Journal en français facile 07 mars 2019
Adrien Delgrange : RFI 21h à Paris. Avec ce soir Sylvie Berruet pour vous présenter votre Journal en français facile. Bonsoir Sylvie.
Sylvie Berruet : Bonsoir Adrien, bonsoir à tous.
AD : Nous parlerons football. Rennes vient de réaliser un exploit en battant Arsenal 3-1 en ligue Europa retour sur cette belle victoire dès le début du journal. Dans ce journal par ailleurs, le djihadiste français, Medhi Nemouche, jugé coupable de la tuerie au musée juif de Bruxelles.
SB : Un attentat mortel aujourd'hui à Kaboul revendiqué par le groupe État islamique.
AD : Une série d'expulsion au Venezuela, le témoignage a suivre d'un journaliste américain arrêté à son domicile puis reconduit à la frontière.
SB : En Thaïlande, à deux semaines des élections pour élire les députés, un grand parti d'opposition n'a plus le droit de présenter des candidats.
AD : Voilà pour les titres.
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AD : L'équipe de Rennes qui redonne des couleurs au football français après la défaite des Parisiens hier soir. Rennes - Arsenal, c'était la belle l'affiche de ce 8e de finale aller de la Ligue Europa. Très vite mené les Rennais ont réussi a inversé de la tendance et belle maniéré. Cédric de Oliveira vous avez suivi la rencontre.
[Transcription manquante]
AD : Cédric de Oliveira au Rohazon park.
SB : Le djihadiste français Mehdi Nemmouche a été déclaré coupable des quatre assassinats à caractère « terroriste » commis le 24 mai 2014 au musée juif de Bruxelles.
AD : Annonce la présidente de la cour d'assises qui le jugeait depuis deux mois. Mehdi Nemmouche encourt la réclusion à perpétuité c'est-à-dire la prison à vie. La peine exacte de prison doit faire l'objet d'une nouvelle décision de la cour, dont le résultat sera annoncé demain vendredi.
SB : En Afghanistan, une attaque terroriste revendiquée par l'État islamique.
AD : À Kaboul, ce matin, lors d'un rassemblement politique en plein air, une explosion a retenti puis des obus de mortier ont été tirés sur la foule. Bilan humain : au moins trois morts et 32 blessés.
SB : Avocats et journalistes ont manifesté aujourd'hui à Alger contre un 5e mandat du président Abdelaziz Bouteflika.
AD : Ils étaient environ un millier rassemblés devant le siège du Conseil constitutionnel. Un rassemblement à la veille d'un 3e vendredi de protestation dans tout le pays pour lequel la mobilisation s'annonce forte. Pendant ce temps-là, le directeur de campagne d'Abdel Aziz Bouteflika communique sur l'état de santé du président : « Abdelaziz Bouteflika n'inspire “aucune inquiétude” et les examens qu'il subit depuis plus de dix jours en Suisse sont bientôt terminés ».
SB : Un journaliste américain a été expulsé du Venezuela, il est à l'heure actuelle dans l'avion qui le ramène aux États-Unis.
AD : Le pouvoir de Nicolas Maduro reproche à Coddy Weddle son traitement de l'information au sujet de la crise vénézuélienne. Voilà cinq ans qu'il était correspondant au Venezuela pour plusieurs médias, dont la chaîne ABC. Hier matin, des policiers sont venus à son domicile pour l'interpeller Coddy Weddle raconte son arrestation à Marie Normand.
On a sonné à ma porte. Il y avait quatre membres de la direction du contre-espionnage vénézuélien ; ils étaient lourdement armés. Ils ont fouillé toutes mes affaires puis m'ont emmené à leur quartier général. J'y suis resté une grande partie de la journée. Ils m'ont interrogé, ils étaient particulièrement intéressés par un reportage que j'ai fait sur l'ambiance actuelle au sein des forces de sécurité vénézuélienne. On m'a ensuite emmené dans une autre pièce. De temps à autre un responsable venait et m'appuyait sur l'épaule pour me demander le mot de passe de mon ordinateur, l'identité de telle ou telle personne, qui travaille avec moi ou dont ils avaient trouvé le nom dans mon téléphone. Ils m'ont arrêté pour les motifs suivants : vol de matériel militaire, espionnage et trahison envers le Venezuela c'est ce qui était écrit sur le mandat qui a permis de fouiller mon appartement qui selon ce que l'on m'a dit a été signé par une cour militaire, ce qui techniquement ne devrait pas être le cas puisque je suis un civil.
SB : Parlons à présent de Politique en Thaïlande où les élections législatives sont prévues le 24 mars prochain.
AD : À deux semaines de ces élections pour élire les députés, l'un des principaux partis d'opposition, le parti Thaï Raksa Charte, a été dissous, autrement dit il ne pourra pas présenter de candidats. Décision des juges de la cour Constitutionnelle. Explications à Bangkok pour RFI Carol Isoux.
Devant quelques centaines de supporters et près d'un millier de policiers rassemblés par crainte d'éventuels débordements, le verdict est tombé : dissolution du parti et interdiction de vie politique pendant 10 ans pour ses dirigeants. Le motif : des actes jugés « hostiles envers la monarchie », le parti Thaï Raksa Chart avait mis en avant la candidature au poste de Premier ministre de la sœur du Roi. Avec du mal à contenir son émotion, son leader Prichapol Pongpanit s'est défendu d'avoir voulu porter atteinte à l'institution la plus sacrée du pays. « Nous avons essayer de faire notre devoir avec honnête, avec droiture. Nous voulions servir notre pays du mieux possible dans une optique de développement et de réconciliation, nos intentions étaient pures. Pour nous il est trop tard, nous ne pourrons pas participer à ces élections, mais il y a encore beaucoup de problèmes à régler dans notre société, il faut que ceux qui restent continuent et travaillent dur ». Cette dissolution, à deux semaines du scrutin, alors que plus aucune nouvelle candidature n'est possible, d'un parti allié au principal parti d'opposition, avantage clairement les militaires au pouvoir.
SB : Dans le nord de la France, les douaniers veulent se faire entendre !
AD : Et pour cela ils ont trouvé une technique depuis 4 jours maintenant, les agents des douanes de Calais et Dunkerque effectuent des contrôles plus longs. Ils fouillent d'avantages les camions et les valises des voyageurs qui veulent se rendre en Angleterre. Les douaniers font cela pour réclamer au gouvernement français des moyens supplémentaires,à quelques jours d'un éventuel Brexit.
SB : Conséquences sur le terrain, le temps d'attente est allongé et notamment pour les chauffeurs de camion qui patientent de longues heures. Reportage près de Calais, Pauline Gleize.
Pas d'engorgement total, les autorités tentent de limiter les difficultés aux abords de Calais, du tunnel sous la manche et du port. Des aires de stockages ont été mises en place, alors que sur certaines portions de l'autoroute, la circulation est fluide avec peu de poids lourds. Sur d'autres, la circulation a été aménagée. Les forces de l'ordre que l'on croise très régulièrement répartissent le trafic : d'un côté les voitures, qui peuvent continuer. De l'autre les camions, mis en attente, des zones de stockage qui se vident et se remplissent au fur et à mesure selon la préfecture. Sur une petite aire de repos. L'un des chauffeurs routiers ne cache pas son exaspération : ailleurs il n'y a pas de problème, il n'y a qu'en France que cela ne roule pas s'exclame-t-il du haut de sa cabine, tandis qu'un autre demande des informations à ses collègues pour essayer de comprendre ce qu'il se passe et comment faire. Ces chauffeurs étrangers n'ont pas forcément connaissance de l'opération menée par les douaniers français et encore moins de leurs revendications. Des revendications en partie liées au Brexit, malgré les renforts promis, l'intersyndicale dénonce un manque de moyen mis en œuvre pour y faire face. Mais le Brexit, ce n'est que l'étincelle. L'intersyndicale dénonce surtout une baisse du pouvoir d'achat des agents et réclame une revalorisation des heures de nuit et une prise en charge à hauteur de 50 % de la mutuelle santé comme c'est le cas dans le privé. Pauline Gleize, Calais, RFI.
AD : C'est la fin de ce Journal en français facile.