Quand prononcer le “s” de plus ?
Salut, chers amis, merci de me rejoindre pour cette nouvelle vidéo de Français Authentique. Et aujourd'hui, tu l'as vu dans le titre, on va répondre à une question très courante, très souvent posée par les non-francophones. Quand est ce qu'on doit dire plus, quand est ce qu'on doit dire plus ? Plus ou plus ?
Bien sûr, on parle du mot qui s'écrit pareil, P L U S. Parfois, on dit “plus“, parfois on dit “plus” et on va aujourd'hui savoir comment ça marche parce que vous êtes très, très, très, très nombreux à me poser la question.
Cette histoire de prononcer “plus” ou “plus”, ça pose beaucoup de problèmes aux non-francophones et je comprends parce que, comme souvent pour nous les francophones, c'est intuitif, c'est logique, on n'a pas besoin de réfléchir, mais quand on se penche sur la règle, quand doit-on dire “plus” ou “plus” et qu'on doit réfléchir de façon logique, c'est vraiment pas facile. C'est d'ailleurs pour ça, je te conseille toujours, si tu veux maîtriser le français, si tu veux apprendre à parler français de façon fluide, il faut vraiment beaucoup écouter pour que ces choses-là deviennent naturelles, que soit le feeling, que tu saches quand dire “plus“, quand dire “plus” et que tu le fasses sans réfléchir. Mais on va voir aujourd'hui à la règle. Je vais expliquer comment choisir “plus” ou “plus” et je vais te faire un résumé méthodique à la fin et cette règle n'aura plus aucun secret pour toi, sachant que souvent, quand on me demande, on me dit : “Est-ce qu'il faut dire plus ou plus” ? Mais malheureusement, il y a une troisième façon, c'est “pluz”. On va voir que quand on fait la liaison, on ne dit pas “plus“, mais “pluz”. Donc, il y a trois sons : “plus”, “plus” et “pluz”, mais pas de panique, ça va aller. On va étudier ça ensemble, simplement, sans stress et de façon méthodique.
La première grande chose à faire pour savoir si on doit dire “plus“, “plus” ou “pluz”, c'est de déterminer le sens. Le mot “plus” ou “plus”, P L U S, tu peux le retrouver soit dans une négation (avec “ne plus”. Par exemple, je ne veux plus manger). “Ne plus”, ça, c'est la négation. C'est le premier cas qu'on va voir. Et le deuxième cas, c'est ce qu'on appelle le comparatif, quand on compare quelque chose ou le superlatif, quand on montre que quelque chose a une quantité très importante. Je suis plus grand. Elle est la plus grande.
Donc là, on est dans le cas du comparatif/superlatif. Donc, d'un côté, on a le cas de la négation (ne plus). De l'autre côté, on a le cas comparatif/superlatif. Le premier cas, c'est le cas de la négation : ne plus.
Quand on a une négation, on dit “plus”, P L U. Donc ça s'écrit P L U S, mais on dit “plu” sans prononcer le S. Par exemple : je ne veux plus d'eau. Je ne veux plus d'eau. Ou encore : je n'aime plus le café. Là, je ne dis pas “je n'aime plus le café” ou “je ne veux plus d'eau”. Non, on dit : je ne veux plus d'eau, je n'aime plus le café. Quand il y a une négation, on dit “plu” sans le S. Mais attention : quand le mot qui suit le mot “plus” commence par une voyelle (a, e, i, o, u), eh bien là, on dit “pluz”, on fait la liaison. Donc on dit toujours “plus” (on n'est pas dans le cas de “plus“, on dit toujours plus), mais on doit faire la liaison. Par exemple, il n'y a “pluz” à s'inquiéter. Donc je dis “plus” et comme il y a le “à”, le “à” qui est une voyelle, je fais la liaison. “Plus à”, on dit “pluz à”. Il n'y a pluz à s'inquiéter. Ou encore : je ne veux pluz un seul mot. Le “un” ici commence par un U, par une voyelle, donc on fait la liaison “pluz un”. D'accord ? Donc tu retiens que dans le cas de la négation, on ne prononce pas le S, mais quand le mot suivant commence par une voyelle, on fait la liaison et on dit donc “pluz”.
Dans le cas du comparatif ou du superlatif dont on parlait tout à l'heure, si l'adjectif qu'on compare (puisque quand on compare, on compare entre plusieurs choses), si l'adjectif qui suit commence par une consonne, eh bien on ne prononce pas le S. Par exemple : il est plus grand que moi. On ne dit pas : il est plus grand, on dit : il est plus grand que moi. Ou encore : elle est la plus sympa de la classe. Elle est la plus sympa de la classe. On ne prononce pas le S. Encore une fois, comme pour la négation, si l'adjectif qui suit commence par une voyelle (a, e, i, o, u), eh bien on fait la liaison et on en dit “pluz”. Pas “plus“, mais “pluz”. Par exemple : il est pluz aimable que lui. Il est pluz aimable que lui.
“Aimable” commence par une voyelle. Ou encore : elle est la pluz instruite du groupe. Elle est la pluz instruite du groupe. Pluz instruite. “Instruite” commençant par une voyelle, on dit “pluz”.
Et dans les autres cas, quand le mot qui suit “plus“, par exemple est “que” ou quand il n'y a rien après “plus” et qu'on est dans le cas du comparatif, eh bien là, on va dire “plus” avec un S. Par exemple : je dors plus que toi. Je ne dis pas : je dors plus que toi. Je dis : je dors plus que toi. Parce qu'après plus, on a “que”. Si je dis par exemple : parler le français est un plus. Eh bien “plus“, ici, il n'y a rien derrière, on dit bien le mot “plus” sans… Ce n'est pas “pluz”, ce n'est pas “plus”. C'est bien le mot “plus“.
Donc, en résumé, si on veut vraiment résumer et simplifier. Pour savoir si on prononce le S de “plus” ou pas, on regarde dans quel cas on est.
Est-ce une négation “ne plus” ? Si oui, “ne plus”, c'est la négation. Si oui, si on est dans le cas d'une négation, on regarde le mot qui suit le mot “plus“. Est-ce que c'est une consonne ? Si oui, on prononce “plus”. Si, par contre, derrière, c'est une voyelle, on fait la liaison, donc, on dit “pluz”.
Deuxième grand cas, le cas du comparatif/superlatif (quand on veut comparer ou qu'on veut montrer que quelque chose est le plus important) : si l'adjectif qui suit commence par une consonne, on va dire “plus”. Si l'adjectif qui suit commence par une voyelle, on va faire la liaison, on va dire “pluz”. Si, par contre, on a “que” ou si on n'a rien derrière le mot “plus” on va le prononcer “plus“.
Comme d'habitude, je suis sûr que certains vont trouver des exceptions et vont dire en commentaire : “Oui, mais j'ai trouvé un cas parmi 100 où ce n'est pas comme ça”. Mais, en gros, si tu retiens ça, tu as déjà vraiment bien avancé. Tu peux même aller un tout petit peu plus loin dans la simplification pour réussir très souvent à ne pas te tromper : c'est de regarder est-ce qu'après le mot “plus“, j'ai une consonne ? Sinon je dis “plus”. Est-ce que j'ai une voyelle ? Si oui, si je suis dans le cas d'une voyelle, je dis “pluz”. Et ensuite, quand je n'ai rien derrière ou qu'il y a le mot “que”, je dis “plus“. Si tu retiens cette règle extra simplifiée, il y a vraiment peu de chances pour que tu te trompes.
Merci d'avoir regardé cette vidéo. J'espère que c'est plus clair pour toi, que tu sais quand dire “plus“, quand dire “plus” ou quand dire “pluz”. Si tu as aimé la vidéo, mets un petit pouce en l'air, un petit pouce bleu, ça m'aide. Et plus il y a de pouces bleus, plus je suis content. Abonne-toi à la chaîne, bien sûr, et active la cloche pour être informé des nouvelles vidéos. On publie une vidéo chaque lundi. Et bien sûr, tu peux laisser un commentaire en me suggérant des idées. Plus j'aurai de commentaires, plus j'aurai d'idées et plus je pourrai t'aider.
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