RFI Le journal en français facile 20 décembre 2022
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Le journal en français facile.
Marion Cazanove. Bienvenue dans cette nouvelle édition du journal en français facile. Anne Cantener m'accompagne aujourd'hui. Bonjour !
Bonjour Marion. Bonjour à tous ! À la Une, le retour des Lions de l'Atlas au Maroc.
Après son parcours héroïque en Coupe du monde de football au Qatar, l'équipe marocaine revient au pays pour saluer ses supporters. Nous sommes à Rabat dès le début de ce journal.
Dans ce journal également, les forces spéciales pakistanaises tuent 33 talibans qui avaient pris un poste de police en otage.
Et puis, nous irons au Japon, où une décision du gouvernement fait débat.
Les Lions de l'Atlas rentrent au bercail, à la maison.
L'équipe de football du Maroc arrive à l'aéroport de Rabat, après son parcours exceptionnel à la Coupe du monde au Qatar. Hakimi, Bounou et tous les autres avaient battu notamment le Portugal, l'Espagne et étaient arrivés jusqu'en demi-finale. Les Marocains avaient perdu ensuite contre l'équipe de France. C'est la première équipe africaine à atteindre les demi-finales de la compétition. Nous retrouvons à l'aéroport de Rabat notre correspondant, Victor Mauriat. Victor, est-ce que l'avion des Lions a atterri ?
En tout cas, selon le traqueur de vol que nous utilisons et comme beaucoup de Marocains, que beaucoup de Marocains utilisent aussi, 41 000 personnes sont actuellement connectées sur l'application pour suivre le vol des Lions de l'Atlas. Eh bien, selon cette application, le vol aurait atterri il y a à peine cinq minutes. Pour l'instant, évidemment, les joueurs ne sont pas encore sortis de l'aéroport où les attendent quelques centaines de personnes. C'est moins que ce à quoi on pouvait s'attendre. Mais il faut dire qu'il y a un gros barrage filtrant à l'entrée de l'aéroport. C'est pour des questions de sécurité, bien évidemment. La foule n'était pas invitée à se rassembler à l'aéroport, mais plutôt dans la ville où il y aura une parade. Les joueurs, une fois sortis de l'aéroport, vont monter dans un bus spécialement affrété. Un bus qui est en face de moi. Il est tout rouge et vert, aux couleurs du Maroc bien sûr. Donc ce bus va traverser la ville de Salé où se trouve, où se situe l'aéroport, à une vingtaine de minutes de Rabat, avant de rejoindre la capitale. Et ils seront donc attendus par des centaines ... des centaines, peut-être pas, mais des dizaines de milliers de fans y seront : drapeaux, ... on a vu des Coupes du monde aussi, des vuvuzelas, ... il y aura beaucoup de monde dans les rues, dans les rues de Rabat qui a été quadrillée pour l'occasion.
Victor, un retour triomphal, donc, et après tout cela, ce défilé, l'équipe du Maroc sera reçue par le Roi Mohammed VI.
Eh oui ! Au cours d'une cérémonie d'hommage officielle, le roi s'est beaucoup investi dans les festivités depuis le début de la Coupe du monde. Il était descendu en personne dans les rues de la capitale pour fêter la qualification en quart de finale. Et ce sera la deuxième fois que le souverain reçoit l'équipe de football dans son palais. La dernière fois, c'était en 2004, après une finale de Coupe d'Afrique des Nations. Mais cette fois, ce sera donc en tant que héros du monde africain et arabe, puisque les Lions de l'Atlas seront célébrés par le souverain comme la première équipe africaine et donc du monde arabe, à atteindre les demi-finales d'une Coupe du monde.
Victor Mauriat, en direct de l'aéroport de Rabat pour RFI.
Un retour triomphal en Argentine aussi pour les champions du monde. Des dizaines de milliers de personnes ont accueilli l'Albiceleste, l'équipe de football argentine, à son retour du Qatar. Lionel Messi et ses coéquipiers ont remercié leurs supporters à Buenos Aires. Ils ont défilé à bord d'un bus à impériale, c'est-à-dire un bus à deux niveaux, sur lequel il y avait trois étoiles, soit le nombre de fois qu'ils ont remporté la Coupe. Les finalistes, malheureux eux aussi, ont reçu un accueil chaleureux. L'équipe de France a salué hier soir des milliers de personnes, place de la Concorde à Paris.
Et le président français, lui, a félicité le Qatar pour l'organisation de cette Coupe du monde.
Emmanuel Macron est en Jordanie. Il a assisté à la finale à Doha, mais il n'est pas rentré en France avec les Bleus. Le chef d'Etat participe à un sommet régional où il a parlé de l'Irak. Il a dit notamment, je cite, « l'Irak aujourd'hui est le théâtre d'influences. » Emmanuel Macron fait référence à l'Iran, puisque des partis politiques pro-iraniens sont majoritaires au parlement irakien.
La suite de ce journal en français facile nous emmène au Pakistan, où 33 personnes ont trouvé la mort dans un poste de police.
Des talibans avaient pris le contrôle de ce poste de Bannu, une ville du nord-ouest, proche de la frontière avec l'Afghanistan. Une police spéciale du Pakistan a donné l'assaut, a attaqué ce poste, aujourd'hui, pour le reprendre. Tous les preneurs d'otages ont été tués. Deux membres des forces spéciales aussi ont été tués. Dix sont blessés, d'après le ministre de la Défense. Précisions à Islamabad de Sonia Ghezali.
La prise d'otages a commencé dimanche soir au poste de police de Bannu. À ce moment-là, une trentaine de talibans pakistanais, membres du TTP, le Tehreek-e-Taliban Pakistan, sont en état d'arrestation. Soupçonnés de terrorisme, ils sont interrogés par les policiers lorsque l'un d'entre eux réussit à s'emparer d'une arme. Les talibans prennent alors toutes les armes et exigent un passage vers l'Afghanistan voisin en échange de la libération des otages, à savoir au moins huit officiers de police, ainsi que des responsables du renseignement militaire. L'intervention des forces spéciales ce mardi a duré plusieurs heures jusqu'à la libération des captifs. Peu d'informations ont été données sur leur état. Les talibans pakistanais ont mis fin, le 28 novembre dernier, à un cessez-le-feu avec Islamabad, appelant à multiplier les attaques dans tout le Pakistan. Le ministre de la Défense a déploré ce mardi une détérioration de la sécurité dans les provinces de Khyber Pakhtunkhwa et au Baloutchistan, deux provinces frontalières de l'Afghanistan où les talibans se sont emparés du pouvoir le 15 août 2021. Sonia Ghezali, Islamabad, RFI.
18 heures et six minutes à Kiev. Le président ukrainien se trouve aujourd'hui au plus près des combats.
Volodymyr Zelensky est à Bakhmout, dans l'est de l'Ukraine, entre Donetsk et Lougansk. Les combats sont intenses, violents, à Bakhmout entre les soldats russes et ukrainiens. Le président a rencontré tout à l'heure des militaires. Il a pris des photos avec eux. Volodymyr Zelensky s'est rendu déjà plusieurs fois près du front, tout près des tirs. Le président russe, de son côté, n'y est jamais allé. Vladimir Poutine prendra quant à lui la parole demain pour donner les objectifs de son armée en 2023. On sait déjà qu'il n'y aura pas de trêve, c'est-à-dire pas d'arrêt des combats à Noël et au Nouvel An.
Au Japon, le nouveau budget de la défense fait débat.
Le gouvernement va doubler la somme qu'il attribue à la Défense. Cela veut dire que le pays va acheter plus d'armes, plus de moyens de défense pour son armée. Le Japon ira chercher cet argent à Fukushima. Il va piocher dans la somme prévue pour reconstruire la région, dévastée en mars 2011 par un accident nucléaire. Le Premier ministre, Fumio Kishida, l'a annoncé il y a quelques jours et depuis, les Japonais sont choqués par cette décision. Reportage à Tokyo de Bruno Duval.
Depuis dix ans, au Japon, les contribuables sont assujettis à un impôt spécifique dont le produit est affecté à la reconstruction de la région de Fukushima. Il rapporte environ 3 milliards d'euros par an à l'État. Mais dès 2023, la moitié de ce montant ira à la Défense nationale. Ces Tokyoïtes oscillent entre incrédulité et indignation.
« Je croyais que c'était un gag. Et puis non, visiblement ... j'en souris, mais c'est à pleurer. »
« Cela enfoncerait encore un peu plus une région qui est par terre depuis 2011. Quelle cruauté ! »
« [...] La reconstruction a pris beaucoup de retard et ce hold-up budgétaire va encore aggraver la situation. Or, depuis onze ans, des milliers de personnes déplacées n'attendent qu'une chose : enfin rentrer chez elles. On ne peut pas faire lanterner ces pauvres gens [...] »
« [...] Le premier ministre Kishida avait promis qu'il écouterait les Japonais, lui. On voit ce que ça donne. Comme tous ses prédécesseurs, il s'isole dans sa tour d'ivoire et n'en fait qu'à sa tête. »
Vendredi, une courte majorité de sondés approuvaient la hausse du budget de la défense. Mais désormais, 53 % s'y opposent, car trois quarts des Japonais désapprouvent le détournement à des fins militaires des budgets qui étaient dévolus à la région de Fukushima. Bruno Duval, Tokyo, RFI.
Enfin, en République démocratique du Congo, les gorilles du parc des Virunga sont en danger, Marion.
Ces grands singes habitent des forêts dans l'est du pays. Ils sont en ce moment livrés à eux-mêmes, car les rebelles du M23 occupent la zone en ce moment. Les équipes du parc national des Virunga ne peuvent pas y aller pour des raisons de sécurité. Elles ne peuvent donc pas soigner ou surveiller les gorilles. Plusieurs menaces pèsent donc désormais sur ces primates : le risque de développer des maladies, ou encore le braconnage, c'est-à-dire la chasse illégale. Merci d'avoir suivi ce journal en français facile. Merci à Anne Cantener qui l'a présenté avec moi.
Merci Marion, à bientôt.
Vous pouvez réécouter ce journal sur le site francaisfacile.rfi.fr.