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Journal en français facile RFI, Journal en français facile 17/08/2022 20h00 GMT

Journal en français facile 17/08/2022 20h00 GMT

Clémentine Pawlotsky : Merci d'écouter RFI. Il est 22h00 à Paris, 23h00 à Jérusalem et Ankara.

Bonsoir à tous, bienvenue dans votre Journal en français facile, présenté ce soir avec Sylvie Berruet, bonsoir Sylvie !

Sylvie Berruet : Bonsoir Clémentine, bonsoir à tous.

CP : Israël et la Turquie renouent. Les deux pays ont annoncé le rétablissement de leurs relations diplomatiques. Les autorités turques souhaitent continuer aussi à défendre les Palestiniens.

SB : Pour la première fois, l'Allemagne envoi six avions de combats dans la zone indo-pacifique. Le pays participe à des exercices militaires avec d'autres nations.

CP : Au Brésil, Jair Bolsonaro et Lula mènent campagne pour la présidentielle d'octobre, et les militaires pourraient bien faire office d'arbitre, servir d'arbitre, c'est ce que nous dira Justine Fontaine.

SB : Et puis, sur les réseaux sociaux, les appels à boycotter, c'est-à-dire à ne plus utiliser Facebook se multiplient.

-----

SB : Israël et la Turquie ont donc rétabli leurs relations diplomatiques.

CP : Oui, les ambassades vont rouvrir et les ambassadeurs seront bientôt de retour dans les deux pays. Ce rapprochement a été annoncé par le Premier ministre israélien, Yaïr Lapid. Il intervient après quatre années de brouille, de fâcherie, de rupture. Ankara dit vouloir tout de même « continuer à défendre » les Palestiniens. Les précisions de Céline Pierre-Magnani.

L'annonce du Premier ministre Yaïr Lapid vient clore plus d'une décennie de relations houleuses entre Israël et la Turquie. Fervent soutien de la cause palestinienne, le président turc Recep Tayyip Erdogan est connu pour la virulence de ses critiques envers le gouvernement israélien. Si la Turquie a été le premier pays musulman à reconnaître l'État d'Israël en 1949, la relation bilatérale a été marquée par plusieurs crises ces dernières années. En 2010, l'armée israélienne avait attaqué un navire humanitaire à destination de Gaza, faisant dix morts parmi les ressortissants turcs. Un épisode qui avait durablement altéré le dialogue entre les deux pays. Symbole de son soutien à la cause palestinienne, la Turquie abrite de hauts dignitaires du Hamas, qui contrôle la bande de Gaza depuis 2007. La nouvelle du rapprochement turco-israélien intervient alors que la Turquie reprend le dialogue avec ses grands voisins du Moyen-Orient, comme l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. Depuis quelques jours, les déclarations du ministre des Affaires étrangères turc suggèrent même que les relations avec la Syrie de Bachar el-Assad pourrait faire l'objet d'un réchauffement. Céline Pierre-Magnan à Istanbul pour RFI.

CP : Les relations continuent en revanche de se dégrader entre la France et le Mali. Bamako accuse Paris d'espionnage et de soutien aux groupes jihadistes. Ces accusations, elles sont formulées par le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop. Dans une lettre, il demande au Conseil de sécurité de l'ONU d'organiser une réunion d'urgence. La France, de son côté, qualifie ces accusations « d'insulte » pour la mémoire des 59 soldats français morts sur le champ de bataille au Mali. Ce sont les mots du général Bruno Baratz, commandant de la force française barkhane. Pour rappel, la France s'est définitivement retirée du Mali en début de semaine, après plus de neuf ans de lutte contre le jihadisme.

SB : L'Allemagne cherche à renforcer sa présence dans la zone indo-pacifique.

CP : Oui, l'armée allemande y a envoyé six avions de combats Eurofighter, c'est leur nom. Le pays participe pour la première fois à des exercices multinationaux dans la zone. « Multinationaux », c'est-à-dire « avec plusieurs nations », avec plusieurs pays. Cette opération intervient alors que la Chine a lancé les plus importantes manoeuvres militaires de son histoire. Autour de Taïwan. À Berlin, Pascal Thibault.

« Il ne s'agit pas du tout d'un signal adressé à la Chine » : le chef d'état-major de l'armée de l'air allemande a tenu à dissocier la participation des Eurofighters de la Bundeswehr dans la zone indo-pacifique -une première- des tensions actuelles entre la Chine et Taïwan. Il n'empêche : comme pour l'envoi d'une frégate dans la région l'an dernier, la participation des avions de chasse allemands à des exercices multinationaux en Australie avant de courtes haltes au Japon et en Corée du Sud à l'automne souligne la volonté de Berlin d'être présent dans une région où les ambitions chinoises sont perçues comme une menace. « Il s'agit du plus grand et du plus ambitieux déploiement jamais réalisé par l'armée de l'air », a souligné la Bundeswehr qui veut aussi prouver qu'elle peut intervenir sur différents théâtres malgré la guerre actuelle en Ukraine. Les six avions mobilisent 250 soldats. Les avions de combat sont accompagnés de quatre appareils de transport militaire A400M et de trois A330 pour le ravitaillement en carburant en vol. La coopération avec la Bundeswehr dans la région semble susciter un intérêt. Des demandes ont été formulées à Berlin par l'Inde, l'Indonésie et la Malaisie pour des exercices militaires communs. Pascal Thibault, Berlin, RFI.

SB : Au Brésil, le face-à-face entre Jair Bolsonaro et Lula est lancé.

CP : Le président sortant et l'ancien dirigeant sont en campagne pour la présidentielle d'octobre. Jair Bolsonaro a tenu un meeting sur les lieux où il avait été poignardé en 2018. L'ancien président de gauche, Lula, s'est lui rendu dans la zone industrielle où il était ouvrier, avant de devenir leader syndical. Et dans cette campagne, les militaires pourraient faire office, pourraient bien servir d'arbitre. Explications de Justine Fontaine.

D'un côté, le président d'extrême droite Jair Bolsonaro, nostalgique de la dictature militaire au Brésil, a nommé de nombreux gradés dans son gouvernement. Il multiplie aussi les promesses de campagne envers l'armée. De l'autre côté, Lula cherche, lui, à rassurer l'état-major et appelle les militaires à se montrer garants de la démocratie. Car Jair Bolsonaro, devancé dans les sondages, menace de ne pas reconnaître le résultat des élections. Et comme lors de la dernière élection présidentielle aux États-Unis, ses partisans pourraient participer à des manifestations violentes en cas de défaite. Maud Chirio est historienne, maîtresse de conférences à l'université Gustave Eiffel à Paris, et spécialiste du Brésil : « On sait que Bolsonaro dispose de partisans extrêmement motivés, qui sont des partisans civils, qui sont des militants armés mais qui sont des militants. Ils disposent de l'appui d'une grande majorité des polices militaires, et les polices militaires au Brésil elles ont des tanks. Et, la question est de savoir ce que feraient les forces armées en cas de violence. » Pour autant tous les militaires ne font pas bloc derrière le président sortant. 2 000 d'entre eux ont signé récemment une lettre pour la défense de la démocratie, un texte soutenu par plus d'un million de Brésiliens au total.

SB : Les livraisons de céréales ukrainiennes à l'Afrique reprennent.

CP : La première livraison d'aide alimentaire de l'ONU en direction du continent a atteint aujourd'hui le détroit du Bosphore. Le navire transporte une cargaison de 23 mille tonnes de blés. Il a quitté le port ukrainien de Pivdennyi hier. Il est attendu la semaine prochaine à Djibouti.

SB : Le chef de l'OMS dénonce la situation dans la province éthiopienne du Tigré.

CP : Tedros Adhanom Ghebreyesus parle de « la pire catastrophe dans le monde ». Il reproche aux dirigeants des pays développés d'avoir négligé, d'avoir laissé de côté, oublié cette crise. Le patron de l'OMS dénonce une « cruauté inimaginable » infligée aux six millions de personnes vivant dans cette région. Pour rappel, le Tigré est le théâtre d'une guerre entre les autorités régionales et le gouvernement fédéral éthiopien.

SB : Les appels au boycott de Facebook se multiplient.

CP : Oui, le réseau social est vivement critiqué pour avoir fourni certaines informations à la police américaine. Ces informations privées ont conduit à l'arrestation d'une jeune femme qui a avorté aux États-Unis. Depuis, le mot clé « DeleteFacebook », en français, « Supprimons Facebook », est devenu l'une des tendances marquantes sur Twitter. Dominique Desaunay.

Les médias américains ont révélé que le géant des réseaux sociaux avait fourni à la police des messages privés ayant permis d'inculper une mère accusée d'avoir aidé sa fille de 17 ans à avorter dans l'État du Nebraska qui interdit depuis longtemps de recourir à l'IVG après 20 semaines de grossesse. La mère est visée par cinq chefs d'inculpation et sa fille trois, dont ceux de dissimulation et d'abandon de cadavre. Réactivé par la militante féministe américaine Olivia Julianna, le mot clef #SupprimerFacebook a été largement repris sur Twitter et fait partie des sujets les plus discutés en ligne. Dans son communiqué Facebook a bien tenté de désamorcer ces appels au boycott en indiquant qu'il n'avait pas d'autres possibilité que d'obtempérer aux services de police, quand ils sont munis d'un mandat de perquisition signé par un juge. La firme précise aussi qu'elle ignorait que cette demande portait sur une affaire d'avortement. Mais peine perdue ! La colère des internautes ne retombe pas. Ils reprochent surtout au réseau social ne pas chiffrer de bout en bout et par défaut son service de messagerie comme c'est le cas sur WhatsApp. Cette histoire n'arrange pas les affaires de Facebook qui est confronté à l'exode massif de ses jeunes abonnés. En 2015, 71 % des adolescents américains utilisaient le réseau social, en 2022, ils ne sont plus de 32 %.

SB : Enfin, le grand jour approche pour la Nasa.

CP : Sa nouvelle fusée est en place pour son décollage vers la Lune. Elle doit s'élancer dans 12 jours depuis la Floride.

C'est la fin de ce Journal en français facile. Merci à vous de l'avoir suivi et merci à Sylvie Berruet.

SB : Avec plaisir. Ça me dirait bien la Lune aussi.

CP : Moi aussi.


Journal en français facile 17/08/2022 20h00 GMT Zeitung in leichtem Französisch 17/08/2022 20:00 GMT Journal en français facile 17/08/2022 20h00 GMT Jornal em francês fácil 17/08/2022 20h00 GMT

Clémentine Pawlotsky : Merci d'écouter RFI. Il est 22h00 à Paris, 23h00 à Jérusalem et Ankara.

Bonsoir à tous, bienvenue dans votre __Journal en français facile__, présenté ce soir avec Sylvie Berruet, bonsoir Sylvie !

Sylvie Berruet : Bonsoir Clémentine, bonsoir à tous.

CP : Israël et la Turquie renouent. Les deux pays ont annoncé le rétablissement de leurs relations diplomatiques. Les autorités turques souhaitent continuer aussi à défendre les Palestiniens.

SB : Pour la première fois, l'Allemagne envoi six avions de combats dans la zone indo-pacifique. Le pays participe à des exercices militaires avec d'autres nations.

CP : Au Brésil, Jair Bolsonaro et Lula mènent campagne pour la présidentielle d'octobre, et les militaires pourraient bien faire office d'arbitre, servir d'arbitre, c'est ce que nous dira Justine Fontaine.

SB : Et puis, sur les réseaux sociaux, les appels à boycotter, c'est-à-dire à ne plus utiliser Facebook se multiplient.

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SB : Israël et la Turquie ont donc rétabli leurs relations diplomatiques.

CP : Oui, les ambassades vont rouvrir et les ambassadeurs seront bientôt de retour dans les deux pays. Ce rapprochement a été annoncé par le Premier ministre israélien, Yaïr Lapid. Il intervient après quatre années de brouille, de fâcherie, de rupture. Ankara dit vouloir tout de même « __continuer à défendre__ » les Palestiniens. Les précisions de Céline Pierre-Magnani.

L'annonce du Premier ministre Yaïr Lapid vient clore plus d'une décennie de relations houleuses entre Israël et la Turquie. Fervent soutien de la cause palestinienne, le président turc Recep Tayyip Erdogan est connu pour la virulence de ses critiques envers le gouvernement israélien. Si la Turquie a été le premier pays musulman à reconnaître l'État d'Israël en 1949, la relation bilatérale a été marquée par plusieurs crises ces dernières années. En 2010, l'armée israélienne avait attaqué un navire humanitaire à destination de Gaza, faisant dix morts parmi les ressortissants turcs. Un épisode qui avait durablement altéré le dialogue entre les deux pays. Symbole de son soutien à la cause palestinienne, la Turquie abrite de hauts dignitaires du Hamas, qui contrôle la bande de Gaza depuis 2007. La nouvelle du rapprochement turco-israélien intervient alors que la Turquie reprend le dialogue avec ses grands voisins du Moyen-Orient, comme l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. Depuis quelques jours, les déclarations du ministre des Affaires étrangères turc suggèrent même que les relations avec la Syrie de Bachar el-Assad pourrait faire l'objet d'un réchauffement. Céline Pierre-Magnan à Istanbul pour RFI.

CP : Les relations continuent en revanche de se dégrader entre la France et le Mali. Bamako accuse Paris d'espionnage et de soutien aux groupes jihadistes. Ces accusations, elles sont formulées par le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop. Dans une lettre, il demande au Conseil de sécurité de l'ONU d'organiser une réunion d'urgence. La France, de son côté, qualifie ces accusations « __d'insulte__ » pour la mémoire des 59 soldats français morts sur le champ de bataille au Mali. Ce sont les mots du général Bruno Baratz, commandant de la force française barkhane. Pour rappel, la France s'est définitivement retirée du Mali en début de semaine, après plus de neuf ans de lutte contre le jihadisme.

SB : L'Allemagne cherche à renforcer sa présence dans la zone indo-pacifique.

CP : Oui, l'armée allemande y a envoyé six avions de combats Eurofighter, c'est leur nom. Le pays participe pour la première fois à des exercices multinationaux dans la zone. « Multinationaux », c'est-à-dire « avec plusieurs nations », avec plusieurs pays. Cette opération intervient alors que la Chine a lancé les plus importantes manoeuvres militaires de son histoire. Autour de Taïwan. À Berlin, Pascal Thibault.

« __Il ne s'agit pas du tout d'un signal adressé à la Chine__ » : le chef d'état-major de l'armée de l'air allemande a tenu à dissocier la participation des Eurofighters de la Bundeswehr dans la zone indo-pacifique -une première- des tensions actuelles entre la Chine et Taïwan. Il n'empêche : comme pour l'envoi d'une frégate dans la région l'an dernier, la participation des avions de chasse allemands à des exercices multinationaux en Australie avant de courtes haltes au Japon et en Corée du Sud à l'automne souligne la volonté de Berlin d'être présent dans une région où les ambitions chinoises sont perçues comme une menace. « __Il s'agit du plus grand et du plus ambitieux déploiement jamais réalisé par l'armée de l'air__ », a souligné la Bundeswehr qui veut aussi prouver qu'elle peut intervenir sur différents théâtres malgré la guerre actuelle en Ukraine. Les six avions mobilisent 250 soldats. Les avions de combat sont accompagnés de quatre appareils de transport militaire A400M et de trois A330 pour le ravitaillement en carburant en vol. La coopération avec la Bundeswehr dans la région semble susciter un intérêt. Des demandes ont été formulées à Berlin par l'Inde, l'Indonésie et la Malaisie pour des exercices militaires communs. Pascal Thibault, Berlin, RFI.

SB : Au Brésil, le face-à-face entre Jair Bolsonaro et Lula est lancé.

CP : Le président sortant et l'ancien dirigeant sont en campagne pour la présidentielle d'octobre. Jair Bolsonaro a tenu un meeting sur les lieux où il avait été poignardé en 2018. L'ancien président de gauche, Lula, s'est lui rendu dans la zone industrielle où il était ouvrier, avant de devenir leader syndical. Et dans cette campagne, les militaires pourraient faire office, pourraient bien servir d'arbitre. Explications de Justine Fontaine.

D'un côté, le président d'extrême droite Jair Bolsonaro, nostalgique de la dictature militaire au Brésil, a nommé de nombreux gradés dans son gouvernement. Il multiplie aussi les promesses de campagne envers l'armée. De l'autre côté, Lula cherche, lui, à rassurer l'état-major et appelle les militaires à se montrer garants de la démocratie. Car Jair Bolsonaro, devancé dans les sondages, menace de ne pas reconnaître le résultat des élections. Et comme lors de la dernière élection présidentielle aux États-Unis, ses partisans pourraient participer à des manifestations violentes en cas de défaite. Maud Chirio est historienne, maîtresse de conférences à l'université Gustave Eiffel à Paris, et spécialiste du Brésil : « __On sait que Bolsonaro dispose de partisans extrêmement motivés, qui sont des partisans civils, qui sont des militants armés mais qui sont des militants. Ils disposent de l'appui d'une grande majorité des polices militaires, et les polices militaires au Brésil elles ont des tanks. Et, la question est de savoir ce que feraient les forces armées en cas de violence.__ » Pour autant tous les militaires ne font pas bloc derrière le président sortant. 2 000 d'entre eux ont signé récemment une lettre pour la défense de la démocratie, un texte soutenu par plus d'un million de Brésiliens au total.

SB : Les livraisons de céréales ukrainiennes à l'Afrique reprennent.

CP : La première livraison d'aide alimentaire de l'ONU en direction du continent a atteint aujourd'hui le détroit du Bosphore. Le navire transporte une cargaison de 23 mille tonnes de blés. Il a quitté le port ukrainien de Pivdennyi hier. Il est attendu la semaine prochaine à Djibouti.

SB : Le chef de l'OMS dénonce la situation dans la province éthiopienne du Tigré.

CP : Tedros Adhanom Ghebreyesus parle de « __la pire catastrophe dans le monde__ ». Il reproche aux dirigeants des pays développés d'avoir négligé, d'avoir laissé de côté, oublié cette crise. Le patron de l'OMS dénonce une « __cruauté inimaginable__ » infligée aux six millions de personnes vivant dans cette région. Pour rappel, le Tigré est le théâtre d'une guerre entre les autorités régionales et le gouvernement fédéral éthiopien.

SB : Les appels au boycott de Facebook se multiplient.

CP : Oui, le réseau social est vivement critiqué pour avoir fourni certaines informations à la police américaine. Ces informations privées ont conduit à l'arrestation d'une jeune femme qui a avorté aux États-Unis. Depuis, le mot clé « __DeleteFacebook__ », en français, « Supprimons Facebook », est devenu l'une des tendances marquantes sur Twitter. Dominique Desaunay.

Les médias américains ont révélé que le géant des réseaux sociaux avait fourni à la police des messages privés ayant permis d'inculper une mère accusée d'avoir aidé sa fille de 17 ans à avorter dans l'État du Nebraska qui interdit depuis longtemps de recourir à l'IVG après 20 semaines de grossesse. La mère est visée par cinq chefs d'inculpation et sa fille trois, dont ceux de dissimulation et d'abandon de cadavre. Réactivé par la militante féministe américaine Olivia Julianna, le mot clef #SupprimerFacebook a été largement repris sur Twitter et fait partie des sujets les plus discutés en ligne. Dans son communiqué Facebook a bien tenté de désamorcer ces appels au boycott en indiquant qu'il n'avait pas d'autres possibilité que d'obtempérer aux services de police, quand ils sont munis d'un mandat de perquisition signé par un juge. La firme précise aussi qu'elle ignorait que cette demande portait sur une affaire d'avortement. Mais peine perdue ! La colère des internautes ne retombe pas. Ils reprochent surtout au réseau social ne pas chiffrer de bout en bout et par défaut son service de messagerie comme c'est le cas sur WhatsApp. Cette histoire n'arrange pas les affaires de Facebook qui est confronté à l'exode massif de ses jeunes abonnés. This story doesn't help Facebook, which is facing a massive exodus of its young subscribers. En 2015, 71 % des adolescents américains utilisaient le réseau social, en 2022, ils ne sont plus de 32 %.

SB : Enfin, le grand jour approche pour la Nasa.

CP : Sa nouvelle fusée est en place pour son décollage vers la Lune. CP: His new rocket is ready for launch to the Moon. Elle doit s'élancer dans 12 jours depuis la Floride. She is due to set off from Florida in 12 days' time.

C'est la fin de ce __Journal en français facile__. That's the end of this Journal en français facile. Merci à vous de l'avoir suivi et merci à Sylvie Berruet. Thanks to you for following it and thanks to Sylvie Berruet.

SB : Avec plaisir. Ça me dirait bien la Lune aussi. I'd like the Moon too.

CP : Moi aussi.