Journal en français facile 08 décembre 2018
Adrien Delgrange : Bonsoir à tous, 20h temps universel, 21h à Paris. L'heure de votre Journal en français facile présenté ce soir avec Zéphirin Kouadio, bonsoir.
Zéphirin Kouadio : Bonsoir Adrien, bonsoir à tous.
AD : Au sommaire de ce journal du 8 décembre :
ZK : Un nouveau samedi de Colère en France.
AD : Paris a vécu aujourd'hui au rythme des sirènes de la police avec de nombreuses interpellations... à l'heure actuelle des manifestants sont toujours dans les rues de la capitale française, notamment aux abords de la place de la république. Il y a eu aussi des dégâts, mais beaucoup moins que la semaine dernière. Dans la soirée le Premier ministre, que vous entendez, a pris la parole pour dire il faut maintenant « retisser l'unité nationale ».
ZK : Dans ce journal également, le secrétaire général de la Maison-Blanche, John Kelly, va quitter ses fonctions à la fin de l'année.
AD : La plus ancienne militante des droits de l'homme russe est décédée aujourd'hui.
ZK : Et puis l'armée israélienne a annoncé avoir repéré, trouvé un nouveau tunnel du Hezbollah sur son territoire.
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ZK : « La vigilance et la mobilisation restent de mise, car à Paris et dans certaines villes de province, des événements, des casseurs sont toujours à l'œuvre ».
AD : Parole du Premier ministre Édouard Philippe après une journée particulière mouvementée dans la capitale Paris. Le Premier ministre dans son point presse de 19 heures samedi tend à nouveau la main pour dialoguer avec les gilets jaunes.
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AD : Prise de parole du président de la république prévue en début de semaine. Près de 1400 personnes interpellées en France dont 975 sont en gardes à vue. Il fait dire que les forces de l'ordre étaient déployées en nombre, près de 90 000 policiers et gendarmes au niveau national avec de nombreux contrôles dans les gares, aux péages des autoroutes et une fois arriver sur le lieu de la manifestation à nouveau un dispositif policier avec de nombreuses fouilles. Reportage aux champs Élysée d'Olivier Rogez.
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AD : Enfin côté réaction politique Zephyrin.
ZK : La présidente du Rassemblement national Marine Le Pen a demandé au président Emmanuel Macron des « réponses fortes » à la « souffrance sociale ». Le chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, lui, a de nouveau évoqué « la dissolution » de l'Assemblée nationale. Et pendant ce temps, d'autres se mobilisent aux pour le climat, nouvelle journée de marche mondiale pour le climat...
AD : À Lyon, par exemple plusieurs milliers de personnes... à Paris également on estime à quelque 2000 le nombre de personnes pour cette marche climat. Certains gilets jaunes se sont également greffés au mouvement, c'est le cas de ce manifestant.
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AD : Adrien, 21 ans, gilet jaune venu marcher pour le climat à Paris. Place tout de suite au mot de la semaine qui a retenu l'attention d'Yvan Amar.
Dix-neuf religieux déclarés « bienheureux », dix-neuf personnes liées à l'Église catholique et tuées pendant la décennie noire, pendant cette période si sanglante en Algérie. Et parmi ces dix-neuf, les sept moines tués au monastère de Tibérine. Ils ont donc été déclarés bienheureux après leur mort, par l'institution catholique, et après une enquête qui conformément à l'usage doit décider s'ils méritent ce traitement. Et c'est un traitement de faveur : tous les chrétiens ne sont pas considérés comme des bienheureux, ils ne sont pas béatifiés. C'est le mot qu'on utilise : une béatification. Les bienheureux sont-ils des saints ? Non. Pas encore peut-on dire : c'est parfois une première étape sur le chemin de la sainteté. Mais la béatification n'est pas la canonisation, le processus qui vous sanctifie, fait de vous un saint. Mais pourquoi bienheureux ? On pense souvent que le bonheur – et le bonheur, c'est le fait d'être heureux – doit s'apprécier durant la vie. Et là il s'agit de ce qui se passe au-delà de la vie, quand la vie est terminée. Et bien cette béatification doit témoigner, doit attester, doit déclarer que vous avez été un chrétien qui a vécu selon les valeurs chrétiennes. Et que donc, vraisemblablement, vous n'êtes pas en Enfer. On se doute bien qu'en Enfer, on n'est pas heureux, et que probablement, on l'est bien plus au Paradis. Mais en tout cas, c'est l'âme qui est heureuse, et non plus le corps qui n'en était que le vêtement.
AD : C'est la fin de ce journal.