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Le Précepteur - channe youtube, SIMONE WEIL - Pourquoi il faut supprimer les partis politiques 📏 (1)

SIMONE WEIL - Pourquoi il faut supprimer les partis politiques 📏 (1)

bonjour à tous

aujourd'hui on va pas de simone veil

simone veil est une fille

en seize né en 1909

ne doit pas être confondue avec simone

veil la femme politique dont le nom

s'écrit avec un v la confusion serait

d'autant plus regrettable que

contrairement à son homonyme simone veil

la philosophe n'avait pas beaucoup de

sympathie pour les partis politiques

ça va même beaucoup plus loin que ça

puisque simone veil était tout bonnement

pour la suppression des partis

politiques une position qu'elle a

exprimé dans un petit texte intitulé

notes pour la suppression générale des

partis politiques paru en 1950 et dont

nous allons parler aujourd'hui

alors à la question en quoi les partis

politiques pose-t-il problème la réponse

de simone veil tient en une phrase

pour elle les partis politiques portent

en eux le germe du totalitarisme

ont des mots très forts certains le

trouveront même excessif surtout dans

des sociétés comme les nôtres où on nous

présente justement les partis politiques

comme un rempart au totalitarisme comme

des garanties du pluralisme et de la

démocratie

et bien simone veil ne partage

absolument pas cette opinion pour elle

les choses sont beaucoup plus complexe

que ça

et on va voir dans quelques instants

comment simone veil justifie sa position

et sur quels arguments elle s'appuie

mais avant ça quelques mots sur la

personne que le grand public connaît

finalement assez peu

simone veil est né à paris dans une

famille juive d'origine alsacienne

elle meurt très jeune à 34 ans mais elle

aura une vie très remplie

son enfance est marquée par de nombreux

déménagements

pendant la première guerre mondiale son

père étant chirurgien militaire

professeur à 22 ans et elle commence

alors à s'engager dans des actions

syndicales

elle reverse même son salaire à la

caisse de solidarité des mineurs de fond

on la voit également prendre part aux

grèves de 1936

la même année elle s'engage sur le front

espagnol en 40 elle rejoint la

résistance et d'une manière générale

toute sa vie sera marqué par

l'abnégation et l'engagement auprès des

plus démunis

elle se convertit au christianisme à

l'âge de 27 ans le christianisme dont

elle dira que c'était la seule religion

dans laquelle elles pouvaient se

reconnaître la religion des esclaves

et sur le plan philosophique simone veil

est influencé par des penseurs très

divers parfois même aux antipodes les

uns des autres

des cartes avec lequel elle partage un

attachement profond à la raison

platon en qui elle voit le père de la

mystique européenne on aura l'occasion

d'en reparler

mais aussi marc ce qu'elle rejoint sur

l'analyse sociale ainsi que sur l'idée

que la philosophie ne devrait pas

seulement servir à expliquer le monde

mais aussi à le transformer

il est évident que pour comprendre la

position de simone veil sur les partis

politiques il faut tenir compte de cette

donnée faut tenir compte de son

épistémologie politique et son

épistémologie politique c'est celle

d'une militante révolutionnaire

c'est celle d'une femme profondément

révoltés contre les injustices et qui

les combattent et dans sa pratique

quotidienne

alors pour entrer maintenant dans ce qui

va nous intéresser aujourd'hui à savoir

la question des partis politiques on va

commencer de la manière la plus simple

qui soit c'est à dire qu'on va commencer

par expliquer ce qu'est un parti

politique et quel est son but

un parti politique

une organisation qui rassemble des

personnes partageant les mêmes idées et

dont l'objectif est d'accéder au pouvoir

pour mettre en oeuvre ses idées dans la

société

accéder au pouvoir ou au minimum

influencer les décisions du parti qui se

trouve au pouvoir

donc cette définition ce n'est pas celle

de simone veil en particulier c'est la

définition du dictionnaire celle qui est

communément admise et si on analyse bien

cette définition on s'aperçoit qu'elle

contient deux éléments essentiels deux

éléments sur lesquels simone veil va

s'appuyer pour construire sa critique

des partis politiques

le premier élément c'est l'homogénéité

des idées

qu'est ce que ça veut dire eh bien

on dira que les personnes qui adhèrent

un parti politique ou qui votent pour

lui aux élections ce sont des personnes

qui partagent globalement les mêmes

opinions et les mêmes valeurs

par exemple si vous estimez que sur le

plan économique il faut encourager les

entreprises et faciliter les

licenciements

bien priori vous n'allez pas voter pour

un parti qui prône la propriété

collective des moyens de production

de même que si vous êtes un militant

écologiste

vous n'allez pas prendre votre carte

dans un parti qui prône le productivisme

et l'épuisement des énergies fossiles

ça paraît évident mais vous allez voir

tout à l'heure que c'est un point

essentiel sur lequel il faudra qu'on

s'arrête

donc premiers éléments

l'homogénéité des idées

deuxième élément la recherche du pouvoir

à part politique c'est une organisation

qui a pour but d'accéder au pouvoir

là encore c'est une évidence mais là

encore c'est une évidence qui mérite

d'être souligné

un parti politique ne veut pas

simplement exister

il ne veut pas simplement témoigner

il veut peser

peser sur les décisions pesées sur l'eau

lyc

politique qui ne pèse plus rien c'est un

parti politique condamnée à

l'inefficacité et donc à la disparition

voilà défini les deux éléments

essentiels d'un parti politique

l'homogénéité des idées et la recherche

du pouvoir

alors maintenant la question est de

savoir en quoi est ce problématique

car vous remarquez et si vous n'avez pas

remarqué je le précise maintenant pour

qu'il n'y ait aucune ambiguïté

pour simone veil ce n'est pas tel ou tel

parti politique qui pose problème

ce qui pose problème c'est le système

des partis politiques

le système c'est à dire que c'est la

nature même des partis politiques qui

est en cause

pour simone veil il n'y a pas de

distinction à faire entre les différents

partis politiques puisque quelles que

soient les idées qu'on y prône

but du jeu c'est toujours de les porter

au pouvoir

entre une boutique qui vend des robes en

satin et une boutique qui vend du

saucisson la finalité reste la même

c'est le pas

reste c'est de la décoration

donc qu'est ce qui pose problème dans

les partis politiques

selon simone veil

est ce que le problème vient de

l'homogénéité des idées ou bien ce qu'il

vient de la recherche du pouvoir

et bien en réalité

les deux

ce sont ces deux choses là il pose

problème

et on va en quoi elle pose problème

alors commençons par le et point

l'homogénéité des idées on l'a dit le

propre d'un parti c'est de rassembler

des personnes qui partagent les mêmes

opinions et les mêmes valeurs qui

partagent ce qu'on appellera une ligne

la fameuse ligne du parti

mais ce point une conséquence

qu'il rend impossible l'existence d'un

pluralisme

le pluralisme c'est à dire l'expression

et la cohabitation d'idées divergentes

sur tel ou tel sujet

parce qu'on peut très bien adhérer à la

majorité des idées d'un parti mettre en

désaccord sur d'autres

et quand ça arrive le fait de les

exprimer le fait d'exprimer une position

contradictoire avec celle du parti c'est

prendre le risque d'affaiblir le parti

c'est prendre le risque de créer de la

division

canton sa partie

et faire bloc et laisser ces désaccords

au vestiaire

d'ailleurs on peut le conte était dans

notre système actuel quand un

responsable politique prend une position

divergente par rapport à la ligne

officielle du parti on parle de ligne

dissidente

la dissidence correspondant en fait de

désobéir à l'autorité

on voit bien ici le champ lexical de la

discipline

et quand la divergence touche non plus

un membre mais un groupe de membres on

ne parle plus de dissidence mais on

parle de scission

on parle de clans au sein du parti

l'idée de

chiant la rupture de l'unité

est donc en définitive adhérer à un

parti c'est renoncer à exprimer une

pensée contradictoire

c'est renoncer à l'exercice de la raison

critique

tic menace à tout moment de fragiliser

l'équilibré et la stabilité du parti

d'ailleurs simone veil souligne à quel

point il est problématique d'exprimer

une idée au nom d'une appartenance

politique

le fait de dire en tant que socialiste

je pense que ou en tant que monarchiste

je considère que

un problème

parce que sa fugue les dunes 4 politique

soto conditionnée à adhérer à une idée

non pas parce qu'on la jugent bonne

ouvrez mais parce qu'elle fait partie du

corpus idéologique du camp auquel on

appartient

les conditions de la pensée mécanique

c'est à dire de la non pensée

et ça pour simone veil ça pose problème

ça pose problème parce que ça signifie

sacrifier la pensée sur l'autel du

consensus

ça signifie faire passer l'intérêt du

groupe avant la vérité

et ça c'est pas possible

parce qu'à la limite on peut très bien

imaginer que l'expression d'un des

accords puissent être quelque chose de

positif

on peut très bien imaginer qu'à

l'encontre de la ligne du parti puisse

être une occasion d'améliorer cette

ligne est de la rendre plus robuste

dans un mouvement hégélien de

dépassement par l'incorporation de la

critique

mais non

pensée divergente ne sera pas perçue

comme une occasion d'améliorer la ligne

du parti elle sera perçue comme une

désobéissance

comme de la déloyauté

comme le germe de la prison

simone veil explique bien la pensée du

parti exerce une pression sur la pensée

des individus qui le composent

on retrouve ici ce qu'aimer dürckheim

appelait la pensée collective c'est à

dire la pensée du groupe entend qu'elle

écrase et se substitue à la pensée

individuelle

on n'attend pas du militant qu'il

exprime des idées

on attend du militant qui soutiennent

des idées

les idées du parti

et donc le militant qui se trouvent en

situation de divergence vis-à-vis de la

ligne du parti

il doit faire un choix

fidélité au parti ou la fidélité à sa

pensée

il suit sa pensée il reste fidèle à

lui-même mais il trahit le parti

et s'il renie sa pensée il reste fidèle

au parti mais c'est lui-même qu'il

travaillait

dans les deux cas il y as trahison

pour que le dilemme du militant c'est un

dilemme d'ordre moral

choisir qui trahir

et à moins de renoncer purement et

simplement à l'exercice de son esprit

critique la trahison est

consubstantielle à l'appartenance à un

parti politique

tôt ou tard le membre d'un parti sera

confronté à ce dilemme

et ce jour là il devra trahir

trahir le pas si où se trahir lui-même

je cite

si un homme membre d'un parti est

absolument résolu à être fidèle en tout

c'est penser qu'à la lumière intérieure

exclusivement et à rien d'autre il ne

peut pas faire connaître cette

résolution à son parti il est alors

vis-à-vis de lui en état de mensonges

c'est une situation qui ne peut être

accepter qu'à cause de la nécessité qui

contraint à se trouver dans un parti

pour prendre part efficacement aux

affaires publiques mais alors cette

nécessité est un mal et il faut y mettre

fin en supprimant les parties un homme

qui n'a pas pris la résolution de

fidélité exclusive à la lumière

intérieure installe le mensonge au

centre même de l'âme on entre événements

de s'en tirer par la distinction entre

la liberté intérieure et la discipline

extérieur car il faut alors mentir au

public envers qui tout candidat tout élu

a une obligation particulière de vérité

si je m'apprête à dire au nom de mon

parti des choses que j'estime contraire

à la vérité et à la justice

vais-je l'indiqué dans un avertissement

préalable si je ne le fais pas je m'en

de ces trois formes de mensonges aux

partis au public à soi même la première

est de loin la moins mauvaise mais si

l'appartenance à un parti contre 1

toujours en tout cas au mensonge

l'existence des partis est absolument

inconditionnellement un mal

pour simone veil un esprit libre dans un


SIMONE WEIL - Pourquoi il faut supprimer les partis politiques 📏 (1) SIMONE WEIL - 为什么应该废除政党 📏 (1)

bonjour à tous

aujourd'hui on va pas de simone veil

simone veil est une fille

en seize né en 1909

ne doit pas être confondue avec simone

veil la femme politique dont le nom

s'écrit avec un v la confusion serait

d'autant plus regrettable que

contrairement à son homonyme simone veil

la philosophe n'avait pas beaucoup de

sympathie pour les partis politiques

ça va même beaucoup plus loin que ça

puisque simone veil était tout bonnement

pour la suppression des partis

politiques une position qu'elle a

exprimé dans un petit texte intitulé

notes pour la suppression générale des

partis politiques paru en 1950 et dont

nous allons parler aujourd'hui

alors à la question en quoi les partis

politiques pose-t-il problème la réponse

de simone veil tient en une phrase

pour elle les partis politiques portent

en eux le germe du totalitarisme

ont des mots très forts certains le

trouveront même excessif surtout dans

des sociétés comme les nôtres où on nous

présente justement les partis politiques

comme un rempart au totalitarisme comme

des garanties du pluralisme et de la

démocratie

et bien simone veil ne partage

absolument pas cette opinion pour elle

les choses sont beaucoup plus complexe

que ça

et on va voir dans quelques instants

comment simone veil justifie sa position

et sur quels arguments elle s'appuie

mais avant ça quelques mots sur la

personne que le grand public connaît

finalement assez peu

simone veil est né à paris dans une

famille juive d'origine alsacienne

elle meurt très jeune à 34 ans mais elle

aura une vie très remplie

son enfance est marquée par de nombreux

déménagements

pendant la première guerre mondiale son

père étant chirurgien militaire

professeur à 22 ans et elle commence

alors à s'engager dans des actions

syndicales

elle reverse même son salaire à la

caisse de solidarité des mineurs de fond

on la voit également prendre part aux

grèves de 1936

la même année elle s'engage sur le front

espagnol en 40 elle rejoint la

résistance et d'une manière générale

toute sa vie sera marqué par

l'abnégation et l'engagement auprès des

plus démunis

elle se convertit au christianisme à

l'âge de 27 ans le christianisme dont

elle dira que c'était la seule religion

dans laquelle elles pouvaient se

reconnaître la religion des esclaves

et sur le plan philosophique simone veil

est influencé par des penseurs très

divers parfois même aux antipodes les

uns des autres

des cartes avec lequel elle partage un

attachement profond à la raison

platon en qui elle voit le père de la

mystique européenne on aura l'occasion

d'en reparler

mais aussi marc ce qu'elle rejoint sur

l'analyse sociale ainsi que sur l'idée

que la philosophie ne devrait pas

seulement servir à expliquer le monde

mais aussi à le transformer

il est évident que pour comprendre la

position de simone veil sur les partis

politiques il faut tenir compte de cette

donnée faut tenir compte de son

épistémologie politique et son

épistémologie politique c'est celle

d'une militante révolutionnaire

c'est celle d'une femme profondément

révoltés contre les injustices et qui

les combattent et dans sa pratique

quotidienne

alors pour entrer maintenant dans ce qui

va nous intéresser aujourd'hui à savoir

la question des partis politiques on va

commencer de la manière la plus simple

qui soit c'est à dire qu'on va commencer

par expliquer ce qu'est un parti

politique et quel est son but

un parti politique

une organisation qui rassemble des

personnes partageant les mêmes idées et

dont l'objectif est d'accéder au pouvoir

pour mettre en oeuvre ses idées dans la

société

accéder au pouvoir ou au minimum

influencer les décisions du parti qui se

trouve au pouvoir

donc cette définition ce n'est pas celle

de simone veil en particulier c'est la

définition du dictionnaire celle qui est

communément admise et si on analyse bien

cette définition on s'aperçoit qu'elle

contient deux éléments essentiels deux

éléments sur lesquels simone veil va

s'appuyer pour construire sa critique

des partis politiques

le premier élément c'est l'homogénéité

des idées

qu'est ce que ça veut dire eh bien

on dira que les personnes qui adhèrent

un parti politique ou qui votent pour

lui aux élections ce sont des personnes

qui partagent globalement les mêmes

opinions et les mêmes valeurs

par exemple si vous estimez que sur le

plan économique il faut encourager les

entreprises et faciliter les

licenciements

bien priori vous n'allez pas voter pour

un parti qui prône la propriété

collective des moyens de production

de même que si vous êtes un militant

écologiste

vous n'allez pas prendre votre carte

dans un parti qui prône le productivisme

et l'épuisement des énergies fossiles

ça paraît évident mais vous allez voir

tout à l'heure que c'est un point

essentiel sur lequel il faudra qu'on

s'arrête

donc premiers éléments

l'homogénéité des idées

deuxième élément la recherche du pouvoir

à part politique c'est une organisation

qui a pour but d'accéder au pouvoir

là encore c'est une évidence mais là

encore c'est une évidence qui mérite

d'être souligné

un parti politique ne veut pas

simplement exister

il ne veut pas simplement témoigner

il veut peser

peser sur les décisions pesées sur l'eau

lyc

politique qui ne pèse plus rien c'est un

parti politique condamnée à

l'inefficacité et donc à la disparition

voilà défini les deux éléments

essentiels d'un parti politique

l'homogénéité des idées et la recherche

du pouvoir

alors maintenant la question est de

savoir en quoi est ce problématique

car vous remarquez et si vous n'avez pas

remarqué je le précise maintenant pour

qu'il n'y ait aucune ambiguïté

pour simone veil ce n'est pas tel ou tel

parti politique qui pose problème

ce qui pose problème c'est le système

des partis politiques

le système c'est à dire que c'est la

nature même des partis politiques qui

est en cause

pour simone veil il n'y a pas de

distinction à faire entre les différents

partis politiques puisque quelles que

soient les idées qu'on y prône

but du jeu c'est toujours de les porter

au pouvoir

entre une boutique qui vend des robes en

satin et une boutique qui vend du

saucisson la finalité reste la même

c'est le pas

reste c'est de la décoration

donc qu'est ce qui pose problème dans

les partis politiques

selon simone veil

est ce que le problème vient de

l'homogénéité des idées ou bien ce qu'il

vient de la recherche du pouvoir

et bien en réalité

les deux

ce sont ces deux choses là il pose

problème

et on va en quoi elle pose problème

alors commençons par le et point

l'homogénéité des idées on l'a dit le

propre d'un parti c'est de rassembler

des personnes qui partagent les mêmes

opinions et les mêmes valeurs qui

partagent ce qu'on appellera une ligne

la fameuse ligne du parti

mais ce point une conséquence

qu'il rend impossible l'existence d'un

pluralisme

le pluralisme c'est à dire l'expression

et la cohabitation d'idées divergentes

sur tel ou tel sujet

parce qu'on peut très bien adhérer à la

majorité des idées d'un parti mettre en

désaccord sur d'autres

et quand ça arrive le fait de les

exprimer le fait d'exprimer une position

contradictoire avec celle du parti c'est

prendre le risque d'affaiblir le parti

c'est prendre le risque de créer de la

division

canton sa partie

et faire bloc et laisser ces désaccords

au vestiaire

d'ailleurs on peut le conte était dans

notre système actuel quand un

responsable politique prend une position

divergente par rapport à la ligne

officielle du parti on parle de ligne

dissidente

la dissidence correspondant en fait de

désobéir à l'autorité

on voit bien ici le champ lexical de la

discipline

et quand la divergence touche non plus

un membre mais un groupe de membres on

ne parle plus de dissidence mais on

parle de scission

on parle de clans au sein du parti

l'idée de

chiant la rupture de l'unité

est donc en définitive adhérer à un

parti c'est renoncer à exprimer une

pensée contradictoire

c'est renoncer à l'exercice de la raison

critique

tic menace à tout moment de fragiliser

l'équilibré et la stabilité du parti

d'ailleurs simone veil souligne à quel

point il est problématique d'exprimer

une idée au nom d'une appartenance

politique

le fait de dire en tant que socialiste

je pense que ou en tant que monarchiste

je considère que

un problème

parce que sa fugue les dunes 4 politique

soto conditionnée à adhérer à une idée

non pas parce qu'on la jugent bonne

ouvrez mais parce qu'elle fait partie du

corpus idéologique du camp auquel on

appartient

les conditions de la pensée mécanique

c'est à dire de la non pensée

et ça pour simone veil ça pose problème

ça pose problème parce que ça signifie

sacrifier la pensée sur l'autel du

consensus

ça signifie faire passer l'intérêt du

groupe avant la vérité

et ça c'est pas possible

parce qu'à la limite on peut très bien

imaginer que l'expression d'un des

accords puissent être quelque chose de

positif

on peut très bien imaginer qu'à

l'encontre de la ligne du parti puisse

être une occasion d'améliorer cette

ligne est de la rendre plus robuste

dans un mouvement hégélien de

dépassement par l'incorporation de la

critique

mais non

pensée divergente ne sera pas perçue

comme une occasion d'améliorer la ligne

du parti elle sera perçue comme une

désobéissance

comme de la déloyauté

comme le germe de la prison

simone veil explique bien la pensée du

parti exerce une pression sur la pensée

des individus qui le composent

on retrouve ici ce qu'aimer dürckheim

appelait la pensée collective c'est à

dire la pensée du groupe entend qu'elle

écrase et se substitue à la pensée

individuelle

on n'attend pas du militant qu'il

exprime des idées

on attend du militant qui soutiennent

des idées

les idées du parti

et donc le militant qui se trouvent en

situation de divergence vis-à-vis de la

ligne du parti

il doit faire un choix

fidélité au parti ou la fidélité à sa

pensée

il suit sa pensée il reste fidèle à

lui-même mais il trahit le parti

et s'il renie sa pensée il reste fidèle

au parti mais c'est lui-même qu'il

travaillait

dans les deux cas il y as trahison

pour que le dilemme du militant c'est un

dilemme d'ordre moral

choisir qui trahir

et à moins de renoncer purement et

simplement à l'exercice de son esprit

critique la trahison est

consubstantielle à l'appartenance à un

parti politique

tôt ou tard le membre d'un parti sera

confronté à ce dilemme

et ce jour là il devra trahir

trahir le pas si où se trahir lui-même

je cite

si un homme membre d'un parti est

absolument résolu à être fidèle en tout

c'est penser qu'à la lumière intérieure

exclusivement et à rien d'autre il ne

peut pas faire connaître cette

résolution à son parti il est alors

vis-à-vis de lui en état de mensonges

c'est une situation qui ne peut être

accepter qu'à cause de la nécessité qui

contraint à se trouver dans un parti

pour prendre part efficacement aux

affaires publiques mais alors cette

nécessité est un mal et il faut y mettre

fin en supprimant les parties un homme

qui n'a pas pris la résolution de

fidélité exclusive à la lumière

intérieure installe le mensonge au

centre même de l'âme on entre événements

de s'en tirer par la distinction entre

la liberté intérieure et la discipline

extérieur car il faut alors mentir au

public envers qui tout candidat tout élu

a une obligation particulière de vérité

si je m'apprête à dire au nom de mon

parti des choses que j'estime contraire

à la vérité et à la justice

vais-je l'indiqué dans un avertissement

préalable si je ne le fais pas je m'en

de ces trois formes de mensonges aux

partis au public à soi même la première

est de loin la moins mauvaise mais si

l'appartenance à un parti contre 1

toujours en tout cas au mensonge

l'existence des partis est absolument

inconditionnellement un mal

pour simone veil un esprit libre dans un