British in France culture shocks - French Conversation with @French in Plain Sight
Salut ! salut ! Salut !
Bienvenue dans un nouvel épisode de French Mornings.
Comme vous le voyez aujourd'hui, on est dans un endroit différent.
On est à Montpellier.
C'est la ville d'Alex.
Peut être que vous le connaissez.
Alex, il enseigne le français sur la chaîne French in Plain Sight.
Il va nous parler de comment il s'est
installé en France et aussi, surtout, peut être des chocs culturels.
on pourrait dire que t'as rencontré en venant ici. Avec plaisir.
Première question qu'est ce qui a amené à choisir la France ?
Pourquoi t'es venu t'installer en France spécifiquement ?
C'est une très bonne question
et une question simple à laquelle répondre. Pour la langue.
En Australie, pendant un an, je cherchais un sens à ma vie, on va dire.
Et c'était en Australie,
pendant mes premières semaines, que j'ai rencontré une Française.
Et aussi j'ai découvert l'appli Duolingo
et bon, pour couper une histoire plutôt longue,
à la fin de mon année en Australie,
j'avais envie de continuer mon apprentissage et me pousser à parler plus.
Et donc, je me suis dit il faut venir en France, ce sera toujours
à l'étranger parce que j'adore voyager
et je ne voulais pas rester en Angleterre.
Mais c'était plus proche de ma famille et je savais que ma mère serait
plus contente
- De te savoir en France qu'en Australie ?
-L'Australie c'est beaucoup trop loin !
Et en arrivant en France.
Est ce que... Est ce que ça s'est bien passé tout de suite ?
Ou est ce que tu as vécu une mauvaise expérience et tu te dis...
Finalement, est ce que j'ai vraiment fait le bon choix ?
Écoute, je me suis jamais posé la question
par rapport est-ce ce que j'avais fait le bon choix ou pas.
Mais bien sûr, les premières semaines est hyper difficile pour la langue,
mais c'était aussi la raison pour laquelle je voulais venir.
Je voulais
me lancer le défi.
Mais oui, ça faisait vraiment peur à chaque fois que.
J'avais besoin d'ouvrir ma bouche.
C'était le grand test de confiance.
Quel niveau tu dirais que tu avais en connaissances ?
En connaissances j'étais au niveau B2 parce que j'adore la grammaire,
mais au niveau compréhension orale, peut être A2
B1 peut être.
Et parler A2, B1.
J'ai vécu quelques semaines difficiles au début à Paris, pendant deux ou trois
semaines, quand j'ai assisté à un cours de langue
intensif et je me suis rendu compte après une semaine assez rapidement.
en fait. C'était pas le parcours pour moi,
mais aussi j'ai eu une expérience qui reste avec moi aujourd'hui.
C'est tout bête, mais la première fois
que je voulais commander une pizza, je me suis rendu au Domino's Pizza.
Pour ne pas devoir parler au téléphone. Et c'est déjà ça,
c'était difficile. De regarder le mec dans ses (les) yeux. Et j'avais une commande
à récupérer et je ne savais même pas le vocabulaire.
Je tremblais et tout. Ça m'a marqué.
Les petites expériences...
Oui.
Parfois, on pense avoir un niveau et en fait, on se rend compte qu'on n'a
pas le vocabulaire des petites choses de la vie qui sont ultra courantes
finalement.
Il y a le niveau général
et puis, il y a le niveau de chaque compétence individuelle.
Ouais, ouais, parce que c'est ce que tu disais tout à l'heure.
T'as le niveau de compréhension et t'as le niveau d'expression.
Expression écrite, c'est encore autre chose.
Donc oui, c'est beaucoup plus compliqué que ça, finalement.
Et j'ai beaucoup de personnes qui me disent
que j'ai un bon niveau en compréhension de l'écrit,
en lecture, en lecture, mais à l'écrit et quand je veux écrire,
mais pour parler et pour comprendre, c'est tellement difficile.
En fait, c'est logique en fait, -Oui c'est normal, c'est normal.
Et le français d'autant plus parce que voilà, il y a
cette orthographe qui est tellement particulière et qui n'est pas
qui correspond pas à l'oral.
Donc ça rend les choses d'autant plus compliquées.
C'est vrai. Et au moment où tu t'es installé,
est ce qu'il y a des choses que tu trouvé très bizarres et et que maintenant,
tu considères comme normales ou un peu moins bizarres ?
Un peu moins bizarres, je dirais.
J'ai appris à apprécier le fromage en France.
Il y en a toujours
que je ne supporte pas.
Si c'est hyper bleu, c'est hyper fort. Je n'aime pas.
Je n'aime pas ouvrir le frigo et sentir
sentir le fromage, mais j'apprécie beaucoup plus
les différents fromage de brebis de chèvre, les plus durs, les plus mous.
Il y a beaucoup de saveurs différentes,
des centaines et des centaines.
Il y a des Anglais maintenant qui crient dans leur
ordinateur.
Mais qu'est ce que qu'est ce que tu dis à Alex ?
Il y a plein de bons fromages en Angleterre.
Oui, ok, mais j'ai appris à les apprécier en France.
Ouais, on a la culture du fromage quand même. On en mange vraiment, vraiment beaucoup.
Et à part le fromage,
il y a autre chose que tu trouvais bizarre quand t'es arrivé.
En fait, c'est peut être quelque chose qu'on n'aurait pas tendance à entendre.
C'est sympa que je peux (puisse) partager ça en fait.
Mais c'est en France, surtout dans le langage courant d'aujourd'hui.
On voit beaucoup, beaucoup d'anglais
dans le français.
Oui, c'est vrai, c'est vrai.
Des établissements...
Dans le monde du travail
Surtout dans mon milieu, mon ancien milieu de l'informatique.
Mais oui, juste
en se baladant dans les rues de Montpellier, on va voir
les endroits qui s'appellent, par exemple The French Coffee Shop.
Ça m'a frappé
quand je
suis arrivé en France parce que je me suis dit "Ma langue n'est pas du tout exotique,
c'est le français qui a ce côté là."
Et mais eux, les Français, ils aiment bien ce que nous, on fait avec le français.
Non, non, non, c'est pas joli du tout.
Et ça aide à voir le monde à travers
les yeux d'un Français.
Ouais, ouais, ouais, c'est vrai.
En fait, le fait d'utiliser des mots en anglais,
je pense que c'est pour apporter ce côté moderne.
Et
alors que si on disait le mot en français, c'est un petit peu trop traditionnel.
J'ai l'impression que c'est pour ça, principalement,
qu'on utilise des mots en
anglais, surtout dans le domaine du travail ou des technologies, etc.
Ouais, ouais, ça, c'est sympa parce que
c'était surprenant, parce que le stéréotype des Français,
c'est qu'ils adorent trop leur langue et ils sont très fiers du Français
qui n'aime pas parler anglais. Alors qu'en fait, ils sont plus contents
maintenant de l'intégrer dans leur quotidien.
De plus en plus et dans tous les cas
les langues évoluent comme elles évoluent en France.
et elles s'influencent les unes les autres.
Y'a de la place pour tout.
Ouais, ouais.
Alors toi, j'imagine que tu retournes
en Angleterre encore souvent ou de temps en temps peut être.
Et est ce qu'il y a des choses qui que tu trouves
vraiment chouettes en Angleterre et que tu aimerais apporter en France ?
Ou que tu trouves...
Ah ça, ça me manque en France.
Rien qui est bon pour la santé, - C'est à dire ?
Tout ce à quoi je pense quand
on me pose cette question, c'est de la bouffe.
J'adore grignoter.
J'adore les trucs avec lesquels j'ai grandi.
Donc, ce n'est pas forcément une mauvaise chose que je n'y aie plus accès.
C'est plus des choses, des souvenirs d'enfance des snacks et tout ?
Je parlais de ça avec une pote écossaise,
la semaine dernière, qui habite à Lyon.
On parlait du garlic bread. Tu vois au resto italien en Angleterre
c'est ce que tout le monde commande à côté de sa pizza ou
ses pâtes. On a du garlic bread.
Ce n'est pas du tout comme ça en France.
- Ni en Italie,
Ni la pizza à l'ananas
que j'adore aussi.
Mais non que l'alimentation.
À part ça et d'autres trucs culturels comme les pubs.
Il y en a ici, il y en a partout en fait
Il y a des pubs irlandais où je vais pour regarder un peu de foot, par exemple.
Donc j'ai ça et... Non, non.
Je suis très content de ce que j'ai en France.
Et en fait, ça rend
ce qui te manque, encore plus agréable quand tu y retournes.
Et pour parler de la langue en elle même maintenant,
est-ce que toi t'as trouvé que le français était une langue vraiment difficile
à apprendre ? Ou alors, qu'est ce qui a posé le plus de problème
et comment tu les as surmonté un petit peu ?
Je dirais que la langue en elle-même n'est pas si difficile.
C'est des règles, c'est de la logique.
Et j'adore
déchiffrer
le problème parce que je suis ancien informaticien,
je suis quelqu'un avec une façon de penser très logique.
Mais les challenges, les défis qui te sont posés
en tant qu'apprenant, en tant que
quelqu'un qui parle une langue étrangère, surtout en France aussi,
ça te pose des problèmes des problèmes sociaux
auxquels tu ne t'attendais pas forcément au début,
parce que tu sais pas à quoi t'attendre quand tu commences à parler
une nouvelle langue pour la première fois, surtout si c'est
ta première langue étrangère.
Oui, j'ai beaucoup grandi en tant que homme, personne depuis que je suis là.
Mais la langue en elle même. Pas difficile
non, parce qu'elle est très proche de l'anglais.
C'est juste fascinant à quel point ça peut être...
Ça peut être difficile, même avec toutes ces similarités entre nos deux langues.
Quand je pense à la possibilité d'apprendre le japonais ou le chinois,
Je me dis : est ce que j'y arriverai ?
Et combien de temps il me faudrait pour ça ?
Mais pour toi avec l'italien, c'était comment ?
L'Italien pour moi, c'était assez facile.
Et bon, maintenant, c'est d'avoir un vrai niveau assez haut qui est difficile.
Mais par rapport au français, tu pars avec les mêmes bases
en fait, quasiment. Donc ça a été assez
simple de démarrer. Après voilà. Avoir un niveau assez bon, assez haut.
C'est quelque chose qui est un peu plus difficile mais...
En fait le français, ça donne de bonnes bases
pour apprendre d'autres langues qui sont peut être un peu plus simples.
Mais ce que je dis souvent aux gens qui me disent "Ah est-ce que tu penses que je devrais
apprendre le français parce que ça m'a l'air difficile et tout ça ?"
Je dis ce n'est pas vraiment une langue qui est difficile, difficile.
C'est la phonétique qui est difficile
et qui fait que les gens se disent "je vais jamais rien comprendre".
Si vous commencez par travailler sur la phonétique, apprendre à écrire,
apprendre... Plutôt apprendre à lire et donc apprendre à écouter.
Après, ça va tout seul.
Il faut travailler, mais il faut passer du temps.
Mais en tout cas, commencer par la phonétique,
c'est peut être une meilleure façon d'aborder la langue.
C'est ce que je dirais parce que comme ça,
tu seras plus près à, comment dire, tu comprendras plus rapidement.
Une fois que tu commences à interagir.
Tu sauras mieux lire.
Tu pourras voir des mots et savoir tout de suite comment ça se prononce
parce qu'il y a des règles, quand même.
Ce n'est pas complètement au hasard non plus.
Moi, je pense qu'il faut commencer
par bien bien étudier la phonétique avant de se lancer dans des choses peut être
plus compliquées, mais c'est juste mon avis.
Et si je peux apporter ma pierre
à l'édifice. On dit ça ?
-Oui très bonne expression ! Bien placée !
Merci à Aline de The B Boost et ses interviews sur son podcast
de m'avoir appris ça.
Mais oui, je dirais que si je recommençais,
je me mettrais beaucoup plus tôt
à fond à la compréhension de l'oral
et pas trop à la grammaire parce que j'adore la grammaire.
Mais je trouve que j'ai appris hyper
lentement, en me concentrant dessus depuis le début.
C'est important de faire ce qui te plait. mais
c'est important aussi de ne pas oublier
que la langue est beaucoup plus que des règles et des exceptions.
Ouais, ouais, ouais, je suis assez d'accord.
Et vu qu'on parle justement de tout ce
qui est un petit peu plus façon d'apprendre et tout ça,
toi donc maintenant, ton métier à plein temps,
c'est professeur de français, - Coach,
- Coach de français, ok.
Et comment t'en est venu à enseigner le français ?
-Depuis que je suis en France
même avant,
je cherche un moyen de gagner ma vie en faisant quelque chose que j'adore déjà.
Ça, c'est le premier point important.
Je veux aussi passer mes journées à faire ce qui me plait
et vu que j'avais trouvé cette passion, cette passion très personnelle,
apprendre le français
et apprendre sur moi même.
Aussi, je me suis dit ce serait top si je pouvais mélanger les deux
ça avec le côté professionnel.
Et donc, petit à petit, j'ai commencé à construire quelque chose.
C'est long.
Je n'ai pas suivi le parcours classique de professeur.
Je ne suis pas allé faire un diplôme à la Sorbonne, à Paris.
Non, j'enseigne de mes expériences.
Ça fait plaisir de voir qu'il y a des gens
qui, comment dire, qui s'identifient, à mes méthodes et à mon parcours.
C'est génial ! Et grâce à Internet
on peut être qui on veut,
tu vois. Il y a plein de nouvelles possibilités
qu'on n'avait pas, il y a encore une dizaine d'années, donc c'est
incroyable.
Et je me concentre sur le principe...
À la base, je me concentre sur le côté confiance en soi pour parler,
pour oser parler, pour montrer aux gens, comment s'attaquer à la langue,
comment s'attaquer à l'apprentissage de la langue plutôt que la langue elle-même ?
Voilà parce que y'a plein d'endroits où tu peux
améliorer là-dessus.
Mais là, c'est ça ce qui me passionne
aider les gens qui se sentent bloqués dans leur apprentissage pour converser,
pour parler avec plus de fluidité et confiance en eux-mêmes.
Et maintenant, je donne des cours de grammaire aussi
parce que j'adore la grammaire, comme j'ai dis.
Et je trouve que les gens apprécient ma
façon d'expliquer en faisant des connexions avec l'anglais.
Oui,
j'imagine que ça doit rassurer beaucoup de personnes qui disent "ah si il a pu
apprendre en parlant à la base la même langue que moi."
Évidemment, tu t'identifies
et tu te dis "Ah c'est possible" ! "
Tout à fait ! Tout est possible, surtout
quand on voit des gens qui ont atteint ce que nous
on veut atteindre.
Bon, je pense que on a fini.
On va continuer la balade dans Montpellier
parce que si vous ne le savez pas, on a fait un petit tour
juste avant. J'ai découvert plein d'endroits super chouettes.
On va continuer et vous pourrez voir la vidéo sur la chaîne d'Alex.
Donc on rappelle le nom French in Plain Sight
et je vous dit à très bientôt dans une nouvelle vidéo ! Ciao !
À très bientôt. Merci Elisa !
Avec plaisir.