Journal en français facile 26/06/2020 20h00 GMT
Jérôme Bastion : Bienvenue sur Radio France internationale, il est 22h à Paris, 20h en temps universel, et c'est l'heure de votre Journal en français facile ! Et à la Une de l'actualité de ce vendredi 26 juin : - les États-Unis ont un problème avec le coronavirus, qui rebondit furieusement dans une trentaine d'États du sud et de l'ouest. L'expression de cette inquiétude émane du conseiller Anthony Fauci, alors que le vice-président lui se montre satisfait. - une première en Irak qui fait craindre une poussée de tensions dans ce pays divisé : des combattants d'une faction armée pro-Iran, soupçonnée d'être à l'origine de tirs de roquettes sur l'Ambassade américaine, ont été arrêtés la nuit dernière. - une nouvelle attaque à l'arme blanche au Royaume-Uni. Cette fois, c'est la capitale écossaise, Glasgow qui a été le théâtre d'une agression par un homme abattu par la police après deux meurtres, la thèse de l'acte terroriste est écartée. -----
JB : Le président américain Donald Trump a annulé vendredi à la dernière minute son départ pour le New Jersey où il devait passer le week-end, sur fond d'inquiétude croissante liée au regain de la pandémie de Covid-19 aux États-Unis. Il faut dire que les cas de coronavirus enregistrent chaque jour de nouveaux pics, les plus élevés depuis le début de la pandémie. Près de 40 mille hier. Une trentaine d'États sont concernés par ces hausses. Dans le Texas, le gouverneur vient d'annoncer la fermeture des bars et une pause dans le déconfinement. Et le docteur Anthony Fauci, le plus haut expert en maladies infectieuses du gouvernement, a averti que dans une société interconnectée, une pandémie ne pouvait rester cantonnée ni à une classe d'âge ni aux frontières d'une ville. « Nous avons un problème grave dans certaines zones », a dit le scientifique, qui porte un masque en public contrairement à MM. Pence et Trump. « Tôt ou tard, même les régions qui vont bien deviendront vulnérables », prévient-il. Et face à cette situation, le vice-président Mike Pence a tenu une nouvelle conférence de presse avec l'équipe chargée de la lutte contre le virus. Loubna Anaki.
Cela faisait près de 2 mois que la Task Force de la Maison-Blanche n'avait pas fait de point public. Et pour Mike Pence, il est important de préciser je cite que le pays a réalisé de grands progrès depuis le début de l'épidémie grâce aux décisions du président Trump. Le Vice-Président a passé une grande partie de son allocution à se féliciter des résultats, et de la relance de l'économie. Et si certains états enregistrent des hausses importantes, c'est en grande partie en raison de l'intensification des tests affirme Mike Pence, même s'il assure surveiller de près la situation dans les états du sud, comme l'Arizona, la Floride et le Texas. Le Texas où le gouverneur a annoncé aujourd'hui de nouvelles mesures. Il y a tout juste 24h, Greg Abbott écartait toute nouvelle fermeture des commerces. Aujourd'hui, il fait marche arrière. Dès ce soir, les bars devront fermer leurs portes et se limiter uniquement aux ventes d'alcools à emporter. Les restaurants eux, devront réduire leur capacité d'accueil à la moitié. Et le déconfinement est pour le moment mis en pause. Il faut dire que le Texas a vu ses chiffres de contaminations quotidiens doubler ces dernières semaines avec un pic mercredi à plus de 6 500 cas. Mais pour l'instant, le gouverneur écarte toujours d'imposer le port du masque dans son État. JB : La pandémie qui s'intensifie en Europe. L'OMS a même publié une liste de pays à forte résurgence de cas dans laquelle se trouve notamment l'Arménie, la Moldavie, l'Azerbaïdjan, l'Ukraine, mais aussi la Suède. La Suède qui critique des données mal interprétées. L'OMS qui a indiqué ce vendredi que plus de 30 milliards de dollars vont être nécessaires pour mettre au point vaccins tests et traitements contre le coronavirus. En Italie, le coronavirus provoque de vives tensions : dans un quartier-ghetto de Mondragone, ville de 128 000 habitants située dans la région de Naples, car une cinquantaine de travailleurs agricoles bulgares ont été diagnostiqués positifs. Pour calmer les tensions entre Italiens et migrants, l'armée est intervenue aujourd'hui pour sécuriser la zone d'isolement et contrôler la situation. En Irak, au moins treize combattants d'une faction pro-iranienne ont été arrêtés la nuit dernière, par l'antiterrorisme. Ils sont soupçonnés d'être à l'origine de tirs de roquettes contre des intérêts américains en Irak. Il faut savoir que depuis octobre dernier diplomates et militaires américains ont été visés à 33 reprises. Ces arrestations sont donc une première alors que l'ancien gouvernement s'était montré plutôt laxiste en la matière, Murielle Paradon. Les miliciens ont été arrêtés dans un quartier sud de Bagdad, en possession de plusieurs rampes de lancement de roquettes, selon les autorités irakiennes. Ces combattants appartiennent aux Brigades du Hezbollah, une faction pro-iranienne accusée d'être à l'origine de nombreuses attaques contre les intérêts américains en Irak. Une trentaine d'attaques ont eu lieu au total en 8 mois, dont celle du 11 mars qui avait couté la vie à deux Américains et un Britannique. Les États-Unis avaient d'ailleurs répliqué en menant des raids aériens contre les Brigades du Hezbollah. Mais c'est la première fois que les forces irakiennes, en l'occurrence l'unité d'élite du contre-terrorisme arrête des miliciens. Il faut dire que le nouveau Premier ministre Mustafa al Kazimi, nommé en mai dernier, avait promis d'agir contre les auteurs de ces attaques. Une tâche difficile. L'Irak est soumis à une lutte d'influence entre l'Iran et les États-Unis. Et les relations entre les deux pays se sont beaucoup dégradées ces derniers mois.
JB : Deux roquettes ont été tirées vendredi soir depuis la bande de Gaza, contrôlée par le mouvement islamiste Hamas, vers Israël ; c'est du moins ce qu'a annoncé l'armée israélienne. Le choc à Glasgow après une attaque au couteau par un homme seul dans le centre-ville où d'ailleurs plusieurs rues ont été bouclées par la police ce vendredi. Cela s'est passé en milieu d'après-midi. La police explique que « la situation est contenue ». Six personnes sont actuellement hospitalisées dont un policier. Trois personnes sont mortes dont le suspect qui a été tué. Les détails avec Murielle Delcroix.
L'incident a eu lieu en début d'après-midi à l'intérieur du Park Inn hotel dans une grande artère du centre de Glasgow. L'établissement n'était pas ouvert au public durant la pandémie, mais hébergeait une centaine de personnes, des demandeurs d'asile de différentes nationalités relogées là depuis le début du confinement, car leur précédent logement était en réfection. Les deux personnes décédées ont été poignardées dans la cage d'escalier de l'hôtel. 6 autres personnes ont été blessées après avoir aussi été poignardées, dont un policier qui est dans un état critique, mais stable. Le suspect a lui été abattu par un officier armé. On ne sait rien encore des circonstances de l'attaque ni du mobile du meurtrier et s'il s'agit d'un acte terroriste ou non. Néanmoins la police écossaise affirme désormais que l'incident est clos, qu'ils ne recherchent personne d'autre, et que les habitants de Glasgow ne sont plus en danger. Les autorités qui s'efforcent d'être rassurantes alors que cet incident est survenu 6 jours après la mort de trois personnes dans une attaque au couteau à Reading en Angleterre, une attaque qualifiée de terroriste par la police. JB : En Turquie, ce sont 121 personnes qui ont été condamnées à la prison à vie ce vendredi, c'était dans le cadre d'un vaste procès en lien avec le putsch de 2016. Les condamnés ont été reconnus coupables de « tentative de renversement de l'ordre constitutionnel ». Au total 245 personnes étaient jugées dans le cadre de ce procès.
Le laboratoire pharmaceutique français Sanofi va supprimer près de 1 700 postes en Europe, dont un millier en France. Des annonces attendues, mais qui interviennent 10 jours après une visite d'Emmanuel Macron sur un site du groupe et dans un climat social déjà tendu, Thomas de Saint-Léger. Les suppressions de poste seront étalées sur 3 ans et sur la base du volontariat précise le laboratoire, qui avait annoncé en fin d'année dernière un important plan de réduction des couts. Cette réorganisation n'est pas liée aux conséquences de la crise sanitaire. Elle correspond à une nouvelle stratégie ajoute Olivier Bogillot, directeur France du groupe. La France justement, est donc la plus durement touchée avec 1 000 emplois supprimés sur 1 680 au total, en Europe. Pas de fermeture d'usine prévue, mais plusieurs sites seront concernés. Des annonces qui interviennent 10 jours après la visite d'Emmanuel Macron dans l'un des laboratoires du groupe. Le président de la République avait alors plaidé pour la relocalisation de la production de médicaments. Dans la foulée, Sanofi annonçait 610 millions d'euros d'investissement, notamment en vue de créer une nouvelle usine. Aujourd'hui, c'est la douche froide. « La poursuite du démantèlement du groupe. On ne veut garder que ce qui est rentable », réagit un délégué syndical cité par l'AFP. Des syndicats qui par ailleurs étaient déjà montés au créneau pour dénoncer les méthodes de travail employées dans l'une des branches du groupe. Une salariée s'étant suicidée sur son lieu de travail la semaine dernière. Dans ce contexte, la réunion prévue lundi entre la direction et les partenaires sociaux s'annonce particulièrement tendue. JB : Un mot de football pour terminer : le président de la Fédération française de Football a confirmé que la finale de la Coupe de France aurait bien lieu le 24 juillet, au Stade de France.