ROUSSEAU - L'homme est bon par nature 📏 (1)
je
bonjour à tous il ya des philosophes
dans l'histoire dont on retient le nom
que ce soit parce que leur pensée à
influencé leur époque et les générations
futures
soit parce que leurs oeuvres étaient
suffisamment original atypique
innovantes pour être remarqués et
traverser l'épreuve du temps de ce point
de vue là on peut dire que vous saurez
unit les deux conditions
l' influence de rousseau a été
grandissante du temps de son vivant
et le moins qu'on puisse dire c'est que
on souhaitait un auteur particulièrement
atypique tellement atypique que on
hésite parfois à le classer dans le
mouvement des lumières auquel il
appartient pourtant historiquement en
effet rousseau est un auteur du xviiie
siècle un auteur connu pour avoir
défendu un régime politique basée sur la
volonté du peuple et l'intérêt général
autrement dit un projet on ne peut plus
progressistes pour l'époque
et pourtant sur de nombreux aspects
rousseau est plutôt considéré comme un
conservateur et ça s'explique assez bien
rousseau est quelqu'un de très critique
envers la modernité il est très critique
envers cette idéologie du progrès qu'on
trouve dans la pensée des lumières
c'est quelqu'un par exemple qu'il ne
partageait pas l'optimisme d'un voltaire
on sait que voltaire faisait l'éloge de
la modernité de la modernité libérale
l'éloge de la connaissance l'éloge de la
civilisation l'éloge de la prospérité
économique et entre rousseau et voltaire
il ya eu un conflit extrêmement profond
à conflits idéologiques mais aussi
personnelle au point que la légende
raconte que voltaire aurait tenté de
faire assassiner rosso elle retrouve des
éléments contradictoires sur cette
affaire est ce qui est certain c'est que
voltaire et rousseau n'avait pas de mots
assez durs l'un contre l'autre et ce
conflit illustre parfaitement
l'opposition entre le progressisme des
lumières progressisme voltairien et le
conservatisme de rousseau qui n'est pas
un conservatisme politique mais qui est
simplement l'attachement à des valeurs
ancestrales l'attachement à une certaine
tradition l'attachement à un idéal qui
selon rousseau a été anéantie par la
modernité c'est l'idéal antique l'idéal
guerrier et l'idéal du courage de la
vertu de toutes ces valeurs morales qui
structurent l éducation dans l'antiquité
et dont rousseau a la nostalgie parce
qu'ils pensent que la modernité ne
valorise pas à la vertu ne valorise pas
l'héroïsme guerrier il a l'impression
que la modernité favorise au contraire
l'égoïsme favorise l'hypocrisie favori
ce qu'on pourrait appeler le règne de la
représentation le règne de l'image le
règne du faux
et c'est ça qui fait de rousseau un
auteur assez atypique car c'est un
auteur des lumières contre les lumières
pour ne pas être confondus avec des
auteurs tels que montesquieu tels que
diderot ou tel que voltaire c'est
vraiment un auteur qui va développer une
pensée personnelle et d'ailleurs pour
illustrer ce caractère qu'on appellerait
aujourd'hui antisystème de rousseau je
vais vous lire une simple phrase qui est
extraite de sa préface au discours sur
les sciences et les arts
et qui dit je ne me soucie guère de
plaire ni aux beaux esprits ni aux gens
à la mode
il y aura dans tous les temps des hommes
fait pour être subjugué par les opinions
de leur siècle
cette phrase illustre parfaitement
l'anticonformisme de rousseau dont il
semblait bien que la plus grande hantise
la plus grande angoisse
c'était d'être considéré comme un homme
de son temps c'était d'être considéré
comme un homme qui épousait le discours
de son temps et ça c'est quelque chose
dont rousseau s'est toujours tenu
éloigné le conformisme intellectuel la
consensualité intellectuelle pour sow
c'était vraiment la pire des déchéances
et ce désir de marginalité ce désir de
démarcation vis-à-vis de la pensée de
son temps va faire de rousseau un
personnage pour le moins polémique mais
aussi qui va nous apporter un regard
très précieux sur une autre manière
d'être progressiste un progressisme qui
ne va pas renier l'héritage du passé qui
ne va pas considérer que tout ce qui est
passé est dépassé un progressisme qui va
s'appuyer se nourrir des valeurs des
traditions et des vertus de l'antiquité
ça c'est vraiment quelque chose qui
mérite d'être souligné parce que ça fait
partie intégrante de la personnalité de
rousseau et de la substance de son
oeuvre
cet idéal de vertus antique cet idéal de
beauté cet idéal de pureté qui permet de
comprendre la version de rousseau à
l'égard de la corruption à l'égard du
mensonge à l'égard du faux
alors pour entrer maintenant sur
l'aspect un peu plus technique rousseau
fait partie de ce qu'on appelle les
théoriciens du contrat social alors
qu'est ce que c'est que le contrat
social
la théorie du contractualisme c'est
l'idée que les êtres humains ont créé la
société car la société leur permettait
d'échanger une part de leur liberté
contre la sécurité
autrement dit en confiant leur liberté à
l'état les citoyens certes donne le
pouvoir à l'état mais en contrepartie ça
sur la protection de l'état
c'est ça le principe du contrat social
donc le contrat social part toujours de
l'hypothèse d'un état de nature
c'est-à-dire d'un état initial de la
condition humaine et à qui se
caractérise par l'absence d'organisation
politique l'absence d'autorité politique
donc l'absence d'état et qui selon les
auteurs va prendre différentes formes
alors par exemple chéops dont on a parlé
dans la vidéo sur machiavel chéops les
hommes sont intrinsèquement mauvais
intrinsèquement égoïste et rappelez-vous
dans la vidéo sur machiavel on avait
parlé d'un pessimisme anthropologique le
pessimisme anthropologique c'est l'idée
que la nature humaine est
fondamentalement mauvaise qu'on ne peut
rien attendre de l'homme qu'on ne peut
pas compter sur sa vertu ou sur sa
bienveillance et que c'est d'ailleurs
parce que l'homme est mauvais par nature
et parce qu'il est violent à l'égard de
ses semblables que l'instauration de
l'état est apparu comme une nécessité
pour éviter tout simplement que les
hommes ne sont reçus l'homme est un loup
pour l'homme
en l'absence d'état les hommes
s'entretuent pour se déposséder les uns
les autres de ce qu'il possède
et si les hommes avait continué comme ça
il aurait fini par s'entretuer
donc c'est parce que les hommes on
développait une crainte de la mort
violente a peur d'être tués qu'ils ont
décidé de passer un pacte qu'ils ont
décidé de nouer un contrat et ce contrat
consiste à dire nous renonçons à la
violence les uns envers les autres
nous renonçons à nous entretuer pour
prendre ce que le voisin avec nous
n'avons pas nous confions notre liberté
un souverain un entité qui détient le
pouvoir et en contrepartie l'état sur
notre sécurité ils nous protègent par
les lois par la force publique par la
justice et c'est ce qui fait que les
êtres humains vont pouvoir coexister de
manière pacifique et qu'ils vont ainsi
pouvoir s'appuyer les uns sur les autres
comme c'est le cas dans toute société
qui fonctionne
donc l'idée qui est au fondement du
contrat social c'est que les hommes ont
plus de pouvoir
lorsqu'ils sont associés que lorsqu'ils
sont seuls le fait de s'associer le fait
de se rassembler ça va augmenter notre
pouvoir d'agir sur le monde
ça va augmenter notre emprise matériel
sur le monde
c'est ça l'idée qui est à la base du
contrat social c'est l'idée que
l'association est bénéfique pour les
hommes bénéfique au niveau individuel et
au niveau collectif et chez rousseau on
trouve aussi une théorie du contrat
social d'ailleurs du contrat social
c'est le titre d'un des ouvrages de
rousseau
mais la différence entre rousseau et hop
tu sais que rousseau va partir d'une
définition de la nature humaine en
totale opposition avec la définition de
rops pour hop on l'a vu l'homme est
fondamentalement mauvais
fondamentalement égoïste et c'est ce qui
justifie selon l'ops d'ailleurs que
l'état soit autoritaire que l'état soit
impitoyable qu'il est ce qu'il appelle
le monopole de la violence légitime
parce que l'état doit détenir la force
pour pouvoir sévir pour pouvoir punir
pour pouvoir sanctionner pour pouvoir
condamner donc l'autoritarisme de l'état
chéops répond à cette nature violente et
égoïste de l'être humain
alors que cheyrou sow pas du tout chez
rousseau c'est l'exact opposé
pour rousseau l'état de nature c'est au
contraire l'état de la bonté originel
l'état de nature c'est l'état de
l'innocence c'est l'état de ce que
rousseau appelle la compassion naturelle
autrement dit pour rousseau l'homme
n'est pas du tout mauvais par nature au
contraire l'homme est bon par nature
mais n'est pas bon au sens où il aurait
été éduqués dans des valeurs morales il
n'est pas bon au sens où il aurait
appris la vertu il est bon au sens où la
vertu serait l'état originel de l'être
humain
il est bon au sens où l'homme à l'état
de nature n'a pas encore été corrompue
par la civilisation n'a pas encore été
perverti par l'individualisme sociale
mais juste avant d'aller plus loin je
dois préciser que dans cette vidéo on va
concentrer notre analyse sur un ouvrage
qui n'est pas le plus connu de rousseau
qui s'appelle le discours sur les
sciences et les arts qui est un petit
livre d'une cinquantaine de pages à
peine d'ailleurs que vous trouverez en
version audio sur youtube qui dure moins
d'une heure donc très facile à lire ou à
écouter et c'est un petit livre que
rousseau a écrit lorsqu'il av
38 ans en 1750 dans le cadre d'un
concours pour l'académie de dijon et
dont la thèse consistait à dire que le
progrès des sciences et des arts dans
l'histoire c'est à dire le progrès des
connaissances avait eu pour effet ou en
tout cas s'était accompagnée d'une
dégradation des moeurs une dégradation
des valeurs morales une dégradation de
ses vertus que rousseau chérit tant et
qui selon lui constitue une sorte
d'effet mécanique du progrès des
connaissances pour rousseau la perte de
vertu la perte des valeurs morales la
perte de cette innocence naturel est
directement liée à l'augmentation de nos
connaissances et à l'augmentation du
confort de vie qui découlent de ses
connaissances
alors évidemment on va rentrer dans le
détail on va voir précisément ce que
rousseau reproche aux sciences et aux
arts c'est à dire ce qu'il reproche à la
connaissance d'une manière générale mais
déjà il faut constater à quel point la
thèse de rousseau va faire réagir la
plupart des penseurs des lumières qui au
contraire considèrent que la
connaissance que le progrès des sciences
que le progrès des arts a contribué à
émanciper l'homme a contribué à sortir
l'homme de l'état de tutelle comme
disait quand c'est très spécial pour
l'époque c'est très spécial de
considérer que le progrès des
connaissances a eu un effet
objectivement négatif c'est très spécial
de considérer que l'augmentation des
connaissances n'a pas apporté plus de
liberté aux hommes est d'ailleurs
rousseau le dit très explicitement il
dit je cite tandis que le gouvernement
et les lois pourvoit à la sûreté au
bien-être des hommes assembler les
sciences les lettres et les arts -
despotique et plus puissants peut-être
étendent des d'irlande de fleurs sur les
chaînes de fer dont ils sont chargés
étouffant ne le sentiment de cette
liberté originel pour laquelle il
semblait être né leur font aimer leur
esclavage est en forme ce qu'on appelle
des peuples police est alors là y aurait
énormément de choses à dire et la
première d'entre elles c'est que
contrairement à la plupart de ses
contemporains où je ne considère pas la
connaissance comme quelque chose qui
guident nécessairement vers le progrès
alors certes la connaissance permet
d'augmenter notre bien-être c'est le
terme que rousseau utilise le bien-être
c'est à dire le confort de vie mais le
problème de ce confort de vie nous dit
rousseau
c'est qu'il nous ramolli c'est qu'il
nous fait perdre cette vigueur cette
résistance de l'être humain originel de
l'être humain à l'état de nature qui ne
peut compter que sur sa force sur son