Le Journal en français facile du lundi 23 janvier 2023
Bonjour à toutes et à tous, soyez les bienvenus à l'écoute d'RFI en direct de Paris où il est 17 h, 16 h en temps universel et à Ouagadougou.
Le Journal en français facile.
Adrien Delgrange..
Avec Anne Cantener. Ravi de vous retrouver pour cette nouvelle édition du Journal en français facile.
Bonjour Anne. Bonjour Adrien, bonjour à tous!
Nous sommes le lundi à 23 janvier.
Voici les titres de cette édition.
Le Burkina Faso dit à l'armée française de partir. Confirmation du porte parole du gouvernement burkinabè que vous entendrez dans un instant.
«On maintient le cap.» C'est ce qui ressort du conseil des ministres ce matin au sujet de la réforme des retraites. Reportage à suivre.
Entre temps, nous parlerons de l'actualité en Iran, l'actualité au Liban ou encore en Estonie.
Et puis enfin, dans ce journal, nous parlerons sexisme en France où les jeunes hommes discriminent les femmes. C'est ce qui ressort d'une étude que nous détaillera Pierre-Olivier.
Voilà pour les titres. Soyez les bienvenus.
Les autorités burkinabè confirment leur volonté de voir l'armée française quitter le Burkina Faso.
400 militaires français sont basés près de la capitale Ouagadougou. 400 soldats des forces spéciales installés à la demande du Burkina Faso. Mais depuis l'arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré, les militaires français censés lutter contre le djihadisme ne sont plus les bienvenus. Interrogé hier soir sur le sujet, le président français Emmanuel Macron avait demandé une «clarification» des précisions au président de la transition, Ibrahim Traoré. La réponse a été faite aujourd'hui à la mi-journée par le porte du gouvernement, Jean - Emmanuel Ouedraogo, qui était en direct sur le plateau de la télévision nationale.
«Ce que nous dénonçons aujourd'hui, c'est l'accord qui permet bien sûr aux forces françaises d'être présentes au Burkina Faso. L'accord est clair, il s'agit donc, en cas de dénonciation d'un préavis d'un mois qui est donné donc à l'autre partie. Et au stade actuel, nous ne voyons aucune raison que la partie française ne respecte pas le terme de l'accord qu'elle a signé. Comme on l'a dit, il ne faut pas présumer, il ne faut pas faire de procès d'intention. C'est les Burkinabè eux mêmes qui vont consentir le sacrifice pour la libération de notre territoire, pour la reconquête de l'intégrité du territoire et surtout pour la refondation. Je pense qu'aujourd'hui c'est ça la dynamique, c'est ça la vision des autorités burkinabè.»
Le porte-parole du gouvernement burkinabé, Jean - Emmanuel Ouedraogo, je vous le rappelle, il le disait il y a un instant la fin de cet accord entre la France et le Burkina doit prendre effet d'ici un mois.
«Vous ne pouvez pas dire Je te considère comme un terroriste parce que je ne t'aime pas.»
Ce sont les mots de Joseph Borrel, un haut responsable européen, au sujet des gardiens de la révolution. C'est l'armée idéologique de l'Iran. Les eurodéputés ont adopté jeudi dernier un texte qui demande à l'UE d'inscrire les gardiens de la révolution sur la liste des organisations terroristes de l'Union européenne. Pour Joseph Borrel, l'UE n'a pas cette compétence. C'est quelque chose qui ne peut être décidé sans un tribunal. Une décision de justice est donc nécessaire, dit le chef de la diplomatie européenne.
En revanche, l'Union européenne sanctionne plusieurs responsables des gardiens de la révolution.
Quatre commandants de l'armée idéologique de l'Iran sont sanctionnés pour violation des droits de l'homme ou encore le ministre iranien des Sports et de la jeunesse pour pressions exercées sur les athlètes figurent parmi les personnalités sanctionnées. Alors la sanction. Et bien ces sanctions vont du gel des avoirs, c'est à dire bloquer des comptes en banque éventuellement qu'ils auraient en Europe, ou encore l'interdiction de visas, documents nécessaires pour pouvoir venir en Europe. C'est ce que nous indique un communiqué de l'Union européenne.
Au Liban.
L'enquête sur l'explosion du port de Beyrouth reprend.
Aujourd'hui, interrompue pendant plus d'un an parce que le juge chargé de l'enquête a subi de nombreuses pressions politiques. Treize mois après avoir arrêté son travail, Tarek Bitar reprend l'enquête. Aujourd'hui, le juge a décidé d'inculper, d'entendre huit nouvelles personnes, dont deux hauts responsables de la sécurité. Il a par ailleurs ordonné aujourd'hui la libération de cinq personnes, dont deux responsables du port. Rappelons que cette énorme explosion dans le port de Beyrouth le 4 août 2020 a tué plus de 200 personnes.
Dans l'actualité également, cette annonce de la Russie à propos de l'expulsion de l'ambassadeur estonien.
La Russie justifie sa décision en dénonçant «la russophobie totale» de l'Estonie. Comprendre le rejet, la peur de l'autre. Quelques heures plus tard, même décision de l'Estonie. L'Estonie expulse à son tour l'ambassadeur russe.
La réforme des retraites a été présentée ce matin en France en Conseil des ministres.
Les ministres étaient réunis autour du chef de l'Etat, Emmanuel Macron, au palais de l'Élysée pour présenter ce texte de loi censé changer les règles de la retraite. Ce texte sera ensuite présenté aux députés français à partir du 6 février prochain. D'ici là, de nouveaux appels à manifester ont été lancés par les syndicats, comme par exemple une journée de grève le mardi 31 janvier. Mais le texte présenté ce matin, Pierrick Bonno montre que le gouvernement a décidé de maintenir le cap.
L'Exécutif ne perdra pas de vue son objectif de retour à l'équilibre budgétaire du système des retraites en 2030. C'est le principe directeur de cette réforme et il ne changera pas, selon le ministre du Travail, Olivier Dussopt.
«Les mesures que nous prenons, le relèvement progressif de l'âge d'ouverture des droits de 62 à 64 ans avec un horizon 64 ans en 2030, le fait de maintenir les acquis de la réforme dite Touraine, votée en 2013, mais en accélérer la mise en oeuvre à raison d'un trimestre par an plutôt qu'un mois par an, tout cela nous permet de générer, en termes de recettes et donc d'économies, environ 18 milliards d'euros.»
Pas de nouveauté majeure dans le texte présenté ce matin. Les petites pensions seront bien revalorisées pour tous les retraités qui ont une carrière complète, y compris les retraités actuels. Le congé parental sera pris en compte dans le calcul des trimestres, mais pas de mesures dans l'immédiat pour forcer les entreprises à faire travailler davantage les seniors. Olivier Dussopt l'admet ce texte n'est pas parfait, notamment pour les carrières longues.
la.
«A la demande des groupes, des groupes, de la majorité du groupe des Républicains. Nous allons modifier le texte. Tout le système comporte des imperfections et comporte des effets de seuil ou des effets de marge.»
Charge maintenant aux députés d'amender ce texte à l'Assemblée. Le gouvernement est toujours ouvert à de nouvelles propositions, assure le ministre. Tant que l'équilibre budgétaire est respecté.
RFI À Paris, 17 h 08.
On reste en France où le sexisme ne recule pas. Plus préoccupant encore, il est particulièrement élevé chez les jeunes.
Le sexisme, on l'appelle aussi le machisme ou la misogynie. C'est le fait de discriminer une personne en fonction de son sexe. Cinq ans après le mouvement MeToo qui a encouragé une libération de la parole. Le sexisme, vous le disiez, ne baisse pas en France. C'est le constat que fait le Haut Conseil à l'égalité dans son rapport publié aujourd'hui. Bonjour Pierre Olivier.
Bonjour Adrien, Bonjour à tous.
On y apprend, Pierre, que les jeunes Français seraient donc plutôt sexistes.
Les principales surprise de l'étude. Les jeunes hommes sont plus sexistes que leurs aînées. C'est même chez les 25 - 34 ans que l'on observe le plus une affirmation du patriarcat. Autrement dit, ce sont les jeunes hommes qui revendiquerait le plus la domination de l'homme sur la femme. Alors, dans les faits, 20 % des jeunes considèrent que pour être respecté dans la société, il faut vanter ses exploits sexuels auprès de ses amis. C'est deux fois plus que la moyenne des Français. Autre chiffre révélateur près de la moitié des jeunes hommes considèrent que l'image des femmes véhiculée par la pornographie est problématique alors qu'ils sont 80 % à la considérer comme problématique chez les plus de 65 ans.
Dites-nous Pierre, ce qui permet d'expliquer que les jeunes sont plus sexistes.
Alors, parmi les explications avancées par l'étude pour expliquer le phénomène, il y aurait le contre coup. Post Meetoo, vous en avez parlé, souvenez-vous quelques années après la libération de la parole des femmes, une partie des hommes se sentiraient fragilisés, en danger et réagiraient donc par l'agressivité des réactions parfois violentes, notamment sur les réseaux sociaux justement très prisés des jeunes.
Pierre Olivier en direct dans le Journal en français facile, où que vous soyez sur la planète. Merci à tous de l'avoir écouté.