Attentat de Nice : des SMS laissent supposer des complicités, un acte prémédité
Mohamed Lahouaiej Bouhlel , le tueur de Nice, a vendu ses biens dans la semaine précédant l'attentat, et loué son camion dès le 4 juillet, ce qui laisse entendre qu'il a prémédité son acte. Le tueur de Nice aurait prémédité son acte, depuis plusieurs jours. C'est ce que laissent à penser certains éléments de l'enquête. Tout d'abord, le camion, qui a servi à tuer 84 personnes sur la Promenade des Anglais, a été réservé dès le 4 juillet, soit 10 jours avant l'attentat. Les 12 et 13 juillet, il repère les lieux, au volant du véhicule. Autre élément, Mohamed Lahouaiej Bouhlel s'est séparé de ses biens dans la semaine précédant l'attentat. Il a notamment vendu sa voiture pour 2000 à 2500 euros, selon nos informations. Il a également vidé son compte en banque. L'arme de poing qui a été retrouvée sur le tueur a été fournie par un couple d'Albanais, actuellement en garde à vue, ce qui laisse sous-entendre que l'acte était prémédité, le temps de se procurer l'arme. Quant aux complicités, reste à déterminer le rôle de ce couple. Selon nos informations, il ne montre aucun signe de radicalisation, mais reste à déterminer s'ils étaient au courant du projet de Mohamed Lahouaiej Bouhlel. Des SMS intriguent également les enquêteurs au sujet de la présence d'éventuels complices. Dans le téléphone du tueur de Nice, ils ont retrouvé plusieurs SMS envoyés peu avant l'attentat. Il se félicite notamment de s'être procuré une arme de poing, et évoque la fourniture d'autres armes. Le destinataire de ce message est en garde à vue. Les enquêteurs cherchent notamment à déterminer à qui ces armes pourraient être destinées. Dans un autre message, Mohamed Lahouaiej Bouhlel annonce à l'un de ses contacts “j'ai le matériel”. Preuve de l'importance qu'accordent les enquêteurs aux destinataires des messages, Plus de 200 enquêteurs de la Direction centrale de la police judiciaire sont mobilisés pour “identifier l'ensemble des destinataires” des messages, a expliqué une source proche du dossier. Six personnes sont toujours en garde à vue dimanche soir. Son ex-femme a été libérée, dans la journée.