Il n'y a pas le feu (au lac) - Français Authentique
Salut, chers amis ! Bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast de Français Authentique. Aujourd'hui, nous allons étudier ensemble une nouvelle expression, une expression idiomatique utilisée par les francophones au quotidien. Cette expression, c'est « il n'y a pas le feu », on peut même rajouter « il n'y a pas le feu au lac », on peut rajouter le « au lac ». Donc, tu peux entendre un Français qui dit « il n'y a pas le feu » ou « il n'y a pas le feu au lac ». On va voir ensemble ce que ça signifie.
Avant toute chose, je te rappelle, tu pourras le faire à la fin de cet épisode, tu peux télécharger ta fiche PDF gratuite. Donc, tu vas dans la description de cet épisode, sur le site de Français Authentique, et tu télécharges gratuitement la fiche PDF. C'est une petite fiche qu'on a designée pour toi avec un design sympa qui te permet de retrouver l'explication des mots, le sens de l'expression et aussi les exemples que je vais t'expliquer. Donc, on y va. Tu téléchargeras cette fiche tout à l'heure. On étudie l'expression « il n'y a pas le feu » ou « il n'y a pas le feu au lac ». Donc ici, le « il y a » ou « il n'y a pas », c'est le négatif, la négation, « il y a », « il n'y a pas », ça a plusieurs sens, mais ici, ça indique la présence. Donc si tu dis « il y a », ça veut dire qu'il y a la présence de quelque chose. Il y a des nuages, ça veut dire des nuages sont présents dans le ciel. Et « il n'y a pas », c'est l'absence de quelque chose. Il n'y a pas de nuages dans le ciel, ça veut dire que les nuages sont absents. Tu ne verras aucun nuage dans le ciel.
« Le feu », c'est un élément qui brûle, qui dégage de la chaleur et qui produit de la lumière. Tu retrouves du feu par exemple dans une cheminée. Une cheminée, on appelle ça une flamme ou des flammes, c'est le feu. Le feu, ça brûle, ça dégage de la chaleur et ça produit de la lumière.
« Le lac », qu'est-ce qu'un lac ? Un lac, c'est une grande étendue d'eau. Ça peut être quelque chose de naturel. En montagne notamment, tu as plein de grands lacs naturels. Ou ça peut être artificiel, ça veut dire c'est fait par l'homme. L'homme a creusé à certains endroits pour que de l'eau stagne et que ça fasse un lac artificiel. Donc, c'est une grande étendue d'eau, un lac, à l'intérieur des terres qui peut être soit naturel soit artificiel. C'est un lac. Quelle est l'origine de cette expression ? L'expression « il n'y a pas le feu », elle, elle semble apparaître au milieu du XXe siècle parce que, ce qu'on indiquait c'était qu'une grande étendue d'eau comme un lac qui est en feu, ce n'est pas possible, parce que l'eau ne peut pas brûler. Et si tu es au milieu de l'eau, tu ne peux pas être brûlé. Donc, on disait « il n'y a pas le feu », ça veut dire ce n'est pas la peine de paniquer. Plus tard, on a ajouté « au lac » à cette expression en référence au lac Léman. Le lac Léman, c'est un des symboles de la Suisse. C'est un très grand lac. On voulait se moquer de la soi-disant lenteur du peuple suisse. Il y a plein de clichés entre nous, entre habitants de différents pays, on a des clichés sur les Belges, sur les Allemands, sur les Italiens. Donc, les Français ont ces clichés-là, mais bien sûr les Italiens, les Allemands et les Belges ont aussi des clichés sur les Français. Donc, on a tous des clichés entre nous qui sont plus ou moins vrais dans la réalité.
Mais un des clichés qui peut exister auprès des Français, c'est de dire que les Suisses sont lents. On n'a pas l'impression que ce soit vrai. Peut-être que certains sont calmes, peut-être que leur nature est plus calme que la nature des Français, ce qui pour moi est un avantage. Je me sens sur ce point-là plus proche d'un Suisse que d'un Français. Mais en tout cas, ce serait ici la raison pour laquelle on a ajouté « au lac » en pensant au lac Léman qui est un des symboles de la Suisse.
Aujourd'hui, quand on dit « il n'y a pas le feu » ou « il n'y a pas le feu au lac », ça veut dire ça ne sert à rien de se presser, il n'y a pas d'urgence. On peut attendre, il est inutile de paniquer par rapport au temps, de se dire : « il faut que je fasse quelque chose tout de suite, maintenant ». « Il n'y a pas le feu » ou « il n'y a pas le feu au lac », ça veut dire : « Hé, reste calme. Ça ne sert à rien de paniquer ou de se presser ». L'expression, comme je te dis depuis le début, on ne la dit pas toujours en entier. Le « au lac » parfois disparaît. Donc, on peut dire « il n'y a pas le feu au lac » ou « il n'y a pas le feu ». Voyons quelques exemples d'utilisation comme d'habitude. Le premier, tu imagines, il y a un mari et sa femme qui sont en train de se préparer. Tu sens que le mari est super stressé. Il se presse à droite à gauche, il court, il va chercher des affaires, tu le sens stressé. Il se presse, il panique à moitié. Et la femme lui dit : « Arrête de courir, on a rendez-vous dans une heure. Il n'y a pas le feu ». Elle lui dit : « Ça ne sert à rien de te presser, il n'y pas d'urgence, on a le temps. Reste calme ».
Un autre exemple, ce serait quelqu'un qui dit : « Tu vois, on s'est dépêché pour venir, mais honnêtement il n'y avait pas le feu au lac ». Ça veut dire on avait le temps, c'était inutile de se presser, c'était inutile de se stresser, on avait tout notre temps, donc on a paniqué pour rien finalement. Il n'y avait pas le feu au lac. Dernier exemple, quelqu'un peut dire : « Je sais qu'il n'y a pas le feu au lac, mais j'aimerais bien arriver un peu en avance ». Donc cette personne, là, elle indique, elle est consciente du fait qu'il est inutile de trop se presser et qu'il n'y a pas d'urgence, mais elle aimerait partir un peu tôt pour être en avance, ce qui est tout à son honneur. Mais ici, quand elle dit : « Je sais qu'il n'y a pas le feu au lac », ça veut dire je sais que ça ne sert à rien de se presser, qu'il n'y a pas de grande urgence, néanmoins j'aimerais arriver un peu en avance. Ce que je te propose de faire maintenant, on va pratiquer ta prononciation, c'est de travailler un peu les contractions, parce que tu sais qu'en français, il nous arrive de faire des contractions. Par exemple, on ne dit pas toujours « il n'y a », mais parfois on dit « y'a pas ». Pardon, on ne dit pas « il n'y a pas » mais on dit « y'a pas ». Au lieu de dire « il n'y a pas », on dit « y'a pas ». Je te laisse répéter après moi. On va faire les deux.
Il n'y a pas. Y'a pas. Tu vois, ici, on ne peut pas dire que l'un soit plus correct que l'autre. Évidemment, le « il n'y a pas », c'est plus correct, c'est la vraie langue française, mais les Français, à l'oral, vont avoir tendance à beaucoup condenser, contracter. Donc, on le refait.
Il n'y a pas. Y'a pas. OK. C'est pareil pour « le feu ». On ne dit pas toujours « il n'y a pas le feu », on dit « y'a pas l'feu ». Donc « le feu » devient « l'feu ». On va travailler ça. Donc, tu répètes après moi.
Le feu.
L'feu Tu vois, tu commences le « l » de « le », « l' ». Et au lieu de dire « le », tu dis « feu ». Donc tu fais « l'feu ». On recommence.
Le feu.
L'feu. Et donc « il n'y a pas le feu » devient « y'a pas l'feu ». Donc, on va répéter ces deux-là.
Il n'y a pas le feu. Il n'y a pas le feu. Y'a pas l'feu. Y'a pas l'feu. OK. Et la dernière contraction, on l'entend moins, mais elle est néanmoins existante, parfois au lieu de dire « au lac », en mettant vraiment un espace, un temps entre les deux, on dit « aulac », comme si c'était collé. Donc au lieu de dire, tu vas répéter après moi, « au lac », certains disent « aulac ».
Au lac.
Aulac.
Donc, je propose de pratiquer brièvement une dernière fois la version sans contraction et la version avec contraction. Donc, on y va. Tu répètes après moi.
Il n'y a pas le feu au lac. Il n'y a pas le feu au lac. Il n'y a pas le feu au lac. Y'a pas l'feu aulac. Y'a pas l'feu aulac. Y'a pas l'feu aulac. OK. Tu vois que ça peut être amusant. Tu peux répéter cet exercice plusieurs fois. J'espère que tout ça, ça t'a plu. N'oublie pas d'aller télécharger ta fiche PDF gratuite dans la description de cet épisode. Je te retrouve très bientôt pour du nouveau contenu en français authentique. Merci d'avoir été là. Salut !