Journal en français facile 01 juin 2018
Romain Auzouy : Vous écoutez RFI il est 22h à Paris, 20h en temps universel. C'est l'heure de votre Journal en français facile. Présenté en compagnie de Sylvie Berruet, bonsoir Sylvie.
Sylvie Berruet : Bonsoir Romain, bonsoir à tous.
RA : À la Une de l'actualité ce soir : Donald Trump qui annonce qu'il rencontrera Kim Jong-un. Comme cela était prévu, le 12 juin, à Singapour. Le Président américain a fait cette annonce après avoir reçu pendant plus d'une heure un très proche du leader nord-coréen.
SB : L'Europe s'organise pour tenter de répondre aux États-Unis. La guerre commerciale est en marche après la décision de Washington de taxer lourdement l'acier l'aluminium importé des pays européens, mais également du Canada et du Mexique.
RA : Et puis le nouveau gouvernement italien officiellement en fonction. Il est dirigé par Giuseppe Conte, encore inconnu il y a quinze jours. La nouvelle équipe qui inquiète fortement Bruxelles.
-----
SB : Le sommet tant attendu devrait donc avoir lieu.
RA : C'est un nouveau rebondissement dans la recherche d'un dialogue entre les États-Unis et la Corée du Nord. Ce vendredi le Président américain Donald Trump a reçu pendant plus d'une heure un très proche de Kim Jong-un. Et c'est après cet entretien qu'il a annoncé qu'il rencontrerait le leader nord-coréen le 12 juin prochain à Singapour, comme cela était initialement prévu. Je vous propose d'écouter Donald Trump.
« Nous allons nous rencontrer le 12 juin à Singapour, cela s'est très bien passé et je pense que cela va être tout un processus. Je n'ai jamais dit que tout serait résolu en une rencontre, mais nous établissons un lien et je pense que c'est très positif. Je sais qu'ils veulent dénucléariser ils veulent développer leur pays et cela va se produire je n'en ai aucun doute. Le Japon est impliqué la Corée du Sud est très impliquée on voit beaucoup de choses positives, y compris de la part de la chine. On se verra le 12 juin à Singapour, ce sera le début, et je pense qu'il y aura de très bons résultats à la fin, pas à l'issue du premier sommet. On verra ce qu'on verra. Ils veulent cette rencontre nous pensons que c'est important et je pense que nous ferions une grosse erreur de ne pas y aller. Je pense que nous allons entamer une relation le 12 juin. Nous avons parlé de beaucoup de choses, vraiment. Mais une fois de plus c'est un processus. On ne va pas signer quelque chose le 12 juin, on va entamer un processus. Et je leur ai dit aujourd'hui “prenez votre temps, on peut aller vite, on peut aller lentement, mais le processus va commencer le 12 juin à Singapour.”
RA : Donald Trump ce soir à la Maison-Blanche. Et puis autre déclaration du Président américain. Cette fois concernant l'économie. Il affirme qu'il envisage de mettre en place deux accords séparés avec le Canada et le Mexique. Alors qu'il existe actuellement l'accord de libre-échange ALENA, qui lie les trois pays, mais cet accord ne satisfait pas Donald Trump.
SB : Les États-Unis qui sont au cœur de ce que l'on appelle “la bataille de l'acier”.
RA : Bataille déclenchée il y a 24 heures par Washington qui a décidé d'imposer de lourdes taxes sur l'acier et l'aluminium en provenance des pays de l'Union européenne, du Canada et du Mexique. Tous ces pays préparent leur riposte. Ainsi l'Union européenne a déposé plainte devant l'Organisation mondiale du commerce. Mais la guerre de l'acier n'est peut-être qu'une première étape pour Washington. Les Européens, et l'Allemagne en tête craignent que le Président américain s'en prenne désormais au secteur de l'automobile. Correspondance à Berlin de Nathalie Versieux.
En s'attaquant à l'automobile allemande, Donald Trump touche un nerf particulièrement sensible. 800 000 emplois dépendent directement de l'automobile, fleuron et fierté nationale. L'an passé, BMW, Mercedes, Porsche, Audi et VW ont vendu 1,35 million de véhicules légers aux USA. Dont 800 000 produits sur place, dans des usines américaines aujourd'hui menacées, ce qui explique la pression des sénateurs américains des régions concernées sur le gouvernement fédéral. Les exportations en provenance d'Allemagne sont en regard bien plus modestes, avec quelques 500 000 véhicules l'an passé, 10 % de moins qu'en 2016 à cause du scandale des moteurs diesel truqués. L'instauration d'une taxe supplémentaire de 25 % évoquée par Trump dans différents tweets se traduirait pour la voiture haut de gamme allemande par une charge supplémentaire de 4,5 milliards d'euros, et sans doute la fonte des bénéfices des entreprises concernées. Nathalie Versieux Berlin RFI.
SB : RFI 22h à Rome. En Italie c'est donc un gouvernement inédit qui a prêté serment ce vendredi.
RA : L'alliance entre un jeune mouvement populiste, le Mouvement 5 étoiles, et un parti d'extrême-droite, la Ligue. Cette alliance qui donne donc naissance à un gouvernement populiste, c'est une première dans l'un des pays fondateurs de l'Union européenne. La nouvelle équipe a prêté serment, cela veut dire qu'elle entre désormais en fonction. C'est une équipe composée de 18 ministres. Il y a seulement 5 femmes. La cérémonie s'est déroulée au palais de la Présidence. Anne Le Nir est à Rome pour RFI.
C'est dans le somptueux salon des fêtes du Palais du Quirinal que Giuseppe Conte et ses 18 ministres ont prêté serment devant le chef de l'État Sergio Matterella. Tous sont apparus rayonnants de joie, mais aussi émus- à noter la touche originale du ministre de l'Intérieur Matteo Salvini qui s'est présenté avec une cravate vert pomme aux couleurs de la Ligue. Et les petits gestes maladroits de son allié 5 Etoiles Luigi di Maio, en charge du Développement économique et du Travail, qui ne savait pas trop comment reboutonner son très chic veston gris anthracite. Toute la belle équipe a ensuite rejoint le Palais Chigi, le Matignon italien, pour le passage de consignes entre Giuseppe Conte et Paolo Gentiloni. Ce dernier a remis au nouveau président du Conseil une clochette, rite bien rodé depuis 1948. Dernière étape à franchir : le vote de confiance au parlement mardi. Il est donné pour acquis, car le Mouvement 5 Etoiles et la Ligue ont la majorité dans les deux chambres. Anne Le Nir Rome RFI.
SB : Une nouvelle équipe donc en Italie. Et en Espagne, un nouveau chef du gouvernement.
RA : Après plus de six ans au pouvoir, Mariano Rajoy perd son poste. Il a été renversé par une motion de censure, c'est-à-dire qu'un parti de l'opposition, en l'occurrence le parti socialiste, a proposé au parlement de voter en faveur de son départ. Et les députés ont, en majorité, soutenu cette motion. C'est donc le leader du parti socialiste Pedro Sanchez qui se retrouve au poste de chef du gouvernement. Le départ de Mariano Rajoy a été motivé par la condamnation de son parti pour corruption.
SB : En France, c'est désormais officiel : le Front national change de nom.
RA : Il faut désormais parler de Rassemblement national. Les militants se sont prononcés à plus de 80 % en faveur de ce nouveau nom. Ils sont réunis ce week-end à Lyon autour de la présidente du parti Marine Le Pen. Anne Soetemondt est sur place pour RFI.
Fini donc le FN, place au RN. C'est incontestablement une victoire pour marine Le Pen, la présidente du FN en avait fait le pari. Les adhérents ont donc dit oui au changement de nom à plus de 80 %. Un bémol toutefois : ils ne sont que 53 % à avoir voté. Une nouvelle page est en train de s'ouvrir a expliqué la dirigeante d'extrême-droite, selon elle ce changement de nom devrait permettre de nouer des alliances et donc d'accéder au pouvoir. Marine Le Pen a d'ailleurs cité l'exemple italien, celui de la ligue du nord, transformée en ligue tout court, alliée au mouvement 5 étoiles et désormais au gouvernement. Elle a également réitéré son appel à Nicolas Dupont Aignan pour la formation d'une liste commune l'an prochain aux européennes. Un nouveau nom, un logo rajeuni, mais attention, il ne s'agit que d'un ravalement de façade, ce vendredi soir, le programme du FN devenu RN reste le même, tout comme l'hostilité envers la presse. Anne Soetemondt Lyon RFI.
RA : Dans l'actualité sportive : il y a du football actuellement. L'équipe de France accueille à Nice l'Italie. France/Italie, une affiche historique du football, mais il s'agit là d'un match amical à moins de deux semaines du début de la Coupe du monde. Antoine Grognet, vous suivez la rencontre pour RFI. Les Français mènent 2 buts à 1.
[Transcription manquante]