Journal en français facile 07/10/2021 20h00 GMT
Clémentine Pawlotsky : Merci d'écouter RFI, il est 22h00 à Paris, 23 heures à Bagdad. Bonsoir à tous ,bienvenue dans votre Journal en français facile, présenté ce soir avec Sylvie Berruet, bonsoir.
Sylvie Berruet : Bonsoir Clémentine, bonsoir à tous.
CP : À la une, les législatives anticipées de dimanche en Irak. Le scrutin est censé répondre au soulèvement populaire inédit d'octobre 2019 mais de nombreux électeurs ne se rendront pas aux urnes. Témoignage à suivre.
SB : Aux États-Unis, la crise de la dette est évitée de justesse ! Un accord a été trouvé par les sénateurs du congrès jusqu'en décembre.
CP : À Brussel, l'OTAN expulse 8 agents des renseignements russes. Ils étaient présentés comme des membres d'une mission diplomatique d'observation.
SB : Et puis du foot, à la fin de ce journal : demi-finale de la ligue des nations. La France affronte actuellement la belgique.
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SB : L'Irak se prépare à ses législatives anticipées.
CP : Le scrutin aura lieu dimanche. Il doit permettre de renouveler le parlement, avec l'élection de 329 députés. Ces législatives anticipées étaient une promesse du pouvoir, pour répondre à la révolution d'octobre 2019. À l'époque, des milliers de jeunes s'étaient soulevés pour réclamer du changement. Le mouvement avait été largement réprimé. Mais 2 ans plus tard, rien n'a vraiment changé et beaucoup d'électeurs n'iront pas voter. C'est le cas d'Hanaa Edwar, une figure du combat pour les droits humains en Irak, co-fondatrice du Réseau des femmes irakiennes. Elle dénonce le climat d'insécurité qui entoure ces élections.
Si on parle de la sécurité, c'était une demande des jeunes qui manifestaient pour des élections anticipées mais à condition qu'il y ait un environnement propice à la sécurité pour ces élections. Qu'est-ce que la sécurité ? Ce n'est pas seulement pouvoir sortir dans la rue tranquillement. C'est la sécurité pour les candidats, de pouvoir faire une campagne librement. La sécurité pour la population de pouvoir décider pour qui ils vont voter. La sécurité c'est de ne pas être harcelé par les milices qui vous menacent. Aller voir sur les réseaux sociaux, c'est rempli de haine, de menaces, d'attaques contre les gens. C'est une de nos grandes inquiétudes, et c'est à l'origine de la décision de beaucoup de personnes de boycotter ce scrutin, et j'en fais partie.
CP : Des propos recueillis par nos envoyés spéciaux à Bagdad, Murielle Paradon et Boris Vichit.
SB : Les États-Unis évitent une crise de la dette jusqu'à décembre.
CP : Le pays va effectivement pouvoir payer sa dette. Il ne se retrouvera pas en défaut de paiement, d'ici à la fin de l'année. Les sénateurs ont trouvé un accord de justesse pour augmenter le plafond de la dette, après une nuit de négociations au congrès. David Thomson.
Il fallait absolument trouver une solution pour éviter le scenario catastrophe d'un défaut de paiement de la première puissance mondiale. Seule moyen pour les États-Unis : rehausser le plafond de leur dette actuellement limitée à la somme vertigineuse de 28 400 milliards de dollars. Une décision qui nécessite l'accord des parlementaires. Au Senat, les démocrates espéraient une résolution de long terme. Pas question pour les républicains car c'est presque une routine : ces négociation sont un puissant levier de pression politique sur les démocrates. Hier soir le chef de la minorité, Mitch McConnel a donc proposé une solution a minima : relever le plafond mais uniquement jusqu'à décembre. Un compromis acceptée ce matin par le chef des démocrates au Sénat Chuck Shummer. Le Sénat devrait donc voter dès aujourd'hui, la chambre la semaine prochaine avant une promulgation par Joe Biden. Ce compromis ne fait donc que repousser d'un mois la bataille parlementaire et relever le plafond de la dette ne va servir à financer les deux gigantesques plans Biden mais plutôt à rembourser les emprunts de ses prédécesseurs notamment ceux de Donald Trump.
SB : De nouvelles tensions entre l'OTAN et la Russie.
CP : L'organisation politico-militaire expulse 8 agents russes. Ils étaient présentés comme des membres de la mission diplomatique des observateurs russes auprès de l'OTAN. Il s'agissait en réalité d'agents des renseignements. Cette mission verra donc son nombre maximal réduit à dix personnes. Elle en comptait trente, avant une première expulsion de sept membres de la mission il y a quatre ans, après l'empoisonnement de l'ancien agent russe Sergeï Skripal. Ce n'est pas encore un retour à la Guerre froide mais les tensions s'accumulent à nouveau entre l'Otan et la Russie. À Brussel, Pierre Benazet.
La décision de retirer l'accréditation de huit membres de la délégation russe auprès de l'Otan a été prise car c'étaient des officiers de renseignement non déclarés affirme le secrétaire-général de l'Otan Jens Stoltenberg. C'est une nouvelle poussée de fièvre comme il s'en produit à répétition entre l'Alliance l'Atlantique et la Russie depuis l'annexion de la Crimée en 2014. Mais c'est aussi une concrétisation de la posture adoptée au sommet de l'Otan en juin pour définir la Russie comme un défi majeur. « Les relations entre l'Otan et la Russie sont à leur point le plus bas depuis la fin de la Guerre froide. Et c'est à cause du comportement russe. Nous avons vu une augmentation des activités malveillantes de la Russie en particulier en Europe et donc nous devons agir. Nous sommes prêts à nous impliquer dans un dialogue significatif avec la Russie. » Jens Stoltenberg a rencontré le ministre russe des Affaires étrangères Sergeï Lavrov en marge de l'assemblée des Nations Unies. Ils n'ont pu se mettre d'accord sur une remise en route du dialogue. Mais Moscou souligne que les expulsions qui ont eu lieu entretemps ne vont rien faire pour aider à la reprise des réunions du conseil Otan-Russie dont le dernier a eu lieu il y a plus de deux ans.
SB : En Pologne, le tribunal constitutionnel juge une partie des traités européens incompatible avec la Constitution.
CP : C'est une décision historique, la plus haute juridiction polonaise demande aux institutions européennes de ne pas agir « au-delà du champs de leur compétences » en interférant avec le système judiciaire polonais. La commission européenne a réagi. Elle se dit préoccupée par cette décision. La commission affirme également qu'elle utilisera « tous les outils » à sa disposition pour protéger la primauté du droit européen. Autrement dit, elle fera tout pour que le droit européen reste placé au premier rang par rapport au droit polonais.
SB : La terre a tremblé au Japon.
CP : Un puissant séisme de magnitude 6,1 a secoué la région ce Tokyo, ce jeudi soir. La secousse a été ressentie dans une grande partie de l'est du pays. Elle a fait trembler les bâtiments et déclenché des alarmes sur les téléphones des habitants, pour qu'ils puissent se mettre à l'abri. Aucun dégât n'a été signalé dans l'immédiat. L'agence météorologique japonaise précise qu'il n'y a pas de risque de tsunami.
SB : En France, le président de la conférence des évêques va s'entretenir avec le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
CP : Éric Moulins de Beaufort sera reçu demain en début d'après-midi au ministère. Les deux hommes évoqueront ensemble le secret de la confession, après les propos polémiques du président de la conférence des évêques. Ce dernier a déclaré que le secret de la confession était plus fort que les lois de République. Il réagissait au rapport de la commission sauvé sur les abus sexuels dans l'Église. Le document a révélé que 216 000 enfants et adolescents avaient été agressés sexuellement par des religieux depuis 1950. Le ministre de l'Intérieur Gerald Darmanin assure de son côté que le secret de la confession a toujours été respecté par la République française.
CP : Du football. La demi-finale de la ligue des nations, c'est en ce moment. La France affronte actuellement la belgique.
2e mi-temps, on retrouve Antoine Grognet du service des sports de RFI. Alors, tout à l'heure Antoine, les français sont rentrés au vestiaire la tête basse.
[Transcription manquante]
CP : Merci beaucoup Antoine Grognet !