journal en français facile 2016/04/26
Edmond Sadaka : Bonsoir à tous et bienvenue dans ce journal en français facile que je vous présente en compagnie de Sylvie Berruet, bonsoir Sylvie.
Sylvie Berruet : Bonsoir Edmond, bonsoir à tous.
ES : En Espagne, le roi Felipe VI recommande ce soir de nouvelles élections législatives... C'est la conséquence de l'échec des négociations pour former un gouvernement de gauche... SB : Une baisse record du chômage en France au mois de mars... Pôle Emploi a enregistré 60 000 demandeurs d'emploi en moins le mois dernier. C'est du jamais vu depuis septembre 2000. ES : Dans ce journal aussi : l'Ukraine qui a commémoré ce mardi, le 30e anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl, le pire accident nucléaire de l'Histoire. SB : L'Irak également, avec une nouvelle démonstration de force des partisans du leader chiite Moqtada Sadr. Des milliers de personnes se sont de nouveau rassemblés à Bagdad pour réclamer des réformes politiques.
ES : Et puis nous parlerons de Michel Platini qui doit être entendu dans trois jours par le tribunal arbitral du sport... Selon des médias italiens, sa suspension de six ans de toute activité liée au football pourrait être levée.
SB : En Espagne, après 4 mois de blocage politique, on se dirige vers de nouvelles élections législatives.
ES : Les discussions pour former un gouvernement de gauche ont échoué... Le roi a cherché en vain le candidat qui aurait pu conduire une majorité. Faute de l'avoir trouvé, il recommande donc ce soir de nouvelles élections. Jelena Tomic.
Le roi s'est rendu à l'évidence. Après avoir rencontré depuis hier tous les responsables politiques, impossible dans les conditions actuelles de former un gouvernement. Le chef du Parti Socialiste Pedro Sanchez, avait d'ailleurs rencontré le roi cet après-midi, pour lui faire part de cet échec. Et pour lui, le coupable est tout désigné. Il s'agit du chef de file de Podemos Pablo Iglesias qui a « fermé la porte aux négociations » et offert je cite « une bouée de sauvetage » au chef du gouvernement conservateur sortant Mariano Rajoy. Pablo Iglesias a répondu que plusieurs conditions fixées par les socialistes étaient tout simplement inacceptables. Le parti socialiste a refusé un gouvernement de coalition et souhaitait inclure des « indépendants » proposés par les autres formations.
ES : Cela faisait 4 mois que les négociations étaient dans l'impasse... Oui notamment en raison de profonds désaccords sur la politique économique et le degré d'autonomie à accorder à la Catalogne. Résultat: l'ultime tentative initiée par la petite formation régionale de gauche dénommée Compromis, ça ne s'invente pas, a échoué. Le roi d'Espagne a donc annoncé qu'il allait dissoudre le Parlement et convoquer de nouvelles élections pour le 26 juin. Mais d'après les derniers sondages, un nouveau scrutin ne modifiera pas fondamentalement la répartition des forces. ES : Jelena Tomic sur RFI
SB : En France, le gouvernement se souviendra sans doute longtemps de ce mardi 26 avril, en raison d'une très bonne nouvelle qui concerne les chiffres du chômage. ES : En effet, car ces chiffres sont bons cette fois, très bons même ! Les meilleurs depuis 16 ans ! Le nombre de demandeurs d'emploi baisse de 1,7%. Cette amélioration de la situation profite par ailleurs à toutes les catégories d'âge : les moins de 25 ans, les 25-49 ans, mais aussi - et c'est rare - elle profite aux seniors comme on les appelle, c'est à dire aux plus de cinquante ans. SB : Autre bonne nouvelle de la journée, cette victoire à l'export dans le domaine de la défense, un an après les deux premiers contrats à l'étranger du Rafale de Dassault Aviation. ES : Le groupe français DCNS a remporté face à ses concurrents allemand et japonais un méga-contrat pour le rééquipement de la marine australienne. Un programme de 34 milliards d'euros au total pour construire la prochaine génération de sous-marins australiens. Mais attention, ce méga contrat reste à finaliser, à rendre définitif ! La signature est prévue à la fin de cette année ou début 2017.
SB : Aux Etats Unis, les primaires présidentielles se poursuivent, cinq états votent ce mardi :
ES : Maryland, Rhode Island, Delaware, Pennsylvanie et Connecticut. Hillary Clinton espère définitivement prendre le large chez les démocrates et Donald Trump arrêter la contre-offensive de ses poursuivants, de ses adversaires républicains. Ce nouveau « super mardi » intervient à un mois et demi de la fin des primaires.
SB : La crise politique se poursuit en Irak... Manifestation ce mardi à Bagdad où des milliers de personnes demandent au gouvernement les réformes promises.
ES : C'est le mouvement politico-religieux de Moqtada Sadr qui appelle au rassemblement... C'est la plus grave crise politique à laquelle est confronté le Premier ministre irakien Haider Al Abadi, en poste depuis moins de 2 ans, Nicolas Falez. Haider Al Abadi arrive au pouvoir en septembre 2014, après le fiasco politico-sécuritaire de son prédécesseur Nouri Al Maliki... Ce changement à la tête du pays doit alors permettre de lancer la contre-offensive contre le groupe Etat Islamique, qui s'est emparé de vastes territoires irakiens. Mais très vite, Haider Al Abadi est rattrapé par d'autres dossiers, à commencer par la corruption, qui mine les institutions du pays et qui discrédite la classe politique irakienne. Face à la grogne de la population parfois relayée par le clergé chiite, le Premier ministre annonce des réformes puis un changement de gouvernement afin de placer des technocrates aux commandes du pays, mais à chaque fois ces tentatives se heurtent au refus d'une bonne partie de la classe dirigeante irakienne, qui s'accroche au pouvoir et aux privilèges qui y sont associés. C'est dans ce contexte que le mouvement « sadriste », du nom de son chef Moqtada Al Sadr, qui mobilise des manifestants depuis plusieurs semaines à Bagdad accentuant la pression sur le Premier ministre Al Abadi. Une situation observée avec attention à l'étranger, où l'on s'inquiète d'une crise politique qui pourrait nuire à l'effort de guerre contre le groupe Etat Islamique. SB : L'Ukraine a commémoré ce mardi le 30e anniversaire de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl. Elle a fait, selon certaines estimations, des milliers de morts et contaminé jusqu'aux trois quarts de l'Europe. ES : Une série d'événements étaient organisés avec même quelques annonces. Depuis Lviv, en Ukraine, Sébastien Gobert.
Tchernobyl est devenu le symbole du pire de ce que peut faire l'homme. En rappelant cette vérité historique, le Président Petro Porochenko a tenu à souligner que Tchernobyl est aussi synonyme d'héroïsme. Le Chef de l'État a rendu hommage aux centaines de milliers de liquidateurs, ces hommes et femmes dépêchées à la centrale pour y tenter d'y contenir la contamination radioactive. Tchernobyl est aussi un rappel cruel des mensonges de Moscou dans la gestion de la crise. L'administration présidentielle n'a pas manqué de faire un parallèle entre la manière dont l'URSS avait géré la crise en dissimulant de précieuses informations pendant de longues semaines, et la manière dont le régime de Vladimir Poutine a recours à une propagande manipulatrice depuis plus de deux ans. Tchernobyl, est, encore, synonyme d'innovation et d'inventivité. Selon le Président, qui a officialisé la création d'une réserve naturelle dans la zone d'exclusion, les trouvailles faites depuis 1986 doivent servir à rendre les installations nucléaires plus sûres à travers le monde, avec le soutien de la communauté internationale. 30 ans après la tragédie, il ne s'agit donc pas que commémorations. Il y aurait beaucoup à apprendre de Tchernobyl.
ES : Football : en ce moment demi-finales allers de la ligue des champions. Nous en sommes à la 63eminute entre Manchester City et le Real Madrid. Le score est de zéro partout pour l'instant... SB : Peut-être une bonne nouvelle bientôt pour Michel Platini. À trois jours de son audience devant le Tribunal arbitral du Sport, il pourrait voir son sort changer radicalement dans les heures ou les jours qui viennent.
ES : La suspension prise à son encontre par la commission d'éthique de la FIFA pour une durée de six ans semble de plus en plus fragile, Alejandro Valente. Les événements semblent en effet se précipiter à Zurich. Certains médias italiens généralement bien introduits assurent que la commission d'éthique aurait carrément levé les accusations de corruption pesant sur Michel Platini. À l'origine de sa suspension, on s'en souvient, il y avait le fameux paiement de près de deux millions d'euros qu'il avait reçu de la FIFA en 2011 pour un travail achevé neuf ans plus tôt. Michel Platini a toujours affirmé que ce versement était parfaitement légal. Et il entend le prouver dès vendredi devant le Tribunal arbitral du sport, espérant ainsi laver son honneur et retrouver ses fonctions de président de l'UEFA, dont un Congrès doit avoir lieu dans une semaine à Budapest. Un retrait des charges pesant contre lui à quelques jours de ce rendez-vous serait un énorme coup de théâtre. Pour l'heure, ni confirmation ni démenti officiel, ni à la FIFA, ni à l'UEFA, ni dans l'entourage de Platini. Mais le sentiment que depuis l'élection de Gianni Infantino à la tête de la FIFA, il y a deux mois, le vent semble enfin tourner pour l'ancienne star des Bleus. Et ce à un peu plus d'un mois du coup d'envoi de l'Euro dans son pays, la France. SB : Fin de ce journal en français facile, merci de l'avoir suivi !