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RFI - Journal en français facile 2017 - 2020, Journal en français facile 11 mai 2019

Journal en français facile 11 mai 2019

Romain Auzouy : Vous écoutez RFI il est 22h à Paris, 20h en temps universel. Bonsoir à tous, bienvenue dans votre Journal en français facile. Présenté ce soir en compagnie d'Alexis Guilleux, bonsoir Alexis.

Alexis Guilleux : Bonsoir Romain, bonsoir à tous.

RA : À la une de l'actualité ce soir : un accueil sobre pour les deux anciens otages français libérés dans le nord du Burkina Faso. Ils sont rentrés en France aujourd'hui, 36 h après leur libération au cours de laquelle deux militaires ont été tués.

AG : Au Venezuela des manifestations qui ne semblent pas rassembler les foules. Ce samedi est une nouvelle journée de mobilisation à l'appel du chef de l'opposition Juan Guaido, mais les manifestants craignent la répression du régime.

RA : Et puis à la fin de cette édition, rendez-vous avec Yvan Amar pour le mot de la semaine.

------

AG : Les deux anciens otages français sont donc de retour dans leur pays.

RA : Patrick Pique et Laurent Lassimouillas, retenus pendant neuf jours et libérés il y a un peu plus de 36 h dans le nord du Burkina Faso. L'avion à bord duquel les deux hommes ont été rapatriés a atterri en fin de journée sur la base aérienne de Villacoublay près de Paris. Ils ont été accueillis par le Président Emmanuel Macron dans une ambiance grave. Le récit de Valérie Cohen de retour de Villacoublay.

L'accueil des ex-otages était volontairement sobre et grave ; car leur libération a été assombrie par la mort de 2 sous-officiers français. Pas d'effusion, la famille des touristes français les attendait dans un salon de la base militaire. Le Président de la République a accueilli les 2 Français et la ressortissante sud-coréenne sur le tarmac, mais il n'a pas fait de déclaration. Emmanuel Macron réserve ses propos pour l'hommage solennel et national qui sera rendu aux 2 militaires mardi aux Invalides. Étaient présents la ministre des Armées, Florence Parly, ainsi que le ministre des Affaires étrangères qui eux ont pris la parole : le devoir de l'État est d'assurer la sécurité des Français, a déclaré Jean-Yves Le Drian, tout en insistant sur le fait que les conseils au voyageur émanant du Quai d'Orsay doivent être respectés intégralement. Des conseils que les ex-otages regrettent de ne pas avoir suivis. L'un d'eux, Laurent Lassimouillas, en costume cravate comme son compagnon a rendu d'abord hommage aux 2 soldats et à je cite leur « sacrifice », avant de reconnaître qu'ils auraient dû je cite « certainement prendre davantage en compte les recommandations de l'État et la complexité de l'Afrique. » AG : Au Venezuela l'inquiétude de l'opposition. RA : C'est une nouvelle journée de manifestations aujourd'hui, à l'appel de Juan Guaido le chef de l'opposition dans le pays. Mais pour le moment la mobilisation ne semble pas très importante, on compte entre 1500 et 2000 personnes sur une place de Caracas et les manifestants ne défilent pas. Les opposants ont peur de la répression du régime de Nicolas Maduro, suite au soulèvement manqué du 30 avril. On va s'intéresser au rôle de l'église dans cette crise au Venezuela. Un rôle important puisque plusieurs prêtres soutiennent ouvertement Juan Guaido. C'est un reportage à Caracas des envoyés spéciaux de RFI Boris Vichith et Oriane Verdier.

Voilà plusieurs mois que les évêques vénézuéliens ont clairement demandé le départ du Président Nicolas Maduro. La conférence épiscopale tente cependant de conserver un rôle de médiateur dans un pays polarisé à l'extrême. Le père Honegger Molina : « Nous avons toujours travaillé autour de l'appel à la paix dans une ambiance religieuse. Des représentants de partis politiques de l'opposition s'adressent à nous, mais aussi des membres du gouvernement pour essayer d'avoir un espace de dialogue et de rapprochement. » Malgré tout le père Honegger Molina dénonce la dictature du régime de Maduro et la misère dans laquelle le chavisme a plongé le pays. « Une prise de position politique inacceptable de la part d'un homme d'Église » du point de vue d'un autre père : Numa Molina, représentant médiatique de la minorité de prêtres défenseurs du chavisme. « Ce n'est pas non plus tout le peuple qui a faim. Il y a par exemple un projet du gouvernement les cartons de nourritures qui arrivent à tout le pays. Les gens trouvent de la nourriture pour tenir le coup. Pourquoi il n'y a pas eu de soulèvement social au Venezuela ? Avec toute la détresse ? C'est par ce que le peuple est conscient que tout cela est une nouvelle attaque impérialiste. Ce n'est pas nous qui avons créé cela. » S'ils ont des points de vue opposés, les deux hommes d'Église affirment être prêts à faire partie active d'un dialogue de transition. Le père Honegger craint cependant que la résolution pacifique du conflit ne soit aujourd'hui impossible. Caracas, Boris Vichith Oriane Verdier, RFI.

AG : Au Pakistan un hôtel de luxe attaqué par des hommes armés.

RA : Cela s'est passé dans le sud-ouest du pays, à Gwadar. Il y a au moins un mort, un garde qui se trouvait à l'entrée de l'hôtel. L'attaque a été revendiquée par un groupe indépendantiste, l'Armée de libération du Baloutchistan.

AG : Et puis c'est la campagne pour les élections européennes. Ce soir nous nous arrêtons en Grèce.

RA : En Grèce où trois élections sont prévues cette année. Les Européennes, le 26 mai, les régionales le même jour, et puis les législatives à l'automne. Avant ces trois échéances, le Premier ministre Alexis Tsipras a obtenu la confiance du Parlement, c'était hier soir. Un vote qu'il avait lui-même demandé pour renforcer sa position dans cette année très importante. Le voilà donc en campagne, une campagne axée sur des thèmes plutôt nationaux. Les échos à Athènes : reportage de Charlotte Stievenard.

En début de semaine, le Premier ministre Alexis Tsipras a annoncé le retour d'un 13e mois pour les retraités, une baisse de 24 à 13 pour cent de la Taxe sur la valeur ajoutée sur les produits alimentaires. Dans les rues d'Athènes, les réactions sont contrastées : « Je pense qu'ils nous ont volés. Des 10 qu'ils nous ont pris, ils nous rendent 1 sous forme de subventions et d'aumône. » « Les autres ont fait les coupes et lui il restaure ce que n'ont pas restauré les autres. » À l'approche des élections européennes, les discussions au niveau politique et dans la presse portent ne portent pourtant pas sur les thèmes importants explique Stella Ladi, professeur adjointe à l'université Panteio. « Les partis parlent surtout de la corruption, si le Premier ministre est allé se balader dans un yacht de luxe, si la nouvelle démocratie a été mêlée à des scandales pour lesquels il n'y a pas de preuves. Ils ne discutent même pas des thèmes qui sont importants pour la Grèce comme l'économie, l'immigration. » Jusqu'ici, les conservateurs de la Nouvelle Démocratie devancent le parti au pouvoir Syriza dans les sondages. Après les élections européennes et locales fin mai, les législatives devraient suivre en octobre. Charlotte Stievenard, Athènes, RFI.

AG : Et puis en France le mouvement des gilets jaunes s'essouffle.

RA : On parle d'essoufflement d'un mouvement quand celui-ci perd de sa force. Aujourd'hui il y avait moins de 19mille manifestants en France selon le ministère de l'Intérieur. Il faut savoir qu'au plus fort de la contestation les gilets jaunes ont rassemblé près de 300 mille personnes dans le pays.

RA : RFI 22h08 à Paris, l'heure de retrouver comme chaque samedi le mot de la semaine, et il s'agit du mot enterrement. Yvan Amar.

L'entreprise ThyssenKrupp enterre son mariage avec Tata, autre entreprise géante. L'union ne se fera donc pas. Et les journalistes de RFI, comme bien d'autres, ont utilisé cette image matrimoniale : rupture au bout de deux années de fiançailles. Mariage enterré donc. Les deux événements sont souvent associés. Deux manifestations sociales et familiales, l'une triste et l'autre gaie en général qui fondent la société. Le sens littéral de ce mot enterrement fait penser à un enfouissement : on enterre quelque chose pour le mettre à l'abri : un trésor, une cassette, une clé. Mais évidemment on pense aussi aux rites funéraires : on enterre un mort lorsqu'on dépose son corps sous la terre, qu'il soit entouré d'un simple linceul ou déposé dans un cercueil. Mais l'enterrement signifie aussi un abandon définitif. Et justement, les mariages et les enterrements sont parfois liés, grâce à ce sens figuré. C'est peut-être pour ça qu'on entend souvent parler d'enterrement de vie de garçon ou d'enterrement de vie de jeune fille. Cérémonies fort à la mode ces derniers temps. L'enterrement de vie de garçon est une tradition plus ancienne. Celle des « jeunes filles » est portée par la parité, le traitement égal pour les deux genres. Il s'agit de faire la fête ; juste avant son mariage, pour symboliquement dire adieu à la vie insouciante des célibataires. Une soirée de joie et souvent d'excès qu'on passe soit entre filles soit entre garçons.

RA : Fin de ce Journal en français facile.


Journal en français facile 11 mai 2019 Zeitung in leichtem Französisch 11. Mai 2019 Journal en français facile May 11, 2019 Jornal em francês fácil 11 de maio de 2019 Щоденник легкою французькою 11 травня 2019

Romain Auzouy : Vous écoutez RFI il est 22h à Paris, 20h en temps universel. Bonsoir à tous, bienvenue dans votre Journal en français facile. Présenté ce soir en compagnie d'Alexis Guilleux, bonsoir Alexis.

Alexis Guilleux : Bonsoir Romain, bonsoir à tous.

RA : À la une de l'actualité ce soir : un accueil sobre pour les deux anciens otages français libérés dans le nord du Burkina Faso. Ils sont rentrés en France aujourd'hui, 36 h après leur libération au cours de laquelle deux militaires ont été tués.

AG : Au Venezuela des manifestations qui ne semblent pas rassembler les foules. Ce samedi est une nouvelle journée de mobilisation à l'appel du chef de l'opposition Juan Guaido, mais les manifestants craignent la répression du régime.

RA : Et puis à la fin de cette édition, rendez-vous avec Yvan Amar pour le mot de la semaine.

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AG : Les deux anciens otages français sont donc de retour dans leur pays.

RA : Patrick Pique et Laurent Lassimouillas, retenus pendant neuf jours et libérés il y a un peu plus de 36 h dans le nord du Burkina Faso. L'avion à bord duquel les deux hommes ont été rapatriés a atterri en fin de journée sur la base aérienne de Villacoublay près de Paris. Ils ont été accueillis par le Président Emmanuel Macron dans une ambiance grave. Le récit de Valérie Cohen de retour de Villacoublay.

L'accueil des ex-otages était volontairement sobre et grave ; car leur libération a été assombrie par la mort de 2 sous-officiers français. Pas d'effusion, la famille des touristes français les attendait dans un salon de la base militaire. Le Président de la République a accueilli les 2 Français et la ressortissante sud-coréenne sur le tarmac, mais il n'a pas fait de déclaration. Emmanuel Macron réserve ses propos pour l'hommage solennel et national qui sera rendu aux 2 militaires mardi aux Invalides. Étaient présents la ministre des Armées, Florence Parly, ainsi que le ministre des Affaires étrangères qui eux ont pris la parole : le devoir de l'État est d'assurer la sécurité des Français, a déclaré Jean-Yves Le Drian, tout en insistant sur le fait que les conseils au voyageur émanant du Quai d'Orsay doivent être respectés intégralement. Des conseils que les ex-otages regrettent de ne pas avoir suivis. L'un d'eux, Laurent Lassimouillas, en costume cravate comme son compagnon a rendu d'abord hommage aux 2 soldats et à je cite leur « sacrifice », avant de reconnaître qu'ils auraient dû je cite « certainement prendre davantage en compte les recommandations de l'État et la complexité de l'Afrique. » AG : Au Venezuela l'inquiétude de l'opposition. RA : C'est une nouvelle journée de manifestations aujourd'hui, à l'appel de Juan Guaido le chef de l'opposition dans le pays. Mais pour le moment la mobilisation ne semble pas très importante, on compte entre 1500 et 2000 personnes sur une place de Caracas et les manifestants ne défilent pas. Les opposants ont peur de la répression du régime de Nicolas Maduro, suite au soulèvement manqué du 30 avril. On va s'intéresser au rôle de l'église dans cette crise au Venezuela. Un rôle important puisque plusieurs prêtres soutiennent ouvertement Juan Guaido. C'est un reportage à Caracas des envoyés spéciaux de RFI Boris Vichith et Oriane Verdier.

Voilà plusieurs mois que les évêques vénézuéliens ont clairement demandé le départ du Président Nicolas Maduro. La conférence épiscopale tente cependant de conserver un rôle de médiateur dans un pays polarisé à l'extrême. Le père Honegger Molina : « Nous avons toujours travaillé autour de l'appel à la paix dans une ambiance religieuse. Des représentants de partis politiques de l'opposition s'adressent à nous, mais aussi des membres du gouvernement pour essayer d'avoir un espace de dialogue et de rapprochement. » Malgré tout le père Honegger Molina dénonce la dictature du régime de Maduro et la misère dans laquelle le chavisme a plongé le pays. « Une prise de position politique inacceptable de la part d'un homme d'Église » du point de vue d'un autre père : Numa Molina, représentant médiatique de la minorité de prêtres défenseurs du chavisme. « Ce n'est pas non plus tout le peuple qui a faim. Il y a par exemple un projet du gouvernement les cartons de nourritures qui arrivent à tout le pays. Les gens trouvent de la nourriture pour tenir le coup. Pourquoi il n'y a pas eu de soulèvement social au Venezuela ? Avec toute la détresse ? C'est par ce que le peuple est conscient que tout cela est une nouvelle attaque impérialiste. Ce n'est pas nous qui avons créé cela. » S'ils ont des points de vue opposés, les deux hommes d'Église affirment être prêts à faire partie active d'un dialogue de transition. Le père Honegger craint cependant que la résolution pacifique du conflit ne soit aujourd'hui impossible. Caracas, Boris Vichith Oriane Verdier, RFI.

AG : Au Pakistan un hôtel de luxe attaqué par des hommes armés.

RA : Cela s'est passé dans le sud-ouest du pays, à Gwadar. Il y a au moins un mort, un garde qui se trouvait à l'entrée de l'hôtel. L'attaque a été revendiquée par un groupe indépendantiste, l'Armée de libération du Baloutchistan.

AG : Et puis c'est la campagne pour les élections européennes. Ce soir nous nous arrêtons en Grèce.

RA : En Grèce où trois élections sont prévues cette année. Les Européennes, le 26 mai, les régionales le même jour, et puis les législatives à l'automne. Avant ces trois échéances, le Premier ministre Alexis Tsipras a obtenu la confiance du Parlement, c'était hier soir. Un vote qu'il avait lui-même demandé pour renforcer sa position dans cette année très importante. Le voilà donc en campagne, une campagne axée sur des thèmes plutôt nationaux. Les échos à Athènes : reportage de Charlotte Stievenard.

En début de semaine, le Premier ministre Alexis Tsipras a annoncé le retour d'un 13e mois pour les retraités, une baisse de 24 à 13 pour cent de la Taxe sur la valeur ajoutée sur les produits alimentaires. Dans les rues d'Athènes, les réactions sont contrastées : « Je pense qu'ils nous ont volés. Des 10 qu'ils nous ont pris, ils nous rendent 1 sous forme de subventions et d'aumône. » « Les autres ont fait les coupes et lui il restaure ce que n'ont pas restauré les autres. »  À l'approche des élections européennes, les discussions au niveau politique et dans la presse portent ne portent pourtant pas sur les thèmes importants explique Stella Ladi, professeur adjointe à l'université Panteio. « Les partis parlent surtout de la corruption, si le Premier ministre est allé se balader dans un yacht de luxe, si la nouvelle démocratie a été mêlée à des scandales pour lesquels il n'y a pas de preuves. Ils ne discutent même pas des thèmes qui sont importants pour la Grèce comme l'économie, l'immigration. » Jusqu'ici, les conservateurs de la Nouvelle Démocratie devancent le parti au pouvoir Syriza dans les sondages. Après les élections européennes et locales fin mai, les législatives devraient suivre en octobre. Charlotte Stievenard, Athènes, RFI.

AG : Et puis en France le mouvement des gilets jaunes s'essouffle.

RA : On parle d'essoufflement d'un mouvement quand celui-ci perd de sa force. Aujourd'hui il y avait moins de 19mille manifestants en France selon le ministère de l'Intérieur. Il faut savoir qu'au plus fort de la contestation les gilets jaunes ont rassemblé près de 300 mille personnes dans le pays.

RA : RFI 22h08 à Paris, l'heure de retrouver comme chaque samedi le mot de la semaine, et il s'agit du mot enterrement. Yvan Amar.

L'entreprise ThyssenKrupp enterre son mariage avec Tata, autre entreprise géante. L'union ne se fera donc pas. Et les journalistes de RFI, comme bien d'autres, ont utilisé cette image matrimoniale : rupture au bout de deux années de fiançailles. Mariage enterré donc. Les deux événements sont souvent associés. Deux manifestations sociales et familiales, l'une triste et l'autre gaie en général qui fondent la société. Le sens littéral de ce mot enterrement fait penser à un enfouissement : on enterre quelque chose pour le mettre à l'abri : un trésor, une cassette, une clé. Mais évidemment on pense aussi aux rites funéraires : on enterre un mort lorsqu'on dépose son corps sous la terre, qu'il soit entouré d'un simple linceul ou déposé dans un cercueil. Mais l'enterrement signifie aussi un abandon définitif. Et justement, les mariages et les enterrements sont parfois liés, grâce à ce sens figuré. C'est peut-être pour ça qu'on entend souvent parler d'enterrement de vie de garçon ou d'enterrement de vie de jeune fille. Cérémonies fort à la mode ces derniers temps. L'enterrement de vie de garçon est une tradition plus ancienne. Celle des « jeunes filles » est portée par la parité, le traitement égal pour les deux genres. Il s'agit de faire la fête ; juste avant son mariage, pour symboliquement dire adieu à la vie insouciante des célibataires. Une soirée de joie et souvent d'excès qu'on passe soit entre filles soit entre garçons.

RA : Fin de ce Journal en français facile.