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Youtube Videos, MACHIAVEL - L'art de gouverner 📏 (1)

MACHIAVEL - L'art de gouverner 📏 (1)

bonjour à tous alors aujourd'hui on va

parler d'un auteur aussi connu que

méconnu aussi connu que le connu parce

que son nom le connaît à tel point qu'il

y avait un adjectif qui a été constituée

à partir de son nom

mais méconnu parce que en réalité cet

adjectif caractérise extrêmement mal la

doctrine philosophique de cet auteur cet

auteur c'est nicolas machiavel

philosophe florentin de la renaissance

et il est notamment connu pour avoir

publié un ouvrage intitulé le prince en

1513 qu'on pourrait définir comme une

sorte manuel à l'usagé des gouvernants

la philosophie de machiavel c'est une

philosophie essentiellement politique

alors je dis essentiellement parce que

on va voir qu'en réalité

sa philosophie n'est pas que politique

mais elle a une destination elle a une

vocation politique qui consiste à

définir l'art de gouverner

l'art de gouverner c'est vraiment ce qui

définit le mieux la chose politique

depuis l'antiquité

c'est à dire l'art de gérer l'art

d'administrer la vie dans la cité la vie

dans la communauté et l'art de gouverner

selon moi qui avais l'on va voir qu'il

sort un petit peu de l'ordinaire ou en

tout cas des normes politiques qui

étaient en vigueur jusqu'à son époque

alors je disais en introduction que cet

auteur était méconnu du fait qu'on

l'associé injustement un adjectif

machiavélique qui n'est pas

représentatif de sa doctrine

machiavélique sassi qui fait preuve

d'une intelligence malicieuse d'une

intelligence presque diabolique

il ya l'idée d'une malveillance ya

l'idée d'une mauvaise intention à la

base du machiavélisme alors que en

réalité chez machiavel il n'y a pas

cette idée de perfidie n'y a pas cette

idée de faire le mal pour faire le mal

mais en revanche il y à cette idée que

parfois dans certains cas de figure le

mal peut être à l'instrument pour

gouverner le peuple le mal peut être

utilisé pour conserver le pouvoir

on va voir que c'est ça le but ultime de

machiavel s'est édifié une science

technique est un art dont le but va être

la conservation de pouvoir

alors évidemment je précise toute

ressemblance entre ce qui va être

décrits dans cette vidéo est la réalité

de la politique contemporaine

bien entendu ne saurait être que

fortuite 1 il est évident que la

philosophie de machiavel n'a eu aucune

influence sur les gouvernants depuis le

15e siècle

et si j'utilise l'aironi c'est justement

parce que de nombreuses personnalités

politiques ont reconnu que machiavel

était une référence dans la politique et

que pour certains le prince était même

leur livre de chevet donc heureusement

déjà que l' influence de machiavel sur

la conception de la chose politique dans

la modernité a été absolument

déterminante et elle était d'autant plus

déterminante qu'elle s'opposait

strictement aux anciennes philosophie

politique c'est à dire principalement

aux philosophies politiques de

l'antiquité et du moyen âge

machiavel c'est vraiment le fondateur de

la philosophie politique moderne et si

on devait déjà identifié une première

idée maîtresse de la philosophie

politique moderne

on pourrait dire que c'est le réalisme

et qu'est ce que j'appelle réalisme

alors ici je ne parle pas de réalisme au

sens métaphysique un lien une doctrine

qu'on appelle le réalisme qui consiste à

dire que le monde est une réalité et ça

s'oppose à l'idéalisme qui consiste à

dire que le monde

une construction de l'esprit donc là je

parlerai pas de ce réalisme là je parle

du réalisme au sens us bell en fait

c'est à dire la prise en compte de la

réalité

l'acceptation de la réalité telle

qu'elle est et toute la philosophie de

machiavel est basée sur ce postulat ce

postulat réaliste qui consiste à dire

qu'on doit pas considérer les citoyens

comme on voudrait qu'il soit on doit les

considérer comme ce qu'ils sont on doit

partir de ce qu'ils sont et on ne doit

pas vouloir l'échangé on doit pas

vouloir les transformer en quelque chose

qu'ils ne sont pas et ce réalisme il

repose sur une certaine conception de

l'homme et cette vision l'homme elle

consiste à dire que nous sommes

incapables de bien cette idée de pascal

l'homme est incapable de bien et devrait

nous sommes incapables de faire le bien

parce que nous ne sommes pas mu par

l'amour de l'autre nous sommes mus par

l'amour de nous mêmes nous sommes mus

par l'intérêt par l'égoïsme

donc on aura beau nous ériger des

modèles de vertu des modèles de conduite

en aura beau promouvoir la morale et la

religion

en réalité ça ne sert à rien ça ne sert

à rien parce que l'homme est incapable

de s'élever vers le bien et ça ne sert à

rien d'attendre de l'homme quelque chose

dont il n'est pas capable

c'est ça le réalisme de machiavel c'est

la prise en compte factuelle de la

condition humaine et du comportement

humain c'est ce qu'on pourrait appeler

une anthropologie c'est à dire une

conception de la nature humaine qui

consiste à accepter

l'égoïsme fondamentale de l'être humain

et de s'appuyer là dessus pour gouverner

le peuple voilà l'idée s'appuyer sur les

vices de l'homme pour le gouverner vous

voyez que le réalisme de machiavel

s'accompagne inévitablement d'un

pragmatisme le pragmatisme c'est l'idée

que c'est le résultat qui compte

c'est l'effet produit qui compte ce ne

sont pas les principes qui ne sont pas

les valeurs idéales qu'on place en amont

de nos actions c'est le résultat dans la

pratique

or si l'objectif de la politique c'est

de gouverner si c'est bien l'art du

gouvernement de la cité

eh bien il faut commencer par partir de

la réalité la réalité c'est l'incapacité

de l'homme aux biens la réalité c'est

l'égoïsme structurel de l'homme

c'est son penchant au vice son penchant

aux passions et puisque l'homme est

ainsi fait il faut l'exploiter il faut

s'appuyer dessus pour pouvoir le

gouverner le but c'est de conserver le

pouvoir donc on fera tout pour conserver

le pouvoir et on n'acceptera de regarder

la réalité en face parce que ça nous

donnera les moyens de contrôler le

peuple

alors pour bien vous montrer en quoi

cette conception est totalement

révolutionnaire pour l'époque xvème et

xvième siècle je vais prendre deux

exemples

un premier exemple issus de l'antiquité

et un deuxième exemple du moyen-âge le

premier exemple c'est la république de

platon platon un auteur du 5e siècle

avant jésus-christ a écrit un ouvrage de

philosophie politique qui s'appelle la

république et dans lequel il expose ce

que seraient les fondements d'une

société idéale

alors je sais pour les puristes que

platon n'emploie pas l'expression de

cité idéale il emploie l'expression de

cali police c'est-à-dire la belle cité

la belle cité c'est la cité vertueuse

c'est la cité harmonieuse

c'est à la fois la cité qui est

fonctionnel mais qui est aussi en accord

avec le bien en accord avec l'idée du

bien les principes du bien donc c'est

pour ça que si vous divisez la

république de platon vous allez trouver

tout un tas de développement sur la

vertu ni sur la morale sur la nature du

bien parce que pour platon à l'époque il

n'est même pas envisageable de séparer

la politique de la morale on peut pas

séparer la politique de la vertu puisque

précisément la fonction de la république

la fonction du régime politique qui

administre la vie dans la cité

son principe même c'est de guider le

peuple vers le bien donc voyez ici que

la cité de platon elle est orientée vers

le bien les orienter vers la poursuite

du bien et on pourrait même aller plus

loin en disant que la cité à la vocation

à faire advenir l'idée du bien sur terre

la république à la vocation à

matérialiser le bien matérialiser le

bien de telle sorte que le bien idéal le

bien abstrait soit représentée sur terre

par l'intermédiaire de la société

retenez bien ça le projet politique de

platon il est inséparable de l'idée que

la politique est faite pour d'idées vers

le bien

maintenant je prendre un deuxième

exemple c'est l'exemple de

saint-augustin alors saint-augustin

cette fois ci on est au cinquième siècle

après jésus-christ saint-augustin a

écrit un ouvrage qui s'appelle la cité

de dieu dans lequel il décrit deux types

de sociétés totalement opposé le premier

type de société c'est la société qui

serait guidée par l'amour de soi

c'est-à-dire par l'égoïsme donc dans

l'esprit de saint-augustin par le vice

est une société qui serait fondée sur

l'amour de dieu et ça évidemment pour

saint-augustin c'est l'idéal politique

quel est le but selon saint-augustin de

la société et bien c'est tout simplement

de sauver les âmes c'est de sauver les

âmes parce que si le but de la société

c'est de créer le milieu mieux

l'environnement qui va faire que les

hommes vont s'élever à dieu dans ce cas

là la finalité c'est que tous les êtres

humains est au paradis

ça paraît idiot mais c'est vraiment ça

l'idée puisque dans une société

religieuse les principes qui gouvernent

ce sont les principes divins et les

principes divins qu'est ce qu'ils me

disent ils disent que la vie sur terre

n'est qu'un passage ils nous disent que

ce qui a vraiment de la valeur ce qu'a

vraiment du sens c'est la vie éternelle

c'est ce qu'il y aura après la vie

terrestre et comment est-ce qu'on accède

à cette ville éternelle en se comportant

dans notre vie terrestre en suivant les

principes de dieu c'est à dire en

souvent le principe du bien

donc ici encore on est dans une

conception de la politique qui n'est pas

dissociable de l'idée du bien qui n'est

pas dissociable d'un idéal morales

philosophiques et religieux qui va

constituer pour ainsi dire la clé de

voûte du système politique

donc là je pense que vous voyez

clairement où se situe la rupture dans

la conception politique de machiavel

c'est ce qu'on pourrait appeler une

rupture épistémologique c'est-à-dire un

renversement dans la conception du

gourou renversement de paradigme

un renversement paradigme ça veut dire

qu'on se situe littéralement dans un

autre monde

dans un monde où l'idée du bien n'est

plus quelque chose d'incontournable dans

lequel l'idée du bien n'est qu'une

option parmi d'autres mais dans lequel

en tout cas il ne faut surtout pas faire

de cette idée du bien le socle de la

décision politique

le socle de l'art de gouverner surtout

pas surtout pas parce que c'est une

entreprise vaines

c'est une entreprise qui n'est pas

conforme à la nature humaine et donc

c'est une entreprise qui est vouée à

l'échec c'est une entreprise qui est

voué à l'autodestruction

donc si le but de la politique c'est

d'obtenir et de conserver le pouvoir

on ne peut certainement pas baser

l'action politique sur des bases aussi

fragile que la tendance des hommes à

aller vers le bien que la tendance des

hommes à être vertueux que la tendance

des hommes à suivre les commandements

divins

c'est pas possible c'est pas possible

parce que ça ne marchera pas ça ne

fonctionnera pas donc inutile d'essayer

inutile de s'accrocher à une illusion

c'est ça le réalisme politique de mac la

donne alors ici j'aimerais faire une

petite parenthèse sur le contexte et

notamment sur le contexte historique

c'est à dire on est avec machiavel à la

renaissance

on est plus largement dans ce qu'on

appelle au modernité et la modernité

c'est vraiment le moment où on va

totalement changer de point de vue sur

l'homme

transformer la conception qu'on a de la

nature humaine et se diriger vers ce que

certains ont appelé un pessimisme

anthropologique

le pessimisme anthropologique ça rejoint

ce que je disais tout à l'heure sur la

vision la nature humaine camac label

c'est l'idée qu'on ne peut rien attendre

de l'homme

c'est l'idée que l'homme est d'abord

gouverné par la recherche de son intérêt

égoïste il est gouverné par ses pulsions


MACHIAVEL - L'art de gouverner 📏 (1)

bonjour à tous alors aujourd'hui on va

parler d'un auteur aussi connu que

méconnu aussi connu que le connu parce

que son nom le connaît à tel point qu'il

y avait un adjectif qui a été constituée

à partir de son nom

mais méconnu parce que en réalité cet

adjectif caractérise extrêmement mal la

doctrine philosophique de cet auteur cet

auteur c'est nicolas machiavel

philosophe florentin de la renaissance

et il est notamment connu pour avoir

publié un ouvrage intitulé le prince en

1513 qu'on pourrait définir comme une

sorte manuel à l'usagé des gouvernants

la philosophie de machiavel c'est une

philosophie essentiellement politique

alors je dis essentiellement parce que

on va voir qu'en réalité

sa philosophie n'est pas que politique

mais elle a une destination elle a une

vocation politique qui consiste à

définir l'art de gouverner

l'art de gouverner c'est vraiment ce qui

définit le mieux la chose politique

depuis l'antiquité

c'est à dire l'art de gérer l'art

d'administrer la vie dans la cité la vie

dans la communauté et l'art de gouverner

selon moi qui avais l'on va voir qu'il

sort un petit peu de l'ordinaire ou en

tout cas des normes politiques qui

étaient en vigueur jusqu'à son époque

alors je disais en introduction que cet

auteur était méconnu du fait qu'on

l'associé injustement un adjectif

machiavélique qui n'est pas

représentatif de sa doctrine

machiavélique sassi qui fait preuve

d'une intelligence malicieuse d'une

intelligence presque diabolique

il ya l'idée d'une malveillance ya

l'idée d'une mauvaise intention à la

base du machiavélisme alors que en

réalité chez machiavel il n'y a pas

cette idée de perfidie n'y a pas cette

idée de faire le mal pour faire le mal

mais en revanche il y à cette idée que

parfois dans certains cas de figure le

mal peut être à l'instrument pour

gouverner le peuple le mal peut être

utilisé pour conserver le pouvoir

on va voir que c'est ça le but ultime de

machiavel s'est édifié une science

technique est un art dont le but va être

la conservation de pouvoir

alors évidemment je précise toute

ressemblance entre ce qui va être

décrits dans cette vidéo est la réalité

de la politique contemporaine

bien entendu ne saurait être que

fortuite 1 il est évident que la

philosophie de machiavel n'a eu aucune

influence sur les gouvernants depuis le

15e siècle

et si j'utilise l'aironi c'est justement

parce que de nombreuses personnalités

politiques ont reconnu que machiavel

était une référence dans la politique et

que pour certains le prince était même

leur livre de chevet donc heureusement

déjà que l' influence de machiavel sur

la conception de la chose politique dans

la modernité a été absolument

déterminante et elle était d'autant plus

déterminante qu'elle s'opposait

strictement aux anciennes philosophie

politique c'est à dire principalement

aux philosophies politiques de

l'antiquité et du moyen âge

machiavel c'est vraiment le fondateur de

la philosophie politique moderne et si

on devait déjà identifié une première

idée maîtresse de la philosophie

politique moderne

on pourrait dire que c'est le réalisme

et qu'est ce que j'appelle réalisme

alors ici je ne parle pas de réalisme au

sens métaphysique un lien une doctrine

qu'on appelle le réalisme qui consiste à

dire que le monde est une réalité et ça

s'oppose à l'idéalisme qui consiste à

dire que le monde

une construction de l'esprit donc là je

parlerai pas de ce réalisme là je parle

du réalisme au sens us bell en fait

c'est à dire la prise en compte de la

réalité

l'acceptation de la réalité telle

qu'elle est et toute la philosophie de

machiavel est basée sur ce postulat ce

postulat réaliste qui consiste à dire

qu'on doit pas considérer les citoyens

comme on voudrait qu'il soit on doit les

considérer comme ce qu'ils sont on doit

partir de ce qu'ils sont et on ne doit

pas vouloir l'échangé on doit pas

vouloir les transformer en quelque chose

qu'ils ne sont pas et ce réalisme il

repose sur une certaine conception de

l'homme et cette vision l'homme elle

consiste à dire que nous sommes

incapables de bien cette idée de pascal

l'homme est incapable de bien et devrait

nous sommes incapables de faire le bien

parce que nous ne sommes pas mu par

l'amour de l'autre nous sommes mus par

l'amour de nous mêmes nous sommes mus

par l'intérêt par l'égoïsme

donc on aura beau nous ériger des

modèles de vertu des modèles de conduite

en aura beau promouvoir la morale et la

religion

en réalité ça ne sert à rien ça ne sert

à rien parce que l'homme est incapable

de s'élever vers le bien et ça ne sert à

rien d'attendre de l'homme quelque chose

dont il n'est pas capable

c'est ça le réalisme de machiavel c'est

la prise en compte factuelle de la

condition humaine et du comportement

humain c'est ce qu'on pourrait appeler

une anthropologie c'est à dire une

conception de la nature humaine qui

consiste à accepter

l'égoïsme fondamentale de l'être humain

et de s'appuyer là dessus pour gouverner

le peuple voilà l'idée s'appuyer sur les

vices de l'homme pour le gouverner vous

voyez que le réalisme de machiavel

s'accompagne inévitablement d'un

pragmatisme le pragmatisme c'est l'idée

que c'est le résultat qui compte

c'est l'effet produit qui compte ce ne

sont pas les principes qui ne sont pas

les valeurs idéales qu'on place en amont

de nos actions c'est le résultat dans la

pratique

or si l'objectif de la politique c'est

de gouverner si c'est bien l'art du

gouvernement de la cité

eh bien il faut commencer par partir de

la réalité la réalité c'est l'incapacité

de l'homme aux biens la réalité c'est

l'égoïsme structurel de l'homme

c'est son penchant au vice son penchant

aux passions et puisque l'homme est

ainsi fait il faut l'exploiter il faut

s'appuyer dessus pour pouvoir le

gouverner le but c'est de conserver le

pouvoir donc on fera tout pour conserver

le pouvoir et on n'acceptera de regarder

la réalité en face parce que ça nous

donnera les moyens de contrôler le

peuple

alors pour bien vous montrer en quoi

cette conception est totalement

révolutionnaire pour l'époque xvème et

xvième siècle je vais prendre deux

exemples

un premier exemple issus de l'antiquité

et un deuxième exemple du moyen-âge le

premier exemple c'est la république de

platon platon un auteur du 5e siècle

avant jésus-christ a écrit un ouvrage de

philosophie politique qui s'appelle la

république et dans lequel il expose ce

que seraient les fondements d'une

société idéale

alors je sais pour les puristes que

platon n'emploie pas l'expression de

cité idéale il emploie l'expression de

cali police c'est-à-dire la belle cité

la belle cité c'est la cité vertueuse

c'est la cité harmonieuse

c'est à la fois la cité qui est

fonctionnel mais qui est aussi en accord

avec le bien en accord avec l'idée du

bien les principes du bien donc c'est

pour ça que si vous divisez la

république de platon vous allez trouver

tout un tas de développement sur la

vertu ni sur la morale sur la nature du

bien parce que pour platon à l'époque il

n'est même pas envisageable de séparer

la politique de la morale on peut pas

séparer la politique de la vertu puisque

précisément la fonction de la république

la fonction du régime politique qui

administre la vie dans la cité

son principe même c'est de guider le

peuple vers le bien donc voyez ici que

la cité de platon elle est orientée vers

le bien les orienter vers la poursuite

du bien et on pourrait même aller plus

loin en disant que la cité à la vocation

à faire advenir l'idée du bien sur terre

la république à la vocation à

matérialiser le bien matérialiser le

bien de telle sorte que le bien idéal le

bien abstrait soit représentée sur terre

par l'intermédiaire de la société

retenez bien ça le projet politique de

platon il est inséparable de l'idée que

la politique est faite pour d'idées vers

le bien

maintenant je prendre un deuxième

exemple c'est l'exemple de

saint-augustin alors saint-augustin

cette fois ci on est au cinquième siècle

après jésus-christ saint-augustin a

écrit un ouvrage qui s'appelle la cité

de dieu dans lequel il décrit deux types

de sociétés totalement opposé le premier

type de société c'est la société qui

serait guidée par l'amour de soi

c'est-à-dire par l'égoïsme donc dans

l'esprit de saint-augustin par le vice

est une société qui serait fondée sur

l'amour de dieu et ça évidemment pour

saint-augustin c'est l'idéal politique

quel est le but selon saint-augustin de

la société et bien c'est tout simplement

de sauver les âmes c'est de sauver les

âmes parce que si le but de la société

c'est de créer le milieu mieux

l'environnement qui va faire que les

hommes vont s'élever à dieu dans ce cas

là la finalité c'est que tous les êtres

humains est au paradis

ça paraît idiot mais c'est vraiment ça

l'idée puisque dans une société

religieuse les principes qui gouvernent

ce sont les principes divins et les

principes divins qu'est ce qu'ils me

disent ils disent que la vie sur terre

n'est qu'un passage ils nous disent que

ce qui a vraiment de la valeur ce qu'a

vraiment du sens c'est la vie éternelle

c'est ce qu'il y aura après la vie

terrestre et comment est-ce qu'on accède

à cette ville éternelle en se comportant

dans notre vie terrestre en suivant les

principes de dieu c'est à dire en

souvent le principe du bien

donc ici encore on est dans une

conception de la politique qui n'est pas

dissociable de l'idée du bien qui n'est

pas dissociable d'un idéal morales

philosophiques et religieux qui va

constituer pour ainsi dire la clé de

voûte du système politique

donc là je pense que vous voyez

clairement où se situe la rupture dans

la conception politique de machiavel

c'est ce qu'on pourrait appeler une

rupture épistémologique c'est-à-dire un

renversement dans la conception du

gourou renversement de paradigme

un renversement paradigme ça veut dire

qu'on se situe littéralement dans un

autre monde

dans un monde où l'idée du bien n'est

plus quelque chose d'incontournable dans

lequel l'idée du bien n'est qu'une

option parmi d'autres mais dans lequel

en tout cas il ne faut surtout pas faire

de cette idée du bien le socle de la

décision politique

le socle de l'art de gouverner surtout

pas surtout pas parce que c'est une

entreprise vaines

c'est une entreprise qui n'est pas

conforme à la nature humaine et donc

c'est une entreprise qui est vouée à

l'échec c'est une entreprise qui est

voué à l'autodestruction

donc si le but de la politique c'est

d'obtenir et de conserver le pouvoir

on ne peut certainement pas baser

l'action politique sur des bases aussi

fragile que la tendance des hommes à

aller vers le bien que la tendance des

hommes à être vertueux que la tendance

des hommes à suivre les commandements

divins

c'est pas possible c'est pas possible

parce que ça ne marchera pas ça ne

fonctionnera pas donc inutile d'essayer

inutile de s'accrocher à une illusion

c'est ça le réalisme politique de mac la

donne alors ici j'aimerais faire une

petite parenthèse sur le contexte et

notamment sur le contexte historique

c'est à dire on est avec machiavel à la

renaissance

on est plus largement dans ce qu'on

appelle au modernité et la modernité

c'est vraiment le moment où on va

totalement changer de point de vue sur

l'homme

transformer la conception qu'on a de la

nature humaine et se diriger vers ce que

certains ont appelé un pessimisme

anthropologique

le pessimisme anthropologique ça rejoint

ce que je disais tout à l'heure sur la

vision la nature humaine camac label

c'est l'idée qu'on ne peut rien attendre

de l'homme

c'est l'idée que l'homme est d'abord

gouverné par la recherche de son intérêt

égoïste il est gouverné par ses pulsions