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Le Précepteur - channe youtube, HARARI - Comment Sapiens est devenu le maître du monde 📏 (2)

HARARI - Comment Sapiens est devenu le maître du monde 📏 (2)

alors bien entendu le lion peugeot n'est

pas le seul exemple de fiction créé par

l'homme il s'agit là d'un exemple tout à

fait anecdotique qui illustre le fait

que nous vivons parmi d'innombrables

fiction dont nous ne soupçonnons même

pas l'existence des fictions que nous

n'envisageons pas comme fiction

si on pense à toutes les fictions qui

ont façonné l'imaginaire de l'homme

depuis la préhistoire

il est évident que la première fiction à

laquelle on pense c'est dieu

il faudrait d'ailleurs dire les dieux

car dans l'histoire le polythéisme

précède le monothéisme et son votre

rigoureux l'animisme précède lui même le

polythéisme l'animisme cette idée que

tout ce qui existe dans le monde naturel

est une partie de la divinité

est ce que nous dit harari c'est que

l'animisme est une forme de fiction

collective totalement adapté à

l'humanité préhistorique qui vivait

essentiellement au contact des éléments

naturels

il paraît logique que l'animisme et

était la première forme de fiction

collective puisque lorsque notre vie

quotidienne s'organise autour des

éléments naturels

lorsqu'on vit dans la forêt comme le

chasseur ou le fourrage heures que notre

survie dépend des fruits que nous

cueillons des animaux que nous chassons

qu'une plante peut nous guérir ou qu'un

champignon peut nous tuer bien il n'est

pas du tout absurde de considérer que la

nature est un monde peuplé de divinités

et de la même façon qu'il est logique

que l'animisme soit issu de la vie en

forêt il est tout aussi logique que le

monothéisme soit issu du désert un

désert dans lequel l'homme est seul

seul face au soleil

seul face à la lumière et à la vie

on peut revenir à la question des

fictions collective les divinités sont

les premières fictions collective de

l'homme et on sait d'ailleurs que dans

les sociétés polythéistes les dieux

étaient les gardiens de l'ordre social

ce n'est pas un hasard si toutes les

sociétés polythéistes possédaient leur

dieu de la guerre leurs dieux des

moissons leur dieu dollar ou leur dieu

de l'amour

de la même façon avec l'apparition du

monothéisme dieu devenait le gardien de

l'ordre moral

il devenait le prescripteur de nos

comportements individuels et collectifs

il nous indiquait le bien et le mal est

donc là encore dieu avait cette fonction

d'unification et de cohésion de l'ordre

social

donc la religion dont l'étymologie

latine religare et signifie rollier

avait bien cette fonction de liaison et

de communion des membres du groupe

c'est parce que la religion donne des

repères communs des règles communes une

destinée commune qu'elle est apparue

dans l'histoire comme l'un des plus

puissants vecteurs d'unification

elle est apparue dans l'histoire comme

l'un des plus puissants moteurs de la

coopération

alors la religion n'était évidemment pas

le seul exemple de fiction ayant façonné

l'imaginaire des hommes

il est vrai que lorsque l'on parle de

fiction humaine il est fréquent que

l'exemple de la religion se présentent à

notre esprit en premier

mais harry prend un deuxième exemple

deuxième exemple de fiction dont le

résultat était là encore de favoriser

considérablement la coopération entre

les hommes

on peut même dire que c'est à travers

cette fiction larmes que c'est

véritablement engagé le processus

d'unification du monde

ce deuxième exemple ce sont les empires

en pire c'est un ensemble de nations un

ensemble de peuples

obéissant aux mêmes ordres politiques

les sujets d'un empire obéissent aux

mêmes lois aux mêmes normes juridiques

et n'était pas rare que les nations

soumise à un empire puisse conserver

leurs coutumes leurs normes et leurs

croyances collectives sans pour autant

compromettre leur appartenance à un

empire on pense par exemple à l'empiré

romain à l' empire chinois ou même à l'

empire britannique qui abritait une

grande diversité culturelle

lorsque l'un d'eux faisait partie de

l'empiré britannique les indiens n'ont

pas pour autant perdu leurs usages et

leurs traditions

ainsi les empire unifié des peuples des

nations et des cultures extrêmement

diverses et même s'ils ont imprégné la

culture locale même si la gare

ferroviaire de mumbai porte les

stigmates de l'architecturé britannique

néogothique

le fait est que les nations soumise au

joug impérial continue à disposer d'une

relative indépendance culturelle

mais ce qui conférait aux empires une

relative homogénéité homogénéité dont la

fonction était de favoriser la

coopération

c'est l obéissance à un même ordre

politique

autrement dit appartenir à un empire

c'était appartenir à un ensemble de

nations soumises aux mêmes règles

soumises aux mêmes structures

unificatrice

l'exemple des empires n'est peut-être

pas le plus intéressant pour comprendre

ce que harari a plaidé réalité

intersubjective

et donc on va maintenant s'intéresser au

troisième exemple de fiction collective

que donne harari dans son livre un

exemple beaucoup plus surprenant

beaucoup plus inattendue puisqu'il

s'agit de l'argent

car en fm et même si on a fortement

tendance à l'oublier

l'argent est une fiction

la monnaie est une fiction

matériellement un billet de banque c'est

un morceau de papier

et un morceau de papier n'a pas de

valeur en soi il n'a pas de valeur

indépendamment de la valeur dont

l'investissent ceux qui l'utilisent de

la valeur dont l'investissent ceux qui

croient la valeur de l'argent repose

toute entière sur la croyance en la

valeur de l'argent

c'est à dire que lorsque vous donnez un

billet de 20 euros en échange d'un objet

la personne qui vous vend l'objet a

confiance dans la valeur du billet que

vous lui donnez et avoir confiance ça

veut dire qu'elle sait que quelqu'un

d'autre

acceptera lui échanger un objet en

échange de ce morceau de papier

ainsi tout système monétaire fonctionne

sur la confiance dans la valeur fictive

dont on investit la monnaie

et d'ailleurs ce n'est pas pour rien que

la création de fausse monnaie est

considéré comme un crime dans certains

états et qu'elle peut même être passible

de la peine capitale

parce que créer de la fausse monnaie

c'est trahir la confiance que l'on place

dans l'état l'état étant le garant de la

valeur des change de la monnaie

la monnaie n'a de valeur que celle que

l'on consent collectivement à lui donner

et si l'on perd notre confiance

collective dans la monnaie la monnaie

n'existe plus

lorsque les pièces de monnaie étaient

frappées à l'effigié du souverain

c'était une manière de dire que l'état

en garantie c'est la valeur

quentin aureus d'or était frappé à

l'éffigie de jules césar

ça signifiait que jules césar en

personne en garantie c'est la valeur

et quand on emploie le mot crédit pour

parler d'un prêt bancaire il ne faut pas

oublier que crédit ça signifie confiance

comme lorsqu'on dit qu'on accorde du

crédit à quelqu'un

le crédit du latin credo qui signifie

croire c'est le prêt d'une somme

d'argent accompagné de la confiance dans

la capacité de remboursement

parce que s'il n'y a pas confiance dans

la capacité de remboursement vous

n'obtenez pas votre crédit

le crédit c'est donc littéralement la

confiance dans l'avenir parce que prêter

de l'argent suppose une confiance dans

le fait que l'argent sera remboursé dans

l'avenir

et c'est là qu'on en arrive à la thèse

défendue par harry à propos du

capitalisme le capitalisme est une

religion car le capitalisme repose sur

une fiction qui est l'argent sur une

fois dans la croissance et qui nous fait

considérer l'argent comme une réalité

objective alors que l'argent n'est

qu'une réalité inter subjective

la valeur de l'argent n'est pas

objective la valeur de l'argent et inter

subjective c'est à dire qu'elle a son

origine dans un ordre imaginaire

elle a son origine dans une croyance

collective

coquillages et dollars n'ont de valeur

que dans notre imagination commune leur

valeur ne tient pas à la structure

chimique des coquilles et du papier ni à

leur couleur ni à leur forme

autrement dit la monnaie n'est pas une

réalité matérielle mais une construction

psychologique

elle opère en transformant la matière en

esprit mais pourquoi il réussit elle

pourquoi êtes vous prêt à servir des

hamburgers à vendre des polices

d'assurance maladie ou à faire du baby

sitting camp pour tout prix de vos

peines

vous ne recevez que quelques bouts de

papiers colorés les gens sont disposés à

faire ce genre de chose quand ils ont

confiance dans les fruits de leur

imagination collective

la confiance est la matière première

dans laquelle toutes les catégories de

monnaie sont frappés donc vous voyez ici

je pense que ce cas rares y appelle une

fiction collective ce qu'il appelle une

réalité intersubjective ce n'est pas une

croyance surnaturel ce n'est pas une

croyance qui ferait nécessairement

intervenir d être transcendant

une réalité intersubjective est une

croyance collective en une réalité

imaginaire qui permet l'unification la

cohésion et la coopération au sein d'un

groupe

or la religion les empires et l'argent

nous rendre capables de coopérer avec

des inconnus

et l'argent davantage encore que la

religion parce qu'on l'a vu la religion

concerne d'abord la cohésion entre les

membres du groupe mais elle ne permet

pas la cohésion entre des groupes

différents

là où l'argent va justement être capable

d'unifier et de faire coopérer des

groupes structurés par des religions

différentes

quand il s'agit d'argent tout le monde

est de la même religion l'argent est une

religion qui unifie au delà des

religions

c'est ça selon harari qui différencie

fondamentalement l'espèce humaine des

autres espèces animales

parce que oui les autres animaux sont

capables de communiquer ils sont

également capables de coopérer mais ils

ne sont pas capables de coopérer à

grande échelle

ils ne sont pas capables de coopérer

avec des inconnus

d'ailleurs sur cette question harari

explique bien dans son livre en quoi le

langage humain a permis d'étendre

considérablement les possibilités de

coopération puisque le langage concrets

que harari appelle le bavardage ne

permet pas de dépasser un certain seuil

de coopération un seuil qui quantifie à

environ 150 individus

c'est à dire que le langage concret ne

permet pas de dépasser les limites de la

tribu

au contraire le langage abstrait le

langage spécifique de sapiens permet

d'outrepasser les limites affective et

charnelle de l'échangé linguistique et

ça c'est extrêmement important parce que

c'est à partir de la création du langage

que les fictions c'est à dire les

réalités intersubjective donc les mythes

les symboles les dieux ont pu commencer

à circuler et donc à favoriser la

coopération à grande échelle

et si on ne comprend pas en quoi la

fiction a permis à sapiens de s'unir au

delà des limites tribales au delà des

limites de la communauté physique

quotidienne alors il devient impossible

de comprendre comment le règne de

sapiens s'est étendue sur la planète

si vous avez compris qu'une fiction

collective n'était pas la croyance dans

un ordre surnaturel mais dans un ordre

imaginaire autrement dit que la fiction

englobe toutes les productions de

l'esprit

aussi bien les lois que les valeurs ou

les idéologies alors vous comprendrez du

même coup que pour à rim il n'y a pas de

différence de nature entre la croyance

en dieu et la croyance dans les droits

de l'homme

car pour peu qu'on observe ces deux

systèmes de croyances d'hanoï

scientifique

dans les deux cas on a bien affaire à

deux fictions

on a bien affaire à deux productions de

l'esprit

dieu et les droits de l'homme

combat

je sais beaucoup d'entre vous on s'y

remet enfin on peut pas comparer ces

deux choses on ne peut pas mettre sur le

même plan la croyance en dieu et la

croyance dans les droits de l'homme

ah bon

et pourquoi

parce que la croyance en dieu serait

fondée sur une invention pure alors que

les droits de l'homme s'appuierait sur

une réalité objective

mais laquelle

les droits de l'homme ne sont pas une

réalité objective

les droits de l'homme sont une invention

intellectuelle et philosophique

ils sont issus de la philosophie des

lumières qui affirme que tout être

humain possède des droits inaliénables

mais d'où viennent ces droits sinon de

l'esprit humain

d'où vient le concept de liberté le

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HARARI - Comment Sapiens est devenu le maître du monde 📏 (2) HARARI - How Sapiens became the master of the world 📏 (2) HARARI - Cómo Sapiens se convirtió en el amo del mundo 📏 (2)

alors bien entendu le lion peugeot n'est

pas le seul exemple de fiction créé par

l'homme il s'agit là d'un exemple tout à

fait anecdotique qui illustre le fait

que nous vivons parmi d'innombrables

fiction dont nous ne soupçonnons même

pas l'existence des fictions que nous

n'envisageons pas comme fiction

si on pense à toutes les fictions qui

ont façonné l'imaginaire de l'homme

depuis la préhistoire

il est évident que la première fiction à

laquelle on pense c'est dieu

il faudrait d'ailleurs dire les dieux

car dans l'histoire le polythéisme

précède le monothéisme et son votre

rigoureux l'animisme précède lui même le

polythéisme l'animisme cette idée que

tout ce qui existe dans le monde naturel

est une partie de la divinité

est ce que nous dit harari c'est que

l'animisme est une forme de fiction

collective totalement adapté à

l'humanité préhistorique qui vivait

essentiellement au contact des éléments

naturels

il paraît logique que l'animisme et

était la première forme de fiction

collective puisque lorsque notre vie

quotidienne s'organise autour des

éléments naturels

lorsqu'on vit dans la forêt comme le

chasseur ou le fourrage heures que notre

survie dépend des fruits que nous

cueillons des animaux que nous chassons

qu'une plante peut nous guérir ou qu'un

champignon peut nous tuer bien il n'est

pas du tout absurde de considérer que la

nature est un monde peuplé de divinités

et de la même façon qu'il est logique

que l'animisme soit issu de la vie en

forêt il est tout aussi logique que le

monothéisme soit issu du désert un

désert dans lequel l'homme est seul

seul face au soleil

seul face à la lumière et à la vie

on peut revenir à la question des

fictions collective les divinités sont

les premières fictions collective de

l'homme et on sait d'ailleurs que dans

les sociétés polythéistes les dieux

étaient les gardiens de l'ordre social

ce n'est pas un hasard si toutes les

sociétés polythéistes possédaient leur

dieu de la guerre leurs dieux des

moissons leur dieu dollar ou leur dieu

de l'amour

de la même façon avec l'apparition du

monothéisme dieu devenait le gardien de

l'ordre moral

il devenait le prescripteur de nos

comportements individuels et collectifs

il nous indiquait le bien et le mal est

donc là encore dieu avait cette fonction

d'unification et de cohésion de l'ordre

social

donc la religion dont l'étymologie

latine religare et signifie rollier

avait bien cette fonction de liaison et

de communion des membres du groupe

c'est parce que la religion donne des

repères communs des règles communes une

destinée commune qu'elle est apparue

dans l'histoire comme l'un des plus

puissants vecteurs d'unification

elle est apparue dans l'histoire comme

l'un des plus puissants moteurs de la

coopération

alors la religion n'était évidemment pas

le seul exemple de fiction ayant façonné

l'imaginaire des hommes

il est vrai que lorsque l'on parle de

fiction humaine il est fréquent que

l'exemple de la religion se présentent à

notre esprit en premier

mais harry prend un deuxième exemple

deuxième exemple de fiction dont le

résultat était là encore de favoriser

considérablement la coopération entre

les hommes

on peut même dire que c'est à travers

cette fiction larmes que c'est

véritablement engagé le processus

d'unification du monde

ce deuxième exemple ce sont les empires

en pire c'est un ensemble de nations un

ensemble de peuples

obéissant aux mêmes ordres politiques

les sujets d'un empire obéissent aux

mêmes lois aux mêmes normes juridiques

et n'était pas rare que les nations

soumise à un empire puisse conserver

leurs coutumes leurs normes et leurs

croyances collectives sans pour autant

compromettre leur appartenance à un

empire on pense par exemple à l'empiré

romain à l' empire chinois ou même à l'

empire britannique qui abritait une

grande diversité culturelle

lorsque l'un d'eux faisait partie de

l'empiré britannique les indiens n'ont

pas pour autant perdu leurs usages et

leurs traditions

ainsi les empire unifié des peuples des

nations et des cultures extrêmement

diverses et même s'ils ont imprégné la

culture locale même si la gare

ferroviaire de mumbai porte les

stigmates de l'architecturé britannique

néogothique

le fait est que les nations soumise au

joug impérial continue à disposer d'une

relative indépendance culturelle

mais ce qui conférait aux empires une

relative homogénéité homogénéité dont la

fonction était de favoriser la

coopération

c'est l obéissance à un même ordre

politique

autrement dit appartenir à un empire

c'était appartenir à un ensemble de

nations soumises aux mêmes règles

soumises aux mêmes structures

unificatrice

l'exemple des empires n'est peut-être

pas le plus intéressant pour comprendre

ce que harari a plaidé réalité

intersubjective

et donc on va maintenant s'intéresser au

troisième exemple de fiction collective

que donne harari dans son livre un

exemple beaucoup plus surprenant

beaucoup plus inattendue puisqu'il

s'agit de l'argent

car en fm et même si on a fortement

tendance à l'oublier

l'argent est une fiction

la monnaie est une fiction

matériellement un billet de banque c'est

un morceau de papier

et un morceau de papier n'a pas de

valeur en soi il n'a pas de valeur

indépendamment de la valeur dont

l'investissent ceux qui l'utilisent de

la valeur dont l'investissent ceux qui

croient la valeur de l'argent repose

toute entière sur la croyance en la

valeur de l'argent

c'est à dire que lorsque vous donnez un

billet de 20 euros en échange d'un objet

la personne qui vous vend l'objet a

confiance dans la valeur du billet que

vous lui donnez et avoir confiance ça

veut dire qu'elle sait que quelqu'un

d'autre

acceptera lui échanger un objet en

échange de ce morceau de papier

ainsi tout système monétaire fonctionne

sur la confiance dans la valeur fictive

dont on investit la monnaie

et d'ailleurs ce n'est pas pour rien que

la création de fausse monnaie est

considéré comme un crime dans certains

états et qu'elle peut même être passible

de la peine capitale

parce que créer de la fausse monnaie

c'est trahir la confiance que l'on place

dans l'état l'état étant le garant de la

valeur des change de la monnaie

la monnaie n'a de valeur que celle que

l'on consent collectivement à lui donner

et si l'on perd notre confiance

collective dans la monnaie la monnaie

n'existe plus

lorsque les pièces de monnaie étaient

frappées à l'effigié du souverain

c'était une manière de dire que l'état

en garantie c'est la valeur

quentin aureus d'or était frappé à

l'éffigie de jules césar

ça signifiait que jules césar en

personne en garantie c'est la valeur

et quand on emploie le mot crédit pour

parler d'un prêt bancaire il ne faut pas

oublier que crédit ça signifie confiance

comme lorsqu'on dit qu'on accorde du

crédit à quelqu'un

le crédit du latin credo qui signifie

croire c'est le prêt d'une somme

d'argent accompagné de la confiance dans

la capacité de remboursement

parce que s'il n'y a pas confiance dans

la capacité de remboursement vous

n'obtenez pas votre crédit

le crédit c'est donc littéralement la

confiance dans l'avenir parce que prêter

de l'argent suppose une confiance dans

le fait que l'argent sera remboursé dans

l'avenir

et c'est là qu'on en arrive à la thèse

défendue par harry à propos du

capitalisme le capitalisme est une

religion car le capitalisme repose sur

une fiction qui est l'argent sur une

fois dans la croissance et qui nous fait

considérer l'argent comme une réalité

objective alors que l'argent n'est

qu'une réalité inter subjective

la valeur de l'argent n'est pas

objective la valeur de l'argent et inter

subjective c'est à dire qu'elle a son

origine dans un ordre imaginaire

elle a son origine dans une croyance

collective

coquillages et dollars n'ont de valeur

que dans notre imagination commune leur

valeur ne tient pas à la structure

chimique des coquilles et du papier ni à

leur couleur ni à leur forme

autrement dit la monnaie n'est pas une

réalité matérielle mais une construction

psychologique

elle opère en transformant la matière en

esprit mais pourquoi il réussit elle

pourquoi êtes vous prêt à servir des

hamburgers à vendre des polices

d'assurance maladie ou à faire du baby

sitting camp pour tout prix de vos

peines

vous ne recevez que quelques bouts de

papiers colorés les gens sont disposés à

faire ce genre de chose quand ils ont

confiance dans les fruits de leur

imagination collective

la confiance est la matière première

dans laquelle toutes les catégories de

monnaie sont frappés donc vous voyez ici

je pense que ce cas rares y appelle une

fiction collective ce qu'il appelle une

réalité intersubjective ce n'est pas une

croyance surnaturel ce n'est pas une

croyance qui ferait nécessairement

intervenir d être transcendant

une réalité intersubjective est une

croyance collective en une réalité

imaginaire qui permet l'unification la

cohésion et la coopération au sein d'un

groupe

or la religion les empires et l'argent

nous rendre capables de coopérer avec

des inconnus

et l'argent davantage encore que la

religion parce qu'on l'a vu la religion

concerne d'abord la cohésion entre les

membres du groupe mais elle ne permet

pas la cohésion entre des groupes

différents

là où l'argent va justement être capable

d'unifier et de faire coopérer des

groupes structurés par des religions

différentes

quand il s'agit d'argent tout le monde

est de la même religion l'argent est une

religion qui unifie au delà des

religions

c'est ça selon harari qui différencie

fondamentalement l'espèce humaine des

autres espèces animales

parce que oui les autres animaux sont

capables de communiquer ils sont

également capables de coopérer mais ils

ne sont pas capables de coopérer à

grande échelle

ils ne sont pas capables de coopérer

avec des inconnus

d'ailleurs sur cette question harari

explique bien dans son livre en quoi le

langage humain a permis d'étendre

considérablement les possibilités de

coopération puisque le langage concrets

que harari appelle le bavardage ne

permet pas de dépasser un certain seuil

de coopération un seuil qui quantifie à

environ 150 individus

c'est à dire que le langage concret ne

permet pas de dépasser les limites de la

tribu

au contraire le langage abstrait le

langage spécifique de sapiens permet

d'outrepasser les limites affective et

charnelle de l'échangé linguistique et

ça c'est extrêmement important parce que

c'est à partir de la création du langage

que les fictions c'est à dire les

réalités intersubjective donc les mythes

les symboles les dieux ont pu commencer

à circuler et donc à favoriser la

coopération à grande échelle

et si on ne comprend pas en quoi la

fiction a permis à sapiens de s'unir au

delà des limites tribales au delà des

limites de la communauté physique

quotidienne alors il devient impossible

de comprendre comment le règne de

sapiens s'est étendue sur la planète

si vous avez compris qu'une fiction

collective n'était pas la croyance dans

un ordre surnaturel mais dans un ordre

imaginaire autrement dit que la fiction

englobe toutes les productions de

l'esprit

aussi bien les lois que les valeurs ou

les idéologies alors vous comprendrez du

même coup que pour à rim il n'y a pas de

différence de nature entre la croyance

en dieu et la croyance dans les droits

de l'homme

car pour peu qu'on observe ces deux

systèmes de croyances d'hanoï

scientifique

dans les deux cas on a bien affaire à

deux fictions

on a bien affaire à deux productions de

l'esprit

dieu et les droits de l'homme

combat

je sais beaucoup d'entre vous on s'y

remet enfin on peut pas comparer ces

deux choses on ne peut pas mettre sur le

même plan la croyance en dieu et la

croyance dans les droits de l'homme

ah bon

et pourquoi

parce que la croyance en dieu serait

fondée sur une invention pure alors que

les droits de l'homme s'appuierait sur

une réalité objective

mais laquelle

les droits de l'homme ne sont pas une

réalité objective

les droits de l'homme sont une invention

intellectuelle et philosophique

ils sont issus de la philosophie des

lumières qui affirme que tout être

humain possède des droits inaliénables

mais d'où viennent ces droits sinon de

l'esprit humain

d'où vient le concept de liberté le