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RFI - Journal en français facile 2017 - 2020, Journal en français facile 29 septembre 2019

Journal en français facile 29 septembre 2019

Vous écoutez RFI il est 22h à Paris, 20h en temps universel.

Romain Auzouy : Bonsoir à tous, bienvenue dans votre journal en français facile. Présenté ce soir en compagnie de Sylvie Berruet, bonsoir Sylvie.

Sylvie Berruet : Bonsoir Romain, bonsoir à tous.

RA : À la une de l'actualité ce soir : en Autriche la victoire de Sebastian Kurz. Son parti conservateur a nettement remporté les élections législatives. Scrutin marqué par le score de l'extrême droite qui n'arrive qu'en troisième position.

SB : En France l'hommage populaire à Jacques Chirac. Toute la journée des milliers de personnes se sont pressées dans la cour d'honneur des Invalides pour se recueillir devant le cercueil de l'ancien Président mort à l'âge de 86 ans.

RA : Le Prix RFI théâtre décerné aujourd'hui. C'est une lauréate, l'actrice libanaise Valérie Cachard. Détails dans le journal.

SB : Et puis Yvan Amar nous rejoindra pour l'expression de la semaine. Bienvenue à tous.

------

SB : En Autriche, Sebastian Kurz devrait redevenir chancelier.

RA : Son parti conservateur a remporté les élections législatives anticipées qui avaient lieu ce dimanche. Selon les projections il remporte 37,1 % des voix. Loin devant les sociaux-démocrates qui arrivent en deuxième position avec 21,8 % des voix. Le FPO, l'extrême droite, n'est que troisième avec 16 %. Les deux enseignements du scrutin sont donc la victoire de Sebastian Kurz, et la baisse du FPO qui faisait partie de la coalition au pouvoir. Quelle coalition désormais ? La question se pose puisque le FPO a déclaré se préparer à passer dans l'opposition. Les questions seront très vite évoquées, mais pour le moment dans le camp de Sebastian Kurz on fête la victoire. Anastasia Becchio se trouve à Vienne au siège des conservateurs pour RFI.

Les partisans de Sebastian Kurz fêtent victoire dans une ancienne salle de spectacle du centre-ville de Vienne. Des cris de joie ont accueilli l'annonce des résultats donnant le parti conservateur largement en tête. Verre de vin blanc ou de bière à la main, ces militants, cadres ou sympathisants échangent tout en gardant un œil sur les écrans qui affichent régulièrement les résultats. Des résultats qui vont encore s'affiner, mais ce soir, la victoire de l'ÖVP paraît d'autant plus éclatante sur fond de défaite de deux autres poids lourds de la politique autrichienne : les socio-démocrates du SPÖ, très divisés, réalisent leur plus mauvais score depuis 1945 et l'extrême droite du FPÖ s'écroule à 16 %, 10 points de moins qu'en 2017. Rapidement après l'annonce des premiers résultats, l'ancien et sans doute futur chancelier de 33 ans, a fait une courte apparition ici pour remercier tous ses soutiens. Il a évoqué un jour historique, mais aussi une grande responsabilité. Sebastian Kurz a assuré tout à l'heure à la télévision qu'il allait parler avec tous les partis pour tenter de former une coalition… mais il semble que l'extrême droite se décide à sortir du jeu. L'air fatigué, son chef, Norbert Hofer a annoncé qu'il se préparait à passer à l'opposition. Anastasia Becchio, Vienne, RFI.

SB : Au Sénégal l'ancien maire de Dakar Khalifa Sall a été gracié par le Président Macky Sall.

RA : Cela veut dire que sa condamnation est annulée. Khalifa Sall avait été condamné pour escroquerie, il est en prison depuis mars 2017. Le Président a accordé une remise totale des peines, selon un décret présidentiel qui a été rendu public ce dimanche soir.

SB : L'actualité en France, marquée par ce dimanche par l'hommage populaire à Jacques Chirac.

RA : Une file d'attente impressionnante toute l'après-midi et encore ce soir aux Invalides où le cercueil de l'ancien Président est exposé. Avant les hommages solennels prévus demain, plusieurs milliers de personnes ont pu dire un dernier adieu à Jacques Chirac. C'est un reportage de Laurence Théault.

La voix du président Jacques Chirac dans des extraits de ses principaux discours se mêle au son des cloches... Une dame aux cheveux blancs coupés courts vient de se recueillir sur le cercueil de l'ancien président de la République. Elle tient dans la main un livret remis à chaque personne pour les remercier de s'être déplacés. Cravate noire en signe de deuil, Henri gaillard rend hommage à un homme attachant. Grand gaillard qui culmine à 1mètre90, Guillaume a 25 ans... Il se souvient de la marionnette des Guignols de l'Info, mais pas seulement. L'homme plus que le président au moment où il s'efface : c'est ainsi que cette dame veut se rappeler Jacques Chirac. Le ciel commence à s'assombrir sur la cour des Invalides, mais la file d'attente ne cesse de s'allonger.

RA : Le reportage de Laurent Théault. Face à l'affluence, la cour d'honneur des Invalides devrait rester ouverte toute la nuit. Demain auront donc lieu les hommages solennels, tout d'abord dans cette cour d'honneur des Invalides les honneurs militaires seront rendus à Jacques Chirac, en présence de l'actuel Président Emmanuel Macron. Ce dernier qui célébrera ensuite, ce sera le temps fort, un service solennel en l'église Saint Sulpice, et en présence d'une trentaine de chefs d'État et de gouvernement étrangers.

SB : Et puis en culture le prix RFI théâtre a été décerné aujourd'hui

RA : Et pour cette 6e édition, la lauréate est Valérie Cachard, c'est une actrice libanaise. Le prix a été remis ce dimanche à Limoges dans le cadre du festival de théâtre francophone. Valérie Cachard est récompensée pour sa pièce qui s'intitule : « Victoria K, Delphine Seyrig et moi ou la petite chaise jaune ». Muriel Maalouf, c'est tout un programme.

[Transcription manquante]

RA : Muriel Maalouf envoyée spéciale de RFI à Limoges où se déroule le festival de théâtre francophone. En sport, la suite des Mondiaux d'athlétisme à Doha

SB : Dans le triple saut le Burkinabè Hugues Fabrice Zango remporte le bronze. Et puis la Côte d'Ivoire retient son souffle puisque Murielle Ahouré et Marie Josée Ta Lou sont qualifiés pour la finale du 100 m.

RA : C'est l'heure de retrouver Yvan Amar pour l'expression de la semaine. Ce soir : « tirer la sonnette d'alarme ».

Les ONG tirent la sonnette d'alarme. La mission « Aide publique au développement » ne devrait augmenter l'an prochain que de manière limitée, très nettement insuffisante. Cela concerne le projet de budget de la France et c'est RFI qui rapporte l'information. On parle de tirer cette sonnette d'alarme quand on considère qu'une situation est très grave, mais que tout le monde ne s'en rend pas compte. Il s'agit donc d'attirer l'attention, de faire du bruit exprès, pour réveiller ceux qui sont endormis, pour rendre conscients ceux qui ne le sont pas assez. L'idée est bien de faire sursauter, de secouer ; on n'est pas bien loin de l'image de l'électrochoc, aujourd'hui un peu ancienne. Mais cette expression au sens si évident est quand même étrange, car elle condense les éléments de plusieurs formules différentes. Sonner l'alarme est d'abord une pratique militaire. Cela se fait lorsqu'un danger apparaît comme imminent, si l'ennemi arrive, s'il faut se préparer au combat. Et on a toujours une impression de soudaineté et de surprise. Cela correspond un peu au branle-bas de combat ! Si l'on parle de sonner l'alarme, il s'agit bien d'une sonnerie, c'est-à-dire d'une phrase musicale assez courte, facilement identifiable, qui fonctionne comme un code, et qui a une signification précise. En général effectuée par un trompette ou un cornet, un de ces instruments sonores et perçants dont les fanfares et les musiques militaires sont friandes. Rien à voir avec la sonnette, ce petit bouton, qui en général sert à se faire ouvrir une porte. Alors, comment l'expliquer cette sonnette d'alarme ? C'est que parfois, notamment dans les magasins ou les banques, une sonnette de ce genre est dissimulée, sous le comptoir par exemple. Dans cet exemple quelqu'un a donc actionné la sonnette d'alarme. Mais dans l'expression qui nous intéresse, il ne s'agit pas d'actionner la sonnette, mais de la tirer ! Or a priori, une sonnette ne se tire pas. C'est que là encore, on a un croisement entre deux expressions, et entre deux appareils : ce qu'on tire, traditionnellement, c'est le signal d'alarme, cette manette suspendue au plafond dans les trains, dont on se sert en cas de danger grave pour que le convoi s'arrête en catastrophe !

RA : Fin de ce Journal en français facile.


Journal en français facile 29 septembre 2019 Zeitung in leichtem Französisch 29. September 2019 Journal en français facile September 29, 2019 Jornal em francês fácil 29 de setembro de 2019

Vous écoutez RFI il est 22h à Paris, 20h en temps universel.

Romain Auzouy : Bonsoir à tous, bienvenue dans votre journal en français facile. Présenté ce soir en compagnie de Sylvie Berruet, bonsoir Sylvie.

Sylvie Berruet : Bonsoir Romain, bonsoir à tous.

RA : À la une de l'actualité ce soir : en Autriche la victoire de Sebastian Kurz. Son parti conservateur a nettement remporté les élections législatives. Scrutin marqué par le score de l'extrême droite qui n'arrive qu'en troisième position.

SB : En France l'hommage populaire à Jacques Chirac. Toute la journée des milliers de personnes se sont pressées dans la cour d'honneur des Invalides pour se recueillir devant le cercueil de l'ancien Président mort à l'âge de 86 ans.

RA : Le Prix RFI théâtre décerné aujourd'hui. C'est une lauréate, l'actrice libanaise Valérie Cachard. Détails dans le journal.

SB : Et puis Yvan Amar nous rejoindra pour l'expression de la semaine. Bienvenue à tous.

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SB : En Autriche, Sebastian Kurz devrait redevenir chancelier.

RA : Son parti conservateur a remporté les élections législatives anticipées qui avaient lieu ce dimanche. Selon les projections il remporte 37,1 % des voix. Loin devant les sociaux-démocrates qui arrivent en deuxième position avec 21,8 % des voix. Le FPO, l'extrême droite, n'est que troisième avec 16 %. Les deux enseignements du scrutin sont donc la victoire de Sebastian Kurz, et la baisse du FPO qui faisait partie de la coalition au pouvoir. Quelle coalition désormais ? La question se pose puisque le FPO a déclaré se préparer à passer dans l'opposition. Les questions seront très vite évoquées, mais pour le moment dans le camp de Sebastian Kurz on fête la victoire. Anastasia Becchio se trouve à Vienne au siège des conservateurs pour RFI.

Les partisans de Sebastian Kurz fêtent victoire dans une ancienne salle de spectacle du centre-ville de Vienne. Des cris de joie ont accueilli l'annonce des résultats donnant le parti conservateur largement en tête. Verre de vin blanc ou de bière à la main, ces militants, cadres ou sympathisants échangent tout en gardant un œil sur les écrans qui affichent régulièrement les résultats. Des résultats qui vont encore s'affiner, mais ce soir, la victoire de l'ÖVP paraît d'autant plus éclatante sur fond de défaite de deux autres poids lourds de la politique autrichienne : les socio-démocrates du SPÖ, très divisés, réalisent leur plus mauvais score depuis 1945 et l'extrême droite du FPÖ s'écroule à 16 %, 10 points de moins qu'en 2017. Rapidement après l'annonce des premiers résultats, l'ancien et sans doute futur chancelier de 33 ans, a fait une courte apparition ici pour remercier tous ses soutiens. Il a évoqué un jour historique, mais aussi une grande responsabilité. Sebastian Kurz a assuré tout à l'heure à la télévision qu'il allait parler avec tous les partis pour tenter de former une coalition… mais il semble que l'extrême droite se décide à sortir du jeu. L'air fatigué, son chef, Norbert Hofer a annoncé qu'il se préparait à passer à l'opposition. Anastasia Becchio, Vienne, RFI.

SB : Au Sénégal l'ancien maire de Dakar Khalifa Sall a été gracié par le Président Macky Sall.

RA : Cela veut dire que sa condamnation est annulée. Khalifa Sall avait été condamné pour escroquerie, il est en prison depuis mars 2017. Le Président a accordé une remise totale des peines, selon un décret présidentiel qui a été rendu public ce dimanche soir.

SB : L'actualité en France, marquée par ce dimanche par l'hommage populaire à Jacques Chirac.

RA : Une file d'attente impressionnante toute l'après-midi et encore ce soir aux Invalides où le cercueil de l'ancien Président est exposé. Avant les hommages solennels prévus demain, plusieurs milliers de personnes ont pu dire un dernier adieu à Jacques Chirac. C'est un reportage de Laurence Théault.

La voix du président Jacques Chirac dans des extraits de ses principaux discours se mêle au son des cloches... Une dame aux cheveux blancs coupés courts vient de se recueillir sur le cercueil de l'ancien président de la République. Elle tient dans la main un livret remis à chaque personne pour les remercier de s'être déplacés. Cravate noire en signe de deuil, Henri gaillard rend hommage à un homme attachant. Grand gaillard qui culmine à 1mètre90, Guillaume a 25 ans... Il se souvient de la marionnette des Guignols de l'Info, mais pas seulement. L'homme plus que le président au moment où il s'efface : c'est ainsi que cette dame veut se rappeler Jacques Chirac. Le ciel commence à s'assombrir sur la cour des Invalides, mais la file d'attente ne cesse de s'allonger.

RA : Le reportage de Laurent Théault. Face à l'affluence, la cour d'honneur des Invalides devrait rester ouverte toute la nuit. Demain auront donc lieu les hommages solennels, tout d'abord dans cette cour d'honneur des Invalides les honneurs militaires seront rendus à Jacques Chirac, en présence de l'actuel Président Emmanuel Macron. Ce dernier qui célébrera ensuite, ce sera le temps fort, un service solennel en l'église Saint Sulpice, et en présence d'une trentaine de chefs d'État et de gouvernement étrangers.

SB : Et puis en culture le prix RFI théâtre a été décerné aujourd'hui

RA : Et pour cette 6e édition, la lauréate est Valérie Cachard, c'est une actrice libanaise. Le prix a été remis ce dimanche à Limoges dans le cadre du festival de théâtre francophone. Valérie Cachard est récompensée pour sa pièce qui s'intitule : « Victoria K, Delphine Seyrig et moi ou la petite chaise jaune ». Muriel Maalouf, c'est tout un programme.

[Transcription manquante]

RA : Muriel Maalouf envoyée spéciale de RFI à Limoges où se déroule le festival de théâtre francophone. En sport, la suite des Mondiaux d'athlétisme à Doha

SB : Dans le triple saut le Burkinabè Hugues Fabrice Zango remporte le bronze. Et puis la Côte d'Ivoire retient son souffle puisque Murielle Ahouré et Marie Josée Ta Lou sont qualifiés pour la finale du 100 m.

RA : C'est l'heure de retrouver Yvan Amar pour l'expression de la semaine. Ce soir : « tirer la sonnette d'alarme ».

Les ONG tirent la sonnette d'alarme. La mission « Aide publique au développement » ne devrait augmenter l'an prochain que de manière limitée, très nettement insuffisante. Cela concerne le projet de budget de la France et c'est RFI qui rapporte l'information. On parle de tirer cette sonnette d'alarme quand on considère qu'une situation est très grave, mais que tout le monde ne s'en rend pas compte. Il s'agit donc d'attirer l'attention, de faire du bruit exprès, pour réveiller ceux qui sont endormis, pour rendre conscients ceux qui ne le sont pas assez. L'idée est bien de faire sursauter, de secouer ; on n'est pas bien loin de l'image de l'électrochoc, aujourd'hui un peu ancienne. Mais cette expression au sens si évident est quand même étrange, car elle condense les éléments de plusieurs formules différentes. Sonner l'alarme est d'abord une pratique militaire. Cela se fait lorsqu'un danger apparaît comme imminent, si l'ennemi arrive, s'il faut se préparer au combat. Et on a toujours une impression de soudaineté et de surprise. Cela correspond un peu au branle-bas de combat ! Si l'on parle de sonner l'alarme, il s'agit bien d'une sonnerie, c'est-à-dire d'une phrase musicale assez courte, facilement identifiable, qui fonctionne comme un code, et qui a une signification précise. En général effectuée par un trompette ou un cornet, un de ces instruments sonores et perçants dont les fanfares et les musiques militaires sont friandes. Rien à voir avec la sonnette, ce petit bouton, qui en général sert à se faire ouvrir une porte. Alors, comment l'expliquer cette sonnette d'alarme ? C'est que parfois, notamment dans les magasins ou les banques, une sonnette de ce genre est dissimulée, sous le comptoir par exemple. Dans cet exemple quelqu'un a donc actionné la sonnette d'alarme. Mais dans l'expression qui nous intéresse, il ne s'agit pas d'actionner la sonnette, mais de la tirer ! Or a priori, une sonnette ne se tire pas. C'est que là encore, on a un croisement entre deux expressions, et entre deux appareils : ce qu'on tire, traditionnellement, c'est le signal d'alarme, cette manette suspendue au plafond dans les trains, dont on se sert en cas de danger grave pour que le convoi s'arrête en catastrophe !

RA : Fin de ce Journal en français facile.