NIETZSCHE - La morale d'esclave đ (2)
voir manger pour nietzsche il n'y a
aucune raison que l'on fasse
culpabiliser le fort pour avoir employé
sa force c'est Ă dire pour avoir
simplement exprimé sa nature
alors évidemment la vision nietzschéenne
c'est une vision naturaliste des
rapports humains
autrement dit pour nietzsche l'homme est
d'abord un animal l'animal
c'est ce qui est animée et animée ça
veut dire doté d'une ùme à nßmes au sens
latin
c'est le principe vital ce qui définit
l'ĂȘtre humain comme tous les animaux
c'est son Ă©lan vital c'est son souffle
de vie et de leurs qu'on a défini la vie
comme un lieu de conflits comme un lieu
d'affrontement des forces
il n'y a aucune raison parce qu'il n'y a
aucune possibilité d'aller à l'encontre
de ce principe la vitalité et le
principe de tout ĂȘtre vivant dont dans
cette situation oĂč le faible est
pénalisée par rapport au fort
il est Ă©vident que le faible a tout
intĂ©rĂȘt Ă priver le fort de son arme
fatale le fait blacks ont intĂ©rĂȘt Ă ce
que le forts n'exercent pas sa force
contre lui et donc est ce que va faire
le faible il va inventer la morale
il va inventer des rĂšgles il va inventer
des valeurs il va inventer des interdits
qui font que le fort va hĂ©siter Ă
employer sa force que le fort ne sera
plus légitime à exercer sa force et
c'est ça pour nietzsche l'acte de
naissance de la morale la morale c'est
une entreprise de culpabilisation du
fort inventé par les faibles pour se
réapproprier le pouvoir si vous préférez
pour nietzsche le faible est conscient
qu'il ne peut pas employer sa force
contre le fort le feb est conscient que
dans cette Ă©quation il est perdant donc
le faible est obligé de recourir à la
ruse à la stratégie il est obligé de
trouver une voie détournée pour
renverser le rapport de domination
si on l'en ferme cela seul dans une
piĂšce avec un fort le faible est
conscient qu'il est mort mais si on
l'enferment dans une salle de procĂšs
dans une salle de procĂšs dans laquelle
on fait appliquer la loi la loi qui dit
qu'on doit pas faire du mal aux faibles
qu'on ne doit pas le faire souffrir et
bien dans cette situation lĂ le fort
devient le faible celui qui a exercé sa
force devient le coupable coupable non
plus aux yeux de la nature et du
principe de l'Ă©lan vital mais coupable
aux yeux des rĂšgles morales pablo aux
yeux des rĂšgles de la coexistence
pacifique
oh pas bhl aux yeux de la sociĂ©tĂ© voilĂ
ce qui définit le principe de la morale
selon nietzsche le principe de la morale
c'est l'auto institutions de la bonté
des bons et qui sont les bons ce sont
les faibles qui sont les bons ce sont
ceux qui ne peuvent pas se permettre
d'ĂȘtre autre chose que bon parce que
pour nietzsche si on est bon c'est
d'abord parce qu'on n'a pas les moyens
d'ĂȘtre autre chose ou si on est bon
c'est parce qu'on ne veut pas s'attirer
les foudres du fort et donc en Ă©rigeant
leur bonté en valeur les faibles venait
de créer la morale donc évidemment je me
doute que parmi vous que mon ne sera pas
d'accord avec cette vision et je n'ai
pas besoin de préciser que ce n'est pas
l'objet l'objet n'est pas de vous faire
adhérer à la morale
n l'idée de vous faire entendre un point
de vue différent sur les origines d'une
morale qu'on a tendance à considérer
comme un phénomÚne spontané comme
quelque chose qui serait inhérent à la
nature de l'homme
peut-ĂȘtre que la morale et quelque chose
d'inhérent à la nature de l'homme
mais peut-ĂȘtre que c'est aussi le fruit
d'un constat le constat de
l'impossibilité de survivre si on limite
pas l'expression de la force
qu'est ce qui définit en rÚgle générale
les rĂšgles morales c'est la
bienveillance c'est la générosité c'est
la considération de son prochain
c'est ça qu'on retrouve dans la plupart
des systÚmes moreau la considération de
son prochain
mais ça pour nietzsche c'est quelque
chose qui n'a pas sa place dans la
nature reprendre l'exemple que danic
l'oiseau 3 ne se pose pas la question de
la moralité de son action lorsqu'il
mange un agneau l'oiseau de proie ne
considĂšre pas l'agneau comme son ennemi
au contraire droit en raffolent de
l'agneau alors que l'agneau parce qu'il
a développé une peur de l'oiseau de
proie il va le détester il va lui en
vouloir il va lui reprocher d'ĂȘtre un
oiseau de proie
il va le lui reprocher parce que
l'oiseau 3 est une menace pour lui et ça
ça permet de comprendre ce que nietzsche
considĂšre comme Ă©tant l'origine de nos
jugements moraux et de comprendre que le
bien et le mal ne sont pas des notions
transcendante et absolue c'est Ă dire ne
sont pas des notions qui nous viennent
du ciel mais ce sont des notions
proprement humaine qui n'ont d'autre but
que de nous protéger
l'idée que le bien et le mal serait des
notions universelles voir divine on each
ça n'a aucun sens ça n'a aucun sens
parce qu'en tant que naturaliste il veut
trouver l'explication naturel l'
explication physiologique de toutes nos
productions mental de toutes nos
productions culturelles
le bien et le mal c'est ce que l'on
considĂšre comme Ă©tant bien oĂč est en mal
du point de vue de notre intĂ©rĂȘt c'est
ça qu'il faut comprendre le bien et le
mal répond d'abord à une logique
d'intĂ©rĂȘt ce qui veut dire que si on est
engagé dans une lutte contre le fort on
n'a aucun intĂ©rĂȘt Ă placer cette lutte
sur son propre terrain on n'a aucun
intĂ©rĂȘt Ă rivaliser de force avec lui au
contraire on a tout intĂ©rĂȘt Ă montrer
que son terrain n'est pas légitime
on a intĂ©rĂȘt Ă montrer qu'en recourant Ă
la force
lefort fait quelque chose d'injuste fait
quelque chose de condamnable de
répréhensible et si on arrive à faire
admettre l'idée qu'en utilisant la force
le fort se rend coupable eh bien on a
gagné on a gagné parce qu'on aura
entraßné la réprobation vis-à -vis du
fort qui dĂšs lors cesse d'ĂȘtre fort le
fort isolĂ© cesse d'ĂȘtre fort le fort
face Ă la foule de faibles il est
dépassé
c'est en ce sens qu'on peut définir la
morale comme la force des faibles parce
que c'est la force des faibles coalisés
qui parce qu'ils ne sont pas dotés d'une
force Ă titre individuel vont chercher Ă
créer la force à titre collectif
donc Ă©videmment si les faibles
constituent la majorité d'une population
et qu'ils arrivent Ă s'entendre sur ce
qu'ils veulent condamner chez le fort
qu'Ă ce moment lĂ ils deviennent
l'effort deviennent les dominants la
morale pour nietzsche c'est une
véritable entreprise de renversement des
valeurs renversement des valeurs qui va
consister Ă faire passer la force pour
une faiblesse et la faiblesse pour une
force et d'ailleurs on voit trĂšs bien
avec l'exemple du christ que nietzsche
critique de maniĂšre extrĂȘmement
virulente la passion du christ la
crucifixion du christ c'est la
sanctification de la faiblesse
c'est la béatification de l'impuissance
c'est comme ça que nietzsche analyse le
christianisme la béatification de
l'impuissance l'éloge de la passivité
parce que le christ c'est celui qui
accepte son sort il accepte sa
condamnation et lorsqu'il dit
pardonne-leur car ils ne savent pas ce
qu'ils font
il est en train de trouver des excuses Ă
ses oppresseurs il est en train d'aimer
ce qui met fin Ă son Ă©lan vital pour
nietzsche la morale est quelque chose de
mortifĂšre mortifĂšre parce qu'elle va
contre la pulsion vitale de l'homme
cette pulsion vitale qui va faire qu'on
va se défendre coûte que coûte face à un
ennemi c'est Ă dire face Ă quiconque
représente une menace contre notre
survie accepter que l'autre menace notre
vie accepter qu'il interrompe notre Ă©lan
vital selon nietzsche
c'est ça qui devrait ĂȘtre condamnĂ© c'est
ça qui devrait faire l'objet d'une
disqualification et au contraire exalté
l'élan vital célébrer la volonté de
puissance
c'est ça qui devrait ĂȘtre Ă©rigĂ©e en
valeur suprĂȘme voilĂ pourquoi la
critique nietzschéenne de la morale ne
correspond pas Ă une absence de morale
c'est simplement que pour nietzsche
parler de bien et de mal c'est hypocrite
cette hypocrite parce que c'est vouloir
faire passer pour des principes absolus
ce qui ne sont en fait que des moyens de
survie c'est vouloir faire passer pour
des valeurs universelles et
transcendante
ce qui ne sont en fait que des
inventions du genre humain pour se
conserver
voilà pourquoi nietzsche récuse le terme
de bien et de mal mais il ne récuse pas
pour autant l'idée de bons et de mauvais
parce que bon et mauvais c'est au jour
par rapport Ă quelque chose
rien n'est ni bon ni mauvais en soi
c'est toujours bon ou mauvais d'un
certain point de vue est ce qu'un
couteau c'est bon ou mauvais si c'est
pour couper une entrecĂŽte c'est bon et
si c'est pour aller planter le voisin
bas c'est mauvais si tant est qu on
admettre que planter son voisin c'est
quelque chose de mauvais et voyez c'est
toujours relatif
ça dépend toujours du systÚme de normes
et de critĂšres compris suppose donc a
pas de bien et de mal absolu
il n'y a pas de bien et de mal en soi le
bien et le mal sont relatifs
relatifs Ă la survie de l'ĂȘtre humain
relatifs Ă l'intĂ©rĂȘt des hommes et
toutes les valeurs que l'homme va créer
pour disqualifier tel comportement pour
juger que telle chose est bonne et elle
chose est mauvaise pour nietzsche tout
ça n'est qu'artifice tout ça n'est
qu'hypocrisie tout ça n'est que vaine
tentative pour se cacher Ă nous mĂȘmes
notre véritable nature et donc à chaque
fois qu'on condamne le comportement d'un
ĂȘtre humain Ă partir de critĂšres qui
seraient le bien et le mal
on est dans la négation de l'essence
mĂȘme de l'ĂȘtre humain
on est dans la négation de la vitalité
qui animent l'ĂȘtre humain on est dans ce
que nietzsche appelle le nihilisme alors
si vous n'ĂȘtes pas familier de la
philosophie de nietzsche et que vous
allez rechercher la définition du mot
nihilisme dans un dictionnaire vous
allez voir que la définition qui vous
est donné c'est le rejet de toutes les
valeurs
le rejet de toutes les croyances de
toutes les normes qui fonde une société
et lĂ vous allez vous dire c'est
nietzsche qui Ă©lit liste puisque c'est
nietzsche qui refuse d'accorder de la
valeur aux noces au moral
c'est nietzsche qui refuse d'accepter la
distinction entre le bien et le mal
oui mais sauf que pour nietzsche le
nihilisme
ce n'est pas le rejet des valeurs
dominantes
ce n'est pas le rejet des valeurs qui
ont triomphé
c'est le rejet de ce qui fait l'essence
de l'homme c'est le rejet de ce que
nietzsche considĂšre comme Ă©tant la
véritable valeur de l'homme est la
véritable valeur de l'homme selon
nietzsche
c'est la puissance tout ce qu'ils
rejettent la puissance participe du
nihilisme tout ce qu'ils rejettent la
vitalité tout ce qu'ils rejettent la
force tout ce qu'ils rejettent
l'affirmation de soi pour nietzsche
c'est du nihilisme le nihilisme ne
consiste non pas Ă dire que rien n'a de
valeur que toutes les valeurs se valent
le nihilisme consiste Ă refuser le fait
que ce qui a de la valeur
c'est la puissance c'est ça le nihilisme
pour
c'est rejeter cette valeur fondamentale
de l'ĂȘtre humain qui est la volontĂ© de
puissance pour need il n'y a pas de bien
et de mal mais il ya du bon et du
mauvais et le bon et le mauvais
permettent de remettre en perspective la
valeur des normes et des concepts humain
donc il peut y avoir morale du fort la
morale de la bravoure la morale du