Journal en français facile 31/08/2020 20h00 GMT
Aurélien Devernoix : Bonsoir à toutes et à tous, il est 23h à Beyrouth, 22h ici à Paris, bienvenue dans votre Journal en français facile. Pour m'accompagner durant cette édition, Sylvie Berruet, bonsoir Sylvie. Sylvie Berruet : Bonsoir Aurélien, bonsoir à toutes et à tous.
AD : Emmanuel Macron est arrivé au Liban ce soir, sa deuxième visite en moins d'un mois, alors que le pays est toujours ébranlé par l'explosion qui a ravagé Beyrouth. Et les attentes des Libanais sont immenses, vous l'entendrez. SB : Joe Biden reprend sa campagne de terrain. Le candidat démocrate à l'élection présidentielle américaine s'est rendu à Pittsburgh ce lundi et il s'est montré offensif contre Donald Trump, qualifié de « présence toxique ». AD : Au lendemain d'une nouvelle journée de manifestation en Biélorussie, les pays Baltes accentuent la pression sur Alexandre Loukachenko et les dirigeants biélorusses, désormais visés par des sanctions et interdits de se rendre en Lituanie, Lettonie et Estonie. SB : Du tennis également avec le début de l'US Open aujourd'hui. Une édition placée sous le signe du Covid-19 entre mesures sanitaires et absences de nombreuses stars de la discipline.
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SB : Il avait été le premier chef d'État étranger à se rendre au chevet du Liban le 6 août dernier, deux jours à peine après l'explosion qui a ravagé Beyrouth et tué au moins 188 personnes. AD : Et comme promis à l'époque, Emmanuel Macron est revenu rapidement. Il est arrivé ce soir dans la capitale libanaise pour une visite qui marque également le centenaire de la proclamation du Grand Liban. Peu après l'arrivée du président français, le diplomate Mustapha Adib a été nommé Premier ministre et Emmanuel Macron en a profité pour appeler à la mise en place « au plus vite » d'un gouvernement « de mission ». Mais les habitants de Beyrouth comptent aussi sur l'aide de la France. Valérie Gas s'est rendue dans le quartier de Gemmayzé, tout proche du port du Beyrouth où la catastrophe a eu lieu. Les rues ont été déblayées mais les immeubles portent les stigmates de l'explosion. Dans le quartier de Gemmayzé située juste derrière le port, les façades sont éventrées, les toits écroulés, partout des volontaires essaient de réparer. Razi, la soixantaine est là et quand on lui parle de la visite d'Emmanuel Macron, c'est tout son désespoir et sa colère face aux dirigeants libanais qui ressurgissent. « Il est venu de France avec combien d'heures de vol alors que notre président n'est pas venu voir ce qui se passait. Nous ne parlons pas que du président ou du Premier ministre mais des parlementaires, ils ne nous ont aidé en rien donc nous devons tellement remercier Macron ». Trois semaines après son premier déplacement, le président français va devoir répondre aux attentes de ceux qui comme Yasmine Dagher, habitante du quartier et architecte qui essaie de sauvegarder le patrimoine immobilier, veulent croire qu'il va les aider. […] C'est aussi auprès de la population qu'Emmanuel Macron doit montrer qu'il tient ses promesses. Valérie Gas, Beyrouth, RFI.
SB : Emmanuel Macron qui après sa visite au Liban effectuera un déplacement en Irak. Ce vol historique à présent, Aurélien.
AD : Opéré par la compagnie israélienne El Al, il a relié Tel Aviv à Abu Dahbi : il s'agit du premier vol commercial entre les deux capitales, symbole de la normalisation des relations entre Israël et les Émirats arabes unis. Et le Boeing 737 a effectué une autre première par la même occasion : le passage autorisé d'un appareil de l'État Hébreu au-dessus de l'Arabie Saoudite. SB : Le Proche Orient où le Hamas annonce ce soir un accord avec les autorités israéliennes.
AD : Selon le mouvement palestinien, il s'agit de faire cesser les échanges de tirs quasi-quotidiens depuis le début du mois d'août. La Bande de Gaza, contrôlée par le Hamas, devrait obtenir un ravitaillement en carburant lui permettant de relancer sa centrale électrique. L'accord n'a toutefois pas été confirmé côté israélien. SB : Autre accord, au Soudan.
AD : Après 17 années de guerre, le gouvernement soudanais est parvenu à s'entendre avec trois groupes rebelles. Le texte concerne notamment le Darfour. Les négociations étaient parrainées par la Norvège, la Grande Bretagne et les États-Unis, qui se sont félicités de cette signature.
SB : Les États-Unis où Joe Biden a repris sa campagne de terrain.
AD : Le candidat démocrate à l'élection présidentielle s'est rendu dans la ville de Pittsburgh. Et à deux mois du scrutin, il a concentré ses attaques sur son rival Donald Trump. La correspondance de Loubna Anaki.
Dès les 1ers mots, Joe Biden est allé taper fort. Il accuse le président de semer le chaos plutôt que d'instaurer l'ordre. Pour le candidat démocrate, Donald Trump est directement responsable de l'embrasement de violences de ces derniers jours en marge des manifestations contre le racisme. « Donald Trump ne peut pas arrêter la violence parce qu'il l'a encouragée durant des années », affirme Joe Biden. Le candidat démocrate dénonce également les échecs du président américain et dit vouloir, je cite : « Une Amérique à l'abri de l'épidémie, à l'abri des violences policières et du pillage et surtout, à l'abri de Donald Trump ». Ce discours arrive alors que beaucoup dans l'entourage du candidat démocrate le pressaient d'être plus visible et de communiquer davantage sur les manifestations et les violences. Pour ne pas laisser uniquement la parole à Donald Trump. Le président américain qui a réagi au discours de Joe Biden sur Twitter estimant je cite qu'il critique davantage la police que les manifestants, les radicaux, les agitateurs. Avec ce déplacement, Joe Biden passe à la vitesse supérieure dans sa campagne. Il n'avait pas fait de déplacements depuis le début de la pandémie de Covid-19. Après Pittsburg, il devrait se rendre dans d'autres états, notamment le Wisconsin et le Texas. SB : Les États-Unis toujours, qui ont appelé ce soir la Russie à respecter la souveraineté de la Biélorussie.
AD : Moscou suit en effet d'un œil attentif la situation dans le pays où la contestation contre le président Loukachenko ne faiblit pas. Mais d'autres voisins de la Biélorussie font aussi entendre leur voix : les pays Baltes ont inscrit le président Alexandre Loukachenko sur liste noire pour fraude électorale présumée et répression des manifestants pro-démocratie. Une trentaine d'autres personnalités liées au régime sont également visées, Anastasia Becchio. Parmi les personnalités qui tombent sous le coup de sanctions : le fils ainé du chef de l'État biélorusse, Viktor Loukachenko, bras droit de son père pour les questions liées à la sécurité nationale, mais aussi le chef du KGB, Valery Vakalchik ou encore la cheffe de la commission centrale électorale Lydia Ermoshina. Les responsables de ces pays voisins de la Biélorussie, ne reconnaissent pas le résultat du scrutin du 9 août, qui a crédité le président sortant de plus de 80% des suffrages. Un résultat, jugé irréaliste par une partie de la société biélorusse qui se mobilise en masse depuis plus de trois semaines. Pour le troisième dimanche consécutif, les manifestations à Minsk ont réuni plusieurs dizaines de milliers de personnes. Mais ce mouvement a été marqué par de nombreuses arrestations. Les restrictions de circulation imposées par les Pays baltes visent à sanctionner les personnalités qui ont pris part aux fraudes massives à la présidentielles ou à la répression qui a suivi. En incluant Alexandre Loukachenko sur leur liste noire, la Lettonie, la Lituanie et l'Estonie comptent aussi envoyer un message aux autres pays européens qui hésitent à sanctionner le président biélorusse. «Nous voyons que nous devons aller de l'avant et montrer l'exemple aux autres pays », a déclaré le président lituanien Gitanas Nauseda, dont le pays accueille la candidate de l'opposition Svetlana Tikhanovskaya. SB : Du tennis à présent. Ce lundi s'est ouvert l'US Open, le deuxième Grand Chelem de l'année, après l'annulation de Wimbledon et le report de Roland Garros. AD : Les premiers matchs ont eu lieu dans la bulle de New York, censée isoler les joueurs et joueuses et éviter ainsi l'épidémie de Covid-19. Résultat, pas de public et de nombreuses stars absentes, Marie Amélie Motte.
Des gradins vides à Flushing Meadows, c'est peut être encore plus contre-nature qu'ailleurs, tant le public new-yorkais est réputé pour sa ferveur, mais les joueurs et joueuses vont devoir s'en passer. Une bulle sanitaire a été mise en place à New York pour préserver le tournoi, aucun media n'est accepté sur place, hormis le diffuseur officiel ESPN et quelques journalistes locaux. À cause de la situation sanitaire, plusieurs joueurs et joueuses font l'impasse sur ce Grand Chelem américain, seules 4 membre du Top 10 chez les femmes seront présentes, à commencer bien entendu par Serena Williams, l'Américaine de 38 ans vise un 24e titre en grand Chelem, c'est le record de Steffi Graff. Ses principales adversaires devraient être les numéro 3 et 4 mondiales : Karolina Pliskova et Sofia Kennin. Du côté des hommes, Novak Djokovic sera l'immense favori en l'absence de Rafael Nadal et Roger Federer, le Suisse récemment opéré d'un genou. Hormis peut-être Dominic Thiem, Daniil Medvedev ou encore Stefanos Tsitsipas, Djokovic semble bien parti pour remporter son 18e titre en Grand Chelem.
AD : Novak Djokovic qui entre en lice ce soir face au Bosnien Dzumhur. À noter que les joueurs français qui avaient été placés à l'isolement après le test positif de leur compatriote Benoît Paire pourront finalement jouer leurs matchs. Autres cas possiblement positifs, en football, au Paris Saint Germain. Le finaliste de la Ligue des Champions a annoncé qu'au moins deux de ses joueurs, Angel di Maria et Leandro Paredes sont concernés. Merci d'avoir suivi ce Journal en français facile. Il est 22h10 à Paris.