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RFI - Journal en français facile 2017 - 2020, Journal en français facile 16 octobre 2019

Journal en français facile 16 octobre 2019

Romain Auzouy : Vous écoutez RFI, il est 22h à Paris, 20h en TU. Bonsoir à tous, bienvenue dans votre Journal en français facile. Présenté ce soir en compagnie de Sylvie Berruet, bonsoir Sylvie.

Sylvie Berruet : Bonsoir Romain, bonsoir à tous.

RA : À la Une de l'actualité ce soir, le bras de fer entre Washington et Ankara. Le numéro deux américain Mike Pence se trouve en Turquie pour tenter d'obtenir un accord. Mais le président turc Recep Tayyip Erdogan refuse tout cessez-le-feu.

SB : Le chercheur français Roland Marchal incarcéré en Iran. Paris demande sa libération, de même que celle de sa collègue franco-iranienne Fariba Adelkhah.

RA : Le retour du couple franco-allemand. La chancelière Angela Merkel était aujourd'hui à Toulouse, dans le sud de la France, aux côtés du président Emmanuel Macron pour un Conseil des ministres franco-allemand. À cette occasion, tous deux ont plaidé pour une défense européenne face aux différentes menaces.

SB : Et puis le Comité international olympique tire les leçons des Championnats du monde d'athlétisme de Doha. Pour protéger les athlètes de la chaleur, certaines épreuves des Jeux olympiques de Tokyo, l'été prochain, auront lieu dans le nord du Japon.

-------

SB : La Turquie rejette tout cessez-le-feu dans le nord de la Syrie.

RA : Cela fait exactement une semaine que l'offensive turque a débuté. Elle a été favorisée par le retrait des troupes américaines de la région. Ce qui oblige Washington à jouer un numéro d'équilibriste. Aujourd'hui, le président Donald Trump a déclaré : « Si la Turquie va en Syrie, c'est une affaire entre la Turquie et la Syrie ». Et en même temps, le président américain a envoyé en Turquie son vice-président Mike Pence et son secrétaire d'État Mike Pompeo, dans le but de parvenir à un accord. Et Donald Trump demande au président turc de cesser l'invasion en Syrie. Ce dernier, Recep Tayyip Erdogan, qui lui a répondu aujourd'hui. Hors de question pour lui de parvenir à un cessez-le-feu. À Istanbul pour RFI, Anne Andlaeur.

Le président turc refuse la moindre concession. « Nous ne pourrons jamais déclarer de cessez-le-feu. […] Nous ne pouvons pas nous asseoir à la table des terroristes. » C'est ce qu'il a dit devant des journalistes, puis répété quelques heures plus tard devant les députés de son parti. Sommé par les pays occidentaux de mettre fin à son offensive, il pose une condition : « Notre proposition est la suivante : tout de suite, ce soir, que tous les terroristes déposent leurs armes et leurs équipements, détruisent toutes leurs fortifications et se retirent de la zone de sécurité que nous avons fixée. » Recep Tayyip Erdogan écarte donc d'un revers de main les propositions américaines de médiation. Il promet d'aller jusqu'au bout de ses projets, c'est-à-dire jusqu'à la création d'une vaste zone tampon dans le nord de la Syrie. Et il ne semble pas du tout impressionné par les premières sanctions décrétées ces jours-ci par les États-Unis et les pays européens. C'est ce qu'il devrait dire, ce jeudi, à la délégation américaine qui vient le voir à Ankara. Peut-être une rencontre de la dernière chance avant que la Maison Blanche ne prenne d'autres sanctions et que le Congrès fasse de même. Donald Trump a menacé de « détruire » l'économie turque. Ses émissaires viennent sans doute donner à Tayyip Erdogan un avant-goût de ce qui l'attend s'il s'obstine dans son offensive. Anne Andlauer, Istanbul, RFI

RA : Côté diplomatique également à retenir, le Conseil de sécurité de l'ONU fait part de son inquiétude quant au risque d'une dispersion des jihadistes. C'est une grande crainte avec l'offensive turque : la possibilité que les prisonniers du groupe État islamique détenus par les Kurdes puissent s'enfuir. Sur le sujet, une très courte déclaration du Conseil de sécurité a été adoptée à l'unanimité.

SB : La France demande la libération du chercheur Roland Marchal.

RA : On savait depuis le mois de juillet qu'une chercheuse franco-iranienne, Fariba Adelkhah, avait été arrêtée à Téhéran, et incarcérée. Ce que l'on a appris aujourd'hui, c'est qu'un autre chercheur, le Français Roland Marchal, avait également été interpellé. Roland Marchal qui est spécialiste de l'Afrique, il n'était jamais revenu de son voyage en Iran. C'est un rebondissement qui pourrait tendre les relations entre Paris et Téhéran, Eliott Brachet.

Une arrestation peut en cacher une autre. Fariba Adelkhah n'était donc pas la seule française à croupir dans les geôles iraniennes. Au mois de juin, à peine avait-il posé le pied à l'aéroport de Téhéran, que son ami et collègue Roland Marchal était également arrêté par les Gardiens de la révolution. Pendant quatre mois, les proches de Roland Marchal ont dû garder ce lourd secret. Car à la demande du Quai d'Orsay, pas question de divulguer la nouvelle de son arrestation afin de faciliter sa libération. Mais plusieurs médias, dont RFI, ayant révélé ce mercredi, son interpellation, Paris a dû réagir. Le ministère des Affaires étrangères a exigé publiquement que les autorités iraniennes mettent fin « sans délai » à cette situation jugée « inacceptable ». Contrairement à sa consœur, qui a la double nationalité, Roland Marchal, lui, a pu recevoir la visite de diplomates français et bénéficie d'un avocat. Il va bien selon ses proches. Les négociations s'annoncent délicates alors que la France mène une médiation entre Téhéran et Washington pour éviter l'escalade dans le dossier du nucléaire iranien.

SB : Emmanuel Macron a passé la journée avec Angela Merkel.

RA : Les deux dirigeants étaient réunis ce mercredi à Toulouse dans le sud-ouest de la France, à l'occasion d'un conseil des ministres franco-allemand. Il a été question d'économie : la chancelière allemande et le président français ont visité la chaîne de montage de l'A350 qui est le dernier modèle de l'avionneur européen Airbus. Il a également été question de défense, tous deux ont plaidé pour une défense européenne face aux différentes menaces et notamment la guerre en Syrie. Une conférence de presse commune a conclu la journée. En voici le résumé avec Aabla Jounaïdi.

[Transcription manquante]

SB : Le Brexit évoqué par Angela Merkel et Emmanuel Macron. Des discussions marathon ont lieu actuellement à Bruxelles.

RA : Avec un objectif, parvenir à un accord entre l'Union européenne et le Royaume-Uni, avant le sommet européen qui est prévu ce jeudi. La mission est difficile, les discussions ont duré toute la nuit dernière, elles se poursuivent aujourd'hui. Et c'est le pessimisme qui domine, ce soir une source du gouvernement britannique indique qu'aucune annonce n'est à attendre ce soir. L'un des obstacles concerne la manière d'éviter le retour d'une frontière entre l'Irlande et l'Irlande du Nord.

SB : En sport, les athlètes du marathon pourraient ne pas courir à Tokyo à l'occasion des Jeux olympiques l'été prochain.

RA : Leur épreuve serait déplacée dans la ville de Sapporo qui se trouve dans le nord du Japon. Même chose pour les marcheurs. C'est une piste envisagée par le CIO, le Comité international olympique, et cela dans le but de protéger les athlètes de la chaleur. Explications Olivier Pron.

Et si les récents Championnats du monde d'athlétisme de Doha avaient servi d'exemple ? Cela semble une évidence tant il y a quinze jours, les marcheurs et les marathoniens avaient souffert dans la chaleur moite du Qatar. 30° à minuit pour 70 à 80% de taux d'humidité. Les abandons avaient été légion, plus de 30% dans le marathon féminin. Ce déplacement du marathon et des épreuves de marche olympique sur l'ile d'Hokkaido devrait permettre aux athlètes de bénéficier de températures nettement moins élevées qu'à Tokyo : Sapporo qui avait accueilli les jeux d'hiver en 1972 est situé 800 kilomètres plus au sud, il y fait en général 5 ou 6 degrés de moins. Ce projet fait partie d'un « large éventail de mesures » prises par le comité d'organisation. En athlétisme, les courses de 5 000 mètres et plus seront programmées lors des sessions de soirée et non plus en matinée. En rugby à VII, tous les matches programmés en matinée devraient se terminer avant midi. En cyclisme, l'heure du départ des épreuves de VTT sera retardée à 15 heures. Les organisateurs imaginent d'autres parades : brumisateurs géants et neige artificielle projetée sur le public. Les évènements tests qui se sont tenus cet été n'ont fait que renforcer les inquiétudes. Mi-août, la triathlète française Cassandre Beaugrand avait dû être hospitalisée, victime d'une insolation. Une douzaine de personnes ont aussi été prises de malaises lors d'une course d'aviron.

RA : Olivier Pron du service des sports de RFI. 22h bientôt 10 ici à Paris. Ainsi s'achève ce journal en français facile. Merci Sylvie. Très bonne soirée à l'écoute de la radio mondiale.


Journal en français facile 16 octobre 2019 Journal in easy French October 16, 2019

Romain Auzouy : Vous écoutez RFI, il est 22h à Paris, 20h en TU. Romain Auzouy: You listen to RFI, it is 22h in Paris, 20h in UT. Bonsoir à tous, bienvenue dans votre Journal en français facile. Good evening everyone, welcome to your Journal in easy French. Présenté ce soir en compagnie de Sylvie Berruet, bonsoir Sylvie.

Sylvie Berruet : Bonsoir Romain, bonsoir à tous.

RA : À la Une de l'actualité ce soir, le bras de fer entre Washington et Ankara. Le numéro deux américain Mike Pence se trouve en Turquie pour tenter d'obtenir un accord. Mais le président turc Recep Tayyip Erdogan refuse tout cessez-le-feu.

SB : Le chercheur français Roland Marchal incarcéré en Iran. Paris demande sa libération, de même que celle de sa collègue franco-iranienne Fariba Adelkhah.

RA : Le retour du couple franco-allemand. La chancelière Angela Merkel était aujourd'hui à Toulouse, dans le sud de la France, aux côtés du président Emmanuel Macron pour un Conseil des ministres franco-allemand. À cette occasion, tous deux ont plaidé pour une défense européenne face aux différentes menaces.

SB : Et puis le Comité international olympique tire les leçons des Championnats du monde d'athlétisme de Doha. Pour protéger les athlètes de la chaleur, certaines épreuves des Jeux olympiques de Tokyo, l'été prochain, auront lieu dans le nord du Japon.

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SB : La Turquie rejette tout cessez-le-feu dans le nord de la Syrie.

RA : Cela fait exactement une semaine que l'offensive turque a débuté. Elle a été favorisée par le retrait des troupes américaines de la région. Ce qui oblige Washington à jouer un numéro d'équilibriste. Aujourd'hui, le président Donald Trump a déclaré : « Si la Turquie va en Syrie, c'est une affaire entre la Turquie et la Syrie ». Et en même temps, le président américain a envoyé en Turquie son vice-président Mike Pence et son secrétaire d'État Mike Pompeo, dans le but de parvenir à un accord. Et Donald Trump demande au président turc de cesser l'invasion en Syrie. Ce dernier, Recep Tayyip Erdogan, qui lui a répondu aujourd'hui. Hors de question pour lui de parvenir à un cessez-le-feu. À Istanbul pour RFI, Anne Andlaeur.

Le président turc refuse la moindre concession. « Nous ne pourrons jamais déclarer de cessez-le-feu. […] Nous ne pouvons pas nous asseoir à la table des terroristes. » C'est ce qu'il a dit devant des journalistes, puis répété quelques heures plus tard devant les députés de son parti. Sommé par les pays occidentaux de mettre fin à son offensive, il pose une condition : « Notre proposition est la suivante : tout de suite, ce soir, que tous les terroristes déposent leurs armes et leurs équipements, détruisent toutes leurs fortifications et se retirent de la zone de sécurité que nous avons fixée. » Recep Tayyip Erdogan écarte donc d'un revers de main les propositions américaines de médiation. Recep Tayyip Erdogan thus dismisses the American proposals for mediation by hand. Il promet d'aller jusqu'au bout de ses projets, c'est-à-dire jusqu'à la création d'une vaste zone tampon dans le nord de la Syrie. Et il ne semble pas du tout impressionné par les premières sanctions décrétées ces jours-ci par les États-Unis et les pays européens. C'est ce qu'il devrait dire, ce jeudi, à la délégation américaine qui vient le voir à Ankara. Peut-être une rencontre de la dernière chance avant que la Maison Blanche ne prenne d'autres sanctions et que le Congrès fasse de même. Donald Trump a menacé de « détruire » l'économie turque. Ses émissaires viennent sans doute donner à Tayyip Erdogan un avant-goût de ce qui l'attend s'il s'obstine dans son offensive. Anne Andlauer, Istanbul, RFI

RA : Côté diplomatique également à retenir, le Conseil de sécurité de l'ONU fait part de son inquiétude quant au risque d'une dispersion des jihadistes. C'est une grande crainte avec l'offensive turque : la possibilité que les prisonniers du groupe État islamique détenus par les Kurdes puissent s'enfuir. Sur le sujet, une très courte déclaration du Conseil de sécurité a été adoptée à l'unanimité.

SB : La France demande la libération du chercheur Roland Marchal.

RA : On savait depuis le mois de juillet qu'une chercheuse franco-iranienne, Fariba Adelkhah, avait été arrêtée à Téhéran, et incarcérée. Ce que l'on a appris aujourd'hui, c'est qu'un autre chercheur, le Français Roland Marchal, avait également été interpellé. Roland Marchal qui est spécialiste de l'Afrique, il n'était jamais revenu de son voyage en Iran. C'est un rebondissement qui pourrait tendre les relations entre Paris et Téhéran, Eliott Brachet.

Une arrestation peut en cacher une autre. Fariba Adelkhah n'était donc pas la seule française à croupir dans les geôles iraniennes. Au mois de juin, à peine avait-il posé le pied à l'aéroport de Téhéran, que son ami et collègue Roland Marchal était également arrêté par les Gardiens de la révolution. Pendant quatre mois, les proches de Roland Marchal ont dû garder ce lourd secret. Car à la demande du Quai d'Orsay, pas question de divulguer la nouvelle de son arrestation afin de faciliter sa libération. Because at the request of the Quai d'Orsay, no question of disclosing the news of his arrest to facilitate his release. Mais plusieurs médias, dont RFI, ayant révélé ce mercredi, son interpellation, Paris a dû réagir. Le ministère des Affaires étrangères a exigé publiquement que les autorités iraniennes mettent fin « sans délai » à cette situation jugée « inacceptable ». Contrairement à sa consœur, qui a la double nationalité, Roland Marchal, lui, a pu recevoir la visite de diplomates français et bénéficie d'un avocat. Il va bien selon ses proches. Les négociations s'annoncent délicates alors que la France mène une médiation entre Téhéran et Washington pour éviter l'escalade dans le dossier du nucléaire iranien.

SB : Emmanuel Macron a passé la journée avec Angela Merkel.

RA : Les deux dirigeants étaient réunis ce mercredi à Toulouse dans le sud-ouest de la France, à l'occasion d'un conseil des ministres franco-allemand. Il a été question d'économie : la chancelière allemande et le président français ont visité la chaîne de montage de l'A350 qui est le dernier modèle de l'avionneur européen Airbus. Il a également été question de défense, tous deux ont plaidé pour une défense européenne face aux différentes menaces et notamment la guerre en Syrie. Une conférence de presse commune a conclu la journée. En voici le résumé avec Aabla Jounaïdi.

[Transcription manquante]

SB : Le Brexit évoqué par Angela Merkel et Emmanuel Macron. Des discussions marathon ont lieu actuellement à Bruxelles.

RA : Avec un objectif, parvenir à un accord entre l'Union européenne et le Royaume-Uni, avant le sommet européen qui est prévu ce jeudi. La mission est difficile, les discussions ont duré toute la nuit dernière, elles se poursuivent aujourd'hui. Et c'est le pessimisme qui domine, ce soir une source du gouvernement britannique indique qu'aucune annonce n'est à attendre ce soir. L'un des obstacles concerne la manière d'éviter le retour d'une frontière entre l'Irlande et l'Irlande du Nord.

SB : En sport, les athlètes du marathon pourraient ne pas courir à Tokyo à l'occasion des Jeux olympiques l'été prochain.

RA : Leur épreuve serait déplacée dans la ville de Sapporo qui se trouve dans le nord du Japon. Même chose pour les marcheurs. C'est une piste envisagée par le CIO, le Comité international olympique, et cela dans le but de protéger les athlètes de la chaleur. Explications Olivier Pron.

Et si les récents Championnats du monde d'athlétisme de Doha avaient servi d'exemple ? Cela semble une évidence tant il y a quinze jours, les marcheurs et les marathoniens avaient souffert dans la chaleur moite du Qatar. 30° à minuit pour 70 à 80% de taux d'humidité. Les abandons avaient été légion, plus de 30% dans le marathon féminin. Ce déplacement du marathon et des épreuves de marche olympique sur l'ile d'Hokkaido devrait permettre aux athlètes de bénéficier de températures nettement moins élevées qu'à Tokyo : Sapporo qui avait accueilli les jeux d'hiver en 1972 est situé 800 kilomètres plus au sud, il y fait en général 5 ou 6 degrés de moins. Ce projet fait partie d'un « large éventail de mesures » prises par le comité d'organisation. En athlétisme, les courses de 5 000 mètres et plus seront programmées lors des sessions de soirée et non plus en matinée. En rugby à VII, tous les matches programmés en matinée devraient se terminer avant midi. En cyclisme, l'heure du départ des épreuves de VTT sera retardée à 15 heures. Les organisateurs imaginent d'autres parades : brumisateurs géants et neige artificielle projetée sur le public. Les évènements tests qui se sont tenus cet été n'ont fait que renforcer les inquiétudes. The test events held this summer only added to the concerns. Mi-août, la triathlète française Cassandre Beaugrand avait dû être hospitalisée, victime d'une insolation. Une douzaine de personnes ont aussi été prises de malaises lors d'une course d'aviron.

RA : Olivier Pron du service des sports de RFI. 22h bientôt 10 ici à Paris. Ainsi s'achève ce journal en français facile. Merci Sylvie. Très bonne soirée à l'écoute de la radio mondiale.