×

We gebruiken cookies om LingQ beter te maken. Als u de website bezoekt, gaat u akkoord met onze cookiebeleid.


image

RFI - Journal en français facile 2017 - 2020, Journal en français facile 29 octobre 2018

Journal en français facile 29 octobre 2018

Romain Auzouy : Bonsoir à tous, bienvenue dans votre Journal en français facile, présenté en compagnie de Sylvie Berruet, bonsoir Sylvie.

Sylvie Berruet : Bonsoir Romain, bonsoir à tous

RA : À la Une de l'actualité ce soir, le monde qui observe d'un œil prudent l'élection au Brésil de Jair Bolsonaro. Le candidat de l'extrême droite a remporté hier soir l'élection présidentielle. Il promet des mesures radicales pour redresser le pays.

SB : Angela Merkel vers une retraite politique. La dirigeante allemande annonce que son mandat de chancelière sera le dernier.

RA : Et puis en France, le gouvernement annonce de nouvelles mesures qui s'inscriront dans la future réforme de la fonction publique. Les syndicats sont inquiets.

SB : Au Brésil de nombreuses questions ce soir, au lendemain de l'élection de Jair Bolsonaro.

RA : Pour la première fois depuis la fin de la dictature dans ce pays, l'extrême droite arrive au pouvoir. Et la victoire de Jair Bolsonaro inquiète une partie de la communauté internationale, car cet homme, ancien officier, se dit nostalgique de cette dictature. Dans les réactions qui se sont poursuivies ce lundi, à l'étranger, c'est la prudence qui domine. Ainsi l'Union européenne demande à Jair Bolsonaro de « consolider la démocratie ». Les premières questions qui se posent concernent l'équipe avec qui le futur président brésilien va gouverner. Ce que l'on sait, c'est que les militaires auront toute leur place, Véronique Gaymard.

Tout d'abord, son vice-président, Hamilton Mourao, général de l'armée à la retraite depuis un an, ouvertement raciste et homophobe, nostalgique des pires heures de la dictature, il a publiquement affiché son admiration pour le colonel Brilhante Ustra, un des tortionnaires du régime militaire. Il est considéré comme bien plus dangereux que Jair Bolsonaro, c'est lui qui donne la caution de l'armée, une armée très présente à l'issue de ces élections présidentielle et législative puisque 73 militaires ont été élus au Congrès, un chiffre record, sans compter ceux qui ont obtenu un poste de gouverneur. Mais Hamilton Mourao fait beaucoup de gaffes politiques. Le nouveau président a lui-même dû le rappeler à l'ordre lorsque le général avait assuré qu'il pourrait réécrire la Constitution ou qu'il fallait rendre plus blanche la race au Brésil. Autre personnalité issue de l'armée, le général Augusto Heleno, qui pourrait occuper le ministère de la Défense. Il était premier commandant en chef de la mission de l'ONU en Haïti. Il avait déclaré que l'armée n'avait pas à s'excuser pour les violations de droits de l'Homme commises pendant la dictature. Le général Oswaldo Ferreira, pressenti comme ministre des Transports, ancien chef du département de génie et construction de l'armée, il est connu pour ses positions contre les politiques environnementales.

RA : Et Jair Bolsonaro devrait se rendre cette semaine dans la capitale brésilienne Brasilia, pour s'entretenir avec Michel Temer, dont il va prendre la succession pour les quatre prochaines années. Jair Bolsonaro qui sera officiellement président le 1er janvier prochain.

SB : En Allemagne, c'est une page de l'histoire politique qui est en train de se tourner.

RA : La chancelière Angela Merkel a prononcé un discours très important aujourd'hui à Berlin. Elle s'exprimait au lendemain d'une défaite dans un scrutin local. Et lors de ce discours, Angela Merkel a fait deux grandes annonces : son mandat de chancelière sera le dernier et elle ne sera pas candidate à la présidence de son parti. Je vous propose d'écouter ce qu'a dit Angela Merkel cet après-midi dans la capitale allemande :

« J'ai toujours eu l'ambition d'exercer mes mandats politiques avec dignité et de les abandonner un jour avec la même dignité. Je dirige depuis plus de 18 ans la CDU et je suis depuis treize ans chancelière de la République fédérale. J'ai dit dans le passé que je n'étais pas née chancelière et je ne l'ai jamais oublié. Je ne serai pas candidate à la présidence de la CDU lors du prochain congrès de notre parti début décembre. Ce quatrième mandat en tant que chancelière est le dernier. Je ne brique pas d'autres fonctions ensuite. Je suis prête à continuer ma mission à la tête du pays jusqu'au terme de la législature actuelle en 2021. » RA : « Aujourd'hui, il est temps d'ouvrir un nouveau chapitre », a ajouté Angela Merkel. Propos recueillis à Berlin par Pascal Thibaut. Réaction ce soir du président français Emmanuel Macron qui salue une décision extrêmement digne. Les liens entre la France et l'Allemagne sont historiquement forts et, à ce titre, Emanuel Macron témoigne l'admiration qu'il a pour Angela Merkel.

SB : En Tunisie, un attentat en plein cœur de la capitale Tunis.

RA : Une femme kamikaze a actionné sa ceinture d'explosifs sur la célèbre avenue Habib Bourguiba. Il y a au moins neuf blessés, dont huit policiers. Il semble que les forces de l'ordre étaient prises pour cible puisque l'explosion s'est produite à proximité de voitures de police. C'est la première fois depuis 2015 que Tunis est frappée par un attentat.

MC : En Grèce, l'ouverture aujourd'hui du sommet Union européenne-Monde arabe.

RA : Un évènement où les questions migratoires dominent. Et, sur ce point-là, le Premier ministre grec Alexis Tsipras affirme vouloir que la Grèce devienne un pilier de la stabilité dans la région. C'est la troisième année que ce sommet a lieu et il réunit à Athènes les représentants d'une trentaine de pays. La correspondance de Charlotte Stievenard.

En début de discours, le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, s'est félicité de l'augmentation constante du nombre de participants à ce sommet Union européenne-Monde arabe, dont c'est la troisième édition cette année : « Il y a trois ans, à cette époque de l'année, nous n'avions pas encore pris conscience à quel point le dialogue euro-arabe serait important pour la région et pour l'Union européenne en particulier. Nous ne savions pas l'étendue de la crise des réfugiés ni les défis majeurs en termes de sécurité auxquels nous ferions face avec la déstabilisation continue de la Libye, la détérioration de la situation en Afrique de l'Ouest, l'escalade de la guerre en Syrie ou le retour des combattants étrangers. » Le commissaire européen à la migration, Dimitris Avramopoulos était lui aussi présent. Il rappelé l'importance de ces questions, dans la région, mais aussi dans le monde entier : « Il est important de savoir qu'à l'heure actuelle, 70 millions de personnes sont réfugiées et 250 millions sont immigrées, en d'autres termes, 10 % de la population mondiale. Cette mobilité a des impacts humains, sociaux et économiques. » Le sommet se poursuivra sur deux jours avec la présence notamment de pays clefs de la crise migratoire, comme la Libye, l'Égypte ou encore l'Iraq, particulièrement concernés par les migrations. Charlotte Stievenard, Athènes, RFI.

SB : RFI, 21h07 à Paris. En France, c'est un projet qui inquiète les syndicats : la future réforme de la fonction publique

RA : Elle doit être mise en place au début de l'année prochaine. Et en vue de cette échéance, le Premier ministre Édouard Philippe a tenu aujourd'hui un second comité interministériel sur la transformation publique, la première réunion de ce type s'était déroulée il y a près de neuf mois. Alors, qu'est-ce qui a été annoncé aujourd'hui ? Le détail avec Agnieszka Koumor.

C'est par une série de mesures, une sorte de boîte à outils, que le Premier ministre compte mener sa prochaine réforme de l'État. Objectif : 50 000 postes supprimés d'ici à 2022. Pour faciliter les départs volontaires, une agence de reconversion visant le reclassement des agents publics devra voir le jour. Avec un fonds de 50 millions d'euros pour les accompagner et pour financer une indemnisation chômage pour les fonctionnaires, grande nouveauté puisque les fonctionnaires n'avaient pas jusqu'à présent vocation à connaître le chômage. Face à l'inquiétude des syndicats de fonctionnaires qui craignent la généralisation des contractuels, Bercy tempère, il ne s'agit que d'une extension de la possibilité de recourir à ces contrats. Une possibilité qui existe déjà. Concernant la dématérialisation des services publics, sont visés les ordonnances médicales, l'inscription sur les listes électorales ou encore le guichet unique de création d'entreprises... Tous ces documents seront successivement dématérialisés avec l'objectif de 100% de démarches en ligne pour 2022.

SB : Et puis en tennis, le coup d'envoi, ce lundi, du Masters 1000 de Paris-Bercy.

RA : C'est l'un des tournois les plus attendus de la fin d'année. À retenir parmi les premiers résultats, la qualification du Français Adrian Mannarino. Actuellement sur le court, un autre Français, Eric Mamruth, c'est Richard Gasquet, opposé au Canadien Shapovalov.

(Direct Eric Mamruth)


Journal en français facile 29 octobre 2018 Journal en français facile October 29, 2018

Romain Auzouy : Bonsoir à tous, bienvenue dans votre Journal en français facile, présenté en compagnie de Sylvie Berruet, bonsoir Sylvie.

Sylvie Berruet : Bonsoir Romain, bonsoir à tous

RA : À la Une de l'actualité ce soir, le monde qui observe d'un œil prudent l'élection au Brésil de Jair Bolsonaro. Le candidat de l'extrême droite a remporté hier soir l'élection présidentielle. Il promet des mesures radicales pour redresser le pays.

SB : Angela Merkel vers une retraite politique. La dirigeante allemande annonce que son mandat de chancelière sera le dernier.

RA : Et puis en France, le gouvernement annonce de nouvelles mesures qui s'inscriront dans la future réforme de la fonction publique. Les syndicats sont inquiets.

SB : Au Brésil de nombreuses questions ce soir, au lendemain de l'élection de Jair Bolsonaro.

RA : Pour la première fois depuis la fin de la dictature dans ce pays, l'extrême droite arrive au pouvoir. Et la victoire de Jair Bolsonaro inquiète une partie de la communauté internationale, car cet homme, ancien officier, se dit nostalgique de cette dictature. Dans les réactions qui se sont poursuivies ce lundi, à l'étranger, c'est la prudence qui domine. Ainsi l'Union européenne demande à Jair Bolsonaro de « consolider la démocratie ». Les premières questions qui se posent concernent l'équipe avec qui le futur président brésilien va gouverner. Ce que l'on sait, c'est que les militaires auront toute leur place, Véronique Gaymard.

Tout d'abord, son vice-président, Hamilton Mourao, général de l'armée à la retraite depuis un an, ouvertement raciste et homophobe, nostalgique des pires heures de la dictature, il a publiquement affiché son admiration pour le colonel Brilhante Ustra, un des tortionnaires du régime militaire. Il est considéré comme bien plus dangereux que Jair Bolsonaro, c'est lui qui donne la caution de l'armée, une armée très présente à l'issue de ces élections présidentielle et législative puisque 73 militaires ont été élus au Congrès, un chiffre record, sans compter ceux qui ont obtenu un poste de gouverneur. Mais Hamilton Mourao fait beaucoup de gaffes politiques. Le nouveau président a lui-même dû le rappeler à l'ordre lorsque le général avait assuré qu'il pourrait réécrire la Constitution ou qu'il fallait rendre plus blanche la race au Brésil. Autre personnalité issue de l'armée, le général Augusto Heleno, qui pourrait occuper le ministère de la Défense. Il était premier commandant en chef de la mission de l'ONU en Haïti. Il avait déclaré que l'armée n'avait pas à s'excuser pour les violations de droits de l'Homme commises pendant la dictature. Le général Oswaldo Ferreira, pressenti comme ministre des Transports, ancien chef du département de génie et construction de l'armée, il est connu pour ses positions contre les politiques environnementales.

RA : Et Jair Bolsonaro devrait se rendre cette semaine dans la capitale brésilienne Brasilia, pour s'entretenir avec Michel Temer, dont il va prendre la succession pour les quatre prochaines années. Jair Bolsonaro qui sera officiellement président le 1er janvier prochain.

SB : En Allemagne, c'est une page de l'histoire politique qui est en train de se tourner.

RA : La chancelière Angela Merkel a prononcé un discours très important aujourd'hui à Berlin. Elle s'exprimait au lendemain d'une défaite dans un scrutin local. Et lors de ce discours, Angela Merkel a fait deux grandes annonces : son mandat de chancelière sera le dernier et elle ne sera pas candidate à la présidence de son parti. Je vous propose d'écouter ce qu'a dit Angela Merkel cet après-midi dans la capitale allemande :

« J'ai toujours eu l'ambition d'exercer mes mandats politiques avec dignité et de les abandonner un jour avec la même dignité. Je dirige depuis plus de 18 ans la CDU et je suis depuis treize ans chancelière de la République fédérale. J'ai dit dans le passé que je n'étais pas née chancelière et je ne l'ai jamais oublié. Je ne serai pas candidate à la présidence de la CDU lors du prochain congrès de notre parti début décembre. Ce quatrième mandat en tant que chancelière est le dernier. Je ne brique pas d'autres fonctions ensuite. Je suis prête à continuer ma mission à la tête du pays jusqu'au terme de la législature actuelle en 2021. » RA : « Aujourd'hui, il est temps d'ouvrir un nouveau chapitre », a ajouté Angela Merkel. Propos recueillis à Berlin par Pascal Thibaut. Réaction ce soir du président français Emmanuel Macron qui salue une décision extrêmement digne. Les liens entre la France et l'Allemagne sont historiquement forts et, à ce titre, Emanuel Macron témoigne l'admiration qu'il a pour Angela Merkel.

SB : En Tunisie, un attentat en plein cœur de la capitale Tunis.

RA : Une femme kamikaze a actionné sa ceinture d'explosifs sur la célèbre avenue Habib Bourguiba. Il y a au moins neuf blessés, dont huit policiers. Il semble que les forces de l'ordre étaient prises pour cible puisque l'explosion s'est produite à proximité de voitures de police. C'est la première fois depuis 2015 que Tunis est frappée par un attentat.

MC : En Grèce, l'ouverture aujourd'hui du sommet Union européenne-Monde arabe.

RA : Un évènement où les questions migratoires dominent. Et, sur ce point-là, le Premier ministre grec Alexis Tsipras affirme vouloir que la Grèce devienne un pilier de la stabilité dans la région. C'est la troisième année que ce sommet a lieu et il réunit à Athènes les représentants d'une trentaine de pays. La correspondance de Charlotte Stievenard.

En début de discours, le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, s'est félicité de l'augmentation constante du nombre de participants à ce sommet Union européenne-Monde arabe, dont c'est la troisième édition cette année : « Il y a trois ans, à cette époque de l'année, nous n'avions pas encore pris conscience à quel point le dialogue euro-arabe serait important pour la région et pour l'Union européenne en particulier. Nous ne savions pas l'étendue de la crise des réfugiés ni les défis majeurs en termes de sécurité auxquels nous ferions face avec la déstabilisation continue de la Libye, la détérioration de la situation en Afrique de l'Ouest, l'escalade de la guerre en Syrie ou le retour des combattants étrangers. » Le commissaire européen à la migration, Dimitris Avramopoulos était lui aussi présent. Il rappelé l'importance de ces questions, dans la région, mais aussi dans le monde entier : « Il est important de savoir qu'à l'heure actuelle, 70 millions de personnes sont réfugiées et 250 millions sont immigrées, en d'autres termes, 10 % de la population mondiale. Cette mobilité a des impacts humains, sociaux et économiques. » Le sommet se poursuivra sur deux jours avec la présence notamment de pays clefs de la crise migratoire, comme la Libye, l'Égypte ou encore l'Iraq, particulièrement concernés par les migrations. Charlotte Stievenard, Athènes, RFI.

SB : RFI, 21h07 à Paris. En France, c'est un projet qui inquiète les syndicats : la future réforme de la fonction publique

RA : Elle doit être mise en place au début de l'année prochaine. Et en vue de cette échéance, le Premier ministre Édouard Philippe a tenu aujourd'hui un second comité interministériel sur la transformation publique, la première réunion de ce type s'était déroulée il y a près de neuf mois. Alors, qu'est-ce qui a été annoncé aujourd'hui ? Le détail avec Agnieszka Koumor.

C'est par une série de mesures, une sorte de boîte à outils, que le Premier ministre compte mener sa prochaine réforme de l'État. Objectif : 50 000 postes supprimés d'ici à 2022. Pour faciliter les départs volontaires, une agence de reconversion visant le reclassement des agents publics devra voir le jour. Avec un fonds de 50 millions d'euros pour les accompagner et pour financer une indemnisation chômage pour les fonctionnaires, grande nouveauté puisque les fonctionnaires n'avaient pas jusqu'à présent vocation à connaître le chômage. Face à l'inquiétude des syndicats de fonctionnaires qui craignent la généralisation des contractuels, Bercy tempère, il ne s'agit que d'une extension de la possibilité de recourir à ces contrats. Une possibilité qui existe déjà. Concernant la dématérialisation des services publics, sont visés les ordonnances médicales, l'inscription sur les listes électorales ou encore le guichet unique de création d'entreprises... Tous ces documents seront successivement dématérialisés avec l'objectif de 100% de démarches en ligne pour 2022.

SB : Et puis en tennis, le coup d'envoi, ce lundi, du Masters 1000 de Paris-Bercy.

RA : C'est l'un des tournois les plus attendus de la fin d'année. À retenir parmi les premiers résultats, la qualification du Français Adrian Mannarino. Actuellement sur le court, un autre Français, Eric Mamruth, c'est Richard Gasquet, opposé au Canadien Shapovalov.

(Direct Eric Mamruth)