l'initiative Marianne
J'ai souhaité m'exprimer aujourd'hui sur un sujet important, cher à toutes les Françaises et tous les Français, la protection des droits de l'homme.
Ce combat est plus que jamais d'actualité dans un contexte où les répressions, aux quatre coins du monde, se multiplient, de la Corne de l'Afrique au Moyen-Orient, en passant par l'Asie et l'Amérique centrale.
Comme souvent, les premières victimes de ces oppressions, ce sont les femmes et les jeunes filles. En disant cela, je pense aux femmes afghanes ainsi qu'aux femmes iraniennes, à l'heure où résonnent en chacun d'entre nous les exécutions sommaires perpétrées en Iran.
Si Mahsa Amini, assassinée en martyre, est aujourd'hui devenue un symbole pour nous tous, elle doit être plus que cela, et son combat nous oblige.
Il nous oblige à la responsabilité et à l'action.
Nous avons agi en Européens, en sanctionnant les principaux responsables du régime iranien, en membres des Nations Unies, en actant, au Conseil des droits de l'homme, la création d'une mission d'établissement des faits pour documenter les répressions.
Enfin, nous agissons en reconnaissant le combat des femmes et le prix qu'elles ont payé.
Je recevais, le 11 novembre dernier, une délégation de femmes iraniennes pour leur réitérer notre soutien.
La France est et restera une terre d'accueil pour les défenseurs des droits de l'homme.
C'est la raison pour laquelle j'ai annoncé, il y a un an, le lancement de l'initiative Marianne.
Avec Marianne, nous avons cherché la manière la plus concrète de compléter notre soutien aux organisations internationales et aux associations de droits de l'homme, par une action plus ciblée, en agissant directement auprès de celles et ceux qui peuvent être considérés, à bien des égards, comme des combattants et des combattantes de la liberté à travers le monde.
L'an dernier, nous avons accueilli une première promotion de 15 femmes remarquables, aux combats divers, pour la liberté d'expression, les droits des personnes LGBTQI+, les droits sociaux ou la protection de l'environnement.
Durant un an, Marianne leur a permis d'accéder à un programme de formation, leur donnant de nouveaux outils pour poursuivre leur engagement dans leur pays, ou en France, pour celles d'entre elles qui ont souhaité demander l'asile.
J'ai d'ailleurs souhaité que nous puissions continuer à accompagner les membres des anciennes promotions de Marianne, en fédérant un réseau des défenseurs et défenseuses des droits de l'homme de par le monde.
Je suis très heureux d'annoncer que nous accueillons, en ce moment même, la deuxième promotion de Marianne.
La diversité de ces femmes et de ces hommes issus de tous les continents, d'Irak au Bangladesh, en passant par le Salvador, l'Iran ou la Russie, et de leur combat, illustre l'universalité de notre combat à tous pour les droits de l'homme.
Ils sont notre plus grand bien commun.
Par notre accueil et le soutien très concret que nous apportons dans le cadre de ce programme, c'est au succès de leur lutte que nous allons contribuer.
Je souhaite donc la bienvenue aux nouveaux lauréates et lauréats Marianne.
J'aurai très prochainement l'occasion de les rencontrer et de leur réitérer notre admiration et notre reconnaissance mais je veux que, pour les semaines et les mois qui viennent, ils sachent qu'ici en France, ils ne sont pas simplement accueillis, mais que nous voulons les aider à réaliser leurs projets, à les rendre plus forts et à les accompagner pour que ces projets puissent l'emporter partout.
Je vous remercie et à très bientôt.