Un enfant européen sur trois est en surpoids
En Europe, un tiers des enfants de six à neuf ans est en surpoids ou obèse . C'est l'inquiétant constat que fait l'Unité Européenne de Gastroentérologie dans un rapport intitulé " Santé Digestive pédiatrique à travers l'Europe ". L'UEG s'est en effet penchée sur la santé des enfants de 46 pays européens. Selon cette unité, les pays les plus touchés par l'obésité infantile sont l'Italie et l'Espagne avec 35% des garçons de 11 ans et 22% des filles du même âge touchés par le surpoids ou l'obésité. La prévalence de l'obésité "atteint des taux alarmants", selon l'UEG. Et les prévisions ne sont pas rassurantes puisque, selon ces experts, le nombre de petits Européens en surpoids à l'âge de cinq ans ou moins devrait passer de 41 à 70 millions entre aujourd'hui et l'année 2025. Ces chiffres sont inquiétants car le surpoids et l'obésité sont associés à un risque plus élevé de développer d'autres maladies : maladies inflammatoires chroniques de l'intestin comme la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique, maladies du foie, diabète de type 2, maladies cardiovasculaires, problèmes respiratoires et musculo-squelettiques mais aussi anxiété et dépression . Un véritable défi pour les autorités sanitaires, selon l'UEG : "l'augmentation de l'obésité infantile a maintenant atteint des proportions épidémiques et le coût élevé des traitements de l'obésité et des maladies associées menace la durabilité des systèmes de santé publique à travers l'Europe." Alors au lieu de guérir, l'UEG conseille de prévenir. Ces experts préconisent en effet la mise en place de programmes nationaux d'éducation et de prévention pour limiter les risques de surpoids et d'obésité dès le plus jeune âge. Car les premières habitudes nutritionnelles peuvent impacter la santé d'une personne à vie. "Une nutrition équilibrée pendant la grossesse , un allaitement maternel et des choix alimentaires appropriés pendant la petite enfance réduisent le risque de gain de poids rapide chez l'enfant et d'obésité en grandissant", souligne le professeur Berthold Koletzko, président et coordinateur du programme de recherche collaborative sur la nutrition précoce, dans le rapport de l'UEG.