre l'adversaire c'est mettre en

place toute une série de techniques pour

rendre son propos moins convaincant

c'est lui opposer des arguments de telle

sorte que ces arguments vont perdre de

leur efficacité et de leur puissance de

persuasion

remarquez d'ailleurs comme le champ

lexical du débat est un champ lexical

guerrier je parlais à l'instant

d'opposer des arguments mais on parle

également de confrontation d'idées de

stratégies argumentatives d'armes

intellectuelle et de gagner le débat

donc ici schopenhauer ne se place pas du

tout dans une perspective philosophique

d'investigation du vrai il ne s'inscrit

pas dans la démarche socratique de la

dialectique de la vérité il s'inscrit

dans la dialectique éristique

c'est-à-dire dans l'art de la

controverse

alors pour ceux qui auront envie de lire

le livre je vous invite très fortement à

ne pas sauter l'introduction je vous

recommande vivement de lire

l'introduction parce que schopenhauer y

explique d'où vient notre besoin d'avoir

raison a fortiori d'avoir raison face à

quelqu'un et davantage encore en public

schopenhauer nous explique qu'en fait

c'est tout simplement lié à la nature

même de l'être humain et à une

caractéristique de l'être humain

caractéristique innée qui est la vanité

la vanité c'est l'inconsistance c'est le

fait d'être moins intéressés par le fond

des choses que par l'apparence

extérieure des choses d'être moins

intéressé par la vérité que par l'image

de nos idées

c'est la logique des apparences la

vanité c'est ce qui fait que l'être

humain préféra toujours avoir tort mais

remporter les loges qu'avoir raison et

recevoir la réprobation l'être humain

préfère les louanges à la vérité il

préfère le succès à la sagesse et c'est

pour ça que l'être humain a recours à la

rhétorique et qu'il n'hésite pas à jouer

sur les apparences pour emporter

l'adhésion du public

à cela il faut ajouter que l'être humain

a une tendance à l'obstination dans

l'erreur

c'est à dire que lorsque nous sommes

dans l'erreur il n'y a rien de pire que

de le reconnaître

pourquoi et bien tout simplement parce

qu'on considère que ça va nous faire

perdre en crédibilité et que donc c'est

un aveu de faiblesse

on considère que reconnaître une erreur

c'est prêter le flanc aux attaques

donc on préférera toujours s'obstiner

dans l'erreur quitte à faire preuve de

la plus grande des mauvaise foi du

moment qu'on peut sauver les apparences

l'être humain pense que les apparences

le sauveront

il pense que les autres ne détecteront

pas la fraude et que du moment qu'il

défend ses positions obstinément il

finira toujours par s'en sortir

bien sûr c'est une illusion mais c'est

un besoin

nous avons besoin de prouver que nous

avons raison mais nous avons besoin de

nous prouver que nous avons raison quand

on argumente avec zèle contre

n'argumente avec offensive it et ou avec

agressivité

ce n'est finalement pas tant l'autre que

nous cherchons à convaincre c'est nous

mêmes

nous voulons nous convaincre que nous

avons raison que c'est notre manière de

penser qu est la bonne parce qu'il en va

de notre estime de nous mêmes parce

qu'il en va de notre image de nous-mêmes

et c'est pourquoi nous avons sans cesse

besoin de nous justifier vis-à-vis de

nous-mêmes de nous persuader que nous

sommes dans le vrai

on pourrait comparer les croyances

humaines à un édifice qui menacerait de

s'effondrer si on retirait un étage

l'être humain passe toute sa vie à

construire un système de croyances à

système de lecture et de compréhension

du monde

une fois que ce système est construit il

est hors de question d'en changer

il est hors de question de remettre en

cause ce système

donc on préférera toujours colmater les

fissures montée des échafaudages pour

tenter de rendre cohérent un système qui

ne l'est plus pour tenter de se

convaincre que notre système est le bon

dans tous les cas il est hors de

question de laisser notre édifice de

croyance se laisser détruire

parce que sans ce système de croyances

nous ne sommes plus à l'abri

nous devenons vulnérables

nous sommes en danger

la malhonnêteté intellectuelle la

mauvaise foi le délit le mensonge

parfois des stratégies inconsciente qui

répondent d'abord un besoin de repères à

partir du moment où on vit avec les

autres on a besoin de repères

on a besoin de repères auxquels on va

s'identifier à ceux auxquels on va se

définir

et c'est très important de pouvoir se

définir

se définir auprès des autres se définir

auprès de soi même c'est ce qui fait

qu'on va très souvent défendre des idées

non pas parce qu'elles sont vraies mais

pour défendre une conception nous mêmes

et pour défendre l'image à laquelle on

veut correspondre une autre manière de

le dire c'est que on peut être de

mauvaise foi de bonne foi

on peut par exemple être certain d'avoir

raison pour justifier le recours à des

arguments fallacieux

mais le fait qu'on s'identifier à des

croyances fait qu'on va défendre ces

croyances comme si on défend des notre

propre vie et quand il s'agit de

défendre sa vie on ne se pose pas la

question de savoir qui a raison et qui a

tort

on défend sa vie

et pour défendre sa vie mme tous les

coups sont permis

que les armes sont bonnes à prendre et

donc l'appréciation de la valeur d'un

argument ne va pas se faire par rapport

à sa conformité aux vrais elle va se

faire par rapport à notre conviction

profonde et aux besoins que nous avons

de croire dans cette idée

c'est ce qui fait d'ailleurs qu'on est

beaucoup plus tolérants envers des

arguments qui vont dans notre sens y

compris quand ce sont des arguments

médiocre quand vers des arguments qui

s'opposent à notre vision du monde

je m'estime faire partie d'un camp en

lutte contre un autre camp si je me

reconnais dans un parti dans un

mouvement d'idées dans un clan je vais

me refusé à reconnaître la valeur des

arguments du clan opposé

je vais considérer que tout argument qui

émanera de ce clan sera forcément nul et

non avenu

c'est la logique même du militantisme

le militant ne pense pas parce que

penser c'est se donner l'occasion de

changer d'avis

et donc d'être dans l'inconfort voir

l'insécurité psychique

c'est à dire de voir apparaître une

fissure dans l'édifice de nos croyances

reconnaître qu'on a tort c'est très

difficile c'est très difficile car c'est

un aveu de faiblesse

en tout cas c'est ainsi que nous le

voyons c'est ainsi que nous le voyons

parce que nous avons une vision de

l'échangé intellectuel comme étant une

lutte pour la reconnaissance

c'est une des que développe le

philosophe hegel qui parle de

l'affrontement des consciences qui sont

chacune en lutte pour la reconnaissance

nous avons besoin que les autres

conscience nous reconnaissent et c'est à

ce moment là que la dispute

intellectuelle cesse d'être un

intellectuel pour devenir une lutte

d'égos une lutte pour la survie

reçoit la vie comme une lutte permanente

reconnaître qu'on a tort s'est prêté le

flanc à l'ennemi

et se mettre à découvert

c'est risquer la mort

on veut croire que la vie est une guerre

parce qu'à la guerre tous les coups sont

permis et c'est toujours plus facile

d'assumer notre agressivité

quand on part du principe que l'autre

nous veut du mal

dans cette vidéo on ne va pas se pencher

sur tous les stratagèmes présenté par

schopenhauer dans son livre on va

s'intéresser à 5 stratagème parmi les

plus utilisés par nous tous au quotidien

donc le but ça va être de réviser nos

classiques de manière un petit peu

amusante pour mieux détecter les pièges

rhétorique dans lesquels on ne manquera

pas de vouloir vous faire tomber

donc on y va on va commencer avec le

premier stratagème que j'ai retenu pour

cette vidéo le stratagème numéro 8

fâché l'adversaire soyez gentil de me

laisser parler et de cesser d'intervenir

incessamment un peu comme le roquet

écoute je n'ai pas parlé premier

ministre de la france

alors ça c'est un stratagème que j'aime

beaucoup parce que justement il met en

évidence que l'art de la controverse

ce n'est pas seulement l'art de manier

les armes de la rhétorique

ce n'est pas seulement savoir maîtriser

le langage c'est aussi savoir provoquer

des émotions c'est aussi savoir excité

l'adversaire le faire sortir de son

calme faire sortir de sa raison le rôle

donné par les romantiques à

l'appartenance face à l'idéologie d'un

homme des lumières des conçu comme son

propre fondement le mythe selon lequel

le débat intellectuel reposerait

seulement sur l'affrontement d'idées pur