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RFI - Journal en français facile 2017 - 2020, Journal en français facile 30 octobre 2018

Journal en français facile 30 octobre 2018

Romain Auzouy : Vous écoutez RFI, il est 21h à Paris, 20h en TU. Bonsoir à tous, bienvenue dans votre Journal en français facile. Présenté ce soir en compagnie de Sylvie Berruet, bonsoir à tous.

Sylvie Berruet : Bonsoir Romain, bonsoir à tous.

RA : À la Une de l'actualité ce soir, Donald Trump veut supprimer le droit du sol. Le président américain l'a dit lors d'une interview. Une manière de toucher son électorat le plus conservateur, à une semaine des élections de mi-mandat.

SB : Vers une suspension de la reconnaissance de l'État d'Israël par l'OLP, l'Organisation de libération de la Palestine. C'est en tout cas ce que propose le conseil central de cette organisation centrale de la vie politique palestinienne.

RA : Et puis des dizaines de milliers de personnes dans les rues de la capitale du Sri Lanka cet après-midi. Elles protestent contre la mise à l'écart du Premier ministre.

SB : À une semaine des élections de mi-mandat aux États-Unis, Donald Trump continue de durcir le ton.

RA : Ces derniers jours, le président américain a multiplié les interventions musclées à l'égard de la caravane de migrants qui se dirige vers les États-Unis. Et dans le même domaine, Donald Trump propose désormais de supprimer le droit du sol. Le droit du sol, c'est le fait d'accorder la nationalité à une personne qui est née dans le pays concerné. Pour Donald Trump, tout cela est ridicule s'il s'agit d'enfants de parents sans papiers. Il l'a dit dans une interview au site Axios. Alors le président américain pourra-t-il mener un tel projet ? Les réponses d'Anne Corpet, notre correspondante aux États-Unis.

Donald Trump l'assure, un simple décret présidentiel suffit à remettre en cause le droit du sol. Mais un tel texte serait immédiatement contesté devant les tribunaux, car il remettrait en cause le 14ème amendement de la Constitution qui qualifie de citoyen américain tout enfant né sur le territoire. Le chef de la majorité à la chambre, Paul Ryan, a lui-même reconnu qu'il était impossible de modifier la Constitution par décret. Mais les républicains sont prêts à mener bataille jusqu'à la Cour suprême où ils détiennent désormais la majorité, ils entendent faire valoir que cet amendement ne peut pas s'appliquer aux personnes illégalement présentes dans le pays. En attendant, et à une semaine des élections de mi-mandat, cette déclaration de Donald Trump vise avant tout à mobiliser son électorat. Le président se présente comme le seul à même de lutter contre l'immigration clandestine, qu'il décrit comme un danger existentiel pour les États-Unis. Même si en réalité, ce sont bien des Américains de souche qui ont semé la terreur ces derniers temps aux États-Unis, que ce soit à Pittsburgh lors de l'attaque antisémite de samedi ou lors des multiples massacres au fusil semi-automatique commis au cours de l'année écoulée. Anne Corpet, Washington, RFI.

RA : Et à propos de la fusillade de Pittsburgh, sachez que Donald Trump était attendu sur place ce soir, dans la polémique, car plusieurs milliers de personnes se sont ouvertement opposées à un tel déplacement du président américain.

SB : Au Proche-Orient, c'est une organisation centrale de la vie politique palestinienne qui était réunie hier et aujourd'hui à Ramallah.

RA : L'OLP, l'Organisation de libération de la Palestine, tenait son conseil central. Et une décision radicale a été prise : le fait que désormais l'OLP suspende la reconnaissance de l'État d'Israël. Le détail avec Guilhem Delteil à Jérusalem.

Le communiqué final du conseil central marque l'agacement croissant de l'Organisation de libération de la Palestine. Depuis la signature des accords d'Oslo, il y a 25 ans, elle attend la création d'un État palestinien. Et le texte publié ce lundi soir dénonce les « atteintes continues aux accords signés de la part d'Israël ». Face à l'absence d'avancées et aux pressions exercées par l'administration Trump, le conseil central de l'OLP recommande donc de retirer la reconnaissance d'Israël jusqu'à ce que le pays reconnaisse à son tour la Palestine comme un État, dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale. Cette reconnaissance d'Israël date de 1988 et avait été un prélude aux accords d'Oslo. Son retrait, accompagné de l'arrêt de la coopération sécuritaire, pourrait marquer la fin de ce processus engagé au début des années 90. Mais cette menace palestinienne n'est pas récente. Elle avait déjà été formulée en janvier dernier ainsi qu'en 2015. Pour l'instant, elle n'a jamais été mise en œuvre par le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. Mais cette fois-ci, un comité a été créé pour étudier les moyens d'appliquer cette recommandation. Et le ministre israélien de l'Économie accuse l'OLP de « torpiller le processus de paix ». Guilhem Delteil, Jérusalem, RFI.

SB : Également au Proche-Orient, les Israéliens votaient pour élire leurs maires, ce mardi.

RA : Et les bureaux de vote doivent être en train de fermer à l'heure qu'il est. Parmi les enjeux, la mairie de Jérusalem, que tente de remporter un proche du Premier ministre Benjamin Netanyahu. Et puis, pour la première fois, les habitants du plateau du Golan sont appelés à voter, c'est une première qui crée la polémique, car le Golan est un territoire syrien, occupé par Israël.

SB : Dans l'affaire Jamal Khashoggi, la Turquie met à nouveau la pression sur l'Arabie saoudite.

RA : Et à nouveau c'est le président Recep Tayyip Erdogan qui s'est exprimé. Il demande que ceux qui ont donné l'ordre de tuer Jamal Khashoggi soient identifiés. Jamal Khashoggi, journaliste saoudien, critique de Riyad, qui a trouvé la mort au consulat saoudien d'Istanbul au début du mois. Et c'est justement dans ce consulat que le procureur général d'Arabie saoudite s'est rendu aujourd'hui, lors de sa deuxième journée passée dans la capitale turque pour enquêter sur cette affaire.

SB : La tension politique au Sri Lanka, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté, ce mardi, dans les rues de la capitale Colombo.

RA : Elles entendent protester contre le limogeage du Premier ministre. Limogeage qui veut dire, mise à l'écart, qui a été décidée par le président, et c'est cela qui crée la tension. Car, à sa place, le président a nommé l'homme qui a dirigé le pays d'une main de fer pendant dix ans, Mahinda Rajapakse. Une décision que l'ancien Premier ministre n'accepte pas, il refuse de quitter sa résidence officielle et demande une réunion du Parlement. Christophe Paget.

« Le président a rompu son mandat, il a mis le Parlement à l'écart et s'est emparé du pouvoir exécutif. Nous sommes contre cela, et nous ne le laisserons pas arriver ». C'est ce qu'a dit l'ancien Premier ministre, Ranil Wickremesinghe, ce mardi, au rond-point de la Liberté, lors de la manifestation de soutien à laquelle, selon son parti, le United Nation Party, 100 000 personnes ont participé - 25 000 selon la police. Beaucoup étaient vêtues de vert, la couleur de l'UPN, chantaient « À bas le Premier ministre voyou » et déchiraient des effigies du président Sirisena. Le rassemblement s'est dispersé en début de soirée. Pendant ce temps, les tractations allaient bon train, chacun essaie d'attirer de son côté un maximum de députés, en cas de vote du Parlement que le président Sirisena a suspendu jusqu'au 16 novembre. Pour le moment, et après des défections dans les deux camps, c'est celui de Ranil Wickremesinghe qui serait en tête, mais les discussions continuent. Ce mardi, le président du Parlement a écrit une lettre au président Sirisena pour lui demander, à nouveau, de convoquer l'Assemblée pour qu'elle puisse trancher, sinon estime-t-il, « nous ne pourrons empêcher le peuple de recourir à des moyens alternatifs pour protéger ses droits démocratiques ».

SB : Également sur le continent asiatique, en Indonésie, une première décision prise par les autorités au lendemain d'un accident d'avion.

RA : C'était hier, un avion de la compagnie à bas coût Lion Air s'est abîmé en mer. Il y avait 189 personnes à bord et les secouristes n'ont plus d'espoir de retrouver des survivants. Suite à ce drame, Jakarta demande que tous les appareils du type de celui qui s'est écrasé soient inspectés. Il s'agit de Boeing 737 max. L'accident s'est produit moins de 15 minutes après le décollage de l'aéroport de Jakarta.

SB : Et puis, en tennis, la journée a été difficile pour les Français au Masters 1000 de Paris-Bercy.

RA : Quatre éliminations dès le premier tour, celles de Jo-Wilfried Tsonga, Benoît Paire, Pierre-Hugues Herbert et Jérémy Chardy. Ajoutez à cela, la défaite de Lucas Pouille, mais contre un autre Français Gilles Simon. Actuellement sur le court, le numéro 1 mondial Novak Djokovic. Eric Mamruth en direct de l'AccorHotels Arena, le Serbe est opposé au Portugais Sousa.

(Direct Éric Mamruth)


Journal en français facile 30 octobre 2018 Journal in easy French October 30, 2018

Romain Auzouy : Vous écoutez RFI, il est 21h à Paris, 20h en TU. Bonsoir à tous, bienvenue dans votre Journal en français facile. Présenté ce soir en compagnie de Sylvie Berruet, bonsoir à tous.

Sylvie Berruet : Bonsoir Romain, bonsoir à tous.

RA : À la Une de l'actualité ce soir, Donald Trump veut supprimer le droit du sol. Le président américain l'a dit lors d'une interview. Une manière de toucher son électorat le plus conservateur, à une semaine des élections de mi-mandat.

SB : Vers une suspension de la reconnaissance de l'État d'Israël par l'OLP, l'Organisation de libération de la Palestine. C'est en tout cas ce que propose le conseil central de cette organisation centrale de la vie politique palestinienne.

RA : Et puis des dizaines de milliers de personnes dans les rues de la capitale du Sri Lanka cet après-midi. Elles protestent contre la mise à l'écart du Premier ministre.

SB : À une semaine des élections de mi-mandat aux États-Unis, Donald Trump continue de durcir le ton.

RA : Ces derniers jours, le président américain a multiplié les interventions musclées à l'égard de la caravane de migrants qui se dirige vers les États-Unis. Et dans le même domaine, Donald Trump propose désormais de supprimer le droit du sol. Le droit du sol, c'est le fait d'accorder la nationalité à une personne qui est née dans le pays concerné. Pour Donald Trump, tout cela est ridicule s'il s'agit d'enfants de parents sans papiers. Il l'a dit dans une interview au site Axios. Alors le président américain pourra-t-il mener un tel projet ? Les réponses d'Anne Corpet, notre correspondante aux États-Unis.

Donald Trump l'assure, un simple décret présidentiel suffit à remettre en cause le droit du sol. Mais un tel texte serait immédiatement contesté devant les tribunaux, car il remettrait en cause le 14ème amendement de la Constitution qui qualifie de citoyen américain tout enfant né sur le territoire. Le chef de la majorité à la chambre, Paul Ryan, a lui-même reconnu qu'il était impossible de modifier la Constitution par décret. Mais les républicains sont prêts à mener bataille jusqu'à la Cour suprême où ils détiennent désormais la majorité, ils entendent faire valoir que cet amendement ne peut pas s'appliquer aux personnes illégalement présentes dans le pays. En attendant, et à une semaine des élections de mi-mandat, cette déclaration de Donald Trump vise avant tout à mobiliser son électorat. Le président se présente comme le seul à même de lutter contre l'immigration clandestine, qu'il décrit comme un danger existentiel pour les États-Unis. Même si en réalité, ce sont bien des Américains de souche qui ont semé la terreur ces derniers temps aux États-Unis, que ce soit à Pittsburgh lors de l'attaque antisémite de samedi ou lors des multiples massacres au fusil semi-automatique commis au cours de l'année écoulée. Anne Corpet, Washington, RFI.

RA : Et à propos de la fusillade de Pittsburgh, sachez que Donald Trump était attendu sur place ce soir, dans la polémique, car plusieurs milliers de personnes se sont ouvertement opposées à un tel déplacement du président américain.

SB : Au Proche-Orient, c'est une organisation centrale de la vie politique palestinienne qui était réunie hier et aujourd'hui à Ramallah.

RA : L'OLP, l'Organisation de libération de la Palestine, tenait son conseil central. Et une décision radicale a été prise : le fait que désormais l'OLP suspende la reconnaissance de l'État d'Israël. Le détail avec Guilhem Delteil à Jérusalem.

Le communiqué final du conseil central marque l'agacement croissant de l'Organisation de libération de la Palestine. Depuis la signature des accords d'Oslo, il y a 25 ans, elle attend la création d'un État palestinien. Et le texte publié ce lundi soir dénonce les « atteintes continues aux accords signés de la part d'Israël ». Face à l'absence d'avancées et aux pressions exercées par l'administration Trump, le conseil central de l'OLP recommande donc de retirer la reconnaissance d'Israël jusqu'à ce que le pays reconnaisse à son tour la Palestine comme un État, dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale. Cette reconnaissance d'Israël date de 1988 et avait été un prélude aux accords d'Oslo. Son retrait, accompagné de l'arrêt de la coopération sécuritaire, pourrait marquer la fin de ce processus engagé au début des années 90. Mais cette menace palestinienne n'est pas récente. Elle avait déjà été formulée en janvier dernier ainsi qu'en 2015. Pour l'instant, elle n'a jamais été mise en œuvre par le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. Mais cette fois-ci, un comité a été créé pour étudier les moyens d'appliquer cette recommandation. Et le ministre israélien de l'Économie accuse l'OLP de « torpiller le processus de paix ». Guilhem Delteil, Jérusalem, RFI.

SB : Également au Proche-Orient, les Israéliens votaient pour élire leurs maires, ce mardi.

RA : Et les bureaux de vote doivent être en train de fermer à l'heure qu'il est. Parmi les enjeux, la mairie de Jérusalem, que tente de remporter un proche du Premier ministre Benjamin Netanyahu. Et puis, pour la première fois, les habitants du plateau du Golan sont appelés à voter, c'est une première qui crée la polémique, car le Golan est un territoire syrien, occupé par Israël.

SB : Dans l'affaire Jamal Khashoggi, la Turquie met à nouveau la pression sur l'Arabie saoudite.

RA : Et à nouveau c'est le président Recep Tayyip Erdogan qui s'est exprimé. Il demande que ceux qui ont donné l'ordre de tuer Jamal Khashoggi soient identifiés. Jamal Khashoggi, journaliste saoudien, critique de Riyad, qui a trouvé la mort au consulat saoudien d'Istanbul au début du mois. Et c'est justement dans ce consulat que le procureur général d'Arabie saoudite s'est rendu aujourd'hui, lors de sa deuxième journée passée dans la capitale turque pour enquêter sur cette affaire.

SB : La tension politique au Sri Lanka, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté, ce mardi, dans les rues de la capitale Colombo.

RA : Elles entendent protester contre le limogeage du Premier ministre. Limogeage qui veut dire, mise à l'écart, qui a été décidée par le président, et c'est cela qui crée la tension. Car, à sa place, le président a nommé l'homme qui a dirigé le pays d'une main de fer pendant dix ans, Mahinda Rajapakse. Une décision que l'ancien Premier ministre n'accepte pas, il refuse de quitter sa résidence officielle et demande une réunion du Parlement. Christophe Paget.

« Le président a rompu son mandat, il a mis le Parlement à l'écart et s'est emparé du pouvoir exécutif. Nous sommes contre cela, et nous ne le laisserons pas arriver ». C'est ce qu'a dit l'ancien Premier ministre, Ranil Wickremesinghe, ce mardi, au rond-point de la Liberté, lors de la manifestation de soutien à laquelle, selon son parti, le United Nation Party, 100 000 personnes ont participé - 25 000 selon la police. Beaucoup étaient vêtues de vert, la couleur de l'UPN, chantaient « À bas le Premier ministre voyou » et déchiraient des effigies du président Sirisena. Le rassemblement s'est dispersé en début de soirée. Pendant ce temps, les tractations allaient bon train, chacun essaie d'attirer de son côté un maximum de députés, en cas de vote du Parlement que le président Sirisena a suspendu jusqu'au 16 novembre. Pour le moment, et après des défections dans les deux camps, c'est celui de Ranil Wickremesinghe qui serait en tête, mais les discussions continuent. Ce mardi, le président du Parlement a écrit une lettre au président Sirisena pour lui demander, à nouveau, de convoquer l'Assemblée pour qu'elle puisse trancher, sinon estime-t-il, « nous ne pourrons empêcher le peuple de recourir à des moyens alternatifs pour protéger ses droits démocratiques ».

SB : Également sur le continent asiatique, en Indonésie, une première décision prise par les autorités au lendemain d'un accident d'avion.

RA : C'était hier, un avion de la compagnie à bas coût Lion Air s'est abîmé en mer. Il y avait 189 personnes à bord et les secouristes n'ont plus d'espoir de retrouver des survivants. Suite à ce drame, Jakarta demande que tous les appareils du type de celui qui s'est écrasé soient inspectés. Il s'agit de Boeing 737 max. L'accident s'est produit moins de 15 minutes après le décollage de l'aéroport de Jakarta.

SB : Et puis, en tennis, la journée a été difficile pour les Français au Masters 1000 de Paris-Bercy.

RA : Quatre éliminations dès le premier tour, celles de Jo-Wilfried Tsonga, Benoît Paire, Pierre-Hugues Herbert et Jérémy Chardy. Ajoutez à cela, la défaite de Lucas Pouille, mais contre un autre Français Gilles Simon. Actuellement sur le court, le numéro 1 mondial Novak Djokovic. Eric Mamruth en direct de l'AccorHotels Arena, le Serbe est opposé au Portugais Sousa.

(Direct Éric Mamruth)