Comment pratiquait-on la magie dans l'Antiquité ?
Mes chers camarades bien le bonjour !
Aujourd'hui je vous propose de parler de magie noire et blanche, de croyances spirituelles
des anciens et de tout un tas de trucs un peu mystiques qui n'impliquent pas forcément
des vieux barbus exilés au fond des bois ! Ouais... on va voir ensemble ce que les
archéologues peuvent dénicher en fouillant le territoire français et vous allez le voir,
parfois c'est assez étonnant !
La religion romaine est bien connue des historiens.
Grâce aux nombreux textes faisant référence aux sacrifices, aux augures et aux cérémonies
publiques, mais aussi aux vestiges de temples et à leurs bas-reliefs montrant les processions,
on peut se faire une bonne idée des pratiques religieuses de l'Antiquité romaine, en
tout cas des pratiques officielles de la cité.
Car il y a un domaine de la vie religieuse que ces sources traditionnelles que les sources
traditionnelles permettent moins de cerner : les pratiques quotidiennes.
Au-delà des grandes manifestations religieuses qui avaient lieu dans les temples publics,
les populations de l'Antiquité réalisaient de nombreux rites magiques, plus ou moins
occultes.
Quelques textes d'époque mentionnent bien des histoires de sorcières maléfiques, mais
ces accusations ne fournissent finalement que peu d'informations, et il est difficile
de séparer le fantasme de la réalité.
Cette connaissance sur les rituels du quotidien peut être trouvée par l'archéologie.
Grâce aux chantiers d'archéologie préventive, c'est-à-dire les fouilles qu'on fait
avant la construction d'une ligne de TGV ou d'un immeuble, et qui ont lieu sur tout
le territoire français ; le quotidien des populations antiques nous apparaît de plus
en plus clairement à travers les objets qu'elles utilisaient.
A partir de plusieurs exemples issus des chantiers de l'INRAP, l'Institut national de recherches
archéologiques préventives, qui est partenaire de cet épisode, mais aussi d'autres chantiers
tenu par d'autres services archéologiques comme celui de la ville de Chartres, je vous
propose aujourd'hui de nous intéresser aux pratiques religieuses et magiques de la
Gaule romaine.
On commence ce tour d'horizon des rituels antiques avec l'ex-voto, une offrande faite
à une divinité qui s'accompagne d'un vœu, d'une demande particulière.
L'offrande vient donc témoigner de la dévotion, elle cherche à amadouer la divinité en quelque
sorte.
Dans l'Antiquité romaine, on fait le plus souvent ces offrandes pour demander une guérison
par exemple !
A Mesnil-St-Nicaise, dans la Somme, les archéologues de l'INRAP ont mis au jour d'importantes
quantités d'ex-voto.
Les dépôts ont été faits dans des puits à proximité immédiate d'un fanum, un
petit sanctuaire.
Un bon nombre de ces offrandes sont en bois.
Des trouvailles relativement rares car le bois ne se conserve jamais aussi longtemps
: il pourrit.
Sauf lorsqu'il est continuellement sous l'eau ce qui était le cas grâce à l'eau
des puits.
Ces ex-voto représentent pour la plupart des membres inférieurs comme des jambes et
des pieds, sculptés dans des branches d'arbres.
Les offrandes viennent donc demander la guérison de ces parties du corps.
Ces trouvailles exceptionnelles sont conservées et restaurées avec soin pour éviter que
le bois ne se dégrade après avoir été sorti de l'eau.
Une autre découverte d'importance a été faite sur le site.
Il s'agit d'un fragment de vasque dédié à Apollon par un dénommé Iunianus.
Cet objet nous indique que le fanum devait être consacré au dieu Apollon, d'où les
ex-voto de guérison.
Et oui, parce que Appolon, la guérison, ça le connaît ! C'est “un peu” son domaine
de compétence !
A Orléans, sur le site du Clos de la Fontaine, une autre fouille de l'INRAP témoigne de
ces pratiques.
Cette fois-ci, la plupart des ex-voto sont en bronze, et représentent des visages.
Il s'agit ici, soit d'un portrait de la divinité soit d'un portrait de celui qui
réalise l'offrande.
Et pourquoi ces objets sont intéressants vous allez me dire ? Et bien parce qu'ils
se ressemblent beaucoup et donc ça prouve que les ex-voto pouvaient être fabriqués
en série par des artisans et vendus à l'entrée des sanctuaires pour les pèlerins.
Si Johnny Hallyday avait vécu il ya 2000 ans, je vous laisse imaginer la tronche des
ex-voto !
Les offrandes étaient déposées dans un petit sanctuaire situé à 3 km au nord de
la cité antique d'Orléans.
Ce temple, un fanum carré additionné d'un bassin, était dédié à la déesse Acionna,
vraisemblablement la personnification divine du fleuve.
Pour les Romains, chaque élément du paysage ou de la vie a droit à sa divinité.
Que ce soit un fleuve ou une ville, n'importe quel lieu a son dieu ou son génie, et ce
sont ces divinités très locales qu'on essaye souvent d'amadouer avec des offrandes.
Vous noterez qu'il y a là des similarités avec d'autres religions et je vous invite
à aller voir mon épisode sur les Yokaï, les petites créatures japonaises, vous verrez
de quoi je parle !
La présence de l'eau et des nombreux ex-voto orientent l'interprétation du fanum d'Orléans
vers un culte de guérison encore une fois.
Au IIe siècle, les archéologues constatent la destruction du bassin et la construction
d'un aqueduc, les ex-voto sont alors remplacés par des offrandes de monnaies, une autre manière,
très courante, de montrer aux dieux sa dévotion.
Bon, mais tout ça reste en somme assez classique, les dieux, les sanctuaires et les offrandes,
on reste dans le cadre de la religion officielle.
Mais parfois, les archéologues mettent la main sur des objets un peu plus étonnants.L'archéologie
permet aussi d'attester de pratiques de magie noire pendant l'Antiquité.
La magie noire, celle qui vise à nuire à quelqu'un, s'opère à travers ce qu'on
appelle des tablettes de défixion.
Alors le premier qui lâche un commentaire nul, je le défixionne, soyez prévenus.
Le mot latin defixio signifie littéralement “clouer”, c'est un rituel qui doit contraindre,
envoûter une personne ciblée.
Il y a une dizaine d'années, une fouille dans la ville du Mans sur le site des Jacobins,
a mis au jour de telles tablettes.
Il s'agit de lamelles de plomb gravées d'un message magique.
Le plomb est utilisé parce qu'il est peu cher, et facile à inscrire, c'est un métal
assez malléable.
Mais plus que ça, ce métal sombre, le plus souvent prélevé sur des canalisations, permet
d'établir un lien avec les divinités souterraines.
Il est chargé d'une valeur symbolique maléfique !
On fait d'une pierre deux coups.
Enfin d'un métal deux coups plutôt.
Bon mais concrètement, comment ça marche ? Si vous voulez envoûter quelqu'un, voilà
la recette.
Inscrivez le nom de la personne visée sur la tablette, en faisant référence à la
généalogie maternelle de préférence.
Oui parce qu'en vrai, la mère on est toujours sûr que c'est la mère, alors que le père...il
peut y avoir des doutes donc faut pas se tromper de Gérard quand on lance la malédiction
! Ensuite, continuez avec les malheurs que vous souhaitez, éventuellement inscrivez des formules magiques de votre choix et enfin, très important, faites un appel aux divinités.
Les plus citées sont Hécate ou Mercure en sa qualité de messager des âmes, mais vous
pouvez aussi faire référence à des dieux étrangers, égyptiens notamment, ça claque
toujours.
Ce qu'il est important de comprendre, c'est que la magie à un aspect syncrétique important
: cela veut dire que la magie à une capacité à fusionner différentes croyances et religions.
Dans un souci d'efficacité, on peut même utiliser des noms d'anges de la religion
hébraïque.
Et c'est logique, plus y'a de dieux, plus ça marche !
On sait que le plus souvent, le mage devait utiliser quelque chose appartenant à la cible
comme un morceau d'étoffe ou une mèche de cheveux pour garantir l'efficacité du
sort.
Ensuite, la tablette était éventuellement repliée et transpercée d'un clou, ou entourée
de bandelettes de laine fermées de 365 nœuds et enfin jetée dans une tombe ou un puits.
Ce qui fait le bonheur des archéologues deux mille ans plus tard.
En tout cas si je dois le faire, je préfère planter un clou plutôt que de faire 365 nœuds
je vous ne le cache pas...
Les tablettes de défixion pouvaient aussi être jetées dans des tombes, l'âme du
défunt, ce que les Grecs nomment le daimon, qui a donné “démon”, sert alors de messager,
en remplacement de la divinité pour réaliser le sortilège.
Cela est censé marcher en particulier avec les morts prématurés comme les guerriers,
les enfants ou les condamnés à mort.
Ce type de magie d'origine grecque est introduit en Gaule vers le VIe siècle avant notre ère.
Après la conquête romaine, elle se diffuse rapidement et on compte aujourd'hui environ
deux mille exemplaires de tablettes de défixion tout autour de la Méditerranée.
Les sortilèges y sont écrits en latin, en grec et même en gaulois, comme ceux trouvés
au Larzac.
On note aussi des textes bilingues et même des langues inconnues ou signes indéchiffrables.
C'est le cas sur les tablettes trouvées au Mans.
En fait on s'en fout un peu de la langue, on peut même inventer notre propre langue
et dire absolument n'importe quoi sur la tablette de défixion, ça fonctionne.
C'est à chacun de s'approprier le truc quoi !
Quelle importance que le texte soit lisible après tout, puisque les dieux comprennent
tout, ce qui compte, c'est l'empreinte symbolique qu'on laisse sur l'objet.
On peut ainsi se contenter de graver des signes ressemblant vaguement à une écriture, ça
fait l'affaire.
Il ne faut pas oublier que pour les Grecs et les Romains, les dieux s'expriment souvent
par des voies détournées ou inaccessibles aux gens normaux.
La pythie à Delphes délivrait ses prophéties dans un charabia incompréhensible, qui était
ensuite traduit par un prêtre du sanctuaire.
On a sans doute avec ces tablettes du Mans, la volonté de s'exprimer dans un langage
codé, histoire de bien montrer au client que le mage maîtrise un rituel compliqué.
C'est ce que je dis à chaque fois à mes enfants quand ils n'arrivent pas à lire
mon écriture.
C'est compliqué...
Dans l'Hérault, une tablette inscrite de signes géométriques donnant l'apparence
d'une écriture a été trouvée sur l'oppidum de Roque de Castel Viel.
Elle illustre aussi très bien ce phénomène de langage magique codé.
Il ne faut pas penser pour autant que chaque mage inventait son propre charabia pour épater
des clients particulièrement crédules.
Ceux qui procèdent aux rituels sont des spécialistes de la magie, qui se transmettent des méthodes
et formules magiques car on retrouve des textes identiques dans tout le monde romain.
Ces rituels sont finalement assez répandus.
Généralement, on pratique la défixion pour éliminer un rival amoureux ou obtenir des
faveurs de l'être aimé, nuire à son adversaire dans un procès, et même pour faire perdre
l'équipe adverse dans les courses de chars.
C'était le PMU de l'époque quoi… Les envoûtements se pratiquent aussi avec des
figurines en terre, plantées d'aiguilles, qu'on peut rapprocher des rituels vaudou.
Bref, il y a plein de raisons et de manières de pratiquer la magie noire.
Mais on connaît aussi des exemples de magie blanche.
A Chartres, tenez vous bien, c'est tout l'attirail d'un magicien qui a été retrouvé
dans la cave d'une maison antique à proximité d'un petit sanctuaire.
Ce magicien pratiquait plutôt la magie blanche, c'est-à-dire celle qui est censée protéger
des mauvais sorts.
C'est une découverte absolument unique.
Le matériel du magicien a été retrouvé dans un niveau d'incendie scellé par un
remblai à la fin du Ier ou début du IIe siècle.
Pour être clair, ça veut dire qu'après un feu on s'est contenté d'aplanir les
gravats et de reconstruire par dessus en laissant tout en place.
Encore une fois, ça fait le bonheur des archéologues.
Cette pièce était uniquement consacrée au rangement du matériel magique, un véritable
atelier de magie.
Le mobilier en bois a disparu, mais subsistent les charnières en os et en métal, les boutons
en fer des tiroirs et les fragments de serrure, correspondant à des coffres, un coffret et
une armoire.
A l'intérieur, il y avait plusieurs vases à décor de serpents, un grand couteau sans
doute utilisé pour les sacrifices, des lampes à huile et une quinzaine de poteries entières
peut-être pour les potions et autres préparations liquides.
Mais la découverte la plus extraordinaire est celle de deux vases gravés, des turibula,
c'est-à-dire brûle-encens, tous les deux inscrits avant cuisson.
L'un d'eux est entier et son inscription nous en apprend beaucoup sur les rituels de
magie blanche.
Le texte est découpé en quatre colonnes correspondant aux points cardinaux, et la
même formule y est répétée : un dénommé C.
Verius Sedatus, sans doute le nom du magicien, ou éventuellement celui du client, demande
l'aide des tout-puissants car il est leur gardien.
Ensuite, on note une liste de mots secrets, sans doute dotés de pouvoirs, ou en tout
cas qui servent à montrer que le magicien est un initié, comme sur les tablettes de
défixion.
Ces formulations qui ont des sonorités gauloises ont sans doute été inventées par le magicien
lui-même.
L'utilisation de vases pour brûler des encens ou les figures de serpents sur les
autres récipients font penser à un probable lien avec le culte de Mithra.
Et ça tombe bien, parce que c'est le dernier exemple dont je voulais parler.
Est-ce que vous connaissez le culte mystérieux de Mithra ? Et je dis mystérieux...ça colle
plutôt bien puisque le principe même du culte de Mithra est de se réunir à l'abri
des regards.
Ce culte exotique est vraisemblablement ramené dans l'Empire romain par des légionnaires
ayant combattu en Arménie ou en Asie Mineure.
Dieu d'origine iranienne, Mithra est l'objet d'un culte secret qui repose sur l'initiation
de ses membres, exclusivement masculins.
La secte recrute préférentiellement dans les élites, les citoyens et vétérans, qui
enfilent une tenue cérémonielle pour boire en l'honneur du dieu et lui offrir des sacrifices.
Un genre de franc-maçonnerie antique si vous voulez.
Et je vous renvoie à mon épisode sur les sociétés secrètes !
Ce culte séduit les légionnaires et reste apparemment répandu dans l'armée, comme
le montre la profusion de vestiges liés au mithraïsme dans les camps des légions de
Germanie.
Le dogme est assez difficile à connaître en détail car il ne s'appuie pas sur des
documents écrits, c'est une religion initiatique orale.
On sait juste que l'initiation comporte sept étapes, et que les adeptes doivent rejouer
le sacrifice du taureau par Mithra avec des sacrifices d'animaux, vaches, moutons, poulets,
avant de s'asperger de sang.
De chouettes soirées.
Il ne manque plus qu'une boîte de nuit, un peu de techno et Wesley Snipes et vous
êtes prêts pour un remake de “Blade”.
Malgré cet aspect initiatique, Mithra est venu s'ajouter au panthéon romain de manière
presque officielle, sans doute pas aussi caché qu'on l'imagine.
Il faut rappeler que les Romains sont assez souples niveau religion.
Tant qu'on jure fidélité à Rome et qu'on célèbre le culte de l'empereur, on peut
bien rajouter tous les dieux qu'on veut.
Et puis le sacrifice sanglant est à la base des rites sacrés.
Le culte de Mithra est connu en Gaule par quelques exemples de mithraeum [MI-Tré-EUM],
les bâtiments destinés au culte, et ces dix dernières années, l'INRAP a eu la
chance d'en fouiller deux, à Angers et à côté de Bastia.
A Angers, le mithraeum est situé dans un îlot d'habitation aisé.
C'est une pièce en sous-sol censée reconstituer la grotte originelle où est né Mithra.
On éclaire la pièce par des lampes à huile, qui renforcent l'aspect secret.
Les archéologues ont d'ailleurs retrouvé de nombreuses lampes sur le site.
On place une représentation de Mithra au fond de la chapelle et des banquettes sont
aménagées sur les longs côtés pour les adeptes.
Toujours à Angers, un gobelet porte une inscription mentionnant Mithra, c'est un ex-voto offert
au dieu par l'un des adeptes.
Le site a été détruit volontairement au IVe siècle, tout le matériel y a été retrouvé
brisé, en particulier la tête d'une statue de Mithra dont la face a été martelée pour
la défigurer.
Faut pas être Sherlock Holmes pour deviner qu'il y a un truc qui a dû mal se passer...
En Corse également, le mithraeum fouillé par l'INRAP porte des traces de destruction.
Dans la colonie de Mariana, au sud de Bastia, le sanctuaire est incendié à la fin du IVe
siècle.
Ici aussi, le relief de marbre représentant Mithra égorgeant le taureau est brisé et
brûlé.
Le site est ensuite investi par une grande basilique chrétienne richement décorée.
Et c'est difficile de ne pas y voir une conséquence de l'éviction des adeptes
de Mithra !
En fait, ces destructions portent la signature des chrétiens qui s'acharnent contre ce
culte monothéiste concurrent.
Le christianisme, autre religion orientale, s'implante dans l'empire à la même époque
que le mithraïsme.
Les adeptes de Mithra célèbrent l'eucharistie, comme dans le culte chrétien.
Et il n'est pas impossible que Mithra, comme Jésus, ait fait une forme de sacrifice pour
sauver les humains, ou que le mithraïsme promette à ses adeptes un salut de l'âme
après la mort, comme le christianisme.
Les chrétiens, dont fait partie l'empereur Constantin au début du IVe siècle, traquent
donc sans relâche cette secte rivale.
Les sacrifices sanglants sont interdits, et le christianisme est proclamé seule religion
officielle de l'empire en 392.
Le mithraïsme et les pratiques occultes sont alors définitivement rejetées.
Ce que l'on peut conclure de tout ça, c'est que la magie est partout dans le monde antique.
Même si elle est officiellement dénigrée, et pratiquée à l'abri des regards, elle
n'est pas fondamentalement différente de la religion.
Les deux pratiques partent de croyances communes et s'entremêlent.
La magie en fait, c'est simplement exagérer à l'extrême des rituels religieux, pour
essayer de contraindre des divinités, ce que ne fait pas le rite religieux, qui demande
de l'aide aux dieux, mais qui leur témoigne toujours un prudent respect.
La magie, comme la religion, vient régler des affaires sociales, là où la méthode
classique a échoué.
Les Romains tolèrent donc les pratiques magiques, comme tout le reste, tant que ça ne trouble
pas l'ordre public, tant qu'il n'y a pas mort d'homme, pas de raison d'empêcher
quoi que ce soit.
La diffusion du christianisme va bouleverser cet équilibre, mais les pratiques perdurent
tout de même jusqu'au Moyen ge, en se transformant.
L'écriture, largement diffusée dans la société civile romaine, va se perdre puisqu'elle
est monopolisée par les religieux.
Les sortilèges et les malédictions sont alors réalisés avec des formules orales
ou des figurines.
Finalement, ces objets archéologiques nous permettent de nuancer un peu la vision traditionnelle
d'une Antiquité assez rationnelle, peuplée de philosophes et de savants ; Mais ça nous
permet aussi de nuancer un Moyen ge plus mystique et obscur.
La magie et les pratiques occultes sont bien présentes partout dans l'Empire romain
et les fameux sorciers du Moyen ge ne sont que les héritiers des mages de l'Antiquité.
Merci à tous d'avoir suivi cet épisode préparé avec Lucas Pacotte ! Un grand merci
également à l'INRAP pour ce superbe partenariat qui permet de pousser un peu d'archéologie
sur la chaîne.
Comme vous le voyez, on trouve de nombreuses choses en fouillant et si vous avez envie
vous aussi de découvrir ce patrimoine, le mieux pour le faire et être sûr de ne rien
détruire, c'est d'être accompagné par des pros ! Alors sachez que chaque année,
l'INRAP organise, sous l'autorité du ministère de la Culture, les journées européennes
de l'Archéologie qui vous permettent d'en savoir plus sur le métier d'archéologue
mais aussi de visiter certains sites archéologiques voir même des fouilles ! Cette année 2021
c'est le 18/19/20 juin mais ça revient tous les ans.
C'est une occasion assez unique et si ça vous intéresse c'est sur tout le territoire,
donc il y a moyen qu'il y ai des événements près de chez vous ! Retrouvez tout le programme
de ces journées sur journees-archeologie.fr . Je vous mets un lien en description si vous
voulez en savoir plus et si vous avez déjà participé à ce genre d'initiatives, n'hésitez
pas à nous le dire en commentaire pour motiver les autres !
On se retrouve très bientôt sur Nota Bene pour de nouvelles vidéos, ciao !