Journal en français facile 23 octobre 2017
JB : Bonsoir et bienvenue dans votre journal en français facile.
Avec moi pour le présenter, Zéphyrin Kouadio. Bonsoir Zéphyrin.
ZK : Bonsoir Jeanne.
JB : A la une, la visite surprise du secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson en Afghanistan. Quelques heures à peine sur place pour exposer la nouvelle stratégie américaine dans le pays.
ZK : La bataille de Marawi a officiellement pris fin aujourd'hui aux Philippines. Depuis plusieurs mois, la ville était le théâtre de très violents combats entre les djihadistes de la branche locale du groupe Etat islamique et l'armée. JB : Enfin nous reviendrons sur les négociations pour la réforme de la directive européenne sur les travailleurs détachés. La France a du mal à convaincre ses partenaires.
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ZK : Le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson a effectué cet après-midi une visite surprise de quelques heures en Afghanistan. JB : Pas de déplacement à Kaboul, la capitale, pour Rex Tillerson. A la place, des rencontres sur la base américaine hyper sécurisée de Bagram.
Rex Tillerson est venu soutenir la nouvelle stratégie américaine en Afghanistan alors qu'en une semaine sept attaques ont fait au moins 200 morts dans le pays. Les explications de notre correspondante, Sonia Ghezali.
L'avion du secrétaire d'Etat américain s'est posé sur la base militaire de Bagram, à une cinquantaine de kilomètres de Kaboul. Rex Tillerson a rencontré le président Ashraf Ghani et le chef de l'executif Abdullah Abdullah. L'occasion pour le secrétaire d'Etat américain de réititérer les objectifs des Etst-Unis avec leur nouvelle startégie qui consiste, entre autre, à renforcer les 11000 soldats déjà déployés sous la bannière de l'OTAN par 3000 hommes supplémentaires. "Nous devons continuer à lutter contre les talibans et les autres groupes terroristes de façon à ce qu'ils comprennent qu'ils ne gaganeront jamais" a-t-il déclaré. Un message adressé aux insurgés qui ont multiplié les attaques ces denriers jours. Des attaques dirigées contre les forces de sécurité et une mosquée chiite à Kaboul. R.Tillerson se rendra ensuite au Pakistan, régulièrement accusé par les autorités afghanes d'héberger les terroristes. JB : Et avant d'arriver au Pakistan, demain, Rex Tillerson est en Irak à Bagdad. Nouvelle visite surprise dans l'agenda du secrétaire d'Etat américain. Il doit notamment rencontrer le premier ministre Irakien Haïder- al-Abadi.
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ZK : En Syrie, le groupe état islamique multiplie les crimes, les atrocités.
JB : Alors que le groupe terroriste a perdu plus de 80% de son territoire en Syrie, les djihadistes sont accusés d'avoir exécuté des dizaines de civils. Selon les informations de notre correspondant, au moins une soixantaine d'habitants de la ville d'al-Qaryatayne, dans le centre du pays, ont été exécutées. 50 corps ont pu être identifiés, selon des sources proche du régime syrien. L'observatoire syrien des droits de l'homme parle lui de 116 exécutions. *
ZK : Le groupe état islamique, il en est question aussi aux Philippines.
JB : Pendant près de cinq mois, le groupe Maute, allié de l'organisation, avait occupé en partie Marawi, la principale ville musulmane du sud de l'archipel. La bataille de Marawi est officiellement terminée.
Selon l'armée philippine, les derniers terroristes se sont rendus et tous les otages ont été secourus. À Manille, Marianne Dardard
Les troupes gouvernementales ont commencé leur retrait de Marawi, malgré des échanges de tirs encore entendus ce matin. Au total, la bataille de Marawi, la plus longue et meurtrière de l'histoire récente de l'archipel, a fait plus de 1 100 morts, dont 900 rebelles au moins, et déplacé 400 000 civils. Après avoir longtemps minimisé la menace terroriste, les autorités philippines craignent de nouvelles attaques ailleurs. C'est ce que rappelé le président philippin Rodrigo Duterte, dans un discours prononcé hier. Selon divers experts en terrorisme, la bataille de Marawi pourrait constituer un appel d'air pour les candidats au jihad des pays voisins. Hormis le groupe Maute, à l'origine du siège de Marawi, le sud des Philippines abrite plusieurs autres groupes armés qui ont eux aussi prêté allégeance à l'organisation EI depuis 2014. Sans compter la guérilla menée dans la région par les séparatistes musulmans depuis les années 1970, et qui a tué plus de 120 000 personnes.
ZK : Direction l'Argentine. Le président Mauricio Macri a remporté une nouvelle victoire électorale. Sa coalition "Cambiemos" sort victorieuse des élections législatives. JB : « C'est un jour inoubliable », s'est félicité le chef de l'Etat face à ses partisans. Cette victoire électorale devrait permettre au président de poursuivre ses réformes libérales.
Mauricio Macri parle « d'un engagement pour le changement » Ecoutez-le.
« Nous devons vaincre nos peurs, notre résignation. Nous sommes ici en train de démontrer que le « non, on ne peut pas » n'est plus viable. Aujourd'hui c'est « oui on peut ». Et chaque fois que nous mettons quelque chose en place, il y a des choses qui se passent. Quand nous avons créés les Sas, ces sociétés simplifiés qui peuvent être créées en quelques minutes sur internet alors qu'avant il fallait 180 jours, cela a permis la création de dizaines d'entreprises qui vont générer de l'emploi. Il y a donc une petite révolution qui a débuté et cette révolution va permettre de créer des emplois. C'est pourquoi d'après moi on peut mettre en œuvre chaque semaine des dizaines de réformes qui vont générer des emplois, créer des opportunités et du progrès pour tous. C'est ça notre défi ! et cela permet de mettre fin à nos craintes. On nous a inondés de peur, de limitation, de théorie conspirationniste, comme quoi il y aurait un monde qui veut nous nuire… et c'est faux. JB : Le président argentin Mauricio Macri. Le parti de Cristina Kirchner a en revanche subi une lourde défaite. L'ex-présidente argentine a tout de même été élue sénatrice. Elle bénéficiera donc d'une immunité parlementaire alors qu'elle est inculpée, mise en examen, dans plusieurs dossiers de corruption. *
ZK : Le pape François déplore le sort de 200 000 enfants rohingyas, réfugiés au Bangladesh.
JB : Lors d'une messe, le souverain pontif a critiqué les hommes obsédés par l'argent et incapables d'être touchés, d'être émus par des enfants affamés. Le pape François est attendu en Birmanie à la fin novembre. Une visite inédite dans le pays.
Depuis la fin août, plus d'une demi-million de rohingyas ont fui la Birmanie vers le Bangladesh voisin. *
ZK : L'Union Européenne rappelle une nouvelle fois sa position dans le conflit entre Madrid et Barcelone. JB : Oui, nouvelle mise au point de la porte-parole de la Commission européenne. « Nous respectons l'ordre constitutionnel et juridique de l'Espagne", a-t-elle déclaré. Je rappelle que le Sénat doit valider vendredi la mise sous tutelle, la suspension des pouvoirs de la catalogne.
une séance du parlement régional catalan a été convoquée la veille, c'est-à-dire jeudi. *
ZK : Les ministres européens du travail sont réunis à Luxembourg pour trouver un accord sur la réforme de la directive de 1996 sur les travailleurs détachés.
JB : Selon ce texte, un travailleur détaché, c'est à dire, envoyé par son entreprise dans un autre Etat pour une mission temporaire, doit au moins être payé au salaire minimum du pays d'accueil. En revanche les cotisations sociales sont payées dans le pays d'origine. La France dénonce ce qu'elle estime être une concurrence déloyale. Les précisions de Francine Quentin.
Les travailleurs détachés ne représentent même pas 1% des salariés européens. Mais ils sont concentrés dans un certains secteurs. Le bâtiment en regroupe plus de 40%, ils se retrouvent aussi dans l'agriculture, l'industrie agroalimentaire, le tourisme, mais aussi les services de santé et d'éducation. Et surtout, leur nombre augmente régulièrement depuis que l'union européenne s'est élargie aux pays de l'est. Ils sont accusés de faire une concurrence déloyale aux autres salariés avec des cotisations sociales plus faibles dans les pays d'origine, Pologne ou Bulgarie, qu'en France ou en Allemagne. De plus ils perçoivent généralement le salaire minimum du pays d'accueil même si les salariés nationaux sont, eux, payés bien au-dessus. D'où la nécessité d'un durcissement des règles pour la France l'Allemagne et la Belgique qui accueillent ensemble la moitié des détachés européens. Mais pas pour les pays bénéficiaires de la mesure, Pologne en tête. Quant à l'Espagne et au Portugal ils tiennent à maintenir l'avantage que ce statut représente pour leur secteur des transports routiers. *
ZK : On termine ce journal par du football. Le prix FIFA du meilleur entraineur de l'année 2017 a été remis aujourd'hui. JB : Et il revient à Zinedine Zidane. L'entraineur du Real Madrid qui a remporté cette année pour la deuxième fois la ligue des champion, avant le titre de champion d'Espagne. *
C'est la fin de ce journal Restez avec nous à l'écoute d'RFI
