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RFI - Journal en français facile 2017 - 2020, Journal en français facile 29 septembre 2018

Journal en français facile 29 septembre 2018

Hugo Lanoë : 22h à Paris à l'écoute de RFI, 20h en temps universel. Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue dans votre Journal en français facile que j'ai le plaisir de présenter ce soir avec Mehdi Meddeb. Bonsoir Mehdi !

Mehdi Meddeb : Bonsoir Hugo, bonsoir à tous !

HL : Au sommaire de cette édition : près de 400 morts, des centaines de blessés et des milliers d'évacuations. L'Indonésie se mobilise au lendemain du puissant tsunami qui a frappé l'île des Célèbes, la situation est urgente en témoigne les hôpitaux saturés.

MM : Nous parlerons ensuite des tensions diplomatiques entre les États-Unis et l'Iran. Washington a décidé de fermer temporairement le consulat américain à Bassorah, en Irak. Cet établissement serait menacé par Téhéran.

HL : Et puis comme chaque samedi nous terminerons cette édition avec le mot de la semaine choisi par Yvan Amar. On s'intéresse ce soir au vocable « bande ». Bienvenue à tous !

-----

MM : « Aucune victime française n'a été identifiée en Indonésie ». C'est ce qu'a annoncé ce samedi le ministère des Affaires étrangères.

HL : En revanche le bilan du tsunami risque de s'alourdir : on compte au moins 384 morts au lendemain du tsunami et du séisme qui ont frappé l'île des Célèbes. Des personnes sont portées disparues et des centaines d'autres sont blessées. La situation est urgente à Palu et Dongala. Les hôpitaux sont saturés, c'est-à-dire totalement remplis, les routes et les communications sont bloquées, voire coupées. Conséquence : L'armée est appelée en renfort pour aider les secouristes. Mais il est difficile d'accéder aux zones sinistrées Domitille Piron.

Des maisons rasées, des rues pleines de boue et de détritus, des immeubles et des mosquées effondrées, une végétation dévastée et des routes coupées en deux par des fissures causées par le tremblement de terre, ce sont les images qui nous parviennent de Palu, cette ville de 350 000 habitants sur l'île des Célèbes au centre de l'archipel Indonésienne. Quelques 20 000 personnes ont pu être évacuées, et pour les sinistrés restés sur place il s'agit désormais de chercher un abri, de l'eau potable et de la nourriture. L'aide humanitaire arrivera tardivement, car les routes sont très endommagées (et l'aéroport toujours fermé.) Les hôpitaux de la région peinent à faire face à l'urgence. Du personnel, des bénévoles et du matériel spécialisé c'est ce dont ont besoin les secours, selon l'agence de gestion des catastrophes. La croix rouge, l'armée et la police sur place sont concentrées pour l'instant sur les victimes prisonnières des décombres, le bilan risquerait donc de s'alourdir. D'autant qu'il n'y a toujours aucune nouvelle en provenance de Dongala, une ville de 300 000 habitants au nord de Palou, où le tremblement de terre s'est également fait fortement ressentir.

MM : Domitille Piron. L'aéroport japonais du Kansai à Osaka sera fermé ce dimanche à partir de 11h heures locales.

HL : En cause Mehdi : le passage d'un puissant typhon accompagné de vents allant jusqu'à 216 km/h. « Trami », c'est son nom, est le 24e typhon a touché l'Asie depuis le début de l'année. Il a déjà frappé l'île d'Okinawa où 17 personnes ont été blessées.

MM : La Corée du Nord demande « plus de confiance » de la part des Américains dans le dossier du désarmement de la péninsule coréenne.

HL : C'est ce qu'a déclaré le chef de la diplomatie nord-coréenne ce samedi à New York, à l'assemblée générale des Nations Unies. Ri Yong Ho rappelle également que les sanctions économiques contre Pyongyang aggravent la défiance, la méfiance des Nord-Coréens vis-à-vis des Américains. « Cela compromet, abîme la détente, le rapprochement diplomatique engagé entre les deux pays au début de l'été, au sommet de Singapour.

MM : Et la tension, les mésententes se font sentir aussi entre les États-Unis et l'Iran, précisément dans le sud de l'Irak.

HL : Le secrétaire d'État américain a annoncé la fermeture du consulat américain à Bassorah. Cette deuxième ville d'Irak est située à une dizaine de kilomètres de la frontière iranienne. Mike Pompeo accuse la République islamique de menacer la sécurité de cet établissement américain. Washington se dit prêt à riposter en cas d'attaque Oriane Verdier.

Dans son communiqué le secrétaire d'État américain met principalement en cause les activités de milices chiites agissant en Irak, mais directement dirigées par les gardiens de la révolution iraniens. Cette décision de déplacer pour le moment les diplomates américains vers l'ambassade de Bagdad fait suite à des tirs de mortiers et de roquettes arrivés proches du consulat américain de Bassorah. Mais c'est aussi une manière de dénoncer une nouvelle fois la main mise iranienne sur l'Irak. Une partie de la population de Bassorah a elle-même exprimé sa volonté de rupture avec cet imposant voisin. Au début du mois des manifestants réclamant une meilleure qualité de vie ont mis feu au consulat iranien dans la même ville. La situation à Bassorah est aujourd'hui le symptôme de l'instabilité de l'Irak qui sort de quatre ans de guerre contre l'organisation État islamique. Suite aux élections législatives contestées de mai dernier, un gouvernement est en cours de formation. Le peuple demande que sa misère soit entendue par ceux qui dirigeront le pays. Pendant ce temps les deux grandes puissances iranienne et américaine s'affrontent indirectement pour garder le plus possible d'influence sur ce pays détruit, mais toujours riche en pétrole.

MM : Oriane Verdier. On continue de parler de l'Irak Hugo avec cette jeune femme qui aide les populations locales à identifier et à éviter les engins explosifs laissés par l'organisation État islamique.

HL : Elle s'appelle Sara Shwany et elle était à Paris ce samedi, place de la République. Invitée par l'ONG Handicap International, Sara Shwany a participé à une opération emblématique : la 24e pyramide de chaussures pour dénoncer l'usage des armes explosives contre les populations civiles. Grégoire Sauvage l'a rencontrée.

« Ils en font à partir de n'importe quel objet. Cela peut être dans un jouet d'enfant, une canette de jus d'orange, un stylo, n'importe quoi »... Sara Shwany énumère les objets piégés retrouvés dans les villes d'Irak qui ont été sous le contrôle de l'État islamique. À 28 ans, cette fille d'une mère arabe et d'un père kurde intervient dans les camps de réfugiés pour alerter les populations sur ce fléau. « On leur dit de ne pas s'approcher et on leur dit d'appeler un numéro vert pour que des équipes spécialisées de Handicap international interviennent pour déminer ou protéger la zone ». Selon Handicap international, l'Irak est le pays le plus contaminé au monde par les mines et les explosifs. Rien qu'à Mossoul, 8 millions de tonnes de restes explosifs piègent encore la ville, un an après sa libération. « Il y a environ une semaine, une famille de Mossoul a décidé de retourner chez eux. Malheureusement, le père, la mère et leurs 3 enfants ont été tués. Quand ils ont ouvert la porte de leur maison, tout a explosé. La menace des explosions est partout : dans les poubelles, dans les écoles, les mosquées, les hôpitaux. Donc on croit que la guerre est finie, mais en fait elle n'est pas finie ». À travers cette campagne et notamment la pétition lancée par Handicap International, Sara espère alerter l'opinion publique. En 2017, chaque jour, 90 civils ont été tués ou blessés par une arme explosive.

HL : Portrait signé Grégoire Sauvage.

MM : Vous écoutez le journal en français facile sur RFI, il est 22hX à Paris, on termine cette édition avec le mot de la semaine.

HL : Après le lynchage, mercredi, d'un jeune homme à Garges-lès-Gonesse en région parisienne... Yvan Amar a choisi le mot «bande».

La violence des bandes augmente en France, semble-t-il. RFI nous l'apprend, en employant ce mot bien français. En effet, pour des phénomènes un peu semblables, même s'ils sont dans l'ensemble bien plus graves, on parle, dans une culture anglo-saxonne, et notamment aux États-Unis, de gangs. Et les deux mots renvoient un peu à la même réalité : un groupe de jeunes gens, plus ou moins organisé. Avec en général quelqu'un qui commande : le chef de bande. Son autorité est forte, même s'il n'a pas de position officielle. Forte et parfois violente. Quand on parle d'un chef de bande de façon figurée, on imagine quelqu'un de brutal, sans scrupules, hors-la-loi. C'est une façon méprisante de parler d'une personnalité politique. Quant aux bandes, est-ce qu'elles désignent toujours un ensemble de personnages qui sont aux marges de la loi, c'est-à-dire qui prennent leurs distances avec la loi, sont volontiers dans l'illégalité, font des trafics interdits, sont recherchés par les autorités ? Pas toujours, mais bien souvent : le mot bande n'est pas de la même famille que bandit, mais comme ils se ressemblent, on les a bien souvent assemblés. Alors bien sûr on utilise le terme de manière bien plus anodine, tranquille : on parle d'une bande de copains par exemple. Et c'est toujours assez vague : on ne sait pas trop s'ils sont six ou douze, et de toute façon, ça peut changer, la bande maigrit ou s'agrandit au fil des semaines, elle est très informelle. Mais le mot s'utilise encore fréquemment pour parler d'un groupe de personnes qu'on veut rabaisser, pour qui on a de mauvais sentiments : qu'est-ce que c'est que cette bande de crétins, de malotrus, de malfrats. Le côté flou de la bande en rajoute un peu sur son sens méprisant.

HL : Le mot de la semaine d'Yvan Amar à retrouver sur nos applications mobiles et notre site internet au www.rfi.fr. C'est la fin de votre Journal en français facile. Merci de votre fidélité à la radio du monde 22h10 ici à Paris.


Journal en français facile 29 septembre 2018 Journal en français facile September 29, 2018

Hugo Lanoë : 22h à Paris à l'écoute de RFI, 20h en temps universel. Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue dans votre Journal en français facile que j'ai le plaisir de présenter ce soir avec Mehdi Meddeb. Bonsoir Mehdi !

Mehdi Meddeb : Bonsoir Hugo, bonsoir à tous !

HL : Au sommaire de cette édition : près de 400 morts, des centaines de blessés et des milliers d'évacuations. HL: In this edition: nearly 400 dead, hundreds wounded and thousands of evacuations. L'Indonésie se mobilise au lendemain du puissant tsunami qui a frappé l'île des Célèbes, la situation est urgente en témoigne les hôpitaux saturés. Indonesia is mobilizing in the aftermath of the powerful tsunami that hit the island of Celebes, the situation is urgent as evidenced by saturated hospitals.

MM : Nous parlerons ensuite des tensions diplomatiques entre les États-Unis et l'Iran. Washington a décidé de fermer temporairement le consulat américain à Bassorah, en Irak. Cet établissement serait menacé par Téhéran. This establishment would be threatened by Tehran.

HL : Et puis comme chaque samedi nous terminerons cette édition avec le mot de la semaine choisi par Yvan Amar. On s'intéresse ce soir au vocable « bande ». We are interested tonight in the term "band". Bienvenue à tous !

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MM : « Aucune victime française n'a été identifiée en Indonésie ». C'est ce qu'a annoncé ce samedi le ministère des Affaires étrangères.

HL : En revanche le bilan du tsunami risque de s'alourdir : on compte au moins 384 morts au lendemain du tsunami et du séisme qui ont frappé l'île des Célèbes. HL: On the other hand, the tsunami balance sheet is likely to increase: there are at least 384 deaths in the aftermath of the tsunami and earthquake that hit the island of Celebes. Des personnes sont portées disparues et des centaines d'autres sont blessées. People are missing and hundreds more are injured. La situation est urgente à Palu et Dongala. Les hôpitaux sont saturés, c'est-à-dire totalement remplis, les routes et les communications sont bloquées, voire coupées. Conséquence : L'armée est appelée en renfort pour aider les secouristes. Mais il est difficile d'accéder aux zones sinistrées Domitille Piron.

Des maisons rasées, des rues pleines de boue et de détritus, des immeubles et des mosquées effondrées, une végétation dévastée et des routes coupées en deux par des fissures causées par le tremblement de terre, ce sont les images qui nous parviennent de Palu, cette ville de 350 000 habitants sur l'île des Célèbes au centre de l'archipel Indonésienne. Quelques 20 000 personnes ont pu être évacuées, et pour les sinistrés restés sur place il s'agit désormais de chercher un abri, de l'eau potable et de la nourriture. L'aide humanitaire arrivera tardivement, car les routes sont très endommagées (et l'aéroport toujours fermé.) Les hôpitaux de la région peinent à faire face à l'urgence. Du personnel, des bénévoles et du matériel spécialisé c'est ce dont ont besoin les secours, selon l'agence de gestion des catastrophes. La croix rouge, l'armée et la police sur place sont concentrées pour l'instant sur les victimes prisonnières des décombres, le bilan risquerait donc de s'alourdir. D'autant qu'il n'y a toujours aucune nouvelle en provenance de Dongala, une ville de 300 000 habitants au nord de Palou, où le tremblement de terre s'est également fait fortement ressentir.

MM : Domitille Piron. L'aéroport japonais du Kansai à Osaka sera fermé ce dimanche à partir de 11h heures locales.

HL : En cause Mehdi : le passage d'un puissant typhon accompagné de vents allant jusqu'à 216 km/h. « Trami », c'est son nom, est le 24e typhon a touché l'Asie depuis le début de l'année. Il a déjà frappé l'île d'Okinawa où 17 personnes ont été blessées.

MM : La Corée du Nord demande « plus de confiance » de la part des Américains dans le dossier du désarmement de la péninsule coréenne.

HL : C'est ce qu'a déclaré le chef de la diplomatie nord-coréenne ce samedi à New York, à l'assemblée générale des Nations Unies. Ri Yong Ho rappelle également que les sanctions économiques contre Pyongyang aggravent la défiance, la méfiance des Nord-Coréens vis-à-vis des Américains. « Cela compromet, abîme la détente, le rapprochement diplomatique engagé entre les deux pays au début de l'été, au sommet de Singapour.

MM : Et la tension, les mésententes se font sentir aussi entre les États-Unis et l'Iran, précisément dans le sud de l'Irak.

HL : Le secrétaire d'État américain a annoncé la fermeture du consulat américain à Bassorah. Cette deuxième ville d'Irak est située à une dizaine de kilomètres de la frontière iranienne. Mike Pompeo accuse la République islamique de menacer la sécurité de cet établissement américain. Washington se dit prêt à riposter en cas d'attaque Oriane Verdier.

Dans son communiqué le secrétaire d'État américain met principalement en cause les activités de milices chiites agissant en Irak, mais directement dirigées par les gardiens de la révolution iraniens. Cette décision de déplacer pour le moment les diplomates américains vers l'ambassade de Bagdad fait suite à des tirs de mortiers et de roquettes arrivés proches du consulat américain de Bassorah. Mais c'est aussi une manière de dénoncer une nouvelle fois la main mise iranienne sur l'Irak. Une partie de la population de Bassorah a elle-même exprimé sa volonté de rupture avec cet imposant voisin. Au début du mois des manifestants réclamant une meilleure qualité de vie ont mis feu au consulat iranien dans la même ville. La situation à Bassorah est aujourd'hui le symptôme de l'instabilité de l'Irak qui sort de quatre ans de guerre contre l'organisation État islamique. Suite aux élections législatives contestées de mai dernier, un gouvernement est en cours de formation. Le peuple demande que sa misère soit entendue par ceux qui dirigeront le pays. Pendant ce temps les deux grandes puissances iranienne et américaine s'affrontent indirectement pour garder le plus possible d'influence sur ce pays détruit, mais toujours riche en pétrole.

MM : Oriane Verdier. On continue de parler de l'Irak Hugo avec cette jeune femme qui aide les populations locales à identifier et à éviter les engins explosifs laissés par l'organisation État islamique.

HL : Elle s'appelle Sara Shwany et elle était à Paris ce samedi, place de la République. Invitée par l'ONG Handicap International, Sara Shwany a participé à une opération emblématique : la 24e pyramide de chaussures pour dénoncer l'usage des armes explosives contre les populations civiles. Grégoire Sauvage l'a rencontrée.

« Ils en font à partir de n'importe quel objet. Cela peut être dans un jouet d'enfant, une canette de jus d'orange, un stylo, n'importe quoi »... Sara Shwany énumère les objets piégés retrouvés dans les villes d'Irak qui ont été sous le contrôle de l'État islamique. À 28 ans, cette fille d'une mère arabe et d'un père kurde intervient dans les camps de réfugiés pour alerter les populations sur ce fléau. « On leur dit de ne pas s'approcher et on leur dit d'appeler un numéro vert pour que des équipes spécialisées de Handicap international interviennent pour déminer ou protéger la zone ». Selon Handicap international, l'Irak est le pays le plus contaminé au monde par les mines et les explosifs. Rien qu'à Mossoul, 8 millions de tonnes de restes explosifs piègent encore la ville, un an après sa libération. « Il y a environ une semaine, une famille de Mossoul a décidé de retourner chez eux. Malheureusement, le père, la mère et leurs 3 enfants ont été tués. Quand ils ont ouvert la porte de leur maison, tout a explosé. La menace des explosions est partout : dans les poubelles, dans les écoles, les mosquées, les hôpitaux. Donc on croit que la guerre est finie, mais en fait elle n'est pas finie ». À travers cette campagne et notamment la pétition lancée par Handicap International, Sara espère alerter l'opinion publique. En 2017, chaque jour, 90 civils ont été tués ou blessés par une arme explosive.

HL : Portrait signé Grégoire Sauvage.

MM : Vous écoutez le journal en français facile sur RFI, il est 22hX à Paris, on termine cette édition avec le mot de la semaine.

HL : Après le lynchage, mercredi, d'un jeune homme à Garges-lès-Gonesse en région parisienne... Yvan Amar a choisi le mot «bande».

La violence des bandes augmente en France, semble-t-il. RFI nous l'apprend, en employant ce mot bien français. En effet, pour des phénomènes un peu semblables, même s'ils sont dans l'ensemble bien plus graves, on parle, dans une culture anglo-saxonne, et notamment aux États-Unis, de gangs. Et les deux mots renvoient un peu à la même réalité : un groupe de jeunes gens, plus ou moins organisé. Avec en général quelqu'un qui commande : le chef de bande. Son autorité est forte, même s'il n'a pas de position officielle. Forte et parfois violente. Quand on parle d'un chef de bande de façon figurée, on imagine quelqu'un de brutal, sans scrupules, hors-la-loi. C'est une façon méprisante de parler d'une personnalité politique. Quant aux bandes, est-ce qu'elles désignent toujours un ensemble de personnages qui sont aux marges de la loi, c'est-à-dire qui prennent leurs distances avec la loi, sont volontiers dans l'illégalité, font des trafics interdits, sont recherchés par les autorités ? Pas toujours, mais bien souvent : le mot bande n'est pas de la même famille que bandit, mais comme ils se ressemblent, on les a bien souvent assemblés. Alors bien sûr on utilise le terme de manière bien plus anodine, tranquille : on parle d'une bande de copains par exemple. Et c'est toujours assez vague : on ne sait pas trop s'ils sont six ou douze, et de toute façon, ça peut changer, la bande maigrit ou s'agrandit au fil des semaines, elle est très informelle. Mais le mot s'utilise encore fréquemment pour parler d'un groupe de personnes qu'on veut rabaisser, pour qui on a de mauvais sentiments : qu'est-ce que c'est que cette bande de crétins, de malotrus, de malfrats. Le côté flou de la bande en rajoute un peu sur son sens méprisant.

HL : Le mot de la semaine d'Yvan Amar à retrouver sur nos applications mobiles et notre site internet au www.rfi.fr. C'est la fin de votre Journal en français facile. Merci de votre fidélité à la radio du monde 22h10 ici à Paris.