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Little women ''Les quatre filles du docteur Marsch'', Amy passe dans la vallée de l'humiliation VII

Amy passe dans la vallée de l'humiliation VII

« Maintenant, vous resterez sur l'estrade jusqu'à ce que je vous permette d'en descendre », dit M. Davis, résolu à faire complètement la chose, puisqu'il avait tant fait que d'être obligé de la commencer.

C'était terrible ! Amy aurait déjà été assez malheureuse de retourner à sa place et de voir les figures consternées de ses amies ou l'air satisfait de ses quelques ennemies ; mais c'était trop de faire face à toute la classe avec cette nouvelle honte, et, pendant une seconde, elle pensa qu'elle ne pouvait que se jeter par terre et sangloter. Mais la vue de Jenny Snow l'aida à tout supporter, et, prenant la place ignominieuse, elle tint les yeux fixés sur le tuyau du poêle, au-dessus de ce qui lui semblait un océan de têtes, et resta si tranquille et si pâle, que ses compagnes trouvèrent très difficile d'étudier avec cette triste petite figure devant elles.

Pendant le quart d'heure qui suivit, l'orgueilleuse et sensible petite fille souffrit avec une honte et une douleur qu'elle n'oublia jamais, car, jusque-là, elle n'avait jamais mérité aucune punition ; mais elle oublia sa douleur et sa honte en pensant : « Il faudra que je dise tout à maman, tout à mes soeurs, et elles vont avoir tant de chagrin ! »

Ce quart d'heure d'exposition publique lui parut une éternité. Cependant le mot « assez » vint enfin lui annoncer le terme de ce supplice.

« Vous pouvez retourner à votre place, miss Marsch », dit M. Davis qui n'avait pas l'air d'être à son aise, et en effet il n'était pas à son aise.

Il n'oublia pas de sitôt le regard de reproche qu'Amy lui jeta en passant, lorsque, sans dire un mot à personne, elle alla dans l'antichambre, prit son chapeau et son manteau et quitta la classe pour toujours, comme elle se le déclarait avec passion.

Elle était dans un triste état lorsqu'elle arriva chez elle, et, quand ses soeurs furent de retour, il y eut un vrai concert d'indignation, non pas tant contre le maître que contre l'odieuse petite miss Snow. Mme Marsch ne se prononçait pas et se bornait à tâcher d'apaiser sa petite Amy ; Meg arrosait de glycérine et de larmes la petite main meurtrie ; Beth sentait que même ses bien aimés petits chats seraient impuissants pour la consoler des douleurs de sa soeur, et Jo dit que miss Snow aurait dû être fusillée comme espion, tandis que la vieille Hannah montra dix fois de sa cuisine le poing à M. Davis, « à ce bourreau », disait-elle au lapin qu'elle faisait sauter dans sa casserole. Elle éplucha avec fureur les pommes de terre du dîner, comme si elle eût eu M. Davis et miss Snow réunis sous son couteau.

Personne dans la classe ne fit de réflexion sur le départ d'Amy ; mais ses compagnes remarquèrent que, toute l'après-midi, M. Davis était extraordinairement triste. Mais quelqu'un qui l'était plus que le bon vieux maître, c'était Jenny Snow. À la récréation, personne ne voulut lui parler. À la classe, on lui tourna le dos. Il était évident que, dans ces conditions, la vie à la pension ne serait pas tenable pour elle.

Amy n'y retourna pas non plus ; elle était revenue si malade et si nerveuse, que sa mère ne crut pas devoir l'y contraindre. « Cependant, lui dit sa mère, le lendemain, quand elle lui annonça cette résolution, vous étiez dans votre tort, Amy ; vous méritiez d'être punie. M. Davis était dans son droit ; votre conscience doit vous dire qu'il devait faire un exemple, et, si vous êtes juste, vous devez le reconnaître. Si je vous retire de pension, ce n'est pas parce que vous y avez subi une punition, à laquelle il n'eût dépendu que de vous de ne pas vous exposer, c'est parce que je ne pense pas que les exemples que vous ont donnés jusqu'ici quelques-unes de vos compagnes vous aient fait du bien. J'écrirai à M. Davis dans ce sens, et j'écrirai d'autre part à votre père ; puis j'attendrai son avis avant de vous envoyer dans une autre pension.

– C'est pourtant désolant de penser à ces délicieux sucres d'orge, jetés par moi-même dans la rue.

– Ce ne sont point eux que je regrette pour vous, Amy. Ils ont été la cause de votre faute ; en les emportant, vous avez sciemment désobéi, et je vous répète que vous méritiez une punition, répondit Mme Marsch d'un ton sévère qui désappointa grandement Amy.

– Voulez-vous donc dire, maman, dit-elle, que vous êtes contente que j'aie été dégradée devant toute la classe ? s'écria-t-elle.

– Dégradée ! le mot est bien fort, ma chère amie ; mais je ne suis pas sûre que la punition que vous vous êtes attirée ne vous fera pas plus de bien qu'une autre plus douce. Vous commenciez à avoir trop de vanité, ma pauvre fille, et il est tout à fait temps de penser à vous corriger. Vous avez beaucoup de petites qualités, mais il n'est pas bon d'en faire tant parade ; l'amour propre mal entendu gâte les plus grands mérites. Rappelez-vous, Amy, que le grand charme de toutes les qualités est la conduite.

– Oh ! oui ! s'écria Laurie, qui jouait aux échecs avec Jo dans un des coins de la chambre. J'ai connu une petite fille qui avait en musique un talent vraiment remarquable et qui ne le savait pas. Elle ne se doutait pas des charmantes petites mélodies qu'elle composait quand elle était seule, et n'aurait pas cru la personne qui le lui aurait dit.

– Je voudrais bien connaître cette gentille petite fille ; elle m'aiderait, moi qui suis si peu inventive, dit Beth, qui était derrière lui et l'écoutait de toutes ses oreilles.

– Vous la connaissez, et elle vous aide mieux que personne », répondit Laurie en la regardant d'un air tellement significatif, que Beth devint très rouge ; elle fut si déconcertée en découvrant que Laurie avait entendu parler d'elle, qu'elle cacha sa figure dans le coussin du canapé.

Jo laissa Laurie gagner la partie, afin de le récompenser du juste éloge qu'il avait fait de Beth. Après le compliment qu'elle avait reçu, celle-ci n'osa plus rien jouer de la soirée. Laurie fut obligé de prendre sa place, et s'en acquitta à merveille. Il était particulièrement gai et aimable ce soir-là ; du reste, il montrait très rarement à la famille Marsch le mauvais côté de son caractère. Après son départ, Amy, qui avait été pensive toute la soirée, dit, comme si elle agitait depuis longtemps une question dans son esprit :

« Laurie est-il un jeune homme accompli ?

– Il a reçu une éducation excellente et a beaucoup de talent, répondit Mme Marsch ; ce sera un homme de mérite, s'il n'est pas gâté par les louanges.

– Il n'est pas vaniteux, n'est-ce pas ?

– Pas le moins du monde, et c'est pour cela qu'il est charmant, et que tous nous l'aimons tant.

– Je comprends. C'est très bien d'avoir des talents et d'être distingué, mais non d'en faire parade ou de se pavaner parce qu'on en a, reprit pensivement Amy.

– Il faut laisser aux autres le soin de les remarquer ; chercher à les faire valoir, c'est leur faire perdre tout mérite, dit M me Marsch. « Quand on se paie soi-même, les autres ne vous doivent plus rien », vous avez dû lire cela dans la Morale familière, Amy.

– Oui, mère, et je le relirai.

– Amy doit comprendre, ajouta Jo, qu'il ne serait pas joli de mettre tous ses chapeaux, toutes ses robes et tous ses rubans à la fois, afin qu'on sache qu'elle les a. »

Et la leçon finit par un éclat de rire.

Amy passe dans la vallée de l'humiliation VII Amy passes through the valley of humiliation VII 에이미가 굴욕의 계곡을 통과하다 VII

« Maintenant, vous resterez sur l'estrade jusqu'à ce que je vous permette d'en descendre », dit M. Davis, résolu à faire complètement la chose, puisqu'il avait tant fait que d'être obligé de la commencer. "Now you will remain on the platform until I allow you to come down from it," said Mr. Davis, resolved to do the thing completely, since he had done so much as to be obliged to begin it.

C'était terrible ! It was terrible! Amy aurait déjà été assez malheureuse de retourner à sa place et de voir les figures consternées de ses amies ou l'air satisfait de ses quelques ennemies ; mais c'était trop de faire face à toute la classe avec cette nouvelle honte, et, pendant une seconde, elle pensa qu'elle ne pouvait que se jeter par terre et sangloter. Amy would have been unhappy enough to go back to her seat and see the dismayed faces of her friends or the satisfied looks of her few enemies; but it was too much to face the whole class with this new shame, and for a second she thought she could only throw herself on the floor and sob. Mais la vue de Jenny Snow l'aida à tout supporter, et, prenant la place ignominieuse, elle tint les yeux fixés sur le tuyau du poêle, au-dessus de ce qui lui semblait un océan de têtes, et resta si tranquille et si pâle, que ses compagnes trouvèrent très difficile d'étudier avec cette triste petite figure devant elles. ||||||||||||||ignominious||||||||pipe|||||||||||||||||||||||||||||||||| But the sight of Jenny Snow helped her to bear it all, and, taking the ignominious place, she held her eyes fixed on the stove-pipe, over what seemed to her an ocean of heads, and remained so still and pale, that her companions found it very difficult to study with that sad little figure before them.

Pendant le quart d'heure qui suivit, l'orgueilleuse et sensible petite fille souffrit avec une honte et une douleur qu'elle n'oublia jamais, car, jusque-là, elle n'avait jamais mérité aucune punition ; mais elle oublia sa douleur et sa honte en pensant : « Il faudra que je dise tout à maman, tout à mes soeurs, et elles vont avoir tant de chagrin ! For the next quarter of an hour, the proud and sensitive little girl suffered with a shame and a pain that she never forgot, because, until then, she had never deserved any punishment; but she forgot her pain and her shame thinking: "I will have to tell everything to mom, everything to my sisters, and they will have so much sorrow! »

Ce quart d'heure d'exposition publique lui parut une éternité. This fifteen minutes of public exposure seemed like an eternity. Cependant le mot « assez » vint enfin lui annoncer le terme de ce supplice. However, the word "enough" finally came to announce the end of this ordeal.

« Vous pouvez retourner à votre place, miss Marsch », dit M. Davis qui n'avait pas l'air d'être à son aise, et en effet il n'était pas à son aise. "You may return to your seat, Miss Marsch," said Mr. Davis, who did not look comfortable, and indeed he was not comfortable.

Il n'oublia pas de sitôt le regard de reproche qu'Amy lui jeta en passant, lorsque, sans dire un mot à personne, elle alla dans l'antichambre, prit son chapeau et son manteau et quitta la classe pour toujours, comme elle se le déclarait avec passion. He did not soon forget the reproachful look Amy gave him as she passed, when, without saying a word to anyone, she went into the anteroom, took her hat and coat, and left the classroom forever, as she passionately declared to herself. No olvidó pronto la mirada de reproche que Amy le dirigió al pasar, cuando, sin decir palabra a nadie, entró en la antesala, cogió su sombrero y su abrigo y abandonó el aula para siempre, según se declaró apasionadamente a sí misma.

Elle était dans un triste état lorsqu'elle arriva chez elle, et, quand ses soeurs furent de retour, il y eut un vrai concert d'indignation, non pas tant contre le maître que contre l'odieuse petite miss Snow. She was in a sad state when she arrived home, and when her sisters returned there was a real chorus of indignation, not so much against the master as against the obnoxious little Miss Snow. Mme Marsch ne se prononçait pas et se bornait à tâcher d'apaiser sa petite Amy ; Meg arrosait de glycérine et de larmes la petite main meurtrie ; Beth sentait que même ses bien aimés petits chats seraient impuissants pour la consoler des douleurs de sa soeur, et Jo dit que miss Snow aurait dû être fusillée comme espion, tandis que la vieille Hannah montra dix fois de sa cuisine le poing à M. Davis, « à ce bourreau », disait-elle au lapin qu'elle faisait sauter dans sa casserole. ||||||||limited||try|to appease|||||was watering|||||||||bruised|||||||||||||||||||||||||||||shot|||||||||||||||fist||||||executioner|||||||||| Mrs. Marsch did not speak out, and merely tried to soothe her little Amy; Meg sprinkled glycerine and tears on the little bruised hand; Beth felt that even her beloved little cats would be powerless to console her for her sister's sorrows, and Jo said that Miss Snow should have been shot as a spy, while old Hannah showed her fist ten times from her kitchen to Mr. Davis, "to that executioner," she said to the rabbit she was sautéing in her pan. La señora Marsch no habló, sólo trató de calmar a su pequeña Amy; Meg roció glicerina y lágrimas sobre la magullada manita; Beth sintió que incluso sus queridos gatitos serían impotentes para consolarla por el dolor de su hermana, y Jo dijo que la señorita Snow debería haber sido fusilada por espía, mientras la vieja Hannah golpeaba con el puño diez veces desde su cocina al señor Davis, "ese verdugo", le decía al conejo que estaba salteando en su sartén. Elle éplucha avec fureur les pommes de terre du dîner, comme si elle eût eu M. Davis et miss Snow réunis sous son couteau. |peeled|||||||||||||||||||||| She peeled the dinner potatoes with fury, as if she had Mr. Davis and Miss Snow together under her knife. Peló furiosamente las patatas para la cena, como si hubiera tenido bajo el cuchillo al Sr. Davis y a la Srta. Snow.

Personne dans la classe ne fit de réflexion sur le départ d'Amy ; mais ses compagnes remarquèrent que, toute l'après-midi, M. Davis était extraordinairement triste. No one in the class reflected on Amy's departure; but her companions noticed that all afternoon Mr. Davis was extraordinarily sad. Nadie en la clase comentó la marcha de Amy, pero las chicas se dieron cuenta de que el señor Davis había estado inusualmente triste toda la tarde. Mais quelqu'un qui l'était plus que le bon vieux maître, c'était Jenny Snow. But someone who was more so than the good old master was Jenny Snow. Pero alguien que era más que el buen maestro era Jenny Snow. À la récréation, personne ne voulut lui parler. At recess, no one would talk to him. À la classe, on lui tourna le dos. At the class, his back was turned. Le dieron la espalda en clase. Il était évident que, dans ces conditions, la vie à la pension ne serait pas tenable pour elle. |||||||||||||||tenable|| It was obvious that, under these conditions, life at the boarding house would not be tenable for her. Estaba claro que, en esas condiciones, la vida en la pensión sería insostenible para ella.

Amy n'y retourna pas non plus ; elle était revenue si malade et si nerveuse, que sa mère ne crut pas devoir l'y contraindre. ||||||||||||||||||||||constrain Amy did not return either; she had come back so sick and nervous that her mother did not think she should be forced to. Amy tampoco volvió; había regresado tan enferma y tan nerviosa que su madre no creía que hubiera que obligarla a ir. « Cependant, lui dit sa mère, le lendemain, quand elle lui annonça cette résolution, vous étiez dans votre tort, Amy ; vous méritiez d'être punie. "However," said her mother, the next day, when she told her of this resolution, "you were in the wrong, Amy; you deserved to be punished. Sin embargo -dijo su madre al día siguiente, cuando le comunicó su resolución-, te equivocaste, Amy; merecías ser castigada. M. Davis était dans son droit ; votre conscience doit vous dire qu'il devait faire un exemple, et, si vous êtes juste, vous devez le reconnaître. Mr. Davis was in the right; your conscience must tell you that he had to make an example, and, if you are fair, you must recognize that. Si je vous retire de pension, ce n'est pas parce que vous y avez subi une punition, à laquelle il n'eût dépendu que de vous de ne pas vous exposer, c'est parce que je ne pense pas que les exemples que vous ont donnés jusqu'ici quelques-unes de vos compagnes vous aient fait du bien. If I withdraw you from the boarding school, it is not because you have suffered a punishment, which it would have depended on you not to expose yourself to, it is because I do not think that the examples that some of your companions have given you so far have done you any good. Si te retiro del internado no es porque hayas sufrido un castigo al que te hubiera correspondido no exponerte, es porque no creo que los ejemplos que te han dado algunos de tus compañeros te hayan hecho ningún bien. J'écrirai à M. Davis dans ce sens, et j'écrirai d'autre part à votre père ; puis j'attendrai son avis avant de vous envoyer dans une autre pension. I will write to Mr. Davis to that effect, and I will also write to your father; then I will wait for his advice before sending you to another boarding school. Escribiré al Sr. Davis a tal efecto, y también escribiré a tu padre; luego esperaré su opinión antes de enviarte a otro internado.

– C'est pourtant désolant de penser à ces délicieux sucres d'orge, jetés par moi-même dans la rue. - It's sobering to think of those delicious candy canes, thrown away by myself in the street. - Y, sin embargo, me angustia pensar en esos deliciosos azúcares de cebada, tirados por mí mismo en la calle.

– Ce ne sont point eux que je regrette pour vous, Amy. - It is not them that I miss for you, Amy. - No los extraño por ti, Amy. Ils ont été la cause de votre faute ; en les emportant, vous avez sciemment désobéi, et je vous répète que vous méritiez une punition, répondit Mme Marsch d'un ton sévère qui désappointa grandement Amy. |||||||||||||knowingly||||||||||||||||||disappointed|| They were the cause of your fault; by taking them away you have knowingly disobeyed, and I repeat that you deserved punishment," replied Mrs. Marsch in a stern tone that greatly disappointed Amy. Fueron la causa de tu falta; al tomarlas, desobedeciste a sabiendas, y te repito que merecías ser castigada -replicó la señora Marsch en un tono severo que decepcionó mucho a Amy.

– Voulez-vous donc dire, maman, dit-elle, que vous êtes contente que j'aie été dégradée devant toute la classe ? - Do you mean to say, Mom," she said, "that you're happy that I was degraded in front of the whole class? s'écria-t-elle. she exclaimed.

– Dégradée ! - Degraded! - ¡Degradado! le mot est bien fort, ma chère amie ; mais je ne suis pas sûre que la punition que vous vous êtes attirée ne vous fera pas plus de bien qu'une autre plus douce. the word is strong, my dear friend; but I am not sure that the punishment you have brought upon yourself will not do you more good than a milder one. Es una palabra fuerte, mi querido amigo, pero no estoy seguro de que el castigo que te has buscado no te haga más bien que uno más suave. Vous commenciez à avoir trop de vanité, ma pauvre fille, et il est tout à fait temps de penser à vous corriger. You are beginning to have too much vanity, my poor girl, and it is high time to think of correcting yourself. Vous avez beaucoup de petites qualités, mais il n'est pas bon d'en faire tant parade ; l'amour propre mal entendu gâte les plus grands mérites. You have many small qualities, but it is not good to make a show of them; ill-understood self-esteem spoils the greatest merits. Tienes muchas pequeñas cualidades, pero no conviene alardear tanto de ellas; una autoestima mal entendida echa a perder los mayores méritos. Rappelez-vous, Amy, que le grand charme de toutes les qualités est la conduite. Remember, Amy, that the great charm of all qualities is conduct. Recuerda, Amy, que el gran encanto de todas las cualidades es la conducta.

– Oh ! oui ! s'écria Laurie, qui jouait aux échecs avec Jo dans un des coins de la chambre. Laurie exclaimed, playing chess with Jo in a corner of the room. J'ai connu une petite fille qui avait en musique un talent vraiment remarquable et qui ne le savait pas. I knew a little girl who had a truly remarkable talent in music and didn't know it. Elle ne se doutait pas des charmantes petites mélodies qu'elle composait quand elle était seule, et n'aurait pas cru la personne qui le lui aurait dit. She had no idea of the lovely little melodies she composed when she was alone, and wouldn't have believed the person who told her. No tenía ni idea de las encantadoras melodías que componía cuando estaba sola, y no habría creído a nadie que se lo hubiera dicho.

– Je voudrais bien connaître cette gentille petite fille ; elle m'aiderait, moi qui suis si peu inventive, dit Beth, qui était derrière lui et l'écoutait de toutes ses oreilles. - I would like to know this nice little girl; she would help me, I who am so uninventive," said Beth, who was behind him and listening with all her ears. - Me gustaría conocer a esta niña tan simpática; me ayudaría, a mí que soy tan poco ingeniosa -dijo Beth, que estaba detrás de él y escuchaba con todos sus oídos.

– Vous la connaissez, et elle vous aide mieux que personne », répondit Laurie en la regardant d'un air tellement significatif, que Beth devint très rouge ; elle fut si déconcertée en découvrant que Laurie avait entendu parler d'elle, qu'elle cacha sa figure dans le coussin du canapé. ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||cushion|| - You know her, and she helps you better than anyone else," Laurie replied, looking at her so meaningly, that Beth turned very red; she was so disconcerted on discovering that Laurie had heard of her, that she hid her face in the sofa cushion.

Jo laissa Laurie gagner la partie, afin de le récompenser du juste éloge qu'il avait fait de Beth. Jo let Laurie win the game, to reward him for his fair praise of Beth. Jo dejó que Laurie ganara el partido para recompensarle por sus elogios a Beth. Après le compliment qu'elle avait reçu, celle-ci n'osa plus rien jouer de la soirée. After the compliment she received, she didn't dare play anything else all evening. Laurie fut obligé de prendre sa place, et s'en acquitta à merveille. |||||||||acquitted|| Laurie was obliged to take his place, and did so wonderfully. Laurie se vio obligado a ocupar su lugar, y lo hizo de maravilla. Il était particulièrement gai et aimable ce soir-là ; du reste, il montrait très rarement à la famille Marsch le mauvais côté de son caractère. He was particularly cheerful and friendly that evening; in fact, he very rarely showed the Marsch family the bad side of his character. Aquella noche estaba especialmente alegre y amable; de hecho, muy pocas veces mostraba el lado malo de su carácter a la familia Marsch. Après son départ, Amy, qui avait été pensive toute la soirée, dit, comme si elle agitait depuis longtemps une question dans son esprit : After he left, Amy, who had been pensive all evening, said, as if she had long been agitating a question in her mind:

« Laurie est-il un jeune homme accompli ? "Is Laurie an accomplished young man? "¿Es Laurie un joven consumado?

– Il a reçu une éducation excellente et a beaucoup de talent, répondit Mme Marsch ; ce sera un homme de mérite, s'il n'est pas gâté par les louanges. |||||||||||||||||||||||spoiled||| - He has received an excellent education and has a lot of talent," replied Mrs. Marsch. "He will be a man of merit, if he is not spoiled by praise. - Ha recibido una educación excelente y tiene mucho talento -respondió la Sra. Marsch-. Será un hombre de mérito, si no se deja mimar por los elogios.

– Il n'est pas vaniteux, n'est-ce pas ? - He's not vain, is he?

– Pas le moins du monde, et c'est pour cela qu'il est charmant, et que tous nous l'aimons tant. - Not in the least, and that's why he's so charming, and why we all love him so much.

– Je comprends. - I understand. C'est très bien d'avoir des talents et d'être distingué, mais non d'en faire parade ou de se pavaner parce qu'on en a, reprit pensivement Amy. |||||||||||||||||pavan||||||| It's all very well to have talents and to be distinguished, but not to parade them around or to strut about because you have them," Amy said thoughtfully. Está muy bien tener talentos y ser distinguido, pero no alardear de ellos ni pavonearse por tenerlos -dijo Amy pensativa-.

– Il faut laisser aux autres le soin de les remarquer ; chercher à les faire valoir, c'est leur faire perdre tout mérite, dit M me Marsch. |||||||||||||make|recede|||make||||||| - You have to leave it to others to notice them; to try to show them off is to make them lose all merit, says Mrs. Marsch. « Quand on se paie soi-même, les autres ne vous doivent plus rien », vous avez dû lire cela dans la Morale familière, Amy. |||pay||||||||||||||||||| "When you pay yourself, others owe you nothing", you must have read that in the Familiar Morals, Amy. "Cuando te pagas a ti mismo, los demás no te deben nada", eso lo habrás leído en la Moral Familiar, Amy.

– Oui, mère, et je le relirai. - Yes, Mother, and I will read it again.

– Amy doit comprendre, ajouta Jo, qu'il ne serait pas joli de mettre tous ses chapeaux, toutes ses robes et tous ses rubans à la fois, afin qu'on sache qu'elle les a. - Amy must understand, Jo added, that it wouldn't be pretty to put on all her hats, dresses, and ribbons at once, so people would know she had them. - Amy debe darse cuenta -añadió Jo- de que no sería bonito ponerse todos los sombreros, vestidos y cintas a la vez, para que la gente supiera que los tiene. »

Et la leçon finit par un éclat de rire. And the lesson ends with a burst of laughter.