Journal en français facile 03 juin 2017
22 heures à Paris, 20 heures TU.
Gilles MOREAU : L'heure du journal en français facile que je présente avec Sylvie Béruet, bonsoir !
Sylvie BERUET : bonsoir !
GM : Dans l'actualité, un déchaînement de violences à Kaboul. Au moins 7 morts et une centaine de blessés aujourd'hui dans un cimetière de la capitale afghane.
Des explosions se sont produites pendant les funérailles d'un homme tué hier lors d'une manifestation.
SB : L'Inde et la France solidaires sur la question climatique. Question largement abordée à l'Elysée où le président Macron a reçu le premier ministre indien Narendra Modi.
L'Inde apporte un soutien appuyé au pdt français.
GM : Des notes de jazz et des roses blanches au cimetière du Père Lachaise à Paris : des centaines de personnes ont rendu un dernier hommage à Jean-Karim Fall, notre collègue brutalement disparu la semaine dernière.
SB : A Kaboul, les violences sont devenues quotidiennes.
GM : Au moins 7 morts et une centaine de blessés aujourd'hui dans un cimetière de la capitale de la capitale de l'Afghanistan. Plusieurs explosions se sont produites pendant les funérailles d'un homme tué hier lors d'une manifestation.
Il faisait partie des manifestants qui protestaient contre l'inaction des autorités, face à ces violences.
Toufik Benaïchouche :
« Mercredi dernier un camion piégé explose à Kaboul dans le quartier de Khalil wazir Khan; c'est un massacre : pas moins de 90 mort et des centaines de blessés parmi la foule. Depuis les habitants de la capitale ne décolèrent pas et manifestent. Hier vendredi la police ouvre le feu à balles réelles pour tenter de contenir les manifestants qui exigent d'être mieux protégés et réclament des comptes en demandant la démission du président afghan. Beaucoup d'Afghans se demandent, en effet, comment les services de renseignement n'ont pu empêcher le camion piégé d'entrer dans un quartier extrêmement surveillé. La police a riposté en tirant à balles réelles, utilise des gaz lacrymogènes et des canons à eau quand plusieurs manifestants ont tenté de franchir un cordon de sécurité.Quatre personnes ont été tuées lors de ces affrontements entre les forces de l'ordre ; ce samedi matin on portait en terre l'une de ces victimes Salim Ezadyar, fils d'un éminent homme politique afghan lorsque trois bombes explosent. Le docteur Abdullah Abdullah, l'actuel 1er ministre afghan assistait à ces funérailles. Il est indemne. » GM : Aux Philippines, toujours beaucoup de confusion après l'attaque d'un casino de Manille qui a fait 37 morts cette semaine. L'identité de son auteur reste un mystère.
Le président de la Chambre des représentants estime que l'assaillant était un terroriste ayant agi en "loup solitaire".
SB : Sa version contredit celle de la police, pour qui l'homme était un voleur dont l'attaque à main armée a tourné au drame.
GM : Bientôt la reprise des discussions sur la Syrie, à Astana, du moins selon l'ambassadeur de Syrie à Moscou. Il annonce que la prochaine session des pourparlers de paix se tiendra les 12 et 13 juin.
En ce qui concerne la bataille pour la reprise de Raqqa (toujours en Syrie), l'alliance anti-djiadiste annonce que l'assaut final sera lancé dans "quelques jours" pour déloger le groupe Etat islamique.
SB : L'Inde et la France sont solidaires sur la question climatique. Question largement abordée aujourd'hui à l'Elysée où le président Macron a reçu le 1er ministre indien.
GM : Depuis l'annonce-choc du retrait américain de l'Accord de Paris, Emmanuel Macron se veut à la pointe de la lutte c/ le réchauffement climatique.
" La France est pleinement engagée et le restera" a insisté le président français qui a reçu le soutien appuyé du premier ministre indien.
Ecoutons Narendra Modi, lors de la conférence de presse commune cet après-midi à l'Elysée :
« La France et l'Inde ont toujours travaillé ensemble, et surtout dans le domaine du changement climatique. Et à mon avis cet accord de Paris est notre patrimoine commun, en fait c'est un patrimoine commun du monde tout entier. Il peut protéger les générations futures, c'est un nouvel espoir. Il ne s'agit pas juste de protéger l'environnement, c'est notre responsabilité commune de protéger la mère-planète. Cela fait partie de notre foi, à nous, les indiens. Nous le savons depuis les textes védiques, qui existent depuis des millénaires. C'est ça qui va assurer le bien-être de tous et de toutes dans le monde. Donc nous sommes tout à fait engagés dans les domaines politique, économique, commercial mais aussi environnemental. Le partenariat indo-français sur la technologie durable est un domaine dans lequel nous avons décidé de coopérer. La France et l'Inde ont également donné naissance ensemble à l'Alliance solaire internationale, et je suis très heureux de constater que le président s'engage sur cette alliance. Il m'a même posé des questions pour savoir comment nous pouvons la faire avancer. Le président est tout-à-fait prêt à faire avancer nos activités dans le cadre de cette alliance. » GM : Narendra Modi, premier ministre indien, au micro de Christophe Paget. SB : L'astronaute français Thomas Pesquet est de retour sur terre, après 200 jours passés dans l'espace.
Il raconte son périple dans une vidéo réalisée par l'Agence spatiale européenne.
GM : " C'est difficile de retrouver la gravité qu'on n'a pas connue pendant six mois ", dit-il. Quant au moment " le plus spectaculaire " du voyage - retour, c'est l'atterrissage, " réputé doux mais qui ne l'est pas vraiment ".
Thomas Pesquet le compare à " un petit accident de voiture avec des tonneaux ".
SB : Revenons maintenant sur le dernier hommage à Jean-Karim Fall au cimetière du Père Lachaise à Paris. Plusieurs centaines de personnes, sa famille, des proches, de nombreux confrères et amis se sont réunis pour un ultime adieu à celui qui a dirigé le service Afrique de RFI avant de rejoindre France 24.
GM : Pour accompagner Jean-Karim dans son dernier voyage, quelques notes de jazz.
Reportage de Marine de la Moissonnière :
« De la musique, le chant des oiseaux une foule très émue pour accueillir le corps de Jean-Karim Fall. Et la voix de Juan Gomez pour l'accompagner jusqu'à sa dernière demeure et saluer la mémoire d'un grand journaliste :Jean-Karim avait ce sens de l'actualité, il avait l'intuition, il était ultra-percutant dans son analyse mais toujours extrêmement gentil, profondément humain et toujours disponible même dans l'urgence.
Comme Juan Gomez, Pierre Briand, journaliste à l'Agence France-Presse, a travaillé avec Jean-Karim Fall. C'était à Libreville, au Gabon :
Jean-Karim ne se reposait jamais quand il était en reportage. Il fallait toujours vérifier quelque chose, trouver un angle, trouver quelque chose, et… vingt ans après… c'était vraiment un grand, grand monsieur. C'était quelqu'un de vraiment extraordinaire, vraiment.
Bon nombre de personnes présentes aux obsèques de Jean-Karim Fall espèrent que son héritage sera désormais défendu par les journalistes qu'il a côtoyés. » SB : La pluie a interrompu les matches aujourd'hui à Roland Garros, notamment le duel opposant les Français Gaël Monfils à Richard Gasquet (Monfils menait 6 jeux à 5). GM : Avant la pluie, Andy Murray et Stan Wawrinka ont eu le temps de se qualifier en 8 èmes de finale.
Chez les dames, les Françaises brillent. Elles seront 3 en 8 èmes de finales : Kritisna Mladénovic, Caroline Garcia et Alizé Cornet (qui d'ailleurs s'affronteront en 8 èmes).
Football, un choc au sommet ce soir à Cardiff. Opposé à la Juventus de Turin, le Real Madrid tente de conserver son titre en Ligue des champions.
Actuellement le score est de 2-1 pour le Réal.
Comme chaque samedi dans ce journal, penchons-nous maintenant sur le mot de la semaine. Aujourd'hui le mot « délit ». Yvan Amar :
« Au Danemark, le blasphème n'est plus un délit! La loi à ce sujet a changé et ce délit a été abrogé. Mais qu'est-ce qu'un délit ? Nous parlerons du sens de ce mot en français, même si l'exemple présenté par les informations de RFI se comprend dans la loi danoise. Qu'est-ce donc Qu'est-ce donc qu'un délit ? Une infraction à la loi. Mais il y a plusieurs genres d'infractions aux lois et règlements officiels, qui ne sont pas tous considérés, et appelés de la même manière. Et en France, on va considérer la contravention, le délit et le crime, pour aller du moins important au plus important. Lorsqu'on a une contravention, on est sanctionné, c'est-à-dire puni, mais on ne se retrouve pas systématiquement au tribunal. Souvent la sanction est une amende. Et dans la conversation courante, les contraventions font très souvent penser aux infractions, aux fautes contre le code de la route : on s'est mal garé, on a roulé trop vite etc. Mais si on est coupable d'un délit, on est jugé, en France, par un Tribunal Correctionnel. Et si on a commis un crime, c'est la Cour d'Assises qui vous juge. Le crime est donc considéré comme plus grave que le délit. Et on a deux adjectif qui correspondent à ces deux noms : criminel, pour le crime et délictueux pour le délit. Mais le mot criminel est bien plus courant, et il a très souvent un sens figuré et vague : on parle de la main criminelle qui a allumé un incendie de forêt. Mais on peut dire aussi qu'il serait criminel de remplacer cette belle porte ancienne, qui ferme si mal, par une porte moderne : cela défigurerait la façade de la maison : une faute de goût terrible ! On le voit, le mot a un sens très subjectif, il sert à exprimer sa vive indignation, mais il n'est plus du tout technique : il n'est pas question de Cour d'Assises. En revanche délictueux, qui est bien moins fréquent, est pratiquement toujours compris au sens littéral : un comportement délictueux est celui qui représente un délit. » GM : C'était Yvan Amar. Et c'est la fin du journal en français facile. Merci de l'avoir écouté.
